[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 48

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers et je vous souhaite la bienvenue dans le 48ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’astéroïdes, d’une photo historique, de tweets de l’espace et d’une expo lumineuse…

PLUTON (ET CHARON) EN COULEURS POUR LA PREMIÈRE FOIS !
Et commençons justement avec la photo historique : ça y est ! La sonde New Horizons se trouve à moins de 100 jours de Pluton et elle a réussi à faire ce cliché qui est donc la toute première photo en couleurs que l’œil humain puisse voir de Pluton et Charon… Faut quand même avouer que c’est vachement mieux qu’un des clichés précédents qui ne montrait pas grand-chose… Bon, certes, c’est encore un peu flou mais on distingue nettement les deux corps dans les tons beige, rapprochés l’un de l’autre. Je rappelle que la sonde doit arriver le 14 juillet à destination après une traversée du système solaire qui aura duré 9 ans et demi…

UNE MISSION ESA/NASA POUR ÉVITER L’IMPACT AVEC UN ASTÉROÏDE
Outre New Horizons, il y a des corps naturels qui traversent le système solaire, et ceux qui nous inquiètent le font dans l’autre sens puisqu’il s’agit des astéroïdes… Les experts de l’Agence Spatiale Européenne ont identifié environ 500 astéroïdes qui pourraient menacer la Terre dans les 100 prochaines années – ce qui n’est pas négligeable – mais la probabilité pour qu’un impact ait lieu reste très faible donc pas de panique.

Enfin… pas de panique, c’est quand même vite dit, parce qu’on risque à tout moment de se faire méchamment frapper par un gros caillou – la météorite de Tcheliabinsk que personne n’avait vu venir nous l’avait rappelé – et pour des raisons de sécurité il faudrait à tout prix que les agences gouvernementales aient une mission toute prête à envoyer en cas de menace réelle.

On n’y est pas encore, mais il y a des groupes de travail qui commencent quand même à plancher dessus. Le 13 avril dernier, justement, l’Agence Spatiale Européenne a réuni plusieurs scientifiques pendant quelques jours pour travailler sur une étude de cas. Cette année, le scénario – fictif évidemment – impliquait la détection d’un astéroïde qui nous foncerait droit dessus et qui heurterait la Terre le 3 septembre 2022. Il faut savoir que lors d’un exercice de ce genre précédent, personne n’avait réussi à se mettre d’accord et que l’astéroïde serait tombé sur Nice…

Mais du coup, on en est où, concrètement, des solutions à ce problème ? Eh ben figurez-vous qu’en 2022, on va tester une technique dans des conditions réelles. C’est une mission conjointe ESA/NASA et le but de l’opération est simple : l’ESA va envoyer une sonde vers l’astéroïde Didymos pour recueillir des données sur sa lune, qui a été nommée Didymoon, du coup, et ensuite la NASA ira y crasher un impacteur à grande vitesse pour tenter de la dévier de sa trajectoire – et on verra si ça marche. Tout ceci à 11 millions de kilomètres de la Terre et sans aucun danger pour nous, évidemment.
Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer pour qu’un gros caillou ne nous menace pas vraiment avant 2022, quoi…

UNE APPLICATION POUR DÉTECTER DES ASTÉROÏDES
Et justement, si vous êtes astronome amateur et que vous avez un télescope, vous pouvez aidez la NASA à repérer une éventuelle menace – et contribuer à sauver le monde, du coup – si si c’est classe.
Pour ça, il vous suffit de télécharger une application – compatible PC, Mac et Linux – et d’y télécharger les images prises par votre télescope. Ensuite, un algorithme qui est plus efficace de 15% par rapport à celui utilisé pour repérer les objets de la Ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter analysera les images et pourra y détecter d’éventuels nouveaux objets.
Il n’y a pas de configuration à faire et en plus elle est en open source, donc modifiable si ça vous chante.
Je vous mets évidemment tous les liens sous la vidéo, et dans le billet dédié à ce podcast sur florenceporcel.com

MÊME JOUEUR ESSAYE ENCORE POUR SPACEX
Plus terre à terre, maintenant… Le 14 avril dernier, SpaceX a envoyé une capsule de fret Dragon vers la Station Spatiale Internationale – rien de bien incroyable jusque-là, même si le fait que tout se soit bien passé reste quand même du domaine de l’incroyable dans ce secteur à risque qu’est le spatial, ne l’oublions pas – mais c’était surtout l’occasion pour la firme d’Elon Musk de tenter une deuxième fois de faire revenir le 1er étage du lanceur à la verticale sur une barge flottante.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’essai précédent que je vous avais déjà montré, mais là quand même, mais si c’est encore loupé, y a une nette amélioration.
Le truc arrive tranquille, bien verticalement, à l’endroit prévu – ce qui est déjà hyper bluffant – et tout se passe bien jusqu’à l’arrivée – jusqu’à ce que ça explose après avoir malencontreusement basculé. Bon. Mais on avance, on avance !
En tout cas je sais pas vous, mais moi je kiffe trop de voir l’évolution de tout ça, c’est vraiment chouette de la part de SpaceX de partager tous ces essais avec le grand public…

#YEARINSPACE
La capsule avec des vivres et des expériences scientifiques est arrivée à bon port, et justement dans la Station se trouvent désormais 2 astronautes, sur les 6 actuellement à bord, qui vont y passer 1 an au lieu de 6 mois.
À ce propos je vous présente mes excuses pour avoir dit une grosse ânerie dans l’épisode précédent, ce ne sont pas du tout les deux Russes qui vont rester un an, mais Scott Kelly, un Américain, qui a son jumeau resté sur Terre pour comparaison, et Mikhaïl Kornienko, un Russe, donc.
Le but de cette mission est évidemment de voir comment se comportent les astronautes, d’un point de vue physique, physiologique et psychologique, pendant un an dans l’espace, en apesanteur, dans un endroit confiné – et ce pour préparer les futurs vols habités vers Mars même si un an dans l’ISS, c’est le Club Med par rapport à une mission de plus de 2 ans à des dizaines de millions de kilomètres de la Terre…

QUAND SAM PARLE À THOMAS DEPUIS L’ESPACE
Le tweet de cet épisode nous arrive directement depuis l’ISS, justement, il s’agit de Samantha Cristoforetti qui répond avec beaucoup d’humour à notre astronaute Thomas Pesquet qui s’entraîne en vue d’une future mission et qui visiblement a appris à ses dépends que ranger correctement ses affaires évite de perdre sa serviette… et de se retrouver avec une autre – héhéhé.
Et Samantha de lui répondre depuis l’espace qu’elle est très fière de lui, qu’il apprend vite, et qu’il répète après elle : la réponse est 42 !
Mais surtout, dans ce tweet, elle lui envoie également une photo de la France prise de là-haut la nuit… et c’est très beau.
Voilà.

 

LE PROJET DE KAREN URIOT
La personnalité de cet épisode s’appelle Karen Uriot, elle a 26 ans et elle termine sa thèse en biophysique à l’institut Jacques Monod à Paris – elle travaille sur la caractérisation des interactions entre deux protéines à la surface des cellules, pour les connaisseurs.
Quel est le rapport avec la choucroute, vous allez me demander – et vous aurez raison. En fait, cette jeune femme a un projet génial : elle veut ouvrir un espace de co-working dédié aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie, aux arts, et aux maths – donc environ à tout ce qui me parle – qui serait aussi un salon de thé – donc environ le paradis sur Terre en ce qui me concerne.
Mais le mieux, c’est encore qu’elle vous le présente elle-même…

J’adorerais vraiment qu’un tel lieu puisse se monter – et pas que à Paris, d’ailleurs – et si vous voulez l’encourager, elle participe à un concours dont le premier prix est un kit pour l’aider à monter son entreprise. Alors je suis très à la bourre, je sais, on n’a que jusqu’à samedi, le 25 avril, pour voter, mais si on s’y met à plusieurs et qu’on vote tous les jours, ça peut faire la différence parce qu’elle est dans le top 3 à l’heure où je vous parle. Donc n’hésitez pas à lui filer un coup de pouce si le projet vous parle, c’est vraiment une démarche que je voudrais encourager à fond.

CULTURE
Et finissons avec un peu de culture et je voudrais vous signaler l’exposition « L’odyssée de la lumière » dont voici le teaser…

Alors d’accord, c’est à la Cité des Sciences à Paris, mais si vous êtes loin ce n’est pas grave, il y a un super webdoc qui est fait autour de l’expo et que je vous indiquerai dans les liens, évidemment. En tout cas c’est cool d’avoir des contenus comme ça en parallèle, ça permet de profiter de la culture sans avoir forcément le musée dans son secteur géographique…
Je l’ai vue, cette expo, évidemment, et si vous y passez, n’hésitez pas à faire un tour dans cette salle un peu magique et totalement planante où on se croirait flotter dans l’Univers…

Voilà, c’est sur ces paroles emplies de modestie et d’humilité que se termine ce 48ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », merci beaucoup de l’avoir suivi.

Je vous rappelle que vous pouvez le trouver sur plusieurs supports : sur ma chaîne Youtube d’abord, n’hésitez pas à vous abonner et à partager la vidéo, tout ça me rend bien service ; il est disponible également sur iTunes où vous pouvez mettre des étoiles et des commentaires qui me donnent la force de continuer quand je suis un peu fatiguée (parce que créer un contenu comme ça, c’est énormément de travail et que ça m’arrive comme tout le monde d’avoir des coups de mou) ; vous pouvez également le retrouver en version audio sur Stitcher, une application gratuite, pour l’écouter dans les transports en commun, dans une voiture ou au bord de la plage, que sais-je, mais surtout envoyez-moi une photo si c’est un endroit qui peut m’envoyer du rêve, et là c’est pareil, vous pouvez mettre des étoiles et poster un commentaire. Et bien sûr, je le relaye sur mon blog avec tous les liens, les images, les vidéos etc si vous voulez aller plus loin.

Sur mon blog, d’ailleurs, vous pouvez vous inscrire à ma newsletter, j’envoie des nouvelles une fois par mois avec un petit strip inédit – voici le premier si ça vous amuse de le voir… Il suffit de laisser votre adresse mail et je m’occupe du reste.

Du côté de Facebook, je poste une vidéo par jour en fonction de l’actualité de l’espace et des sciences sur ma page « La galaxie de Florence Porcel » et vous pouvez bien sûr me retrouver sur Twitter où j’essaye de live-tweeter le plus d’évènements possibles en rapport avec l’espace.
Et bien sûr, merci, merci beaucoup à tous les tipeurs qui me filent un coup de pouce financier – ce qui me permet d’enregistrer ce podcast avec un meilleur son et d’avoir pu m’acheter un bon logiciel de montage. Avec la très grosse cagnotte du mois dernier que je toucherai bientôt, je vais m’acheter du son pour mes autres vidéos, pour info. D’ailleurs n’hésitez pas à faire un tour sur ma chaîne Youtube pour aller voir les autres contenus que je propose en plus de mon podcast…

Et je vous laisse avec quelques images… Elles sont tournées par un astronaute qui s’appelle Michel Tognini, qui est allé deux fois dans l’espace, et qui m’a emmenée faire un tour en avion. Si. Siiiii si si. Donc voilà, si vous voulez savoir ce que ça fait de voler avec un astronaute, regardez ça – et attention, c’est moi qui pilote… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air… à ne rien faire. À très vite !

2 réflexions sur « [PODCAST] La folle histoire de l’Univers 48 »

  1. Florence,
    je viens de finir ton délicieux podcast n°48. Et quand je t’ai entendu parler de coup de mou, le moins que je pouvais faire pour te réconforter, c’était de t’écrire que tu m’avais une nouvelle fois fait rêver et m’avais envoyé directement dans l’espace alors un grand merci !
    Un auditeur qui aura un peu plus la tête dans les étoiles cette nuit.

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