[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 38

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 38ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’exoplanètes, de musique cosmique, du big bang et de la Terre vue de l’espace…

Florent Marchet – « Bambi Galaxy »
Une fois n’est pas coutume, commençons en musique. Je voudrais vous signaler la sortie du dernier album de Florent Marchet, dont vous écoutez le titre d’ouverture, que j’écoute en boucle depuis des semaines, sur les images du clip d’un autre morceau.

Comme vous pouvez le constater, c’est un album qui nous emmène très loin dans l’espace et dans le temps, il s’appelle « Bambi Galaxy » et c’est une sorte de recueil de nouvelles de science-fiction musical. C’est très étonnant. Il nous raconte plein d’histoires – je trouve d’ailleurs les textes plus réussis que les musiques mais c’est tout à fait personnel, y a tout un univers qui nous emporte… Ça s’écoute presque comme un podcast, en fait.
Et puis on le sent vraiment impliqué, il doit s’intéresser à l’exploration spatiale et au futur depuis des années, le futur de la planète et de l’humanité semble l’inquiéter, enfin… Y a vraiment tout un tas de réflexions derrière. On sent qu’il a ça en lui depuis un brave moment, et ça m’a touchée. Voilà. « Bambi Galaxy », donc, chez votre disquaire et sur toutes les bonnes plateformes de téléchargement légal.

L’exoplanète Gliese 581c et ses soeurs… ou pas
Voyageons également dans l’espace et dans le temps avec la date de l’épisode : il y a 7 ans, le 4 avril 2007, a été découverte l’exoplanète Gliese 581c autour de l’étoile Gliese 581 qui se situe à 20,5 années-lumière de notre bonne vieille Terre. Elle a d’ailleurs été découverte par une équipe d’astronomes européennes dirigée par Michel Mayor, qui est le co-auteur de la découverte de la toute première exoplanète en 1995.

Et pour l’anecdote, Gliese 581c est nommée dans le film « Battleship » sorti en 2012 avec Liam Neeson puisque c’est là d’où viennent les méchants extraterrestres. Je vous le conseille, c’est complètement barré, on a bien rigolé, avec mon ami Pascal Mabille – et il a été nominé 7 fois au Razzie Awards, preuve que c’est du bon gros film pop-corn qui tache, avec seulement une récompense pour Rihanna quand même pour la pire actrice dans un second rôle. Ah ben voilà ! J’ai envie de le revoir, maintenant !

Bon, mais revenons à Gliese 581c. Si je vous en parle, c’est pas pour Battleship, c’est parce qu’il se trouve que récemment, deux des planètes du même système solaire, Gliese 581d et Gliese 581g, semblent n’avoir en fait jamais existé. Après des nouvelles analyses, des astronomes américains ont expliqué que les signaux reçus pouvaient en fait correspondre à des variations du spectre lumineux de l’étoile Gliese 581 dues à son activité interne.

Alors, qu’en est-il vraiment ?… Futura Sciences a interrogé Xavier Delfosse, qui fait partie de l’équipe qui a découvert les deux planètes en question.
Il faudra donc attendre de nouvelles analyses, et en attendant, comme dirait Etienne Klein : « Il faut se hâter de ne pas conclure… »
Et d’ailleurs Xavier Delfosse avait été interrogé sur son métier d’astronome et en quoi ça consistait au quotidien. Je vous laisse découvrir sa réponse…

Et puisque c’est grâce à la série COSMOS version Carl Sagan qu’il est devenu astronome, j’en profite pour vous signaler que COSMOS version Neil deGrasse Tyson, que j’ai enfin pu voir et qui est un chef d’œuvre et qu’on devrait diffuser dans les écoles du monde entier, a 12 nominations aux Emmy Awards, qui sont les Oscars de la télévision. J’espère bien qu’il aura les 12 parce que largement mérité.

Carnet rose cosmique : une nouvelle lune pour Saturne ?
Du côté des infos, restons du côté des astres que l’on découvre, mais plus proche de nous, cette fois, avec cette nouvelle étonnant : une lune de Saturne est en train de naître sous nos yeux dans ses anneaux !
C’est bien sûr la sonde Cassini qui a pu nous montrer ça, la NASA a annoncé la nouvelle le 14 avril dernier même si la photo date du 15 avril 2013 – il faut toujours du temps pour obtenir des données plus précises et confirmer une découverte, parce que rappelez-vous, dans le domaine des sciences… « Il faut se hâter de ne pas conclure… »

Ce qu’on voit sur l’image est une perturbation qui fait environ 1200 km de long sur 10 de large et elle serait donc provoquée par un embryon de lune qui fait pour l’instant 1 km de diamètre. C’est rien du tout mais le chercheur qui l’a trouvée a tenu à lui donner un nom, Peggy, parce que c’est le prénom de sa belle-mère qui fêtait ses 80 ans au moment où il a fait la découverte. C’est choupinou, hein ?

Bon en tout cas on ne sait pas trop ce qui va advenir de ce petit corps cosmique. Soit son développement va s’arrêter très vite, soit il va se désagréger, soit il va continuer à se développer pour ensuite quitter les anneaux et devenir un satellite à part entière. Quelle que soit l’issue, c’est de toute façon une aubaine pour les scientifiques qui ont plusieurs théories pour expliquer la formation des lunes de Saturne à partir de ses anneaux et qui ne savent pas encore quelle est la bonne. La petite Peggy pourrait donc apporter des éléments de réponse et permettre d’affiner les scénarios… À suivre, donc !

Le câlin d’astronautes américain, russe et allemand en pleine crise ukrainienne
Maintenant, une image. Et une image qui vaut tous les mots de l’Histoire de l’humanité. Elle date de fin mai dernier lors de la conférence de presse qui a précédé l’envol de 3 astronautes vers l’ISS, qui s’y trouvent toujours à l’heure où je vous parle.

Pour vous situer le contexte, c’était le tout début de la crise en Ukraine qui a refroidi considérablement les relations entre les Etats-Unis et la Russie, notamment. C’est ballot quand on sait que dans le domaine du spatial, ils travaillent ensemble depuis des décennies, et plus que ça : ils ont besoin l’un de l’autre depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines. Les Etats-Unis ne peuvent pas envoyer d’astronautes dans l’espace, ils sont donc dépendants des Russes pour l’iSS – et d’un autre côté, la Russie a besoin de l’argent des Américains – 70 millions de dollars par siège pour l’ISS, par exemple – pour faire tourner leur agence spatiale. Bref…

Et avec la crise de l’Ukraine, la NASA a demandé à ce que plus aucun de leur employé n’ait de contact avec les Russes – même par mail, visioconférence et tout ça – sauf en ce qui concerne l’iSS. Mais ambiance… Et du côté russe, le gouvernement a fait savoir que s’ils continuaient comme ça, ils n’auraient qu’à envoyer leurs astronautes dans l’espace avec un trampoline.
Très, très tendu, tout ça, donc… Et justement, l’équipe en partance pour la station était composée justement d’un Russe, d’un Allemand, et d’un Américain.

Et un journaliste demande quelles implications la crise ukrainienne a au sein de leur équipe. Et voici leur réponse.

Voilà. J’aimerais bien m’arrêter là et passer à la suite tellement ça se passe de tout commentaire, mais putain, cette image devrait devenir le symbole de ce qui passe dans le domaine du spatial : des gens qui s’estiment, des gens qui se respectent – et qui certainement s’apprécient beaucoup, des gens qui travaillent ensemble et qui arrivent à dépasser les tensions géopolitiques dues à leur nationalités respectives, des gens qui sont juste des êtres humains et C’EST TOUT, et qui ne font aucune concession là-dessus. DES ÊTRES HUMAINS, des TERRIENS, des habitants d’une seule et même planète, d’une seule et même maison. Et C’EST TOUT.

Et de nombreux astronautes répètent à l’envi que dans le futur, quand ce sera techniquement possible, chaque habitant de la planète puisse faire un vol pour aller contempler la Terre de là-haut et faire prendre conscience d’abord que la Terre est un vaisseau spatial perdu dans l’immensité de l’espace et que c’est notre unique et seule oasis, et donc qu’on doit la préserver ; et ensuite pour faire prendre conscience qu’on est tous des habitants d’une même maison – et qu’il n’est d’ailleurs pas utile de monter très haut pour que les frontières disparaissent.
Et peut-être que ça, ça changerait le monde.

En tout cas, cette image me fait pleurer à chaque fois et elle illustre parfaitement bien une des principales raisons pour lesquelles j’aime autant le spatial et les sciences qui l’accompagnent.

Selfies de l’espace
Et pour rester dans le cœur du sujet, voici la rubrique des tweets… Et celui-là est un selfie de l’astronaute Rick Mastracchio posté le 23 avril dernier, où on voit nettement un sourire séparé de l’espace par seulement la fine cloison de son casque, sur fond de Terre…

Et quelques mois plus tard, Buzz Aldrin qui postait, selon lui, le premier selfie spatial de l’histoire en 1966, et on le voit également sur fond de Terre, qui semble n’avoir pas pris une ride en 48 ans… Ce qui est logique à l’échelle de l’âge de la Terre, mais en 48 ans, des continents de plastique sont apparus, des glaciers ont disparu, des côtes ont reculé, l’atmosphère a changé… et rien n’est fait pour ralentir tout ça et éviter une catastrophe.

 

Et c’est un problème, hein ! Parce que vous voyez, ça ? C’était en juillet dernier. On est toujours, tous, vivant ou ayant vécu, ici. Sur le même vaisseau. Dans l’immensité de l’Univers. Sans solution de repli.

La Terre et la Lune vue depuis Saturne en juillet 2013

La Terre en direct et en HD
Et puisqu’on en parle… Certes nous ne pouvons pas encore aller faire un petit tour en apesanteur pour aller voir la Terre de là-haut, mais grâce à des caméras situées sur l’ISS, on peut quand même la voir en temps réel et en HD sur ce site internet. Et je crois que c’est le truc le plus magique de ces 20 dernières années.
Bon, quand j’ai pris la capture d’écran du site, elle était du côté nuit de la Terre, donc pas de retransmission, ce qu’on voit est juste le reflet du soleil dans l’objectif de la caméra, visiblement. Mais juste en dessous de la vidéo, il y a une carte où on peut savoir où elle se trouve exactement – en cas de nuages, c’est impossible de savoir, sinon.

Et donc on peut voir la Terre en direct. Là par exemple, l’ISS commence à passer côté jour… un peu plus tard, là voici au-dessus de l’Espagne et du Portugal… la Méditerranée… et puis en plein cœur de l’Afrique… et là, elle va arriver au dessus de Madagascar et on commence à voir les côtes africaines se découper sur l’Océan Indien…
C’est planant, c’est fascinant, c’est hypnotisant, c’est grisant, c’est magique… C’est notre planète, en temps réel. Ça peut être très romantique à regarder, aussi, hein ! Pensez-y si vous n’avez pas de coucher de soleil sous la main et que vous voulez prendre votre temps avec votre nouveau ou nouvelle dulcinée… Parce que parfois, c’est vrai que « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Les ondes gravitationnelles du big bang… ou pas ?
Trêve de plaisanterie, revenons aux choses sérieuses… Très sérieuses, même, puisque c’est un événement qui a fait l’effet d’un big bang dans tous les sens du terme : il y a quelques semaines, une équipe de chercheurs américains a annoncé avoir détecté directement des ondes gravitationnelles, ce qui est une grande première déjà, et qui en plus proviendraient du big bang ! Ce qui confirmerait la théorie… Mais d’abord, qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ? Je laisse le soin de répondre à Jean-Pierre Luminet, l’astrophysicien-blogueur dont je vous avais parlé à l’épisode précédent…

Voilà, donc vous imaginez bien que si une détection indirecte des ondes gravitationnelles venues d’un pulsar a débouché sur un prix Nobel, il en sera sûrement de même une détection directe venue du big bang…
Voici l’image des chercheurs américains. Là encore, je ne vais pas reformuler de peur de dire des bêtises et je vais citer un des chercheurs interrogé par Le Figaro.

Et les petits traits que l’on voit sur l’image, c’est ce qui représente la polarisation, si j’ai bien compris.
Mais voilà, comme toujours en sciences… « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Et comme de nombreux scientifiques sont sceptiques, il se pourrait que cette annonce fracassante ait été faite un peu trop tôt par une équipe un peu trop zélée : peut-être ces chercheurs se sont-ils trompés sur l’interprétation de ces données… Du coup il va falloir attendre l’automne et les résultats du satellite européen Planck qui a observé la même portion du ciel, pour confirmer ou infirmer ces résultats…

Virginie Spies, auteur de « Mars Océan »
En attendant des nouvelles fraîches du big bang, faisons connaissance avec la personnalité de la semaine… Elle s’appelle Virginie Spies, elle est sémiologue et maître de conférences à l’université d’Avignon, spécialiste de la télévision – elle en a écrit deux livres – et elle s’intéresse notamment aux programmes populaires. En parallèle, elle est aussi auteure de pièces de théâtre. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’elle a regroupé toutes ses compétences dans un projet de fiction en ligne qui s’appelle Mars Ocean – c’est un court roman de science fiction qu’elle a publié chapitre par chapitre sur Internet et que j’ai beaucoup aimé. (Retrouvez l’interview de Virginie Spies sur ce projet ici.)

Le pitch est le suivant : Mars Ocean – L’Univers n’a pas été totalement exploré, la télévision non plus. Qui n’a pas eu envie de changer de vie pour repartir à zéro ? Quand l’opportunité de partir sur Mars s’est offerte à Louise et Cyrius, ils ont tenté leur chance. Mais est-il possible de tout quitter lorsqu’on est filmé 24h sur 24 ? Lorsqu’on est contraint de vivre entouré de personnes qui comme vous ont tout quitté ? Et que faire quand l’une des participantes disparaît ?
Evidemment, elle s’est inspirée du projet Mars One mais s’en dégage librement, et l’intrigue est sympathique, de vraies questions sont posées et c’est très agréable à lire – d’autant plus que c’est très court pour ceux d’entre vous qui seraient allergiques aux pavés.
Le texte intégral est toujours disponible sur le site dédié, que je mettrai en lien sur mon blog bien entendu, et il est disponible en version Kindle pour la plage sur Amazon pour la modique somme de 1 euro 49.

Et c’est ainsi que je me hâte de conclure le 38ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », un immense merci à tous ceux qui ont mis des étoiles à ce podcast sur iTunes et à tous ceux qui m’ont laissé un petit mot gentil – ça fait vraiment chaud au cœur et n’hésitez pas si vous ne l’avez pas encore fait, c’est toujours un plaisir de vous lire et de voir que vous existez autrement que derrière des chiffres de téléchargements ; je vous rappelle que tous les liens, vidéos, images sont mises en ligne sur mon blog ; et vous pouvez également liker la page du blog sur Facebook.
Et surtout, un énorme merci à tous ceux qui partagent ce podcast sur les réseaux sociaux et qui le font tourner – n’hésitez pas, c’est gratuit, c’est pour vous, c’est pour tout le monde.

Et je vous laisse en images avec les 5 premières minutes de mon talk TEDx sur la scène de Bobino à Paris le 12 juin dernière – l’intégralité de la vidéo se trouve bien sûr sur mon blog si vous voulez voir la suite…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire et passez un bel été sous les étoiles !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 37

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 37ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Mars, du système solaire, de rencontres et de petits hommes verts…

LA DATE
Et commençons avec une date et ce sera le 30 avril, c’est un événement qui me concerne personnellement puisque c’est le jour où Mars One m’a confirmé que je faisais partie des 705 – oui c’est marqué 706 dans le mail mais en fait y a eu un désistement depuis – des 705, donc, candidats toujours en course pour un aller simple vers Mars. Je vous en parle ici parce que vous êtes nombreux à me demander où ça en est, tout ça, alors voilà : j’ai passé tous les tests médicaux qu’ils demandaient avec succès, j’ai donc pu fournir le certificat obligatoire pour rester en lice.
C’est parti pour la prochaine étape, maintenant ! On sera convoqués dans les prochains mois pour des entretiens individuels et le principe sera simple : la planète sera découpée en région, je ne sais pas combien et je ne sais pas lesquelles, mais sans doute un truc du genre amérique du nord, amérique du sud, afrique, europe, etc ; et ils garderont 20 candidats par région qui pourront accéder à l’étape 3.

Je ne sais pas exactement sur quoi portera l’entretien, mais ça sera en anglais évidemment, et surtout, ce sera déjà filmé puisque Mars One a récemment signé un contrat d’exclusivité avec DSP, une boîte de prod anglaise, pour s’occuper de la diffusion internationale du programme associé au projet – dont les revenus tirés de la pub serviront au financement.
Alors la première fois que j’ai lu le communiqué de presse, j’ai vu Endemol, et effectivement DSP est une filiale d’Endemol. Même si c’était logique parce que Mars One et Endemol sont toutes les deux néerlandaises et qu’Endemol est la plus grosse société indépendante de productions audiovisuelles du monde, en fait ! Donc puisque Mars One souhaite faire un programme international, c’était plus facile pour eux de s’associer à une société déjà implantée un peu partout que d’aller démarcher les pays un par un. Choix logique, donc, même si j’en espérais un autre.
Mais je ne suis pas du genre à m’arrêter à mes réflexes épidermiques, je me suis donc renseignée… Et j’ai appris qu’Endemol, en fait, c’était un groupe énorme qui ne fait pas que ! de la télé-réalité abominable. Il fait aussi des jeux, des documentaires, des fictions – la série « Black Mirror », par exemple, que j’ai pas vue mais dont on m’a beaucoup parlé en bien, eh ben c’est eux !
Alors ils font beaucoup de merde aussi, hein, soyons bien d’accord – mais un peu d’honnêteté intellectuelle ne nuit pas et il faut aussi dire ce qui est, même si ça m’arrangeait pas à la base.

Donc ! que fait exactement DSP, puisque c’est ça qui nous intéresse ?… Eh ben des très très bons programmes, il faut bien l’avouer. Figurez-vous qu’ils sont spécialisés dans les documentaires historiques, scientifiques et techniques, comme on peut le voir sur leur page d’accueil notamment et c’est eux qui ont fait « Hawking », par exemple, qui a reçu 3 Emmy Awards et dont voici la bande-annonce… Voilà, désolée pour les non-anglophones mais je ne l’ai pas trouvée en VF. Et je vous mettrai la vidéo du docu en entier sur mon blog.

Pareil pour le magnifique « Earth From Space » que je vous conseille absolument, il est un peu long mais qu’est-ce que c’est sublime – et on apprend des milliards de choses sur la Terre, son fonctionnement, comment tout est lié, et à quel point c’est une machinerie extrêmement complexe qu’on est en train de zigouiller…

Voilà ! Donc visiblement, Mars One cherche plus à faire un programme sous la forme d’un docu plutôt que de la télé-réalité pourrie, ce qui m’arrange évidemment. On verra, hein, croisons les doigts, mais si DSP reste dans ce qu’ils savent faire, ce serait quand même vachement bien.

LA PERSONNALITÉ
Restons dans les projets d’exploration martienne avec la personnalité de la semaine : je voudrais vous présenter Lucie Poulet. Et c’est une histoire 2.0 trop rigolote : je ne sais pas si vous vous souvenez, mais l’année dernière, Axe avait lancé un concours dont le premier prix était un voyage dans une navette de tourisme spatial – dont aucune n’est encore au point, d’ailleurs, mais c’est un autre sujet.
Une des manière d’accéder à la finale était d’avoir un maximum de votes sur un site – j’en profite pour remercier tous ceux qui ont voté pour moi, d’ailleurs, j’ai fini 2ème derrière l’humoriste Cyril Garnier – et Lucie faisait partie des candidats les mieux placés. Quelques mois plus tard, elle m’envoyait un mail pour une raison que j’ai oubliée depuis, mais du coup voilà, de fil en aiguille j’ai appris que c’est une passionnée du spatial – et de Mars, entre autres – et j’ai eu l’occasion de l’interviewer pour France Inter quelques jours avant qu’elle ne parte faire une simulation martienne de 4 mois à Hawaii – rien que ça.

Lucie a 28 ans et elle a déjà un parcours long comme 20 fois mon bras. Elle a fait maths sup maths spé, l’école des Mines de Nancy, puis 1 an de stage à l’ESA – l’agence spatiale européenne. Ensuite elle est partie dans l’Arizona pour faire un master d’ingénierie aérospatiale. Elle est donc ingénieur, « orienté biologie » comme elle le dit elle-même, parce qu’en fait, elle se spécialise dans les systèmes d’éclairage pour pouvoir faire pousser au mieux des plantes sur la Lune ou sur Mars. Eh, c’est pas génial, sans déconner ? Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Oh, ben je fais en sorte qu’on puisse cultiver des salades lunaires et martiennes. OKAY.
Bon, et donc en ce moment, elle se trouve sur un volcan d’Hawaii en pleine mission de simulation martienne depuis plus de 3 mois puisque ça en dure 4 en tout, et elle devrait en sortir le 28 juillet. En fait, elle poursuit ses recherches sur les effets des différentes longueurs d’onde sur la culture de plantes pour sa thèse qu’elle prépare au sein de l’agence spatiale allemande.
Et dans ce genre de simulation, tout est vraiment reconstruit comme s’ils étaient sur Mars ! Ils sont six, enfermés dans un habitat, avec des panneaux solaires, de la nourriture lyophilisée, un quota limitée d’eau à utiliser, ils ne sortent jamais sans scaphandre, etc etc…
De temps en temps, elle arrive à nous donner des nouvelles sur son blog, et elle a récemment fait une vidéo pour des scolaires dont voici un extrait…

Avant de participer à une mission de 4 mois, elle avait déjà fait une simulation de 15 jours organisé par la Mars Society, et il se trouve qu’elle vient de monter un dossier pour en refaire une début 2015, en me proposant de m’intégrer à l’équipe… On aura la réponse avant la fin de l’été si tout se passe bien, et j’ai trop trop hâte – en attendant, je croise les doigts !! parce que ce serait quand même trop génial… Je vous tiendrai au courant.

 

 

L’ÉVÈNEMENT

L’événement que j’ai retenu pour cet épisode, c’est l’annonce de 715 exoplanètes découvertes… d’un seul coup !! Ça a été annoncé par la NASA le 26 février dernier lors d’une conférence de presse diffusée en direct sur Internet, et c’était surtout historique puisque jamais autant de nouvelles planètes n’avaient été validées d’un seul coup !! En fait, elles n’ont pas été vues d’un seul coup d’œil à un télescope, c’est jamais aussi simple, c’est plutôt un événement technique, en fait.

En l’occurrence, il s’agit du télescope spatial Kepler qui servait – parce qu’il est hors service, maintenant – à scruter les étoiles pour y détecter des passages de planètes. Dès qu’il trouve quelque chose, on dit qu’il s’agit d’une exoplanète candidate, et ensuite chaque candidate est vérifiée une par une par d’autres moyens de détections. Autant vous dire que c’est long, déjà donc parce qu’on ne peut le faire qu’une par une, et ensuite parce qu’avec cette méthode de détection, il faut attendre que la planète repasse devant son étoile. En d’autres termes, si des extraterrestres voulaient découvrir la Terre avec cette méthode, ils la classeraient dans les candidates quand ils la verraient passer devant le soleil. Et il faudrait attendre un an, le temps qu’elle boucle une orbite complète, pour qu’ils la revoient passer et qu’ils la confirment en tant que planète. Du coup bah pour nous c’est pareil, ça prend du temps, et c’est aussi la raison pour laquelle on découvre beaucoup plus de planètes qui se trouvent très proche de leur étoile, et donc qui en font le tour complet très rapidement, que de planètes qui en sont plus éloignées.

Et donc, pourquoi 715 d’un coup d’un seul, comme ça ? En utilisant une autre technique, évidemment, appelée « vérification par multiplicité » et qui se base sur une méthode utilisant les probabilités. Le principe est simple : Kepler repère des systèmes solaires potentiels. Il y en a où un seul astre tourne autour d’une étoile. Dans ces cas-là, l’astre qui tourne peut être une étoile compagnon, et pas forcément une planète. Mais dans le cas des systèmes où plusieurs astres ont été repérés, alors ce sont forcément des planètes – la certitude est d’autant plus grande que le nombre d’astres l’est aussi. Et le tour est joué, sans mauvais de mot ! En étudiant les systèmes candidats à plusieurs exoplanètes, on en arrive à en détecter 715 d’un coup. Et ce qu’il y a d’incroyable dans l’histoire, c’est que ça a quasiment doublé en une fois le nombre total d’exoplanètes découvertes depuis 1995…

M’enfin quand même… je me demandais, l’autre jour… On va les compter jusqu’à quand, comme ça ? Parce qu’à un moment ça ne va plus tellement avoir de sens, maintenant qu’on sait qu’il y en a partout… Ce serait pas plus intéressant de s’intéresser à leurs caractéristiques plutôt qu’à leur nombre ? Enfin moi je dis ça, c’est sûrement ce qui va se passer de plus en plus, mais on en est toujours à les compter. Et elles s’interrogent aussi, d’ailleurs…

 

 

LE BIDULE 2.0
Quelques images inédites et exclusives, maintenant… J’ai eu l’immense plaisir d’être invitée à l’épisode 42, ça ne s’invente pas, du podcast de l’Agence Tous Geeks sur l’exploration spatiale, dont l’intervenant principal était Michel Felet, un journaliste spécialisé justement dans le spatial et dont j’avais écouté attentivement les interventions lors d’un épisode précédent. Ça a été filmé et monté par Anne-Sophie qui me suivait régulièrement avant qu’elle ne parte s’installer en Norvège et on y parle de Gravity avec le témoignage de l’astronaute Michel Tognini, le 3ème français dans l’espace, on y parle également de vols paraboliques, mais aussi des toutes premières fusées françaises, tout ça mâtiné du fameux rire de Pascal Mabille…

Voilà ! Et pour la petite histoire, Michel Felet a tenu sa promesse de me faire rencontrer Michel Tognini puisque quelques semaines plus tard, nous avons dîné tous les trois – et j’espère que ça se reproduira parce que j’étais tellement intimidée que j’ai même pas osé lui poser des questions de peur de l’ennuyer… On verra bien ! En tout cas c’était adorable de sa part et Michel Tognini est sympathique, ouvert, humain, passionnant, brillant… enfin… tout ça quoi… hein… voilà voilà.

Du côté 2.0 toujours, je voudrais vous signaler 2 blogs : le premier s’appelle Luminesciences, c’est le blog de l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet (dont je vous conseille tous les livres, d’ailleurs) et qui est aussi musicien, poète, scénariste… Il est très riche, il parle toujours de sciences mais à travers des prismes souvent originaux et ce sont des billets parfois exigeants, parfois très bien vulgarisés, souvent personnels… C’est vraiment chouette et c’est un des très rares scientifiques en exercice à tenir un blog – à souligner, donc.

Le deuxième blog est en fait plutôt un site d’information scientifique destiné au grand public, mais avec la particularité d’avoir des articles uniquement écrit par des chercheurs du CNRS. Et c’est une double réussite : déjà parce que l’interface est claire, pratique et fonctionnelle ; et ensuite parce qu’il y a des centaines de sujets traités dans toutes les disciplines et que c’est toujours passionnant. Entre autres exemples on peut trouver un portrait d’un scientifique travaillant sur Rosetta, des infographies sur les supercalculateurs, une vidéo sur la restauration du château de Pierrefonds, ou encore comment la chimie s’appréhende comme un jeu de Lego…
C’est vraiment un excellent exemple de service public et big up à l’équipe qui l’a monté et qui le fait vivre – à faire connaître, vraiment.

L’INFO
Une grande première maintenant pour l’info de cet épisode !… Non seulement une première, mais surtout une découverte qu’on n’imaginait même pas possible… Une équipe d’astronome, dont certains travaillent à l’Observatoire de Paris, a donc trouvé un astéroïde… avec des anneaux ! Il s’appelle Chariklo et il a été découvert comme la plupart des exoplanètes, par la méthode de l’occultation d’étoile, comme on peut le voir sur cette animation. Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ne sont donc plus les seuls objets du système solaire à être munis d’anneaux…

LES IMAGES
En parlant du système solaire, justement… Et si je vous y emmenais en voyage ?… Allez venez, on va y faire un petit tour ensemble, ça va être trop bien.
Pour commencer évidemment, je vous propose d’admirer notre étoile sous toutes ses coutures… Ce sont les plus belles images prises par la sonde SDO ces 4 dernières années…

Éloignons-nous légèrement et passons voir ce qui se passe du côté de Vénus… Et c’est un arc-en-ciel extraterrestre tout neuf que voilà ! Cette image a été prise le 24 juillet 2011 à 70 kilomètres d’altitude par la sonde Venus Express, et il s’agit bien évidemment de la lumière du soleil reflétée par des gouttes de liquide contenues dans les nuages de l’atmosphère de Vénus – là-bas il ne s’agit pas d’eau, mais d’acide sulfurique… C’est joli quand même.

Encore plus proche de nous… On connaît bien la face de la Lune tournée vers nous, mais on la connaît moins vue du dessus… Voici donc le Pôle Nord de la Lune. Profil étonnant mais néanmoins tout aussi joli que l’arc-en-ciel vénusien.

Et je ne résiste pas à l’envie de vous montrer une photo du petit rover chinois Yutu, le Lapin de Jade, sur le sol lunaire… Pris en photo par l’atterrisseur Change’E. Ça a l’air tellement paisible, là-haut… Enfin surtout parce que c’est très mort, aussi, hein, y a pas de secret.

Un qui est moins paisible, par contre, c’est Buzz Aldrin qui n’aime pas trop trop qu’on lui dise qu’il n’est jamais allé sur la Lune et que c’est un gros lâche et un menteur. Héhéhé. Ne refaites pas ça chez vous, hein, c’est pas bien du tout de casser la gueule des gens – mais venant d’un très honorable papy de 79 ans face à un taré de conspirationniste, faut bien avouer que ça soulage…

Mais quittons le plancher des vaches et ses violences pour s’éloigner un peu…
Cette photo a été prise le 3 juillet 2003 par la sonde Mars Express alors qu’elle entamait son voyage vers la planète rouge…

Quelques années plus tard, c’était au tour de Curiosity de partir de la Terre pour atteindre Mars. Et il y a quelques semaines, elle a pris ce cliché de la Terre vue du sol martien… Voilà, vous êtes ici.

Vous ne vous voyez pas ? Alors zoomons un peu… En fait, il y a également la Lune, sur cette photo…

Maintenant, sortons du système solaire intérieur pour entrer dans le système solaire extérieur et faisons une petite halte par Jupiter… Figurez-vous que sa célèbre tâche rouge, qui est en fait une grosse tempête (mais très très grosse, hein, du genre à mesurer 3 fois la Terre quand elle est en forme), la grande tâche rouge, donc, qui est de moins en moins grande ! Elle n’est plus ovale mais ronde, et si elle continue à perdre en moyenne 933 kilomètres par an, elle pourrait avoir disparu dans 20 ans. Merci au télescope spatial Hubble pour cette fine observation…

Après Jupiter, Saturne ! Et comme notre bonne vieille Terre, Saturne a des aurores boréales… Ces images ont été prises le 5 avril et le 20 mai 2013 par Hubble également en ultraviolet, et par la sonde Cassini en infrarouge et en lumière visible…

Et pour finir ce petit voyage au sein de notre système solaire, Uranus n’est pas en reste puisqu’elle a été photographiée par Cassini, qui orbite atour de Saturne et de ses lunes depuis 2004… Oui, c’est un autre point bleu pâle, tout là-bas…

Alors certes, on n’a pas eu d’image de Mercure et de Neptune, les première et dernière planètes, mais j’espère que ça vous aura plu quand même…

Les TWEETS
Revenons à du terre-à-terre avec le tweet !… Ben le voilà, donc.

Et il se passe de commentaire. Ça fait quelques mois, maintenant, mais je ne sais toujours pas de qui je suis la plus jalouse, dans l’histoire. D’Astier qui va chez Etienne Klein, ou d’Etienne Klein qui a dû passer quelques heures à papoter avec Astier ? Je ne sais pas. J’arrive pas à trancher. Dans tous les cas, si cette entrevue entre deux des esprits français les plus brillants de notre époque n’a pas été filmée, je pense que c’est un coup à qualifier ça de crime contre l’humanité. Au moins. (Eh, c’est de 42ème degré, hein, je préfère préciser, sait-on jamais…) En tout cas, je compte bien qu’au moins l’un des deux me raconte tout ça un jour…

Ah et puis d’ailleurs à ce propos ! Vous avez été quelques-uns à me demander si Etienne Klein m’a déposé son dernier livre sur mon bureau le 1er juillet, comme demandé au précédent épisode de ce podcast. Eh ben figurez-vous que non. J’en conclus donc qu’il ne m’écoute pas. Diantre !! Ou alors, ceci peut s’expliquer aussi par le fait que je n’ai pas du bureau. Peut-être. Allez savoir, hein ! C’est un facteur qui pourrait jouer.

Bon ! Mais en fait le tweet suivant est plus intéressant – en tout cas il annonce un événement d’envergure… Ta daaaaaam !!!!

 

L’Exoconférence, mesdames messieurs !!!! Alexandre Astier va nous causer des extraterrestres. Eh ben j’ai jamais été aussi impatiente de voir un spectacle. D’ailleurs j’ai déjà ma place !! Je ne vous dis pas tout de suite quand j’y vais – par contre c’est l’occasion de vous signaler que des dates à Nantes viennent d’être rajoutées à l’occasion des Utopiales, et que je serai aux Utopiales… Au plaisir de vous croiser si vous comptez y faire un tour aussi, du coup.
Et concernant l’Exoconférence, je vous mettrai en lien sur mon blog une interview d’Astier où il commence à en parler… Han !! Han la la j’ai trop trop hâte.

LA CULTURE
En attendant il faudra bien patienter et dans la rubrique culture de cet épisode, je vous propose une petite spéciale Mars qui devrait faire passer le temps bien agréablement !

D’abord, le Projet Mars, d’Andreas Eschbach, publié aux éditions L’Atalante – qui sont d’ailleurs basées à Nantes, si je ne m’abuse. Mais comment c’est trop bien, ce bouquin !! C’est en 3 volumes (parce que la suite n’est pas encore publiée en France) et c’est une sorte de Club des Cinq martiens – en plus moderne évidemment. On est un peu dans le futur, une ville martienne en sous-sol est parfaitement opérationnelle, et on suit les aventures des enfants de Mars – 4 adolescents entre 12 et 15 ans qui sont les premiers humains nés sur Mars et à qui il arrive des tas d’aventures trépidantes… C’est super agréable à lire, on s’y croit vraiment, l’intrigue est chouette… C’est un super, super moment. Et je pense que ça peut se lire assez tôt, à partir de 10 ans si vos gnomes sont des bons lecteurs. Maintenant, j’attends la suite avec impatience parce que le 3ème tome se finit comme une saison de Lost, là, avec une ouverture de ouf. Aaaaah. Non mais en fait, quand on y pense, du coup c’est aussi frustrant que d’attendre l’Exoconférence.

Et là, la dame se rencontre que la BD dont elle va parler ensuite a exactement le même problème… Genre c’est la mode ! Hop, un auteur nous raconte des histoires martiennes, et puis pouf ! on nous laisse là à la fin de l’ouvrage en train de les maudire parce qu’on a pas la suite… Ah je vous jure… On n’est pas aidés, hein.

Cette BD s’appelle « Romance de Mars », de Bruno Bellamy, publié en auto-édition, et je vous avoue que j’ai mis longtemps avant de l’ouvrir parce que ça me faisait un peu peur… Des femmes à poil sans vraiment de raison, du noir et blanc… En tant que féministe qui aime la couleur, ça faisait beaucoup.
Mais quand même. Déjà, c’est Bruno Bellamy qui me l’a offert, ce qui est adorable de sa part, ensuite il m’a fait une super trop belle dédicace personnalisée, geste que j’apprécie à sa juste valeur, et enfin je n’aime pas tellement juger sans avoir lu avant. Du coup je m’y suis plongée…

Et j’ai été très, mais alors très très agréablement surprise. Plus que ça, d’ailleurs, j’ai vraiment eu un gros coup de cœur !! Alors déjà, l’édition est généreuse.
Ça commence par l’explication de la genèse du projet – sur le blog de Bruno Bellamy, à la base, donc – ensuite il y a les 15 épisodes de la BD elle-même, et enfin il a demandé à ses potes artistes de faire un dessin sur le même thème, et on a une sorte d’exercice de style de Queneau version BD, c’est ma foi fort agréable à découvrir.
Quant à l’histoire, elle est basique : un dessinateur de BD est amené à aller sur Mars, déjà habitée par des humains depuis un moment, et il tombe amoureux d’une habitante de là-bas qu’il dessine toute nue à chaque fin de chapitre…
Et c’est choupinou. Vraiment. C’est naïf, c’est mignon, c’est tendre, et les dessins sont beaux, c’est très agréable à lire. Mais il y a donc une fin ouverte et j’attends le deuxième volume avec grande impatience, maintenant !
Donc bravo, Bruno Bellamy, et un immense merci, c’est un très joli cadeau que vous m’avez fait.
Si le cœur vous en dit, il coûte donc 12 euros et je vous mettrai le lien pour vous le procurer dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog, avec option dédicace personnalisée – c’est une super idée pour un cadeau, aussi.

Et dernier livre s’appelle « Destination Mars ». Il s’agit cette fois d’un recueil de nouvelles de science-fiction toutes sur une thématique martienne, et c’est vraiment chouette parce que les recueils de nouvelles, c’est ce que je préfère et c’est pas ce qui se publie le plus – en France, en tout cas. Il y a plein d’auteurs différents, certaines nouvelles ont déjà été publiées et d’autres sont inédites – mais comme dans tout recueil, c’est parfois inégal. Mais j’ai été particulièrement touchée par un texte qui traite de la vieillesse sur Mars – si Mars One devient réalité, il faudra y réfléchir et s’y confronter, donc du coup ça m’a bien parlé.
C’est donc un livre publié aux éditions du Riez (ou riez, je sais pas comment ça se prononce, mille excuses…) et il coûte 18 euros 90.

Et voilà, c’est la fin de ce numéro 37 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – c’est ça qui me donne l’énergie de continuer, parce que c’est énormément de travail et que parfois j’ai pas le courage… Mais pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages a sorti son 1er single le 25 juin ! A découvrir d’urgence évidemment.

Et je vous laisse en image pour les anglophones d’entre vous avec un excellent sketch sur l’absurdité d’un débat public sur le réchauffement climatique… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester les yeux en l’air à ne rien faire et passez un bel été… À très vite !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 36

[Oui, JE SAIS, je suis (très très) à la bourre. Mais je me suis rendue compte que c’était très difficile d’écrire deux chroniques scientifiques par semaine en même temps qu’un podcast sur les mêmes sujets. Alors maintenant que la saison de « La tête au carré » est terminée, je vais peut-être pouvoir rattraper mon retard de ces 6 derniers mois…]

[Chère Anne-So, mille excuses, j’ai dû tailler ton reportage à la hache 🙁 Tu avais intégré la bande-annonce de COSMOS mais malheureusement, Youtube l’a bloquée, j’ai donc dû la couper… Mais le podcast entier est disponible sur iTunes.]

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 36ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de l’Univers, du cosmos, de la Lune, de Rosetta, d’étoiles, de tout ça…

Et commençons par l’événement de ce début 2014 avec bien sûr le réveil de Rosetta, dont je vous avais parlé à l’épisode précédent… Elle avait été programmée pour se réveiller le 20 janvier dernier à 11h après une sieste de 957 jours… Et le temps que le réveil sonne, qu’elle se remette en route, qu’elle se réchauffe – parce qu’à 700 millions de kilomètres du Soleil, il fait froid ! – et qu’elle envoie un signal vers la Terre pour dire qu’elle allait bien – signal qui a mis 45 minutes à arriver… On a eu le temps d’avoir les miquettes que tout ne se passe pas comme prévu, mais si !! Si !! A 19h20, on a reçu le signal !!

Elle va donc très bien et continue son périple dans le froid dans l’espace interplanétaire où elle doit rencontrer la comète Churyimov-Gerasimenko en août prochain et déposer son atterrisseur Philae à sa surface le 11 novembre – je rappelle que tout ceci n’a jamais été fait : ni accompagner une comète pendant des mois, ce qu’elle fera jusqu’en décembre 2015, ni poser un engin sur une comète. Ça va être du sport parce que c’est incroyablement complexe.

Mais j’aurai l’occasion de vous en reparler, et en attendant, il existe un site où on peut savoir où se trouve Rosetta (sa position exacte et sa distance par rapport au soleil et à la Terre, par exemple) – et on peut même retracer ses 10 années de voyage et mieux comprendre comment elle s’est servie de l’influence gravitationnelle des planètes pour accélérer et pour atteindre sa cible.
D’ailleurs puisque j’y suis, big up aux gens qui ont calculé la trajectoire dans ce flipper cosmique plus de 10 ans à l’avance, ÇA FORCE LE RESPECT. Et même si c’est un ordinateur qui fait la simulation, y a tellement de paramètres à rentrer et d’équations qu’il a fallu trouver pour programmer l’engin que… bon… l’humain est un génie, parfois, hein, voilà voilà. Bref !

Elle est pas encore arrivée, Rosetta, mais elle tient le bon bout. Elle va enfin commencer à tirer des plans sur la comète. Ouais je sais. Je sors. Bon en tout cas, là elle multiplie ses freinages pour ralentir sa vitesse par rapport à la comète et tout se passe très bien pour le moment, c’est merveilleux.

Et justement, tiens voilà, c’est elle ! C’est Rosetta qui a fait un selfie de ses panneaux solaires quand elle a survolé Mars… Chouette photo, hein ? C’était juste pour la transition.

Eh ben figurez-vous que quelques années après ce cliché, sur la planète Mars, ce petit caillou blanc est apparu le 8 janvier 2014 au pied des roues d’Opportunity. Oui oui, du jour au lendemain, pouf ! Il était là, comme le montre cette photo avant/après.

Alors les scientifiques étaient bien emmerdés, ils cherchaient une explication. Elle a finalement été trouvée : ce sont les manœuvres de déplacements du rover qui ont retourné un caillou et qui l’ont envoyé bouler un peu plus loin. Mais c’est une véritable aubaine pour eux puisqu’il présente une face qui n’avait pas regardé le ciel depuis des milliards d’années…

Et puisqu’on parle d’Opportunity, passons à la date avec le 25 janvier où l’endurant petit rover a fêté ses 10 années terrestres sur Mars ! Pour l’occasion, il nous a envoyé un selfie – on le distingue à peine sur le sol martien tellement ses panneaux solaires sont recouverts de poussière martienne, le pauvre…

Je rappelle qu’il n’était censé fonctionner que 3 mois. Et qu’il vient donc de fêter allègrement ses 10 ans et qu’il fait toujours des découvertes. 10 ans ! Avec des panneaux solaires complètement recouverts qui le privent d’un peu d’énergie ! Eh ben heureusement… Heureusement surtout que le vent martien le nettoie régulièrement. Mais toute cette poussière n’empêche pas le satellite HiRISE de le suivre depuis l’espace…

Opportunity est donc carrément plus solide que Curiosity qui a des petits problèmes de roues, mais elle a passé la dune de sable Dingo Gap avec succès pour les reposer un peu des vilains cailloux coupants ! C’était vraiment un pari pour les ingénieurs, qui gardent toujours en tête que si Spirit, je jumeau d’Opportunity, ne fonctionne plus, c’est justement parce qu’il s’est ensablé dans une zone de même type. Mais elle a tâté le terrain d’une roue, elle s’est lancée, et elle l’a fait.

Et elle réussit également désormais à se déplacer en marche arrière justement pour reposer ses roues. D’ailleurs HiRISE lui a demandé si elle avait bien pensé à mettre en route le bip bip pour prévenir qu’elle reculait, ce qui a provoqué chez moi un joli fou rire. Déjà l’imaginer tester d’une roue la dune de sable comme on teste du bout du doigt de pied la température de l’eau, ça m’a fait marrer, mais là… Ah la la. Tout ça est drôle. C’est cool. On vit vraiment une chouette époque, avec ces comptes Twitter qui interagissent entre eux avec humour…

Bon, mais je parle de tous ces robots comme s’ils étaient vivants, à leur prêter des émotions, des qualités ou une conscience, alors que ce ne sont que des objets – de très haute technologie – mais des objets quand même, peut-être parce que ce serait PAS MAL qu’on renvoie des êtres humains au-delà de l’orbite de l’ISS – m’enfin moi je dis ça, je dis rien…
Mais en attendant, y a quand même des nouvelles sacrément bonnes du côté de la vie dans l’Univers. Parce qu’avec tous les progrès scientifiques, les instruments de mesure de plus en plus incroyables et les dizaines d’années de recherche, on ne sait toujours pas si nous sommes seuls !
Y a vraiment pas beaucoup d’astronautes et de scientifiques qui pensent que notre présence soit une exception, mais on n’a toujours aucune preuve. Cela dit, on avance, et tout ça est très excitant…

Il y a eu notamment cet article qui a fait l’effet d’un big bang dans ma vision de l’univers personnelle, et je ne comprends pas que ce soit passé complètement inaperçu, au moins en France, qui nous apprend que l’eau serait un élément qui se trouve absolument partout dans l’Univers. Et puisqu’on se base sur cet élément, entre autres, pour expliquer les formes de vie telles qu’on les connaît, c’est quand même une nouvelle absolument fabuleuse.

Je vous explique. Vous avez l’Univers. Bon. Il est composé d’énergie noire à 68,3 % et de matière noire à 26,8 %. Sauf qu’on ne sait absolument pas ce que c’est et que ça représente quand même plus de 95 % de l’Univers. Mais c’est pas ce qui nous importe ici. Les 4,9 % restants sont composés de matière baryonique, qui est un mot savant pour désigner toute la matière composée de protons et de neutrons qui composent les atomes et les molécules – en gros, toute la matière connue, donc vous, moi, cet ordinateur, les plantes, les cailloux, les nébuleuses et les galaxies.
Et il se trouve que ces 4,9 % de la matière connue de l’Univers se compose à 75 % d’hydrogène et 24 % d’hélium ; le pourcent restant étant composé d’éléments plus lourds (tous ceux qui nous composent, soit dit en passant) qui ne peuvent être fabriqués qu’au sein des étoiles puisqu’il n’y a que là qu’il y a l’énergie et la chaleur nécessaire pour fabriquer ces éléments.

Tout le monde suit bien ? Bon. Donc, les étoiles. Pour résumer leur fonctionnement, les étoiles naissent d’un nuage de gaz d’hydrogène qui s’effondre sur lui-même en se contractant, et donc en chauffant de plus en plus fort à mesure qu’il se contracte, et qui finit, à force de chauffer, par allumer une sorte de cœur d’étoile où la chaleur est telle que les atomes d’hydrogène fusionnent pour devenir des atomes d’hélium. Cette usine de fusion nucléaire fonctionne tranquillou comme ça pendant un bout de temps – quelques milliards d’années pour notre soleil, mais ça dépend de la taille de base de l’étoile – et puis quand la réserve d’hydrogène arrive à terme, ben ce sont les atomes d’hélium qu’elle commence à fusionner pour créer d’autres éléments plus lourds, et là du coup elle se transforme en géante rouge puis une naine blanche, et entre les deux, toute la matière qu’elle aura fabriquer sera progressivement éjectée dans l’espace.
Et plus une étoile est grosse, ou massive, plus elle a d’énergie pour créer des éléments de plus en plus lourds – et en général les étoiles qui vont jusqu’à synthétiser des trucs hyper balèzes comme du fer, ben elles explosent en supernova. Et l’explosion envoie aussi dans l’espace tous les éléments synthétisés, donc le fer, l’oxygène, le carbone… Enfin n’importe quel élément du tableau périodique. Voilà pourquoi on dit souvent qu’on est des poussières d’étoiles : c’est parce que tous les éléments qui nous composent ont été fabriqués par elles.

Et donc ! Quand une étoile explose, bim ! ça envoie des poussières d’étoiles partout. Et ce que cet article décrit, c’est que ces poussières sont principalement composées de silicates, qui contiennent de l’oxygène. Et elles sont bombardées par le vent solaire d’autres étoiles qui sont nées entre temps, et qui contient des ions d’hydrogène. Et hop ! De l’oxygène et de l’hydrogène, ça fait de l’eau. Mais c’est pas tout ! On sait aussi depuis un bail que les poussières interplanétaires contiennent aussi du carbone organique puisqu’on en trouve sur les astéroïdes et les comètes, par exemple. Les chercheurs en concluent donc que l’eau et le carbone organique, deux des ingrédients indispensables à l’apparition de la vie telle qu’on la connaît, sont présents absolument partout dans tout l’Univers, puisque des étoiles explosent partout dans l’Univers… Le troisième élément pour l’apparition de la vie, c’est l’énergie, donc globalement des étoiles ou des planètes massives pour créer des forces de marées sur des lunes plus petites comme autour de Saturne ou Jupiter, et bien sûr un peu de chance quand même. Mais globalement, y aurait tout partout pour que notre existence ne soit pas une exception, loin de là.
Truc de malade, non ? Truc de malade.

Et puisqu’on parle d’explosion d’étoile, voici un time-lapse d’images prises par Hubble sur une période de 4 ans, entre 2002 et 2006. En fait, ce n’est pas vraiment une explosion et les scientifiques sont un peu perplexes sur la nature de cet événement. Une collision d’étoiles, peut-être ? En tout cas celle qu’on voit au milieu s’appelle V838 Monocerotis et tout ceci s’est passé il y a très longtemps puisqu’elle se trouve à 20 000 années-lumière, mais c’est tellement, tellement beau…

En parlant de trucs cosmiques trop beau… Bon il est un peu tard, maintenant, puisqu’on est fin juin au moment où je vous parle, mais il y a eu un événement de ouf malade ces derniers mois : un remake de la série COSMOS de Carl Sagan. Et les personnalités de ce numéro 36, eh ben je les ai rencontrées : d’abord Ann Druyan, productrice de la série – l’originale et son remake, puisqu’en fait c’est la veuve de Carl Sagan, et elle a aussi produit l’adaptation ciné de « Contact », écrit par Carl Sagan qui est juste mon film préféré. C’était un immense honneur et une grande grande joie pour moi de rencontrer cette grande dame. J’étais assez émue, je dois dire… Et ensuite, Neil deGrasse Tyson. Ouais !! Le seul, le vrai, l’unique !!! C’est lui qui dit ça, par exemple : « Ce qu’il y a de bien avec les sciences, c’est que ça reste vrai, que tu y crois ou non ». J’adore ce mec. ET IL A JOUÉ SON PROPRE RÔLE DANS THE BIG BANG THEORY !!!

Et pardon, hein, mais y a pas que Obama qui a un selfie avec lui. Non mais oh !

Bon, donc je les ai rencontrés à Londres lors d’un voyage de presse, et j’ai pu interviewer les deux. L’entretien avec Ann Druyan a duré 30 minutes et on était plusieurs journalistes autour d’une table, et je lui ai notamment posé la question des femmes scientifiques dans ce remake – parce que c’est une question qui me tient à cœur, comme vous le savez sans doute. Et voici sa réponse…

Voilà et si vous voulez en savoir plus sur les femmes scientifiques, il y a une excellente conférence de Yaël Nazé, qui en a d’ailleurs écrit un bouquin dont je vous avais déjà parlé, que je vous conseille vraiment de voir, c’est édifiant. Edifiant dans le sens où il y a tellement de femmes qui ont marqué l’histoire des sciences de manière incroyable, et personne n’en a jamais entendu parler, c’est dément. Bref. Et je vous mettrai aussi en lien sur le blog un document qui les résume toutes.

Et puis j’ai eu droit à un face à face d’un quart d’heure avec Neil deGrasse Tyson. Et comment c’était trop cool. Du coup, si vous avez envie de connaître les coulisses d’une interview, je vous mets les premières secondes, c’est mon arrivée dans la pièce, et la première question à propos de Twitter. Faites pas gaffe à mon anglais épouvantable. Et là je ne double pas au-dessus parce que ce serait dommage mais je traduirai dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog – écoutez…

Voilà, Neil deGrasse Tyson qui veut absolument que je revienne de Mars, je vous avoue, ça fait toujours bien dans un dîner mondain – dommage que je n’aille jamais en soirée.

(Voir aussi le billet que j’ai consacré à ces deux rencontres.)

Bref, en tout cas, c’était 2 rencontres vraiment passionnantes et marquantes et je remercie de tout cœur Gwendoline Oliviero, qui travaille pour National Geographic, qui m’a permis de vivre tout ça. Et après Londres, elle a également organisé une soirée au Palais de la Découverte pour présenter la série, et j’y suis allée avec ma copine Anne-So qui m’a fait un reportage trop bien…

Voilà ! Maintenant les 13 épisodes de la série ont tous été diffusés, et j’espère que ça vous aura donné envie de les voir – en tout cas moi j’ai trop hâte que ça sorte en DVD parce que comme je n’ai pas l’option télé, je n’ai pas National Geographic et j’ai pas pu les regarder… Sortie DVD en VOST seulement le 3 décembre selon mes informations, mais pour ceux qui ont l’option télé de tous ces FAI, vous avez accès à cette chaîne ; et excellente nouvelle ! les 5 derniers épisodes seront rediffusés cet été du 7 au 11 juillet à 17h, et du 21 au 25 juillet à 17h50. Vous me raconterez.

Du côté des tweets… Restons dans l’esprit de COSMOS qui raconte la vie, les sciences, l’Univers et le reste ; j’aimerais vous présenter mon projet intitulé « Pendant ce temps-là, dans l’Univers »… Le concept est simple : avec mes 30 comptes sur Twitter, je fais parler les astres entre eux. Je fais ça depuis 2 ans, certes, mais là, le plus régulièrement possible, l’Univers lui-même réunit tout le monde pour faire un petit état des lieux. Je me base évidemment sur l’actualité scientifique ou spatiale et je fais une image de chaque épisode que je publie sur mon blog avec les liens des infos citées en dessous. Voilà, c’est beaucoup de boulot mais ça m’amuse beaucoup, je vois ça comme un travail d’auteur et j’espère que ça vous fera marrer…

Et sinon, un tweet plus conventionnel qui nargue Newton ! Moi si je tweete que je vais manger une pomme, c’est carrément moins classe, c’est vraiment pas juste, d’abord.

 

Restons sur les Internets avec les bidules 2.0… Alors ça, ça c’est fabuleux. Pour représenter les distances au sein du système solaire, qui sont tellement énormes qu’on peut difficilement les appréhender, un graphiste a réduit la Lune à la taille d’un pixel et a mis tout le reste à l’échelle – là le soleil, par exemple. Et en fait il faut juste scroller. Juste pour vous montrer, on va faire le chemin de la Terre à Mars.
Voilà on y est.
Ce truc est vraiment génial, et je pense notamment aux enfants. Tout de suite on comprend et c’est super ludique, en plus.

Et ce site-là… C’est un truc de malade. Ça s’appelle First Men On The Moon, et en appuyant sur GO, on revit en temps réel avec les sons et les images d’archives le premier alunissage. À regarder dans le noir et avec un casque, on a l’impressionnant d’y être, c’est planant. J’adore ce truc.

Un peu de culture maintenant… Deux choses très importantes, la première étant bien sûr la parution du livre « En cherchant Majorana », d’Étienne Klein.
Ah ben voilà. Du coup je vais en profiter pour passer un message personnel si ça vous dérange.
Cher Étienne Klein ! Il va falloir faire un choix. Ah si. Alors de deux choses l’une : soit vous arrêtez définitivement d’écrire aussi bien. Soit vous sortez un livre au minimum toutes les semaines. Non parce que ça va bien, là, de me donner un texte aussi passionnant, aussi entraînant, aussi personnel et aussi bien écrit, et puis pouf ! genre ça s’arrête au bout de 160 pages ! Ah mais ça va pas être possible, hein. Donc allez hop !! Au boulot. Je veux le prochain sur mon bureau pour le 1er juillet. Voilà.

Désolée pour cet intermède, il fallait que ce soit dit. Et je sais ce que vous vous dites, que ça ne sert à rien parce qu’il ne m’écoute pas, oui, bon, certes. C’est possible. Mais comme la probabilité pour qu’il m’écoute est faible mais non nulle, il y a quand même une chance, alors je la prends.
Je crois que vous avez saisi le message, ce livre est un excellent livre. Ettore Majorana, c’est un physicien de génie du début du 20ème siècle, un personnage assez mystérieux, surtout depuis qu’il a disparu en 1938 et qu’on n’a jamais su ce qu’il lui était arrivé. Alors à l’heure qu’il est il est à peu près certain qu’il soit mort, mais est-ce qu’il est mort en 38 ? Ou plus tard ? Et comment, où ? Et surtout, pourquoi ?
Étienne Klein a voulu avoir des réponses à ses questions, et ce livre n’est pas le récit de la vie de Majorana, mais celui des chemins qu’Etienne Klein a dû parcourir pour trouver – ou pas – ces réponses. Alors il dit « je », il réfléchit, il raconte Majorana, ce qu’il en sait, où il a vécu, et ce qu’il a ressenti quand il est allé dans les endroits où il a vécu…
Voilà, bon, je m’arrête là, mais je pense que je le relirai de temps en temps parce qu’il est très riche. Mais vous me connaissez, je suis pas très objective quand il s’agit d’Etienne Klein. En tout cas si ça vous tente, c’est aux éditions des Equateurs et Flammarion et il coûte 17 euros.

Et un peu de cinéma bien sûr avec 7 Oscars pour Gravity : réalisateur, photo, montage, mixage, son et effets spéciaux – quasiment que de la technique et c’était amplement mérité.
J’ai été vraiment déçue que Sandra Bullock ne décroche pas celui de la meilleure actrice, parce que la vache, c’était une performance de malade. Il faut savoir qu’elle avait quasiment ni décor, ni accessoires, ni costume, ni partenaire et qu’elle a tourné dans 8m2 cube au bas mot.
Mais bon, tant pis, en tout cas, voici les félicitations super classes des astronautes qui étaient dans l’ISS à ce moment-là…

Et voilà, c’est la fin de ce numéro 36 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – j’adore les commentaires. Pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages sort son 1er single le 25 juin ! Et je conseille d’aller le découvrir, c’est top, ce qu’elle fait, vraiment.
Et je vous laisse en image avec la reconstitution de la toute première fois que des êtres humains ont vu un lever de Terre derrière la Lune… À très vite !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 35

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 35ème épisode de ce podcast (également disponible sur iTunes) où je vais vous parler de Mars, de télescope spatial à étoiles, de sonde à réveiller et de lectures variées…

LA DATE
Et commençons bien sûr par les vœux cosmiques ! Je dirais bien que ceux des astronautes de l’ISS sont les plus classes du monde, mais je ne suis pas sûre de pouvoir dire que l’ISS fait vraiment partie… du monde…


Ensuite ceux de Curiosity, qui en profite pour rappeler que notre 1er janvier 2014 coïncide avec son 500ème jour sur le sol martien ;



et enfin, à l’occasion de la 2014ème révolution de notre ère autour du soleil, le Soleil, justement, s’exprime sur la question…

 

L’INFO

Mais avant d’arriver en 2014, il s’est produit un événement de taille le 19 décembre ! Le télescope spatial européen Gaïa, dont la mission va être entre autres de cartographier plus d’un milliard d’étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, a décollé de Kourou sans aucun problème !
J’ai assisté à l’événement avec les gens qui ont travaillé sur ce projet à l’Observatoire de Paris, et j’en profite pour vous annoncer une nouveauté dans ce podcast : j’ai l’immense chance d’être désormais accompagnée dans mes déplacements par Anne-Sophie, qui m’a concocté ce reportage que je vous laisse découvrir…

Et c’était effectivement très bien parti puisque tout s’est déroulé parfaitement bien : Gaïa est arrivée à bon port 1,5 millions de kilomètres plus loin au Point de Lagrange 2 le 8 janvier ! Il reste peut-être du Champagne du lancement pour fêter ça…
Mais avant qu’il puisse vraiment commencer sa mission, il faudra quelques mois de tests pour être sûr que tout est ok niveau instruments. On devrait avoir les premières données mi-2014… J’ai trop trop hâte !!

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140110.OBS1988/gaia-le-telescope-spatial-europeen-est-arrive-a-destination.html

LE BIDULE 2.0

Mais en attendant les premières données venues des étoiles et des confins de notre galaxie, il y a une sonde qui voyage dans l’espace depuis 10 ans, qui est en veille depuis 2 ans et demi parce qu’elle est trop loin du Soleil pour avoir de l’énergie et qui doit se réveiller dans quelques jours, le 20 janvier précisément…

Il s’agit de Rosetta, la sonde européenne qui doit étudier une comète et y poser un petit atterrisseur le 11 novembre prochain, manip très délicate qui n’a jamais été tentée dans l’histoire de l’exploration spatiale.
L’Agence Spatiale Européenne organise donc pour l’occasion une opération sur Internet baptisée « Wake up, Rosetta » – pour aider la sonde à se réveiller… Le but du jeu est d’envoyer une vidéo avec obligatoirement « Wake up, Rosetta ! » ou « Réveille-toi, Rosetta ». Y a déjà des super exemples, comme ce court-métrage en Lego



 
ou ce Dalek…  



 
Et attention ! Les 10 meilleures vidéos seront envoyées dans l’espace vers la sonde, qui les recevra un peu plus tard en fonction de sa distance à la Terre. Mieux encore : il y a un voyage à Darmstadt à gagner pour aller assister à l’atterrissage de Philae en novembre prochain du centre de contrôle de mission ! 

Si vous voulez participer, c’est jusqu’au 20 janvier sur cette page Facebook.

Rosetta, c’est en tout cas un projet européen d’1 milliard d’euros dont la mission est d’étudier la comète Churyumov-Gerasimenko pour en savoir plus sur la formation du système solaire – les comètes en étant des vestiges, des sortes de fossile qui n’ont pas bougé depuis qu’il s’est formé.

LES TWEETS

Un milliard d’euros ça peut sembler beaucoup – et ça l’est, puisque c’est 30% du budget annuel de l’ESA – mais j’aimerais faire un point rapide sur l’économie du spatial en 2 tweets du CNES, l’agence spatiale française. La France, c’est le 2ème budget par habitant pour l’espace civil avec 30€ par an et par habitant – derrière les Etats-Unis. 

  En 2014, la France a consacré 2,127 milliards d’euros au spatial, contribution à l’ESA comprise. C’est en augmentation car c’est le plus élevé depuis 10 ans.

J’en entends déjà hurler que c’est un scandale, qu’en période de crise on ferait mieux de mettre autant d’argent ailleurs, etc etc… C’est mal connaître le sujet : le spatial, c’est 16 000 emplois en France, déjà.

Un autre chiffre qui est souvent donné, c’est que pour 1 euro investi dans le spatial en France, c’est 30 euros qui retombent dans l’économie française. Et c’est parce que c’est aussi bon pour l’économie que l’Etat ne touche pas à ce genre d’enveloppe, même en cas de crise.

Et enfin et surtout, le spatial est partout dans notre quotidien. Le GPS et la géolocalisation, ce sont des satellites qui tournent autour de la Terre. La coque de votre iPhone 5, ça vient d’un brevet développé dans l’ISS. La météo et la surveillance des catastrophes naturelles, c’est encore des satellites.

Et beaucoup des technologies de pointe utilisées dans la médecine viennent de la recherche et développement dans l’industrie du spatial – comme l’explique par exemple cette image que je vous traduis.

 

 

« Quand le télescope spatial Hubble a été mis en orbite en 1990, les scientifiques se sont rendus compte que son miroir présentait des défauts. Toutes les images étaient floues… Bien qu’une mission de réparation a corrigé le problème quelques années plus tard, ils ont voulu tirer le meilleur d’une mauvaise situation. Du coup, ils ont développé un logiciel pour rendre les images nettes. (Petite aparté, on parle des débuts des années 90, hein). Plus tard, l’algorithme qui a été utilisé pour rendre nettes les images floues de Hubble a aidé à améliorer les images des mammographies. Donc si vous vous demandez si la NASA doit vraiment recevoir 1 centime par dollar du budget fédéral… pensez aux survivantes du cancer du sein. »

Et c’est loin d’être le seul exemple de ce que peut apporter le spatial à la médecine. D’ailleurs si vous êtes à Paris ou pas loin autour, ne manquez pas à ce sujet le Mardi de l’espace du 21 janvier au café du Pont-Neuf à Paris intitulé « Soigner grâce à l’espace » et qui traitera justement de la médecine et du spatial.

L’ÉVÈNEMENT

L’événement de cet épisode… Nous y voilà. Vous êtes sans doute déjà au courant, j’ai un peu monopolisé les rubriques insolite des médias divers et variés ces derniers jours… Alors voilà : je fais partie des 1058 shortlistés pour la sélection des futurs astronautes que Mars One veut envoyer sur Mars d’ici une dizaine d’années. 

 

Vous dire que je suis contente serait un euphémisme… Je suis folle de joie, et surtout plus que surprise de faire partie du 0,5 % des candidats qui ont réussi le passage au second tour ! On était 202 586 au départ, pour 1058 maintenant, et ce nombre se réduit de jour en jour puisque nous devons désormais fournir un certificat médical pour accéder à la suite du processus de sélection.

Dans le quotidien national du Bangladesh

Et justement, j’en profite pour vous dire un truc. J’ai été dépassée par la médiatisation dont j’ai fait l’objet. Attention, hein, je ne suis pas en train de me plaindre, j’ai eu l’occasion de transmettre ma passion pour le spatial et parler de mon rêve martien et c’est carrément chouette.
Mais nous sommes 1058, dont 22 en France. D’abord, c’est profondément injuste pour mes 21 camarades qui ont des parcours souvent plus bien intéressants que le mien et qui ont aussi des choses passionnantes à partager. Et surtout, ce n’est jamais très sain de se focaliser sur une seule personne. Surtout qu’en ce qui me concerne, j’ai des antécédents médicaux qui pourraient me fermer définitivement la porte de cette aventure.
Alors que d’autres ont déjà leur certificat médical…

Vous n’imaginez pas le nombre de messages que je reçois, de personnes qui me soutiennent, qui me remercient de leur apporter un peu de rêve, qui ont ressorti grâce à moi leur vieux télescope d’enfance du fin fond d’un grenier, qui veulent déjà que je sois l’ambassadrice française sur Mars…
Et vous n’imaginez pas à quel point ça me touche. Et c’est justement parce que ça me touche que j’ai terriblement peur de décevoir.

Alors bien sûr, je n’ai rien demandé. Je n’ai sollicité aucun journaliste, j’ai juste accepté toutes les demandes qui m’étaient faites.
Mais plus j’étais sollicitée, plus je me suis mis la pression toute seule, et j’ai vraiment peur de décevoir en n’ayant pas ce certificat médical. Il y a vraiment un risque que je ne l’aie pas, et ça s’arrêtera là pour moi.

Alors en attendant d’avoir la réponse, s’il vous plaît : intéressez-vous aux autres candidats. Ne mettez pas trop d’espoirs en moi…

Et merci pour vos messages d’encouragements et de soutien, vraiment, vous n’imaginez pas à quel point ça fait chaud au cœur.

LA PERSONNALITÉ

Et donc du coup, pour donner l’exemple, je voudrais vous présenter Jacques Ferrari ! J’ai rencontré Jacques sur le plateau du Grand 8 sur D8 et c’était un vrai bonheur de ne pas être la seule candidate pour parler de Mars One.

Jacques a 25 ans, il est voltigeur équestre en équipe de France et coach sportif de profession.
Il habite à Saumur dans le Maine et Loire, et il est en train de monter un spectacle équestre qu’il va produire.

Et en plus, il est super sympa. Et on n’est pas très grands, certes, mais à côté d’une miss qui fait déjà 1m82 et qui rajoute 12cm de talons, on ressemble carrément à 2 hobbits.
Bref ! N’hésitez pas à aller lire son interview sur le site français de Mars One géré par une association, ainsi que les interviews des autres candidats.

LES IMAGES

Et puisqu’on parle de Mars, je ne peux pas m’empêcher de vous montrer les dernières images en date… Vous voyez, ça ? Ce sont les traces de roues de Curiosity vues de l’espace. C’est génial, quand même. J’adore. Les satellites la suivent littéralement à la trace.

Alors par contre, du point de vue des roues, c’est tout de suite un peu moins fun. Elles commencent à fatiguer et ça inquiète un peu les ingénieurs et les scientifiques…

En tout cas, Curiosity n’est pas seulement sur Mars, elle est aussi devenue un Lego ! Et j’en profite pour remercier Jean-Baptiste qui me l’a offerte, je n’aurai jamais assez de 12 podcasts pour le remercier encore et encore pour cet incroyable cadeau qui ne pouvait pas me faire plus plaisir.

Il est tellement bien fait, ce Lego, en plus ! C’est un vrai bonheur. Je crois qu’il est en rupture de stock et je ne connais pas son prix, mais en tout cas, vous ne serez pas déçu par le rendu si vous souhaitez vous l’offrir…

 

UN PEU DE LECTURE

Et terminons avec un peu de lecture… J’ai beaucoup aimé le manga Terra Formars, ou en tout cas son premier tome, qui raconte l’expédition d’une équipe de hors-la-loi sur la planète Mars dont la mission est d’éradiquer les cafards qui ont proliféré après une tentative de terraformation. Et évidemment, rien ne se passe comme prévu… C’est mon premier manga et même si c’est un peu trop gore à mon goût, j’ai hâte de lire la suite.

 

De la BD, ensuite… Ça s’appelle « Le complexe du chimpanzé », et s’il y a des scénaristes, des producteurs ou des réalisateurs qui m’écoutent, si vous voulez l’adapter au cinéma, je vous en conjure, laissez-moi passer une audition pour le premier rôle. Le pitch ? On est en 2035, et une capsule spatiale tombe soudain dans l’océan Indien. A l’intérieur, Neil Armstrong et Buzz Aldrin. C’est un peu fâcheux, parce qu’après vérification, c’est vraiment eux, mais avant qu’on puisse comprendre comment c’est possible, pouf, on les retrouve momifiés comme s’ils étaient morts à la date où ils sont vraiment morts. Comme c’est un peu curieux, tout ça, une mission lunaire est mise en place pour aller voir là-haut si on peut trouver la réponse à toutes ces bizarreries… Et c’est à la meilleure astronaute du moment, Hélène Freeman, qu’on confie cette mission.
C’est en trois tomes, je les ai dévorés. Les dessins sont de toute beauté, des fois on dirait de la peinture. Ça m’est arrivé de passer 5 minutes sur une vignette pour vraiment l’apprécier. Bon par contre, j’ai été hyper déçue par la fin. On aurait dit que l’éditeur était à la bourre et qu’il a appelé le mec en disant « eh oh, c’est bon Jojo, là, on va pas y passer 15 plombes, je veux les dernières planches pour demain ! » C’est vraiment l’impression que ça donne. Enfin vous me direz.

Et enfin, Nouvelle Vie et autres récits de Pierre Bordage, ce sont 5 nouvelles de science-fiction comme je les aime, et en plus c’est pas cher parce que le livre coûte 3,80€.

Et voilà, c’est la fin de cet épisode numéro 35, merci à tous de l’avoir suivi et bienvenue à ceux qui me rejoignent dans cette aventure !… Je rappelle que vous pouvez suivre la page Facebook du blog, je suis également sur Twitter, et le plus beau cadeau que vous puissiez me faire si vous avez envie de me remercier pour ce travail que je fournis, c’est d’aller mettre plein d’étoiles sur iTunes et de m’y laisser un commentaire… ça me fait vraiment plaisir.

Et une fois n’est pas coutume, on se quitte en musique ! Le reportage sur le lancement de Gaïa que vous avez vu tout à l’heure a donc été filmé et monté par Anne-Sophie Drouet, qui est caméraman et monteuse le jour, et batteuse et chanteuse le reste du temps… Son nom de scène, c’est Phie, l’autre moitié d’Anne-So, et je mettrai tous les liens sur mon blog pour aller liker sa page Facebook et aller la voir en concert… Un immense merci à elle, et je vous laisse la découvrir… Prenez du temps pour être dans la Lune, faites des choses qui vous mettent des étoiles dans les yeux, et à très bientôt !…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 34

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 34ème épisode de ce podcast (également disponible sur iTunes) où je vais vous parler de Mars en noir et blanc et de Lune en couleurs, de Titan et de robot titanesque, des étoiles et de notre planète…

L’ÉVÈNEMENT
Et pour commencer, je vous rappelle l’événement de la semaine avec le lancement du télescope spatial européen Gaïa qui est prévu ce jeudi 19 décembre à 10h12 heure de Paris. Il décollera des environs de Kourou en Guyane dans un Soyouz, et pour ma part, je suivrai ce décollage en direct de l’Observatoire de Paris avec des gens qui ont travaillé sur ce projet – j’ai trop hâte.

Je rappelle que la mission de Gaïa sera de cartographier plus d’un milliard d’étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, pour constituer un atlas en 3D de la partie du ciel qu’elle observera.
Elle mesure plus de 2 tonnes pour 3,5 mètres de haut pour 10 mètres de diamètre, elle a été conçue par l’Agence Spatiale Européenne et construite par EADS-Astrium, elle est capable de mesurer l’épaisseur d’un cheveu à 1000 kilomètres, et pour pouvoir traiter les 100 Go de données qu’elle enverra chaque jour vers la Terre, le CNES a dû développer un système informatique basé sur la même technologie que Facebook à Toulouse qui possèdera 6000 cœurs de calcul… sachant qu’un ordinateur lambda en possède 8.

Pour faire court, c’est de la très très haute technologie, c’est made in Europe et made in France et je soupçonne ces 5 prochaines années d’être très très riches en découvertes excitantes.
Si vous voulez en savoir plus de manière ludique sur Gaïa, je vous conseille d’aller faire un tour sur l’excellente infographie d’Europe 1, c’est très complet et passionnant. Evidemment, je mettrai le lien dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog…

LE BIDULE 2.0
Je vous ai mis des étoiles dans les yeux, et ben redescendons un peu sur Terre… Et je suis désolée d’avance mais c’est pas très glorieux. Le bidule 2.0 que je voudrais mettre en avant cette semaine s’appelle Images Of Change, c’est une appli de la NASA exclusivement pour iPad pour le moment, et elle consiste en une carte du monde où l’on peut cliquer sur des points géographiques précis pour en avoir un comparatif à des époques différentes et se rendre compte de l’évolution des paysages dus souvent au réchauffement climatique.
Bon, alors déjà, vous imaginez que le résultat n’est pas joli-joli… Mais ce n’est pas tout – et la suite est le comble du cynisme.

Je dois vous avouer que pour la première fois dans l’histoire de ce podcast, je vous parle de quelque chose que je n’ai pas expérimenté moi-même. Pourquoi ? Eh ben parce que mon iPad, figurez-vous, est un iPad 1, et qu’il ne peut accueillir que la 5ème version de son système d’exploitation. Or, l’appli dont je vous parle requiert la version n°6 ou 7… Je n’ai donc pas pu l’installer.

Mais attendez ! Ce n’est pas tout. Ce dimanche 15 décembre est sorti un rapport de « Stop the e-waste problem », littéralement « arrêter le problème des e-déchets », et je vous la fais courte : 48,9 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques jetés dans le monde en 2012, et au rythme où vont les choses, en 2017 ce sera une file de camion de 40 tonnes sur 30 000 kilomètres, soit les ¾ de notre équateur, qui seront jetés. Je rappelle que les déchets électriques et électroniques contiennent des matériaux rares (et donc en voie de disparition) et des éléments dangereux pour la santé et pour l’environnement.

Et dans ce rapport chapeauté par l’ONU, des ONG, des gouvernements et des scientifiques – on peut pas faire mieux – et ben figurez-vous qu’il manque 2 choses essentielles : le recyclage et l’exportation.
Je traduis : l’ONU, les ONG, le gouvernement et les scientifiques NE SAVENT PAS où en est l’éventuel recyclage de 50 millions de tonnes de déchets toxiques pour la santé et pour l’environnement. MAIS PUTAIN MAIS C’EST QUOI LEUR PROBLEME AUX GENS QUI NOUS GOUVERNENT ????

Et il se trouve que j’ai dit tout ça en plus poli sur France Inter lundi, et qu’en fin de chronique, j’ai donné quelques petits conseils de choses qu’on peut faire à l’échelle individuelle pour éviter d’être responsable de trop de ces déchets dont on ne sait pas s’ils sont recyclés. Et parmi ces conseils, j’ai suggéré de consommer moins, et notamment de ne pas se jeter sur le dernier modèle de smartphone qui sort alors que le précédent fonctionne encore parfaitement bien…
Et aujourd’hui, 2 jours après, je ne peux pas télécharger une application sur mon iPad 1 parce que la version de mon système d’exploitation est obsolète…

Alors… Il est beau mon comble du cynisme, hein ?

Mais je préviens tout de suite : il est HORS de question que je change d’iPad parce qu’il fonctionne encore parfaitement bien. Et si j’ai finalement parlé de cette appli que je n’ai pas pu tester moi-même, c’était aussi pour pointer du doigt ce problème des déchets électriques et électroniques et le scandale du manque de données concernant le recyclage et l’exportation de ces déchets. Et pour conclure sur ça, voici cette image qui vaut tous les coups de gueule du monde : « Du point de vue de notre planète, il n’y a pas de poubelles à aller jeter dehors. Parce qu’il n’y a PAS de dehors. »

LA DATE
Bon… Pour me pardonner d’avoir plombé l’ambiance, je vais vous envoyer un peu de rêve avec la date de la semaine, qui est historique…
Le samedi 14 décembre après-midi, la Chine s’est posée pour la première fois sur la Lune… Le Lapin de Jade a aluni sans aucun problème à l’intérieur de la sonde Chang-e 3 et a ensuite descendu la rampe pour aller laisser ses premières traces dans le régolite lunaire… C’était très, très émouvant d’avoir des images en direct – et en couleurs ! de la Lune – car je fais partie des générations qui n’ont vu aucun alunissage de quoi que ce soit…
Le petit rover se trouve donc dans la baie des arcs-en-ciel, côté visible, donc si vous levez le nez ces 3 prochains mois, sachez que quelque chose est en mouvement sur notre astre sans vie…

LES TWEETS
Enfin sans vie, sans vie, c’est vite dit : la Lune elle-même s’est exprimée à ce sujet sur Twitter, et elle a l’air plus que ravie d’avoir de la visite. On la comprend, depuis le temps qu’elle attendait ça ! Ça faisait donc 37 ans – 37 ans ! – que rien ne s’était posé à sa surface…

 

LA CULTURE
C’est vrai que la Lune est passée au second plan ces dernières années à cause de Mars… Mais en ce mois de décembre 2013, si nous avons enfin des images en couleurs en direct de la Lune, voici un livre magnifique qui regroupe des photos… en noir et blanc de Mars !
Comme on connaît les vraies couleurs de la planète rouge, je vous avoue que c’est un peu frustrant pour moi de voir ces images si belles en noir et blanc. Mais il faut bien avouer que cet ouvrage est une merveille. Une vraie merveille. Je l’ai vu en vrai puisqu’on avait reçu l’éditeur et Francis Rocard, du CNES, à la Tête au Carré pour en parler, et les photos sont fascinantes et toutes plus belles les unes que les autres.
Par contre, il faut mettre le prix : il coûte 80 euros. Cela dit, comme il pèse 2 kilos, il peut aussi vous servir d’haltère. En tout cas c’est une belle idée de cadeau de Noël pour personne fortunée, et je ne manque pas une occasion d’aller le feuilleter à la FNAC quand j’y passe…

Mars, une exploration photographique from editions xavier barral on Vimeo.

L’INFO
Après les étoiles, la Terre, la Lune et Mars, continuons notre voyage dans le système solaire avec un petit tour du côté d’Europe, une des lunes de Jupiter, et les nouvelles sont excitantes.
Déjà, Hubble a détecté pour la première fois des panaches de vapeur d’eau de 200km de haut, comme on peut le voir sur ces images d’artiste reconstituées d’après les vraies données. Mais surtout…

Surtout, ce que vous pouvez deviner sur la région en fausse couleur, c’est un cratère d’impact. Vous voyez ? Le bleu dessine clairement le demi-contour d’un cratère… Eh ben ce bleu, ce serait de l’argile qui viendrait des restes d’une comète ou d’un astéroïde qui se serait écrasé sur Europe. Or, les minéraux argileux des comètes et des astéroïdes contiennent dans la plupart des cas des matériaux organiques – ou pour résumer grossièrement, les briques de la vie.

Moi qui décrivais d’hypothétiques méduses dans les océans souterrains des lunes du système solaire extérieur dans les premiers épisodes de ce podcast, on va peut-être bien finir par y découvrir quelque chose… En tout cas, à suivre, mais Europe est de plus en plus fascinante et les projets d’exploration mis en stand-by parce que trop chers pourraient peut-être ressortir…

L’IMAGE
Et justement, toujours du côté des lunes, mais un peu plus loin dans le système solaire extérieur, faisons un petit tour sur Titan… Cette simulation recréée en images les données de la sonde Cassini, qui se trouve dans le système de Saturne, qu’elle a pu nous envoyer après de nombreux survols de ce satellite qui est le seul astre du système solaire avec la Terre à présenter des étendues liquides à sa surface. Mais ce n’est pas de l’eau même si c’est représenté en bleu puisqu’il fait -180 degrés en moyenne, c’est principalement du méthane.

Je rappelle que le sol de Titan est le plus lointain sur lequel on se soit posé puisqu’il se trouve à 1,5 milliards de km de nous environ, c’était le 14 janvier 2005 et c’était Huygens, une sonde européenne…

LA PERSONNALITE
Et pour finir, la personnalité de la semaine… Ce n’est pas une vraie personne puisqu’il s’agit d’un robot, mais elle s’appelle Valkyrie et je l’aime déjà… Je dis « elle » parce que sa morphologie ressemble à celle d’une femme comme on peut le voir ici.

Elle mesure 1m90, pèse 125 kilos et elle fait partie des 17 robots retenus pour concourir au Darpa Robotics Challenge qui se déroulera le 20 et 21 décembre prochain en Floride. Le but de ce concours est de créer des robots terrestres capables d’assister ou de remplacer des humains pour des tâches à réaliser dans des environnements dangereux ou dégradés – en cas de catastrophe naturelle ou chimique, par exemple.

Mais les équipes de la NASA qui développent Val l’imaginent plutôt en éclaireur sur Mars en vue de préparer l’arrivée d’astronautes et de les aider à construire des modules d’habitation ou d’autre chose.
Vous m’en mettrez une de côté, s’il vous plaît, je vous dis que je l’aime déjà.

Bon !… En attendant, on n’a toujours pas de nouvelles pour le 2ème tour de Mars One, on est tous tendus comme des strings – mais plus que 14 jours à patienter, au pire, avant d’avoir la réponse.

C’est donc la fin de ce 34ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », merci d’être toujours plus nombreux à le regarder, ça me fait très, très plaisir…
N’hésitez pas à mettre plein d’étoiles sur iTunes et surtout un commentaire, c’est ce que vous pouvez m’offrir de plus chouette.

Je ne veux pas terminer sur des images figées, alors voici une vidéo accélérée, puisqu’il s’agit de la Lune qui tourne autour de la Terre vue par la sonde Juno en octobre dernier… Images historiques là aussi puisque c’est la première fois que ce spectacle est filmé.

Je tiens à remercier chaleureusement Manuel et Stéphane qui m’ont offert de drôlement beaux cadeaux, j’aurai sans doute l’occasion d’y revenir dans la rubrique culture.

Et dans le prochain épisode, je vous réserve quelques surprises… Prenez du temps pour être dans la Lune, faites des choses qui vous mettent des étoiles dans les yeux, passez d’excellentes fêtes de fin d’année, et à très bientôt !…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 33

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 33ème épisode de ce podcast (également disponible sur iTunes) où je vais vous parler de la comète ISON, de Saturne, de l’ISS, d’une BD à offrir, de Mars, d’anecdotes sur Gravity et de jeu-concours de Lego de l’espace…

 

Commençons par un anniversaire puisque le 1er novembre dernier, le télescope d’Arecibo a fêté ses 50 ans ! Le télescope d’Arecibo, c’est d’abord cette incroyable construction qui est à la fois une prouesse technologique et un magnifique exemple d’artefact qui utilise la nature avec intelligence, puisqu’il a été construit sur une cavité naturelle.

Et ce n’est pas un télescope qui voit les choses grâces à la lumière, lui il utilise les ondes radio – c’est ce qu’on appelle donc un radiotélescope, et c’est le plus grand télescope simple du monde.
Quelques chiffres pour s’en rendre compte : son antenne est la plus grande antenne convergente incurvée jamais construite avec un diamètre de 305 mètres et une surface composée de 38 778 panneaux d’aluminium. Il a fallu 3 ans pour construire, le tout, quand même !

Et à la base, il n’a pas du tout été conçu pour écouter l’espace mais pour étudier la ionosphère, c’est à dire la partie supérieure de notre atmosphère ! Et puis en fait, les scientifiques se sont rendus compte qu’il était tellement puissant qu’ils ont très vite élargi leurs champs de recherche.
Du coup, Arecibo étudie quand même la ionosphère, il regarde des astéroïdes, il a découvert des choses à propos de Vénus et de Mercure, il trouve des pulsars, ce qui a valu un prix Nobel aux deux scientifiques qui travaillaient sur ce sujet, il file des petits coups de pouce à la NASA, et ses données sont celles qui servent au projet Seti@Home qui consiste à utiliser l’ordinateur des personnes qui le souhaitent pour augmenter la puissance de calcul de SETI pour trouver un signal radio extraterrestre.

Et il a joué dans de nombreuses fictions, d’ailleurs : vous l’avez sûrement vu dans le James Bond « Goldeneye », dans la série « X-Files », dans le jeu « Battlefield 4 » ou bien sûr dans le film « Contact » où le personnage de Jodie Foster est inspiré de Jill Tarter qui a dirigé l’institut SETI pendant des années.
Et d’ailleurs Arecibo ne fait pas que recevoir des ondes radio puisqu’il a à son tour envoyé un message destiné à une éventuelle civilisation intelligente qui se trouverait dans l’amas M13. Mais comme il est situé à 25 000 années-lumière et que le message est parti en 1974, on n’est pas près de recevoir une réponse, c’est moi qui vous le dis.

 

Ah !… La vie ailleurs… Eternelle question qui n’est toujours pas résolue. Cependant, on a quand même fait un sacré bond en avant quand Curiosity nous a confirmé que Mars avait bel et bien été habitable. Habitée on n’en sait rien, mais habitable oui. Et ce que vous voyez là, c’est une reconstitution de Mars il y a 4 milliards d’années…

 

En tout cas, je ne sais plus trop bien si on cherche de la vie ailleurs juste par curiosité ou parce qu’on commence à en avoir ras-le-bol de la nature humaine… et ce tweet de Astronomy Blog l’illustre très bien.

 

Il dit : « Si jamais je devais expliquer à une force extraterrestre sur le point de nous envahir pourquoi ils devraient épargner l’humanité, j’espère que ça n’arrivera pas juste après avoir lu des commentaires sur Internet. »

Et c’est tellement vrai… Internet est la plus merveilleuse chose qui soit arrivée ces derniers temps à l’humanité, mais c’est aussi là que personnellement, je perds complètement foi en elle assez régulièrement. (Oui, parce qu’en vrai je suis une éternelle optimiste et je reste persuadée qu’on est capable de trop belles choses pour être foncièrement mauvais, mais bon… régulièrement, je me prends de jolies baffes dans la gueule quand même.)

Mais là où c’est vraiment grave – parce que mes états d’âme personnels, on s’en fout un peu – c’est qu’un journal américain historique comme Popscience, qui existe depuis 141 ans, ce qui est considérable par rapport à l’histoire des Etats-Unis – eh ben ce média a décidé de purement et simplement fermer les commentaires sous ses articles.

La directrice des contenus, Suzanne LaBarre, a expliqué que les commentaires étaient « mauvais pour la science ». Quand elle développe, ça donne ça, je la cite : « Les personnes qui publient des commentaires forgent l’opinion publique, l’opinion publique forge la politique publique, la politique publique forge comment, si et quoi la recherche va être financée, vous commencez à comprendre pourquoi nous nous sentons obligés de désactiver ces commentaires. »

Je n’arrive pas à savoir si cette solution extrême est bonne ou pas, mais en tout cas, il faut bien avouer que cet argument-là se tient. Parce que je suis quand même tombée récemment sur quelqu’un dans des commentaires qui te soutient mordicus qu’on nous ment qu’on n’est jamais allé dans l’espace et que la Terre est plate… Donc quand tu lis ça, ben oui, t’as juste envie de pleurer.

En tout cas si vous aviez encore un doute sur ces questions, je peux vous l’assurer : bien sûr que si nous sommes allés dans l’espace, et même qu’on y est en permanence depuis 13 ans, et même qu’on y emmène des objets, dis donc ! Et pour le coup c’est une première historique, la torche olympique a fait un petit séjour dans l’espace, accompagnée par deux astronautes russes en sortie extravéhiculaire le 10 novembre dernier…

 

Et 10 jours plus tard, le 20 novembre, on fêtait les 15 ans de l’ISS ! 15 ans ! 15 ans pour mettre en place le plus grand artefact jamais construit dans l’espace. Et cette vidéo montre à quel point c’est un exploit scientifique, technique et humain, une sorte de Lego spatial construit dans les 3 dimensions de l’espace par 6 agences spatiales représentant 16 pays qui, en plus ! n’utilisent pas les mêmes normes.

 

Longue de 110 mètres, large de 74 mètres, haute de 30 mètres, 400 tonnes et 400m3 habitables, 2500 m2 de panneaux solaires pour un coût total estimé à 115 milliards de dollars…
Des équipes de 3 se relayent tous les 6 mois, on en est à la 38ème, 1500 expériences scientifiques y ont été réalisées en médecine, physiologie humaine, biologie, physique, sciences de la terre, haute-technologie…

Tout ça à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes à la vitesse de 28000km/h, ce qui est plus rapide qu’une balle de revolver, et je vous rappelle qu’il existe une appli permettant de savoir quand exactement elle passe au-dessus de nos têtes. Et j’ai passé mon été à la regarder passer, c’est assez magique. Il s’agit de ISS Spotter pour les iPhones et ISS Detector pour Android.

Et plus magique encore, c’est que non seulement on peut la regarder passer, mais elle nous observe également… La preuve avec ces photos de la Terre prises par de nombreux astronautes à bord…

La pointe de la Floride vue de l'ISS

Elle est belle notre planète, hein… couverte d’océans… Elle est d’autant plus belle qu’elle est unique – dans l’état actuel de nos connaissances – et nos océans avec. Nos océans surtout, qui contiennent à eux seuls des centaines de milliers d’espèces et où seulement 1% des espèces des océans profonds a été échantillonnée. Donc non seulement tout ça est unique mais en plus on est loin de tout connaître et de tout savoir.

Et il se trouve qu’il y a une sorte de pêche qui racle ces fonds marins en détruisant tout sur leur passage, donc 99% d’espèces qu’on ne connaît pas, et dans le pourcent restant, des coraux âgés de 4000 ans et des tas d’espèces dont le cycle de reproduction est très lent et qui risque donc de disparaître très très vite.

Je vous la fais courte parce qu’on s’éloigne des sciences de l’univers et de l’exploration spatiale, mais le chalutage profond est 3000 fois plus destructif que n’importe quelle activité marine humaine, y compris l’extraction de gaz ou de pétrole ; qu’il y a 11 navires en Europe qui utilisent cette technique donc 9 sont français ; que cette pêche est uniquement financée par des subventions – et donc par nos impôts – qu’en plus elle est déficitaire et qu’elle ne représente qu’une portion congrue des emplois marins français !

Pénélope Bagieu en a fait un post sur son blog, ce sont ces illustrations que j’utilise depuis tout à l’heure, et il ne reste que quelques jours avant qu’une loi ne puisse être votée au Parlement Européen pour interdire ce genre de pratique. Donc il n’est pas trop tard pour signer la pétition, il reste quelques jours pour rejoindre les plus de 600 000 personnes qui ont signé.
J’ai signé, bien sûr, parce que je pars du principe qu’en signant, je sauve un peu le monde. Voilà.

Après ce petit intermède, revenons à des choses moins terre à terre…

La comète ISON photographiée par Damian Peach

Elle est belle, hein.
Enfin elle était, parce que cette facétieuse comète ISON ne ressemble plus du tout à ça depuis le 28 novembre où elle est passée au plus près du Soleil.
Mais avant ça, regardez… Ce gif extraordinaire où on la voit, d’ailleurs il y a 2 comètes sur cette image, ISON étant celle en bas de l’image, dans son approche du soleil…

On voit très bien comment le vent solaire influence les queues des comètes, à des vitesses évidemment très accélérées, mais quand même… Moi je n’ai pas pu m’empêcher de penser à des spermatozoïdes et de voir les planètes comme des ovules. Ce n’est pas une comparaison si triviale quand on sait que la théorie de la panspermie, qui pense que ce sont les comètes qui ont apporté l’eau des océans et les premières briques de la vie sur Terre, est de plus en plus admise. Voilà. C’était pour la digression un peu philosophique du jour…

Pour en revenir à ISON, elle a donc frôlé le soleil le 28 novembre dernier, et comme elle est composée de glace, on s’inquiétait pour elle… Elle nous a d’ailleurs fait une sacrée farce en disparaissant complètement des radars pendant plusieurs heures… avant de réapparaître, certes diminuée, mais bel et bien là ! Cependant, il semble que plus rien ne subsiste d’elle à l’heure où j’écris ces lignes… On n’aura pas le spectacle incroyable promis pour Noël. Tant pis !

En parlant de Noël ! Vous êtes sûrement en pleine course aux cadeaux, alors si vous manquez d’idées pour un enfant ou un ado – ou même pour un adulte, d’ailleurs !, je vous conseille cette BD, « L’Europe dans l’espace », ou l’exploration spatiale côté ESA est racontée de différentes façons.

Déjà par le personnage de Tania, une astronaute, dans une BD en 2 parties où elle doit faire face à des terroristes qui veulent qu’elle emmène des diamants jusque dans la station MIR. Et une troisième BD, inédite, où elle doit aller secourir des astronautes sur la Lune.
C’est amusant, c’est frais, et surtout c’est super bien documenté. Les bâtiments existants sont les mêmes, les procédures sont respectées, bref… c’est un peu Gravity en BD – en plus légers, moins solitaire et surtout moins catastrophique.
Et entre les BD, l’histoire de l’exploration spatiale est racontée avec du texte, des photos d’archives, des explications, des images magnifiques, des schémas…

Bref, c’est un très beau cadeau de Noël à offrir pour tous ceux qui s’intéressent à tout ça, à partir de 8-9 ans. Il fait 176 pages, il coûte 25 euros, et il est préfacé par Jean-François Clervoy et Claudie Haigneré, entre autres…

En parlant de gens du spatial qui s’impliquent dans des livres… Voici la personnalité que j’ai envie de mettre en avant dans cet épisode. Il fait partie de la liste très sélect de mes héros, il s’appelle Sébastien Rouquette, il est docteur en planétologie – déjà rien que ça il me vend du rêve sur 12 générations d’immortels – mais en plus il est passé à ça d’entrer dans le corps des astronautes de l’ESA, il est entré au CNES en tant que médiateur spatial, il s’est occupé de la sélection des expériences éducatives des vols paraboliques, il a travaillé à la conception de satellites d’astrophysique, et il est désormais responsable des vols paraboliques.

J’ai d’ailleurs volé avec lui lors de mon expérience zéro-g – voilà, il est là en bleu à l’arrière-plan en milieu de l’image et c’est lui qui nous dit d’arrêter de lutter et d’y aller tranquille. Et ne me demandez pas comment il fait pour rester debout, je n’en ai aucune idée ! Ce garçon n’est pas humain.

Bon. Et en plus, il dit des choses géniales que je vais encadrer chez moi, du genre ça :

« On entend souvent des commentaires « le spatial ça coûte cher »… C’est faux. C’est environ 10€ par français et par an, 0,1% de l’évasion fiscale.
1 euros investi dans le spatial rapporte même 19€ à l’économie de notre pays. C’est énorme !
C’est très bien mais cela n’est qu’une partie du « bénéfice ». Le plus important à mes yeux, n’est pas ce qui brille, ce qui est monnayable. Non, la vérité est ailleurs. On vit dans un monde où l’humain doit être pesé, mesuré, évalué, chiffré, rentabilisé ! Et je pense que c’est une erreur. Ce qui fait le bénéfice maximal c’est la connaissance. La science est à préserver de même que la musique, le théâtre, la littérature,… L’expression scientifique est le 10e art !
La connaissance est à prendre au premier degré. Elle nous éveille à ce que nous sommes. Un peu comme lorsque les premiers satellites nous ont renvoyé l’image de la Terre, notre propre place dans l’Univers. Mais bien sûr, il a aussi la connaissance qui nous permettra d’acquérir de nouvelles compétences. On n’en a pas toujours conscience, la recherche fondamentale pose les jalons des inventions majeures de demain.
Juste un exemple, on imaginait dans les années 70 que l’apport de l’espace se ferait en particulier dans le domaine des communications. Aujourd’hui c’est plus dans le domaine de l’environnement que le spatial est une pierre angulaire, par la vision globale est précise qu’il rapporte de notre monde.
C’est finalement pour cela qu’on intente souvent des procès aux sciences en les accusant du mal qu’elles combattent. En vérité, elles rendent l’homme meilleur et plus malin. Tout ce qu’il faut pour ne pas être un agneau victime des systèmes et des dogmes.
Je suis heureux et fier de contribuer à cet élan humaniste. »

Voilà. C’est un extrait d’une longue interview que j’ai mise en ligne sur mon blog. C’est un homme passionnant, je vous invite vraiment à la lire.
Et d’ailleurs dans cette interview, je lui ai demandé comment on pouvait devenir monsieur en orange qui rattrape littéralement les gens au vol – parce qu’on ne sait jamais, hein, je pense à une reconversion – et ça a inspiré ce dessin absolument génial à la blogueuse dessinatrice AnneKa, que je remercie chaleureusement et qui illustrera peut-être régulièrement des sujets abordés dans ce podcast.

Dessin : AnneKa.

En attendant, vous pouvez aller voir ce qu’elle fait sur anneka.fr, c’est très chouette ! Et une version humoristique de ce dessin est en ligne sur mon blog, dans le billet dédié à ce podcast…

Dessin : AnneKa.

En tout cas il devrait y avoir des milliers de Sébastien Rouquette, et sachez qu’il a également sorti 2 livres pour les enfants, sans doute parce qu’il en a quatre : « Le papillon et la Lune » et « Mon premier atlas du ciel et de l’espace« .

Prenons un peu de distance avec un autre bidule connecté !… Un site qui s’appelle chromoscope.net propose de regarder la Voie Lactée, notre galaxie, dans toutes les longueurs d’onde, des rayons X aux ondes radio. Et c’est fou comme ça change et qu’on n’y voit jamais la même chose.

Ça permet aussi de rappeler que les sens humains sont limités. Rien que sur Terre, déjà, des animaux ont par exemple une ouïe beaucoup plus fine que la nôtre, ou entendent dans d’autres fréquences. On a un sens de l’odorat extrêmement peu développé et notre vue, donc, est limitée au visible – ce qui est une tautologie, je vous l’accorde – d’où notre besoin de fabriquer des instruments qui voient pour nous dans d’autres longueurs d’onde.

Alors imaginez… imaginez qu’une autre espèce intelligente existe, qu’elle soit dotée d’une vue, mais qu’elle ne puisse voir que dans les micro-ondes. Vous voyez la différence entre notre vision du monde et la leur ? Ça n’a rien à voir – sans mauvais jeu de mot. Alors on risque pas de se comprendre, donc de s’entendre, donc de se respecter.
Déjà qu’on y arrive pas ici, au sein de la même espèce vivant sur la même planète, parfois même dans le même pays, parfois même dans le même immeuble… Alors un alien, hein. Comment dire. C’est pas gagné.

Voilà. Non rien, en fait c’était juste comme ça.

Mais justement, tiens, restons dans le bidule connecté et l’humain… Je ne sais pas si vous savez, mais 2013 est l’année des mathématiques de la planète Terre. Pour l’occasion, Tasse de Sciences propose une série de vidéos sur ce thème illustrées par Aurélie Bordenave, qui illustre déjà les semaines dessinées de « La tête au carré » pour France Inter.
Je vous fais cadeau du 4ème épisode sur 5, c’est du génie.

 

(Et à propos de mathématiques, courez voir le docu « Comment j’ai détesté les maths » au ciné !!)

Bon, mais quand même, malgré nos désaccords, nous vivons tous sur une même planète. Qui, je le rappelle, est unique en son genre. Et des fois, on organise des trucs à l’échelle internationale qui mobilisent tout le monde… C’est pas souvent, ce sont souvent des évènements sportifs… mais des fois, c’est lié à l’espace. Et récemment, je vous en avais longuement parlé lors de l’épisode 31, les êtres humains tout autour du globe avait fait signe au même moment en direction de Saturne parce qu’on savait qu’une photo allait être prise de là-bas, par Cassini, à ce moment-là.
Et d’autres clichés viennent d’arriver… Le temps de traiter les données, de reconstituer les images, etc etc…
Voici donc Saturne.

C’est une vraie photo. Ce sont les vraies couleurs. Et nous sommes dessus. Vous ne vous voyez pas ?…
Alors voici la même photo légendée.

Truc de ouf, hein… 🙂

Et c’est avec ce genre de photo qu’on se peut se rendre compte à quel point nous vivons sur un vaisseau spatial. Seuls les astronautes qui ont volé en ont profondément conscience, dans leur âme et dans leurs tripes, si j’ose dire, et c’est vraiment cette prise de conscience qui les change tous – en tout cas, tous ceux que j’ai pu rencontrer, lire ou écouter.
Et justement le mois dernier, j’ai été invitée à une séance privée de Gravity par l’association Women In Aerospace – Europe en compagnie justement de Jean-François Clervoy, astronaute, et de Tiffany Tavernier, scénariste. Ecoutez Jean-François Clervoy parler de la Terre vue de l’espace…

Il nous a aussi raconté que la première fois qu’il a vu le film, il a vraiment cru que les premières images, la réparation de Hubble et tout ça, étaient des images d’archives tellement c’était réaliste. Je rappelle qu’il a volé 3 fois, la dernière fois en 99 justement dans une mission de réparation de Hubble.
Il nous a raconté aussi que rien n’avait jamais été aussi catastrophique dans le film dans l’histoire des stations spatiales, mais que la station Mir a quand même eu chaud aux fesses…

Il nous a parlé aussi des deux autres grosses incohérences du film – tout en disant que c’était pas si grave, ça reste du cinéma, pas un documentaire – c’est qu’une combinaison spatiale, ça se retire pas comme ça, en général on s’y met à plusieurs, ça tient plus de l’armure que de la combinaison de mécano quand même, il y a notamment tout le circuit de refroidissement rempli d’eau pour rafraîchir quand on est côté soleil et réchauffer côté nuit, qui avait d’ailleurs été à l’origine de la fuite d’eau dans le casque de Luca Parmitano au mois de juillet.

Et deuxième grosse incohérence, physique cette fois-ci, c’est quand George Clooney est au bout du câble et que Sandra Bullock essaye de le rattraper. En vrai, il suffirait qu’elle le tire vers elle pour qu’il la rattrape. Et d’ailleurs, on le voit bien après quand elle tente de s’échapper de l’ISS en Soyouz, il est attaché à la station par son parachute, et elle a beau vouloir s’en aller, les câbles la ramènent tout le temps vers elle. Mais bon. Le scénario voulait que Clooney disparaisse, alors il s’est arrangé avec les lois de la physique.

Et d’ailleurs il n’y avait pas que Jean-François Clervoy à cette projection, il y avait aussi Tiffany Tavernier qui est scénariste et qui nous a donc parlé du scénario…

Voilà, donc si quelqu’un connaît Mathieu Kassovitz, dites-lui que je veux bien un rôle, hein !
Et Jean-François Clervoy nous a d’ailleurs apporté quelques précisions sur la préparation de Gravity. L’équipe a fait un vol parabolique dans l’avion de Novespace, mais pas Sandra Bullock. En fait elle a failli y passer dans le crash d’un jet privé il y a quelques années et depuis elle a peur, alors son staff avait demandé les CV de chaque personne à bord du zéro-g, leurs qualifications, leurs parcours, leurs heures de vol… Novespace a dit ok ben non, en fait, ça va pas être pas possible. Donc pas d’apesanteur pour Sandra Bullock, mais pour préparer son rôle, elle a quand même fait un Skype avec Cady Coleman qui était dans l’ISS à l’époque. Et c’est elle qui lui a dit que quand on se relâche complètement en apesanteur, on retrouve une position fœtale. Donc ce que vous voyez là c’est pas faux, mais pour l’avoir expérimenté moi-même, moi ce que j’ai constaté c’est que les bras s’envolent aussi, et avec les coudes écartés. Alors ça fait moins sexy que ça, c’est sûr, et moins fœtal, donc je pense que c’est pour ça qu’ils ont gardé cette position.

Vous avez dit symbole ?

Par contre, ce que je savais pas du tout, c’est que toutes les scènes d’apesanteur qu’il y a dans Apollo 13, c’est du vrai apesanteur ! Ils ont tourné tout ça dans un avion de la NASA, 12 minutes en tout je crois, j’imagine même pas le nombre de paraboles de 20 secondes que ça fait. Oh, 36, remarque, mais je crois qu’il a fallu 3 fois plus de prises pour que ce soit dans la boîte. Et Jean-François Clervoy nous a dit aussi que du coup, le vomi dans Apollo 13, c’est du vrai vomi – ce qui me rassure, je me sens vachement moins seule, du coup !

Cela dit la NASA n’a pas été consultante sur Gravity – en revanche elle a donné accès à toute la documentation qui était demandée. Mais elle l’avait été sur Armageddon et Space Cowboys, et d’ailleurs Jean-François Clervoy nous a raconté qu’en sortant d’un exercice de simulation, il avait croisé Clint Eastwood qui était là pour préparer son rôle ! Ah on croise de tout, à la NASA, hein…

Et il nous dit deux autres choses à propos du film également, c’est que en vrai les stations ne sont pas sur la même orbite, alors que dans le film si mais que ce n’est pas si grave parce que ça pourrait arriver ; et que la scène que j’ai trouvée un peu ridicule où elle se propulse vers la station chinoise à l’aide d’un extincteur n’est pas si ridicule puisque le premier américain dans l’espace avait le même système pour se déplacer, une sorte de pistolet à gaz. Donc comme quoi, hein…

Et ensuite, la conversation a porté sur les femmes dans l’espace, puisque c’est la raison d’être de l’association, et j’ai appris qu’il y avait une femme dans l’équipage de la mission qui avait mis Hubble en orbite en 1990 ; et que ben homme ou femme, c’est la même chose, aucune différence n’est faite. Chacun a un rôle bien défini, un poste, chacun sait ce qu’il a à faire et… voilà. C’est tout. Juste que quand il n’y a qu’une femme dans l’ISS parmi un équipage majoritairement masculin, les américaines ont un quart d’heure d’intimité matin et soir derrière un rideau pour se changer – alors que la russe, elle s’en fout complètement.

Voilà ! En tout cas si vous voulez rejoindre l’association Women In Aerospace – Europe c’est ouvert à tous, hommes et femmes, travaillant ou pas dans l’aérospatial. Je mettrai tous les liens dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog.

Et pour finir, je vous informe le magazine Ciel et Espace organise un grand jeu en partenariat avec Lego, l’ESA, le CNES, Universciences et plein d’autres… Il y a 3 catégories, enfants ado et adultes, et le but du jeu est de proposer une maquette en Lego la plus fidèle possible de Philae, l’atterrisseur de la sonde Rosetta actuellement en route vers une comète et qui devra se poser dessus.

Y a des sacrés cadeaux à gagner, comme des Lego de l’espace évidemment, mais aussi des abonnements, des maquettes d’Ariane 5, des livres, et le 1er prix catégorie adulte, c’est rien d’autre qu’un séjour au centre de contrôle de l’ESA à Darmstadt en Allemagne pour assister en direct à l’atterrissage de Philae sur une comète qui se trouve euh… très loin.
Un truc de ouf, quand même. Tout est expliqué dans le dernier numéro de Ciel et Espace – un abonnement à ce magazine est aussi une très bonne idée de cadeau de noël, quand j’y pense – et sur leur site internet.

Et c’est la fin de cet épisode 33, merci à tous de continuer à suivre ce podcast malgré le rythme beaucoup moins soutenu qu’il a pris, et sachez que la meilleure manière de me dire que vous l’appréciez, c’est de lui mettre une note sur iTunes et surtout de me laisser un petit commentaire… Ça me fait super plaisir.
Entre 2 podcasts, vous pouvez m’écouter tous les lundis et les jeudis sur France Inter dans « La tête au carré » à 14h45, je suis sur Twitter, vous pouvez liker la page de mon blog où je relaye non seulement mes billets mais aussi quand il y a des live de décollage de fusée, par exemple ; et j’espère qu’au prochain épisode, je pourrai vous dire si oui ou non je passe au second tour dans la sélection des astronautes qui iront s’installer définitivement sur Mars…

Prenez du temps pour être dans la Lune, faites des choses qui vous mettent des étoiles dans les yeux, et à très bientôt !…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 32

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 32ème épisode de ce podcast (disponible également sur iTunes) où je vais vous parler de gravité à toutes les sauces – ou plutôt d’absence de gravité, d’une fusée qui fait du rewind, d’eau martienne, et d’une date historique dans l’histoire de l’humanité…

LE BIDULE 2.0
Mais commençons par le bidule 2.0… La comète ISON approche ! Il me semble que j’avais annoncé sa découverte par des scientifiques russes l’année dernière dans l’un des tous premiers épisodes de ce podcast, et si elle était encore très loin de nous, elle continue son petit bonhomme de chemin vers le soleil à la vitesse de 39 km/s à l’heure où je vous parle…
Elle a déjà croisé Mars, comme on peut le voir sur cette photo prise par la sonde MRO en orbite autour de la planète rouge ; on la voit beaucoup mieux ici, un peu plus tard – Mars est le point le plus brillant ; mais surtout, on peut suivre son avancée en temps réel sur ce site.
Et par exemple ça m’aide vachement à comprendre sa trajectoire dans le système solaire avec la position des planètes par rapport au soleil. Et quand on fait une simulation, on a l’impression qu’elle va se prendre toutes les planètes sur son chemin mais en fait non… C’est là qu’on se rend compte que purée, c’est un peu un miracle qu’on se prenne pas plus souvent des trucs costauds sur le coin du nez.

Autre bidule 2.0, c’est l’appli que vient de lancer le Palais de la Découverte et qui s’appelle « Echelles de taille ». Elle prend comme point de départ le Palais d’Antin, qui accueille le musée, et si on va vers la gauche on y trouve des objets ou des notions de plus en plus grandes, comme l’altitude de Hubble ou la distance du Soleil à Proxima du Centaure ; et si on va sur la droite on va vers l’infiniment petit, en passant par la fourmi ou les globules rouges.
On peut y trouver des infos supplémentaires à chaque fois, et c’est souvent relié à ce qu’on peut trouver dans le musée. En tout cas, on retrouve toutes les thématiques du lieu dans l’appli mais dans une forme originale : au lieu d’un bête plan du Palais de la Découverte, on peut vraiment se rendre compte des échelles de taille de tout ce qui nous entoure – et de ce qui nous compose…
Je pense que c’est très bien pour les enfants, en tout cas. L’appli est gratuite, et elle est dispo chez Apple et Android !

Et d’ailleurs, en parlant du Palais de la Découverte, il fait partie avec la Cité des Sciences du groupe Universcience, et si vous êtes parisiens et demandeurs d’emploi, sachez que le Pass valable 1 an pour un accès gratuit et illimité sur les 2 sites est à 15 euros ! Avec également l’accès gratuit aux planétariums, aux bibliothèques, des réductions pour la Géode, les boutiques et les restaurants, etc etc.
Voilà, moi je me suis offert ça et je m’en félicite. Sinon il est à 28 euros pour les moins de 25 ans et à 38 euros pour les plus de 25 ans, et il y a également un tarif à 80 euros pour un Pass famille. Evidemment, tous les renseignements seront en liens dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog !
Et je tiens à préciser que je n’ai aucun lien avec Universciences – c’est juste qu’on a la chance, à Paris, d’avoir ces deux endroits magiques, et que ça me semblait important de dire qu’ils sont plus accessibles que je ne le pensais moi-même. Voilà !

LA DATE
Maintenant, je vais vous montrer un truc de ouf qui s’est passé le 7 octobre dernier. Tout commence de manière tout à fait naturelle, une fusée sur un pas de tir, bon, si vous suivez régulièrement ce podcast, vous en avez vu d’autres. Celle-ci s’appelle Grasshopper, ce qui veut dire sauterelle, et c’est une fusée made in SpaceX – vous savez, la boîte d’Elon Musk qui est devenue la première compagnie privée à faire du fret pour l’ISS ? Bon.
Le point de vue est déjà nouveau, puisque ce décollage est filmé d’un Hexacopter – qui est un modèle de drone. Donc déjà, visuellement, ça claque. Et là… et là on ne se rend pas forcément compte de grand-chose mais… arrivée à 744 mètres d’altitude – ce qui n’est pas énorme j’en conviens – là… la fusée redescend. ELLE REDESCEND. Tranquille mimile, à peine perturbée… Et bim. OKÉ. OKÉ. VOILÀ.
Encore un exploit technique pour Elon Musk, mon héros. Le but du jeu, c’est évidemment d’inventer une fusée réutilisable pour réduire les coûts, mais aussi l’impact environnemental, j’imagine, si cher au milliardaire. Ce prototype de fusée, nommé aussi VTVL pour Vertical Take-Off Vertical Landing, est une réussite. J’ai hâte de voir les essais suivants !

 

L’ÉVÈNEMENT
Mais en parlant d’engins spatiaux qui réalisent de grandes premières, voici l’événement et… et c’est là que je me rends compte que pfiou !… j’ai laissé passer un paquet de temps entre 2 épisodes de ce podcast, bon, hum.

A chaque fois qu’on annonçait que Voyager 1 quittait le système solaire, je vous en parlais avec un brin de sarcasme – je crois que c’est quand même arrivé 2 ou 3 fois en une saison, quand même, hein ! D’ailleurs à ce sujet, j’aime beaucoup ce tweet de FibreTigre.

 

Bon, mais là, ça y est, c’est officiel, un pas historique a été franchi… Voyager 1 n’a pas quitté le système solaire, mais elle est entrée, pour la première fois dans l’histoire des artefacts, dans l’espace interstellaire.
Et voici ce qu’elle peut entendre, c’est unique dans l’histoire de l’humanité je le rappelle, hors de l’influence du vent solaire, à plus de 15 milliards de kilomètres de la Terre…

Donc pas de sortie du système solaire, qui se définit par l’influence gravitationnelle de notre étoile et donc jusqu’au théorique nuage d’Oort si j’ai bien tout compris, mais quand même une entrée dans un espace interstellaire, un endroit que les particules éjectées du soleil n’atteignent pas, pas plus que celles éjectées d’autres étoiles. Et cette merveilleuse petite sonde des années 70 continue à nous envoyer des données, même si un aller-retour entre elle et nous prend 35 heures…

Je lui souhaiterais bien bon vent, mais justement, si j’en parle aujourd’hui c’est qu’il y en a plus pour elle, donc… bon, ben bonne continuation de voyage, Voyager, alors…

LA PERSONNALITÉ
Revenons un peu sur Terre pour parler des humains… Et plus précisément d’une humaine. Elle est russe, elle s’appelle Adilya Kotovskaya, et ce genre de chose, voyez… ça m’énerve.

La médecin russe qui habilla Gagarine… Non mais ! Moi je vous avoue que quand j’ai lu ça, juste le titre, avec tous les clichés de genre qu’on a dans la tête, même moi qui fais hyper gaffe à ça, j’ai clairement imaginé une infirmière, ou une assistante, qui avait habillé Gagarine avant d’aller dans l’espace et que c’était une anecdote un peu annexe mais amusante d’une personne de deuxième plan qui avait vécu ce moment historique. Parce que pardon, hein, mais au risque d’insister, dans « habiller Gagarine », on pense quand même à une infirmière qui aide un malade ou à une maman qui habille son enfant.

Sauf que… sauf que voilà, dans les premières lignes de l’article, on y parle de poser des électrodes. Et qu’ensuite, on apprend que cette dame de 85 ans est docteur en physiologie, qu’elle a travaillé sur la mission Laïka, 1er être vivant à être allé dans l’espace, et qu’elle est un grand nom du spatial pour avoir travaillé sur la physiologie humaine, le système neuro-central et musculaire et sur l’immunologie. Pour résumer, elle est une spécialiste russe du corps humain en apesanteur, et sa conclusion après une vie de travail et d’expériences, c’est, je la cite, « L’Homme est un habitant de la Terre et il est fait pour y vivre » !

Et habiller Gagarine, dans tout ça ? Ah, oui, voilà, c’est au 3ème paragraphe, en fin de phrase, en anecdote. Et inutile de dire que ce détail n’est absolument pas le sujet de l’article.

Je peux comprendre qu’une anecdote fasse un titre accrocheur. Ok. Mais auriez-vous choisi la même, monsieur ou madame de l’AFP, si Adilya Kotovskaya avait été un homme ?… Eh ben moi je suis prête à parier que non et que vous auriez plutôt choisi les électrodes – parce que ça fait vachement plus sérieux, les électrodes, tout de suite ça fait scientifique, médecin, données compliquées, ouh la la ! Mais comme ce docteur en physiologie est une femme, on va plutôt mettre en titre pour la présenter qu’elle a habillé Gagarine, pour se conformer à l’image qu’on a de la femme, douce, aimante, toujours en train d’aider son prochain avec un joli sourire !

Vous savez quoi ? Ça me gonfle. Voilà. Et ce qui est encore plus énervant, c’est de voir que ce titre a été repris tel quel par tout le monde. TOUT LE MONDE. C’est pénible. Non mais vraiment. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a sans doute pas de volonté manifeste d’être sexiste à la base !! Je peux même pas blâmer le ou la journaliste à l’origine de ce titre.
Mais s’il vous plaît, si vous êtes journaliste et que vous m’écoutez, si je peux me permettre une petite réflexion… Quand vous écrivez sur une femme, que ce soit un titre ou un papier… Quand vous avez fini, remplacez le nom de cette femme par un nom d’homme – ça se fait en 2 clics sur un traitement de texte. Et ensuite relisez-vous. Si y a des trucs qui vous paraissent bizarres, changez-les. Vraiment.
Un docteur en physiologie qui a laissé son nom dans l’histoire de l’exploration spatiale est un docteur en physiologie qui a laissé son nom dans l’histoire de l’exploration spatiale. Point. On se fout de savoir s’il a une paire de testicules ou de seins. Alors ce serait pas mal que le traitement journalistique soit le même. Merci !

Bon, en tout cas… Cette grande dame était à Toulouse pour célébrer les 20 ans du CADMOS, le Centre d’Aide au Développement des activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales, et concernant un aller-retour habité sur Mars, voici ce qu’elle dit : « C’est un délire. On peut y rêver, mais on en est encore loin, bien sûr. »
Eh oui c’est connu, plus que la technique, c’est bien la réaction du corps humain qui pose le plus de problème…

L’INFO
Mais l’info du podcast est quand même une excellente nouvelle qui nous vient de la planète rouge – une bonne nouvelle non seulement pour la connaissance mais également pour d’éventuels corps humains qui se rendraient sur place.
Le sol martien est composé de 2% d’eau ! On pensait que la surface de Mars était aussi glacée que sèche, eh ben non ! L’instrument d’analyse français SAM présent sur Curiosity a analysé un échantillon de la poussière, et après l’avoir chauffé à 835 degrés, il a analysé toutes les vapeurs qui se sont dégagées, et parmi tout ça, il a trouvé de la vapeur d’eau à hauteur de 2% de l’échantillon.

C’est une sacrée nouvelle dans le sens où on ne parle plus de glace au pôle ou éventuellement enfouie dans le sol, non – là, ça veut dire qu’il y a de l’eau partout, et à portée de main ! C’est donc une grande nouvelle pour le futur des vols habités, et évidemment pour la candidate à Mars One que je suis.
Mais… mais restons tout de même réaliste, tout ne sera pas si facile : déjà, cette eau n’existe ni à l’état liquide, ni sous forme de glace. Elle prend une autre forme chimique en se collant aux grains de poussière. Il faudra donc une petite manip pour lui faire reprendre une forme plus naturelle pour nous – inutile donc de penser qu’il suffira de sucer quelques cailloux en cas de soif. Et surtout penser à ne pas oublier son labo de petit chimiste avant de partir.

Deuxièmement, cette eau contient des perchlorates qui pourraient poser des problèmes de thyroïdes – donc il vaudrait mieux s’en débarrasser avant de boire de longues gorgées. Et troisièmement, la manip pour extraire cette eau du sol rejette des gaz toxiques – ce qui fait que pour l’instant, cette eau est un poison mortel. Mais ! mais maintenant qu’on sait tout ça et de manière précise, on va pouvoir trouver des solutions ! Parce que la science, c’est merveilleux. Eh ouais.
En tout cas, ça reste une grande découverte. Big up, Curiosity ! Et l’instrument SAM, français, cocorico. Voilà.

L’IMAGE
L’image, maintenant… Regardez… Coucou !! hihihi c’est moi !… Bon, cette vidéo est un peu pourrie mais j’en ai d’autres…

Avant de vous montrer, attendez que je vous raconte. Dans l’épisode précédent, je vous avais annoncé que j’allais faire un vol parabolique. Mais c’est quoi, exactement ? Jean-François Clervoy, astronaute et président de Novespace, qui s’occupe de ces vols en France, l’explique en 2 mots.
En fait, ça ressemble à ça. Un A300, qui est un avion tout ce qu’il y a de plus normal, comme le précise Stéphane Pichet qui a également été le pilote de mon vol, et il fait des paraboles. C’est à dire qu’il pique vers le ciel pour passer de 6000 à 8500 mètres d’altitude, période d’une vingtaine de secondes pendant laquelle on pèse 1,8 fois notre poids… puis il… euh, tombe et c’est là où nous sommes en zéro gravité, c’est à dire qu’on ressent absolument les mêmes sensations que les astronautes dans l’espace. Et c’est un truc de ouf. Y a pas de mot… Et il pique vers l’océan pour revenir à 6000 mètres, et c’est encore une période en 1,8g. Ensuite, il y a une minute où tout est normal, et ça recommence ! Et ce, 31 fois en l’espace de 2 heures.

Et moi, alors déjà, ben j’ai fait le décollage dans le cockpit. J’ai malheureusement pas les images, mais j’ai le son…
Ensuite, première parabole. Mon corps découvre la pesanteur terrestre multipliée par 1,8. Ça lui fait tout bizarre, comme dans un grand 8 où on plonge d’un seul coup vers le bas mais en plus fort et en plus dur. (…) Voilà, et ça y est, c’est fini. La surprise est passée, il sait, il s’habitue déjà. Et la première impesanteur… Wow. Je reste attaché comme conseillé mais j’ai l’impression de savoir ce qu’un bébé ressent quand il vient au monde. Une surprise physique… mais doublée d’un émerveillement infini.
Deuxième parabole, c’est encore très surprenant, j’ai du mal à lâcher prise et à me laisser aller !
Troisième parabole, on nous donne un précieux conseil…

4ème parabole, je tente le reportage pour « La tête au carré » en direct de l’apesanteur.

6ème parabole, idem, mais attachée à un siège à côté du hublot ! Les images sont de Erwan Lecomte, mon camarade journaliste de Science et Avenir
Le petit clin d’œil à Alexandre Astier que je lui avais promis ! Je crois qu’il a apprécié le geste

Et des rattrapages au vol, des galipettes, et surtout, surtout, un pied monstre…
Je ne m’en remets pas. Je ne m’en remets vraiment pas. Je tiens à remercier le CNES et Novespace pour m’avoir permis de vivre cette expérience qui est pour moi devenu le plus beau jour de ma vie. Vraiment. Je n’ai pas forcément envie de dire pourquoi parce que ça touche beaucoup à l’intime, mais vraiment, c’était… wow… enfin y a pas de mot. Et j’y retournerai. Je le sais. J’y retournerai. Voilà.
Et si vous voulez plus de précisions sur ce vol, la manière dont je l’ai vécu et les expériences scientifiques à bord, je raconte tout sur mon blog – la deuxième partie arrive bientôt. 

LE TWEET
Du coup, comment ne pas parler du film Gravity… Je ne vais d’ailleurs pas en parler, parce qu’il faut le vivre, mais voici le tweet qui a retenu mon attention, je le traduis : « Le film Gravity devrait être renommé « Zéro gravity ».

 

Et je ne vous montre pas pour ne rien spoiler, tout le monde ne l’a pas encore vu, mais il est très intéressant d’aller lire la TL de Neil deGrasse Tyson le 7 octobre parce qu’il y évoque point par point les quelques incohérences du film. Mais ça ne rend pas le rendu moins impressionnant pour autant, hein.

LA CULTURE
Autre genre de truc qui m’a carrément bluffée et avec gravity dans le titre aussi, c’est cette version de Bohemian Rhapsody de Queen par Tim Blais, un jeune étudiant en physique canadien de 23 ans. Non seulement c’est une reprise a cappella où il fait à lui tout seul toutes les voix et l’instrumentation de la chanson la plus compliquée de l’univers, à peu près, mais en plus il en a réécrit le texte pour parler de la théorie des cordes, la théorie également la plus compliquée de l’univers ! Et scientifiquement et musicalement, c’est irréprochable. Je dis bravo. Voilà. Bravo.

Voilà, c’est la fin de ce 32ème épisode, merci beaucoup de l’avoir suivi. Certains d’entre vous n’ont pas pu télécharger le précédent sur iTunes parce que la HD était trop lourde – je la réserve donc pour Youtube.
Merci à tous ceux qui ont voté pour mon blog pour les Golden Blog Awards, il fait désormais partie des 10 finalistes grâce à vous ! Rendez-vous le 13 novembre pour savoir s’il sera l’heureux gagnant du prix dans la catégorie Sciences…
Entre deux podcasts, vous pouvez me retrouver les lundis et les jeudis à 14h45 dans « La tête au carré » sur France Inter, et n’hésitez pas à mettre plein d’étoiles sur iTunes et à mettre un petit commentaire si vous appréciez « La folle histoire de l’Univers », ça me fait toujours très, très chaud au cœur et ça me donne du courage pour continuer…
A bientôt pour l’épisode 33 ! 🙂

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 31

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 1er épisode de cette saison 2 de « La folle histoire de l’Univers » (disponible également sur iTunes) !
Je vais vous parler de toutes sortes d’infinis, de Saturne, d’astéroïde, et du moyen de transport du futur…

LA DATE
Mais commençons par la date avec quelque chose qui me tient à cœur puisque ça y est, depuis le 31 août dernier, l’appel à candidatures du projet Mars One est clos ! Et puis depuis le 5 septembre, les candidats qui avaient payé leur droit d’entrée et qui n’avaient pas encore mis leur vidéo en ligne ne peuvent plus le faire… C’est donc officiel, le premier tour est terminé !
Je rappelle que le projet Mars One consiste à envoyer des êtres humains sur Mars pour y fonder une base scientifique sans billet retour et que la première équipe, composée de 2 femmes et de hommes de 4 nationalités différentes, est censée partir en 2022 pour une arrivée en 2023.

Et comme je vous l’avais déjà annoncé, et malgré le fait qu’il y a un an, je vous en parlais déjà et que j’étais ni convaincue ni emballée par le projet, je suis candidate…
Vous pouvez retrouver ma candidature sur le site de Mars One, et si vous voulez me mettre des étoiles pour m’envoyer sur cette planète, vous pouvez, ça me fera plaisir, mais ça ne fera que ça, parce que ça n’aura absolument aucune influence sur le choix des personnes qui passeront aux second tour.

Ah, et j’ai interviewée par VSD à propos, comme 2 ou 3 autres, alors si pareil, dans les prochaines semaines vous tombez sur mon nom chez mémé ou chez le dentiste, ne vous étonnez pas.

LA PERSONNALITÉ
Mais quand je ne suis pas interviewée, je suis intervieweuse… Il n’est pas candidat à Mars One et il n’est même pas astronaute, mais j’ai absolument voulu avoir l’avis de Romain Charles parce qu’il fait partie des 6 personnes qui ont participé à Mars500.
Mars500, c’était une expérience qui a duré 520 jours et qui consistait à simuler un aller-retour sur Mars avec 1 mois « sur place ».
Ça voulait dire que les 6 volontaires sont restés dans leur module pendant tout ce temps, qu’ils ne pouvaient communiquer qu’avec l’équipe « au sol », et évidemment la simulation prenait aussi en compte l’éloignement virtuel et donc le décalage temporel quand ils devaient communiquer avec « la Terre ».
C’était organisé par l’Institut des problèmes bio-médicaux (IBMP), l’Académie des sciences de Russie, l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale fédérale russe (Roscosmos).
Et le but, c’était bien sûr de savoir si psychologiquement et physiologiquement, une équipe de 6 personnes était capable de faire un tel voyage.
Il n’y avait pas de femme, hélas, dans cet équipage, mais il y avait un Français, Romain Charles, donc, et j’ai fait un Hangout avec lui pour savoir ce qu’il pensait de Mars One. L’entretien dure une demi-heure, je le mettrai en ligne sur mon blog, mais voici un court extrait où il me raconte comment il a changé d’avis sur Mars One alors qu’au début il n’était pas convaincu du tout…

Voilà ! C’est Buzz Aldrin qui l’a fait réfléchir, c’est quand même la grosse grosse classe… Et en parlant de Mars One et de réfléchir, j’ai créé une sous-URL à mon blog, mars-one.florence.com, où vous pouvez justement retrouver des billets où je réfléchis sur différents aspects de ce que propose Mars One…

LE BIDULE 2.0
De côté 2.0, c’est le site Brain Magazine qui a mis en ligne un scan de 2 documents, 2 lettres, qui expliquent que vous êtes bien gentilles et mignonnes, mesdames, mais que vous allez le rester parce que ni la NASA ni Disney ne veut de vous.
Evidemment, ça ne date pas d’aujourd’hui, mais c’était il y a seulement une cinquantaine d’années quand même…

Voilà, prends ça dans ta face.
Heureusement, la NASA a récemment recruté 8 nouveaux astronautes, dont 4 femmes… Alleluia !

Et merci aux amis de Ciel et Espace chez qui j’ai trouvé l’info – d’ailleurs je vous conseille vraiment le numéro de septembre, il est très, très bon.

LA CULTURE
En parlant de lecture, je vous conseille aussi vivement « Désir d’infinis » de Trinh Xuan Thuan, que j’ai dévoré.
En-dessous du titre sur la couverture il y a aussi écrit « des chiffres, des univers et des hommes », et c’est exactement ça : ce bouquin est génial, il est passionnant, j’ai appris des milliards de choses sur l’histoire du concept d’infini, sur l’histoire des mathématiques et des mathématiciens dont certains sont devenus fous, sur les expériences de pensées qui te retournent le cerveau, sur les théories en cosmologie…
D’ailleurs vous aviez été tout plein à retweeter cette citation que j’avais partagée, cet été :

 

Et vous saviez, vous, que c’était Descartes qui avait inventé le système de coordonnées en X Y ? Moi je savais pas. Mais c’est génial de savoir ça !!
Et le paradoxe de Zénon, une des expériences de pensée qui te retournent le cerveau ! En fait, c’est l’histoire d’un coureur qui ne peut jamais atteindre la ligne d’arrivée, parce qu’en fait, de son point de départ A à son point d’arrivée B, il doit d’abord parcourir la moitié de la distance entre les deux points, puis la moitié de la distance restante, puis encore la moitié de ce qui reste, et ainsi de suite, mais du coup… Il n’y arrivera jamais puisqu’il y aura toujours une moitié de distance qui restera à parcourir !
Tu m’étonnes que les mathématiciens qui ont travaillé sur l’infini sont devenus fous…
Bref, « Désir d’infinis » de Trinh Xuan Thuan chez Fayard, et ça coûte 21 euros 50. Vous m’en direz des nouvelles. Si c’est trop cher mais que vous voulez quand même découvrir cet astrophysicien bouddhiste qui vulgarise à merveilles, alors je vous conseille « Le cosmos et le lotus », en Livre de Poche pour 6 euros 60.

L’ÉVÈNEMENT
Et en parlant d’infini, il y a un événement à inscrire dans votre agenda dès maintenant pour ceux qui habitent à Paris et pas loin autour, c’est justement le festival des deux infinis du 28 septembre au 6 octobre, avec notamment des conférences tous les soirs à 19h à Jussieu du lundi 30 au vendredi 4 et des randonnées astronomiques à thème, avec notamment un circuit cadrans de Paris ou un circuit Louvre-Observatoire.
Toutes les activités sont gratuites, il faut juste s’inscrire pour les randonnées ou les visites, et, alors ça c’est vraiment cool, on peut voir les conférences sur Internet en envoyant une demande par mail pour avoir les codes d’accès au live. Merci à eux !

Et le Collège de la Cité des Sciences fait sa rentrée le 1er octobre avec un premier intervenant de poids puisqu’il s’agit de notre prix Nobel de physique, Serge Haroche, qui tiendra une conférence sur la physique quantique 100 ans après l’atome de Bohr.
J’avais dit que j’irais, mais ce jour-là je ferai un truc incroyable le matin à Bordeaux… oui !!!! oui, je vais faire un vol parabolique !!! je suis totalement surexcitée… donc je ne sais pas si je serai rentrée à temps pour aller voir cette conférence, et surtout si je serai assez fraîche… On verra bien !

LE TWEET
Je vais donc faire un vol parabolique et je vais découvrir les joies de l’apesanteur dans un vol où il y aura plein d’expériences scientifiques qui se tiendront, et ça se passe dans un avion spécialement équipé pour, mais il y en a justement un que j’admire, dont je vous parle souvent, et qui trouve que l’avion, c’est quand même un peu surfait – d’ailleurs, il construit des fusées – et qui travaille donc sur le 5ème moyen de transport : l’hyperloop.
Il l’a annoncé sur son compte Twitter pendant l’été

 

Et le lien est effectivement arrivé juste après.

 

Voici une vidéo qui explique très bien ce que c’est, avec plein d’explications et un témoignage de sceptique.

Voilà ! Donc l’hyperloop, peut-être bientôt – pour l’overboard, Elon Musk ne s’est pas exprimé sur la question.

L’IMAGE
Et si on faisait un petit tour du côté de l’espace, maintenant ? Regardez cette image… Elle est belle, hein ?… Et ce petit point, là, ce n’est pas Titan ou une autre lune de Saturne, non… C’est nous…

Cette photo a une jolie histoire puisqu’elle a été prise le 19 juillet dernier, et c’était la première fois dans l’histoire de l’humanité que les terriens savaient exactement à quel moment ils allaient se faire tirer le portrait depuis le système solaire extérieur.
Et comme la NASA trouvait super dommage qu’on sache ça mais qu’on nous voie pas vraiment sur la photo, comme vous pouvez le constater, et comme elle savait sous quel profil se présenterait la Terre au moment de la prise de vue – celui-ci précisément mais c’est une image de simulation – eh ben elle a organisé une campagne qui s’appelait Wave At Saturn, et le but du jeu c’était de sortir lui faire coucou au moment de la photo et de se faire prendre en photo à ce moment-là et de leur envoyer. Ensuite, ils ont reconstruits l’image de la Terre avec toutes les photos qu’ils ont reçue. Et là voilà !

J’ai trouvé l’idée géniale. Il faisait nuit en France donc j’ai pas envoyé de photo, mais je suis bien sortie faire coucou et j’aime même mon certificat. Ouais.

Et quelques chiffres quand même : c’est la première fois que Cassini voit la Terre et la Lune comme 2 objets distincts. Elle se trouvait à 1,44 milliards de kilomètres au moment de la prise de vue, donc à 80 minutes-lumière, ce qui a été compté dans l’horaire donné par la NASA pour sortir faire coucou. Et le lendemain, la sonde Messenger nous a également pris en photo, mais sous un autre angle, depuis Mercure.

Et ça me fascine toujours autant.

L’INFO
Mais si les planètes nous observe, nous, on continue à observer le ciel aussi… Et un astronome français, Jean-Claude Merlin, a découvert un astéroïde il y a quelques mois à l’aide d’un télescope de 80 centimètre basé en Arizona qu’il contrôlait directement depuis sa maison via internet, et il a demandé à l’appeler Jodorowsky en hommage au scénariste de BD de science-fiction du même nom qui est toujours vivant, qui a 84 ans, et le Centre des Planètes Mineures, qui est une branche de l’Union Astronomique Internationale, a accepté.
Depuis le 24 juillet dernier, il y a donc un astéroïde qui s’appelle officiellement 261690 Jodorowsky. Il rejoint 2675 Tolkien et 13070 Seanconnery, entre autres. Ça doit être des barres de rire, entre Mars et Jupiter, ma parole !

Voilà, je suis absolument ravie de vous retrouver, même si là tout de suite je ne vous vois pas et je ne vous entends pas…
Par contre, je ne pourrai pas faire comme l’année dernière, je ne peux plus sacrifier mes week-ends et ma vie privée pour faire ce podcast. J’ai essayé de le faire financer pour pouvoir un minimum gagner ma vie avec mais plus personne n’a de budget, et j’ai pensé à le crowdfunder comme beaucoup d’entre vous me l’avait suggéré mais après réflexion ce n’était pas une bonne solution non plus.
Alors les épisodes arriveront comme ils arriveront, quand j’aurai le temps, et j’en suis désolée mais c’est la seule solution que j’ai trouvée.
Dans tous les cas, vous pouvez quand même m’entendre parler de toutes ces choses de l’espace les lundis et les jeudis à 14h45 sur France Inter, dans « La tête au carré« , et ça, c’est carrément trop génial !

Je vous souhaite une excellente rentrée, et à très vite !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 30

Et voici l’ultime ! J’ai encore peine à croire qu’une saison entière vienne de passer et que j’aie réussi à tenir le rythme. Comme disait Woody Allen à propos de l’éternité, je ne vous cache pas que c’était quand même long sur la fin… Mais au moment de mettre la touche finale au générique (oui, il y en a un dans cet épisode !), il faut bien avouer que j’ai eu du mal à me résoudre à finir.

Parce que cette saison est close, après 30 épisodes, soit environ 7 heures et demie de contenu. Parfois, souvent même, j’aurais voulu parler de tellement plein d’autres choses tellement l’actualité concernant les sciences et l’exploration spatiale est riche, belle, magique, lumineuse… Je me suis lâchée sur ce dernier : il dépasse les 30 minutes.

Il est bien difficile de faire un bilan de ces 30 semaines. Que dire, à part que c’était incroyablement enrichissant !… La plus belle chose qui soit arrivée, c’est votre intérêt : d’un point de vue purement égoïste d’abord parce que je me sens beaucoup moins seule :p, et d’un point de vue moins égoïste (quoique…) parce que ça me fait un bien fou de partager tout ça avec vous. C’était un besoin. Et savoir qu’il y a autant de « vous », de tous âges, de tous milieux, de toutes positions géographiques, de tous centres d’intérêts, etc… C’est encore plus grisant !! Et puisqu’on est dans le sentimentalisme dégoulinant, j’ose dire que je me sens la podcasteuse la plus heureuse de l’Univers 🙂

Du coup, j’ai eu envie de vous faire un cadeau. Oh, bien modeste. Mais je vous donne l’occasion de gagner un DVD de Stephen Hawking en jouant au quizz que je vous ai mitonné. 30 questions, 30 bonnes réponses, 1 lettre correspondant à chaque bonne réponse. A la fin, ça donne une phrase. Mais cette phrase ne sera complète qu’avec la lettre-mystère qui lui manque et qui se trouve dans ce dernier épisode… Soyez le premier à noter la phrase-mystère complète dans les commentaires sous le quizz, et le DVD est à vous !

Et si vous voulez m’aider à vous connaître un peu mieux, n’hésitez pas à répondre aux quelques questions du sondage.

Merci pour vos encouragements, vos critiques, vos compliments. Merci à ceux qui m’ont dit qu’il mériterait de passer en format télé. C’est mon rêve… Et je réfléchis bien sûr à la manière d’en faire une deuxième saison.

Place à l’épisode numéro 30 !

 

 

 

 

Brian Greene et les neutrinos

https://twitter.com/bgreene/status/332571296368058368
http://mynasa.nasa.gov/pdf/499461main_grc_sands_communication_navigation_signaling.pdf
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=0F20lG3CSJo

 

 

Opportunity bat un record de la NASA

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130521.OBS9932/le-rover-opportunity-bat-un-record-de-40-ans.html
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/opportunity-bat-le-record-americain-de-distance-extraterrestre_46524/

Phoenix fête ses 5 ans sur Mars

http://www.asc-csa.gc.ca/fra/astronomie/mars/phoenix/default.asp
https://twitter.com/asc_csa/status/338293900424921088
https://twitter.com/MarsPhoenix/status/819810990

9 mois de Curiosity en timelapse

 

 

La première femme européenne dans l’espace a 50 ans

http://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Sharman

Le premier fret commercial vers l’ISS a 1 an

http://www.nasa.gov/multimedia/videogallery/index.html?media_id=144576411

Un astéroïde a sa propre lune

http://phys.org/news/2013-05-dark-massive-asteroid-earth.html#jCp
http://www.cieletespace.fr/node/10420

 

 

4 éruptions majeures pour le soleil

http://www.cieletespace.fr/node/10466
http://www.lecosmographe.com/blog/soleil-4-puissantes-eruptions-le-13-et-14-mai-2013/#.UaYe7ivAUiN

 

 

Centaurus A par un amateur…

http://www.slate.com/blogs/bad_astronomy/2013/05/29/active_galaxy_amazing_pic_taken_by_amateur_astronomer.html
http://www.cieletespace.fr/node/10469
http://www.rolfolsenastrophotography.com/Category/Serrurier-truss-newtonian/25456460_CHP5wT#!i=2096667426&k=jjSGnfG

Deuxième forage pour Curiosity

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130521.OBS9896/curiosity-second-forage-reussi-sur-la-planete-mars.html

Les radiations cosmiques, Curiosity, la presse et moi

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1478
http://www.slate.fr/life/73287/aller-sur-mars-vaut-il-un-cancer
http://www.esa.int/esaKIDSfr/SEMCOK3S18H_Technology_0.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/2001_Mars_Odyssey
http://www.stce.be/newsletter/html/2012/STCEnews20120816.html

 

 

RIP Kepler 🙁

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/exoplanetes-est-ce-la-fin-de-la-chasse-pour-kepler_46466/

 

 

Un télescope spatial crowdfundé

http://www.kickstarter.com/projects/1458134548/arkyd-a-space-telescope-for-everyone-0
http://www.20minutes.fr/article/1164503/ynews1164503?xtor=RSS-176
http://www.planetaryresources.com/

 

 

Un jeu vidéo en vitesse lumière

http://myscienceacademy.org/2012/11/04/a-slower-speed-of-light-mit-game-lab/
http://gamelab.mit.edu/games/a-slower-speed-of-light/

 

 

Pariscience et 3 documentaires en plein air

http://www.pariscience.fr/fr/newfestival/358/la-nuit-du-film-scientifique-/?

Exposition : 50 ans de la première femme dans l’espace

http://www.desetoilesetdesailes.com/festival/animations-decouverte/expositions
http://www.enjoyspace.com/fr/news/50-ans-de-femmes-dans-l-espace

L’association Women In Aerospace – Europe a une antenne en France !

Toutes les photos utilisées dans la vidéo sont disponibles ici.

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Ouverture_d_une_antenne_francaise_de_Women_In_Aerospace_-_Europe
http://www.exploratheque.net/articles/women-aerospace-europe-s-installe-paris
https://twitter.com/search/realtime?q=%23wiaeurope&src=typd
http://wia-europe.org/
https://twitter.com/WIA_Europe
https://www.facebook.com/wia.europe?fref=ts

Chris Hadfield et l’expédition 35 de retour sur Terre

http://www.asc-csa.gc.ca/fra/missions/expedition34-35/sante.asp

 

 

Karen Nyberg, une femme dans l’espace actuellement

http://www.jsc.nasa.gov/jscfeatures/articles/000000545.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Karen_L._Nyberg
https://twitter.com/AstroKarenN/status/340139531342843905

Livres à lire et à déguster

Les mots de l’espace, de Daniel Kunth
A la recherche du boson de Higgs, de Christophe Grosjean et Laurent Vacavant
Toute la bibliographie de Stephen Baxter (hard SF) et toute celle de Robert Charles Wilson (SF)

Et bien sûr…

 

[SONDAGE] La folle histoire de l’Univers

Ce sondage s’adresse à ceux qui suivent mon podcast « La folle histoire de l’Univers« . J’aimerais beaucoup savoir qui vous êtes derrière ces chiffres froids de téléchargement et de nombres de vues… Merci beaucoup de satisfaire ma curiosité, et n’hésitez pas à vous exprimer en commentaires si vous voulez préciser, ajouter quelque chose, ou me dire quoi que ce soit que vous aimeriez que je sache ! Merci beaucoup 🙂

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Un grand merci d’avoir répondu 🙂