[WEB] Dix idées reçues sur Internet

On a tous dans notre entourage une grand-mère réfractaire au moindre progrès, un tonton qui n’y connaît rien à rien mais qui a toujours un avis sur tout, une copine qui passe en mode blop dès qu’on ose dire qu’on a aussi des vrais amis dénichés grâce au web, ou un homme politique prêt à diaboliser n’importe quoi pourvu que ça le fasse remonter dans les sondages.

D’où mon envie, chers internautes, de dézinguer quelques vilains clichés. Je vous donne la permission de reprendre mes arguments mots pour mots lors de vos repas de famille, si et seulement si vous filmez l’ire consanguine et que vous me l’envoyez ensuite pour que je la poste ici-même en bas du billet (histoire de rigoler un peu, hein) (si votre tonton est un homme politique et que votre grand-mère est votre meilleure amie, c’est encore mieux) (sinon faites un effort, putain !)

Voici donc 10 stéréotypes pris dans l’ordre le plus aléatoire, auquel je répondrai tour à tour avec humour, sérieux, et la plus adorable mauvaise foi.

Sur Internet, on se fait arnaquer

FAUX. On peut se faire arnaquer, nuance.

Alors oui y a des sites bidons, oui y a des gens malhonnêtes, oui y a des spams qui te proposent d’enlarge your penis. Mais c’est comme dans la vraie vie, ni plus ni moins. Les escrocs, ça existait bien avant l’arrivée d’Internet. Ils ont juste trouvé un nouveau support.

Mais déjà à l’époque de nos grands-mères, on se faisait arnaquer. Le mec qui te fait croire qu’il te vend un mammouth adulte alors que c’est juste un bébé sur lequel il a rajouté trois fourrures cousues par sa femme, tsé.

Alors oui, quand on te dit qu’un cousin éloigné du Togo généreusement décédé te lègue 12,5 millions de dollars mais qu’il faut juste te rendre sur place pour signer un papier, voire faire un virement pour les frais de notaire, oui, c’est une arnaque. Faut être con, pour se faire avoir (ou être député suisse, au choix).

(Oh, et au fait toi là-bas dans le fond : je te jure, t’as pas envie d’enlarge your penis. Nan parce que, enfin c’est pour t’aider, hein, mais les pénis trop enlargés, ça fait mal, juste. Ce serait dommage de ne plus pouvoir baiser du tout. Merci. Bisous.)

(Maintenant que j’y pense, d’ailleurs, y a pas genre enlarge your boobs ? Voilà les filles, je viens de prouver par A + B que nous sommes supérieurement intelligentes.)

Internet est un repère de pédophiles

VRAI et FAUX. Voilà un sujet sur lequel je n’ai pas vraiment envie de rire (ouais, je casse l’ambiance comme ça, ouais).

Même argument que ci-dessus : les pédophiles n’ont pas attendu Internet pour exister, ils ont juste trouvé là un nouveau biais pour assouvir leurs pulsions et entrer en contact avec des enfants.

Heureusement, il existe des gendarmes du net (de la STRJD) dont le travail est, entre autres, de trouver les sites pédophiles, puis de remonter à ceux qui les créent et les visitent. Et ils sont efficaces. Beaucoup plus difficiles en revanche de découvrir qui est pédophile dans la vraie vie.

Donc oui, il y en a. Non, il n’y a pas que ça. Et au moins, sur Internet, ils laissent des traces qui permettent de les identifier. Aux parents de surveiller de près ce que font leurs enfants devant un écran. Mais c’est du bon sens, n’est-ce pas ?

Internet encourage la procrastination

FAUX. Alors la, je m’insurge – oh putain génial ce site, ça s’appelle enpause.com, y a des tas d’articles intéressants ! – c’est entièrement faux ! Quand on veut se concentrer, on peut. Hey, yo, @Univers_VL, t’as vu la dernière news sur la physique quantique ??

Là encore, on procrastinait avant l’arrivée du ouaibe, je vous signale. Je crois que ces lolcats vont me faire mourir de lol.

 

On regardait les mouches voler, tout ça. On se racontait les derniers potins à la machine à OH LA BONNE NOUVELLE !!! Oh mais y en a plein, en fait !! Wow, mais il est génial ce site. Comment il s’appelle ? NewZitiv. Vachement bien, bon concept. Que de l’actu positive. Et plein d’autres choses, aussi. Je vous le conseille !

Internet tue les artistes

FAUX. Mouahahah laissez-moi rire. Mais alors c’est qui, ce vilain Nain Ternette ? (No offense aux gens de petite taille, je suis moi-même verticalement déficiente.) Hein, c’est qui ? C’est un petit ordinateur, bien debout sur ses petites jambes, qui court après les artistes avec un rire sardonique et qui les étrangle avec le fil de la souris, mmmh ?

Internet ne tue pas. Et certainement pas les artistes, qui au contraire voient en ce progrès un médium extraordinaire pour se faire connaître et montrer ce qu’ils savent faire. Internet, ça fait juste chier les industries qui n’ont pas su s’adapter – et qui continuent à vouloir être complètement à côté de la plaque (après la musique, l’édition !)

D’ailleurs comme dirait une tweepie influente dont je tairai le nom : « Le piratage ne tue pas les artistes, il tue les maisons de disque. Il ne tue pas l’art, il tue l’industrie. »

Internet, quote of my grand-mère, « ça tue des métiers »

VRAI et FAUX. Il y a sûrement des professions qui ont fort pâti de l’arrivée de mon ouaibe bien-aimé (même si je n’ai pas d’exemple en tête là tout de suite d’emblée au pif).

Voilà cependant ce que j’ai répondu à ma chère grand-maman : « Oui, et quand les voitures sont arrivées, ça a tué le métier de maréchal-ferrant. [Ma mère-grand n’est pas aussi vieille, hein, quand même.] Mais ça a créé les garagistes, les fabricants de pièces détachées, les designers, les constructeurs de bitume, les auto-écoles, les… »

Voilà. Internet ne « tue » rien. C’est juste une évolution logique et normale de la société. Il aura créé les architectes des systèmes d’information, les développeurs, les webdesigners, les community managers, et tout un tas d’autres métiers en –eurs dont le monde ne pourrait plus se passer.

Internet rend asociable et peut tuer

VRAI et FAUX. Je n’ai jamais eu de vie sociale aussi riche que depuis que je suis connectée plusieurs heures par jour.

Restons dans l’esprit « Le ouaibe m’a tueR ». Alors celle-là, on me la sort souvent, en général sur la question des jeux vidéo en réseau.

Le problème n’est pas Internet, ici, ni même le jeu vidéo. Le problème, c’est la personne – que ce soit dans l’asocialité ou dans le fait de jouer jusqu’à en mourir. Cela s’appelle être dépendant, et la dépendance est une pathologie, une vraie maladie psychiatrique qui peut être soignée et guérie.

La dépendance aux jeux vidéo est la même que la dépendance au casino, par exemple. Sauf qu’on refuse rarement l’accès à Internet à un accro aux jeux vidéo.

Et avant même les jeux, on a pu être dépendant aux drogues, à l’alcool, etc. Rappelez-moi les chiffres des décès liés à l’alcool et à la drogue par rapport aux morts d’Internet ?

Voilà.

Internet encourage les pires travers humains

VRAI et FAUX. Cachés derrière un écran, planqué derrière un pseudonyme, il devient très facile de se lâcher. Ces personnes haineuses, qui aiment clasher, mettre un forum ou des commentaires sans dessus dessous, on les appelle communément des trolls.

Internet n’encourage pas ce genre d’agissements, évidemment. Il les exacerbe via l’anonymat qui reste possible (et heureusement).

Cependant, les trolls sont certes pénibles mais ils ne sont pas vraiment dangereux. Demandez donc à un troll de le rencontrer dans la vraie vie, pour discuter. Bizarrement, il n’y aura plus personne… Le troll est un poltron. Il est plus à plaindre qu’à blâmer.

Cela peut aller très loin certes, jusqu’à des plaintes pour des raisons très diverses, mais je n’ai jamais entendu parler d’un troll qui ait causé un tort réel à une personne. J’espère ne pas me tromper…

Il ne faut pas oublier que, là encore, Internet n’est pas la cause. Quitte à me faire accuser de Point Godwin, des actes lâches et anonymes ont été accomplis bien avant Internet.

Internet n’est que le reflet de la société. Internet est ce que les internautes en font. Et les internautes, ce sont vous, moi, le gros con de voisin, ou la prof de maths. Internet est profondément humain et il reflète juste les traits de cette humanité.

Internet, c’est la fin de la vie privée

FAUX. « T’es sur Facebook, sur Twitter, t’as un blog ; mais t’as plus de vie privée, alors ? » Oh le joli cliché qu’il est beau !!

Je mets au défi mes amis Facebook, mes followers, et les honorables et formidables lecteurs de ce blog de me faire un compte-rendu de ma vie privée. Ceux qui ont accès à des informations sur moi uniquement par Internet, j’entends. Allez-y, je vous écoute.

Quelle est ma situation maritale ? Quelle est ma vie sentimentale ? Quelle est mon orientation sexuelle ? Ai-je des frères et sœurs ? Ai-je des enfants ? Si oui combien, comment s’appellent-ils ? Où ai-je voyagé ? Où suis-je allée aujourd’hui, hier, la semaine dernière, dans quel café, avec qui ? Le nombre de mes amants, leurs noms, leurs âges, leurs professions ? Une sextape, peut-être ? A vous, stalkeurs ! (Et là, la dame a un peu peur, quand même.)

Il y a même bon nombre de personnes que je connais dans la vraie vie qui seraient incapables de répondre à ces questions. Internet, une fois encore, on en fait ce qu’on a envie d’en faire. N’y dites, n’y partagez rien de ce que vous avez envie de garder pour vous. Mais c’est du bon sens, non ?

Les réseaux sociaux sont dangereux

VRAI et FAUX. Cette question est liée à celle du dessus.

Si tu as 13 ans et que tu mets des photos de toi à poil sur Facebook, oui, ça peut être dangereux.

Si tu en as 25 et que tu acceptes d’aller seule chez un monsieur que tu n’as jamais rencontré dans un lieu public avant, sans prévenir personne du lieu où tu te rends, oui, ça peut être dangereux.

Si tu racontes en détail la life du petit dernier, la crèche où il va, et qu’en prime tu postes des photos de lui, oui, ça peut être dangereux.

Si tu dis « youhou voleurs, je m’en vais, profitez-en ! », oui, ça peut être dangereux.

Si tu n’as pas verrouillé ton compte ou que tu ne connais pas cet ami que tu as accepté, et que tu te mets à critiquer ton boss sur Facebook, oui, ça peut être dangereux.

Maintenant, à chacun d’avoir un peu de bon sens et de prendre ses responsabilités. Mais ceux qui les diabolisent sont de mauvaise foi. Les réseaux sociaux sont bien moins dangereux que prendre le volant, par exemple. Ou que de traverser au rouge. Ou que de manger chez Quick. Ou que de faire du hors-piste. Ou que de baiser sans capote.

Protégez-vous !

Internet c’est pas la vraie vie (et la vraie vie, c’est mieux)

FAUX. Citons Slate : « Internet ressemble à une version survoltée du monde réel, avec ses promesses et ses périls ». Tout est (joliment) dit. Internet est fait par les internautes. Les internautes sont des êtres humains. Internet, à l’image de l’humanité, peut créer le meilleur comme le pire.

Et vous avez raison, Détracteurs et Ennemis du Ouaibe, la vraie vie, c’est mieux ! Y a des catastrophes naturelles, des centrales nucléaires qui pètent, des révolutions arabes, des guerres au Proche-Orient, des prêtres pédophiles, des virus du Sida, des réchauffements climatiques, des trous de la couche d’ozone, des insecticides qui donnent des cancers, de l’air pollué, des psychopathes en liberté, des hommes et des femmes politiques, des dealeurs de drogue, des accidents de voiture, des catastrophes aériennes, des dictateurs, des voisins qui font du bruit, de la télé-réalité, des tremblements de terre, des assassins, des tsunamis, des cyclones, Christophe Maé, des fontes de glacier, des gens qui meurent de faim, des mines anti-personnelles, des…

La vraie vie, ça donne envie. Internet, c’est pas très net.

[TWITTER] To tweet or not to tweet ? (Initiation à Twitter)

J’aime Twitter, voilà, c’est dit. Je trouve que c’est un des meilleurs concepts jamais inventés pour le web. C’est tellement riche, tellement complexe, tellement humain, tellement enrichissant, et à la fois tellement simple… Mais je me suis rendu compte que Twitter pouvait  laisser indifférent « Ca sert à rien ! » ou pouvait faire peur « Ouh la la j’y comprends rien, c’est trop compliqué, ce truc ! ». Je vais donc essayer, dans ce post un peu long mais que je vais illustrer par des exemples, de vous expliquer les utilisations que l’on peut en faire et tout ce que ça peut apporter d’informations, de rencontres, et d’émotions. Initiation.

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Un peu d’histoire et de données chiffrées pour commencer… Twitter est un réseau social et un service de micro-blogging où les utilisateurs peuvent envoyer et lire des messages de 140 caractères maximum. Créé par l’américain Jack Dorsey en 2006, il compte aujourd’hui plus de 100 millions utilisateurs actifs partout dans le monde. Malheureusement, il est encore mal connu en France, bien que ce soit un outil très pratique et très drôle.

Pour ceux que ça intéresse, allez voir ici quelques chiffres-clés, et là des statistiques (sous forme de schémas !)

Twitter, en Anglais, veut dire « gazouiller » – d’où le petit oiseau bleu choisi comme mascotte. Il a été conçu pour papoter, donc. Mais Twitter est une entité qui doit vous choisir si vous voulez en faire partie (un peu comme l’Île de Lost, si vous voulez). Et la meilleure manière d’être choisi est de beaucoup « tweeter », c’est-à-dire d’écrire beaucoup de tweets tous les jours. Seuls les gens qui travaillent sur ordinateur toute la journée ou qui ont un Smartphone/iPhone/etc peuvent le faire. C’est une des raisons pour lesquelles la plupart des utilisateurs de Twitter sont des geeks, des professionnels de la communication et du marketing, et des journalistes.

Règle d’or : soyez intéressant !

Pour être choisi par Twitter, vous devez absolument être intéressant : ne papotez pas ! (Oui, je sais, je viens juste de dire le contraire. Mais ne croyez pas tout ce que je dis. Je papote beaucoup : je suis une fille, hein.)  

« Je suis en train de manger une pomme » n’est pas un tweet intéressant. Si vous voulez raconter votre vie, allez sur Facebook (ou écrivez un roman) (ou appelez votre meilleure amie) (ou contactez l’AFP si vous êtes Robert Pattinson).

Vous devez absolument apporter une information à chaque tweet : ça peut être un fait…

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… quelque chose d’amusant…

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… un jeu de mot…

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… une interprétation drôle d’un fait…

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… une idée…

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… une pensée…

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… etc… Vous pouvez tweeter n’importer quoi. Mais un n’importe quoi intéressant.

Un outil très simple d’utilisation (mais si)

Pour vous inscrire, rien de plus simple : il vous suffit de vos nom et prénom, d’une adresse mail, d’un nom d’utilisateur (pseudo), et d’un mot de passe. Une fois tout ça renseigné, votre compte est créé. Vous pouvez choisir d’avoir un compte privé ou un compte public. Si vous choisissez de ne pas protéger vos tweets (les comptes cadenassés sont plutôt mal vus), il faut savoir que Twitter est un espace public : n’importe qui avec un accès à Internet pourra lire vos tweets, qu’il ait un compte Twitter ou non.

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Une fois votre compte créé, vous pouvez écrire autant de tweets que vous voulez, et vous pouvez suivre autant de comptes que vous le souhaitez. Les personnes que l’on suit s’appellent lesabonnements (ou followings), et les personnes qui nous suivent s’appellent les abonnés (oufollowers). Si vous en avez marre de follower quelqu’un, il vous suffit de l’unfollower en un clic.

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Les gens que vous suivez ne sont pas obligés de vous suivre – et vous n’êtes pas obligé de suivre les gens qui vous suivent. C’est très simple. (Tout le monde suit bien ?)

Twitter a son langage propre

Une fois que vous êtes inscrit, il est important de s’approprier le langage utilisé exclusivement sur Twitter. Au début, on se sent un peu perdu mais c’est normal : pas d’inquiétude, il faut toujours un petit temps d’adaptation. 140 caractères pour un message, c’est très court, mais il y a deux règles à respecter absolument pour s’intégrer : ne surtout pas utiliser le langage SMS (rédhibitoire) et ne pas faire de fautes d’orthographe (ça pique les yeux, les Twittos détestent ça, et finiront par vous unfollower à force de vous corriger.) D’ailleurs, c’est peut-être une des raisons pour lesquelles Twitter est très peu utilisé par les jeunes, qui préfèrent Facebook où la censure orthographique n’existe pas.

Pas de langage SMS, donc – cependant, quelques abréviations sont acceptées et couramment utilisées. Par exemple : RT (retweet), TL (timeline – c’est l’ensemble des tweets que vous pouvez voir sur votre page), DM (direct message), IRL (in real life), OM(F)G (oh my (fucking) god), NSFW (not safe for work), OMW (on my way), WTF (what the fuck), etc… Toutes celles-ci (j’en oublie sûrement) sont utilisées sans cesse, et lire une timeline vous paraîtra aussi abscons que du javanais si vous n’en connaissez pas la signification.

Un outil interactif

Le but de Twitter n’est pas d’écrire ses 140 caractères tout seul dans son coin (même si c’est possible, hein). On peut parler aux autres personnes, interagir, donner son avis, etc. Pour ce faire, il existe un bouton « Répondre » en dessous de chaque tweet.

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Si on clique dessus, le tweet que l’on s’apprête à écrire commencera par le nom d’utilisateur (@+pseudo) du tweet répondu…

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… et on peut ensuite écrire ce qu’on a envie de lui dire.

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Quand un tweet commence par un nom d’utilisateur, il existe deux cas différents : si vos followers suivent cette personne aussi, ils verront votre réponse (pourtant adressée à ce seul utilisateur). En revanche, si vos followers ne suivent pas cette personne, ils ne verront pas ce tweet. En revanche, si quelqu’un qui ne vous suit pas, et qui n’a d’ailleurs pas forcément de compte Twitter, se rend sur votre profil, il pourra voir tous vos tweets, qu’ils s’adressent à quelqu’un en particulier ou non. C’est très simple. (Tout le monde suit bien ?)

Voilà un proverbe qui tombe à pic dans ma TL (timeline) au moment où je suis en train de vous parler :

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A noter que j’ai effacé l’avatar et le nom d’utilisateur de la personne, parce que son compte est privé : le petit cadenas juste avant le message l’indique.

Quand vous considérez qu’un tweet est amusant, intéressant, etc… et que vous voulez en faire profiter tous vos followers (ceux qui suivent votre compte, pour ceux qui ne suivent pas), vous pouvez le « retweeter ». Là encore, deux solutions s’offrent à vous : à côté du bouton « Répondre » en dessous de chaque tweet dans votre timeline, il y a le bouton « Retweeter ».

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Un simple clic, et le tweet retweeté se retrouve tel quel dans les timelines de vos followers.

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Mais il est également possible de retweeter manuellement : si le tweet retweeté fait moins de 140 caractères, ça permet d’y réagir. Pour le coup, il y a une marche à suivre : ce qu’on en pense + RT + @username + copié-collé du tweet retweeté. C’est très simple.

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C’est en retweetant des messages que certaines informations peuvent faire le tour du monde en quelques secondes. Twitter est un outil extrêmement puissant.

Partager des informations

Le principal intérêt de Twitter, ça reste de partager des informations. La plupart des tweets contiennent des liens vers des pages web, vers des vidéos, ou vers des photos. Pour les journalistes, Twitter est considéré comme une source de sources.

Une des utilisations les plus intéressantes de Twitter est le « live-tweet ». Live-tweet quelque chose, c’est le raconter en direct. Ca peut être très drôle (le live-tweet d’une émission ou d’un match de foot, par exemple), très pratique pour les journalistes (le live-tweet du procès de Dominique de Villepin, par exemple, rendu possible par un journaliste à l’intérieur du tribunal qui a pu live-tweeté les décisions de justice minute par minute), ou très instructif (des gens qui live-tweetent des manifestations dans des pays où les journalistes ne peuvent pas se rendre, des live-tweets de tremblements de terre, de cérémonies officielles ou d’évènements à l’autre bout du monde, etc…).

Hashtags bien-aimés

Les « hashtags » (# + mot ou expression sans utiliser d’espaces) sont absolument essentiels à une bonne utilisation de Twitter. On ne peut pas twitter si on ne maîtrise par le concept des hashtags. Par exemple, quand le journaliste de France 2 a live-tweeté le procès de Dominique de Villepin, il mettait le hashtag « #DDV » à la fin de chaque tweet pour bien indiquer que ce tweet parlait du procès.

N’importe quel mot ou n’importe quelle expression peut devenir un hashtag. Une fois qu’un hashtag est créé, il est possible de cliquer dessus et d’avoir la liste de tous les autres tweets l’utilisant.

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Quand quelque chose est live-tweeté, les utilisateurs de Twitter se mettent d’accord pour n’utiliser qu’un seul hashtag, et utilisent ensuite tous le même. Par exemple, pour Koh Lanta : on peut hashtaguer #kohlanta ou #KL. Si un seul est utilisé, c’est quand même plus simple de s’y retrouver !

Les hashtags ne sont pas seulement utilisés lors des live-tweets. Ils peuvent aussi indiquer une ironie, expliquer le message qui ne voudrait rien dire sans le hashtag, etc…

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Les hashtags les plus utilisés sont appelés « trending topics » (TT). Ils changent bien évidemment tous les jours en fonction de l’actualité, et ils sont au nombre de dix visibles sur la page d’accueil. Parmi les hashtags les plus populaires, on trouve #nowplaying, #fail, #wtf, etc…

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Vous avez pu voir, sur certains tweets, une petite étoile jaune à droite. Je l’ai cochée parce que je voulais garder ce tweet en favori : on peut ainsi archiver tous les tweets que l’on veut garder juste en cliquant sur la petite étoile. Pour les retrouver, il suffit d’aller dans la rubrique « Favoris » sur la page d’accueil, et ils s’affichent tous.

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Outre l’onglet « Favoris », il y a également « @username » : cliquez dessus, et vous aurez la liste de tous les tweets mentionnant votre nom. C’est très utile lorsqu’on ne s’est pas connecté depuis un moment : ça permet de savoir si on vous a parlé, ou si on vous a cité en votre absence. Et si l’on est connecté, ça permet de voir si des gens qui vous suivent mais que vous ne suivez pas (et dont les tweets, donc, n’apparaissent pas dans votre timeline puisque vous n’y êtes pas abonné) vous parlent ou vous citent. Et même sans s’abonner à leur compte, vous pouvez leur répondre.

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On y trouve aussi les « Messages Privés » (que personne à part vous ne peut voir, mais attention là aussi, vous n’avez droit qu’à 140 caractères par message ! et vous ne pouvez en envoyer qu’à ceux dont le « suivi » de compte est réciproque), et les « Retweets » qui indiquent les derniers tweets retweetés, ceux que vous avez retweetés, et vos propres tweets retweetés par d’autres.

Traditions

Il y a déjà des traditions, sur Twitter. Tous les vendredis, c’est « Follow Friday » ou « #FF » (bien que la variante française « Suivez Vendredi » ou #SV » tente laborieusement de s’imposer). C’est le jour où on indique à nos followers les comptes intéressants à follower.

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Il y a également le « #jeudiconfession » : tous les jeudis (donc) on peut confesser ce qu’on veut. Ca peut être drôle, ça peut être vrai, ça peut être émouvant…  En tout cas, en faisant une recherche avec ce hashtag, on peut tomber sur des perles.

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C’était donc une initiation non-exhaustive à Twitter. Le mieux pour vraiment appréhender ce merveilleux outil, c’est encore de l’essayer. Comme rien ne vaut l’expérience pour vraiment maîtriser le langage, je conseille aux nouveaux inscrits de suivre le plus de comptes possibles (des stars, des comptes de journaux ou de chaînes de télé, des blogueurs, des journalistes, des amis, etc…), d’observer, et de se lancer. Ce n’est vraiment pas compliqué et ça peut être à la foispassionnantinstructif au niveau de l’actualité, enrichissant quand des débats s’installent entre followers, et hilarant souvent. sociologiquement,

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Si vous êtes journaliste et que vous n’avez pas encore de compte, j’aurais presque envie de vous dire que c’est une faute professionnelle. Ca me semble ahurissant de nos jours de travailler sans cet outil de base qu’est devenu Twitter. La plupart des informations arrivent sur Twitter avant d’être reprises par l’AFP – et parfois bien avant : la mort de Mano Solo, par exemple, était sur Twitter… cinq heures avant la première dépêche AFP !! Bien entendu, comme toute information, il faut la vérifier – ça ne change rien. Mais ça me semble réellement indispensable à une pratique rigoureuse du journalisme aujourd’hui.

Certaines disent que Twitter est absolument inutile, d’autres ne peuvent plus s’en passer et live-tweeteraient leurs rêves s’ils le pouvaient. Les fondateurs, eux, pensent que Twitter va changer le monde (article très intéressant d’un utilisateur de Twitter « sans plus »). Si la formulation est un peu excessive, mon opinion est qu’ils ont sûrement raison. Un outil qui permet de diffuser une information où que l’on soit dans le monde à des millions de personnes en l’espace de quelques secondes est forcément révolutionnaire.

Bien sûr, il reste limité : il est censuré dans certains pays, il faut être équipé en matériel informatique ou en réseau téléphonique pour pouvoir y accéder, etc… Il n’empêche qu’il cartographie l’histoire d’une partie de l’humanité chaque seconde comme rien ne l’avait rendu possible auparavant.

La bibliothèque du Congrès américain ne s’y trompe d’ailleurs pas : elle a décidé d’archiver l’intégralité des archives de Twitter depuis sa création en 2006 par Jack Dorsey (entre autre). Du tout premier tweet de Jack à celui de Barack Obama annonçant sa victoire à l’élection présidentielle, ce sont des milliards de tweets qui vont être archivés. Il y aura également le premier tweet envoyé d’un sous-marin, le premier tweet envoyé de l’espace (à bord de l’ISS)… et bientôt un premier tweet envoyé de la Lune ou de Mars ?

Dans tous les cas, avec cette initiative, Twitter rentre bel et bien dans l’histoire, et chacun pourra y laisser sa trace. Et si ça ne vous intéresse pas de vous y inscrire, rien ne vous empêche d’aller voir ce qui s’y trame : Twitter est un espace public, vous y êtes la bienvenue !

@FlorencePorcel

[TWITTER] A ceux… qui ont live-tweeté les Victoires de la Musique

… ou Twitter expliqué (par un exemple) aux néophytes.

MERCI. Merci à vous, ô followings adorés, pour cette soirée passée à rire devant mon écran. Vous étiez nombreux, hier soir, à suivre les Victoires de la Musique retransmises du Zénith en direct sur France 2. Et vous étiez également nombreux à les commenter en direct sur ce fabuleux site de micro-blogging…

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Je n’étais pas tout le temps d’accord avec vous : par exemple, bah oui, moi j’aime bien Grégoire, c’est sympa et ça se prend pas la tête. En revanche, je déteste Bashung… mais je ne prendrai pas le risque de le dire sur Twitter… Parce que parfois (souvent ? tout le temps ?), les abonnés font montre d’une étroitesse d’esprit et d’un élitisme qu’ils clament combattre… 
Je n’étais pas tout le temps d’accord avec vous, donc, mais qu’est-ce que j’ai ri… Et un tel bon moment, ça se partage. Je me suis dit qu’en plus de le partager, ça pourrait devenir un merveilleux exemple de ce que peut être Twitter, pour ceux qui se demanderaient à quoi ça peut bien servir (rassurez-vous, je me posais encore la questions pas plus tard qu’il y a quelques semaines).

Chers amis internautes, voici donc une sélection tout à fait arbitraire des meilleurs tweets d’hier soir. 

[Aux néophytes : j’estime que rien ne vaut la pratique pour comprendre. Je ne compte donc pas faire un glossaire des mots à connaître. J’expliquerai au fur et à mesure en rouge ce qui me semble utile d’être expliqué. Cela dit, quelques notions doivent être connues avant de commencer.]

But du jeu : vous résumer ma soirée avec les meilleurs « tweets » (c’est un message court de 140 caractères)En fait, plusieurs de mes « followings » (ceux dont je suis les tweets) ont « live-tweeté » (commenté en direct sur Twitter) les Victoires de la Musique.
Autre élément à savoir : les hashtags. Un « hashtag », c’est un mot-clé que l’on précède du caractère « # ». Il sert à mettre un tweet dans une certaine catégorie. Ce soir, les principaux tweets des Victoires ont été « hashtagués » #VDM ou #vicmusic. 
En fait, ils sont très utiles : ça permet d’avoir tous les tweets de tout le monde sur un même sujet quand on tape un mot-clef dans « rechercher ». Souvent, le « hashtag » précise quelque chose, indique une ironie, classe dans une conversation sur un sujet précis, etc…

Attention… C’EST PARTI !!

[Amis Twitteux, je n’ai fait que copier-coller, sans corriger l’orthographe. Je n’ai pas non plus repris les pseudos par souci de facilité de lecture. Les cités se reconnaîtront, je les en remercie.] 


Il y a quand même une revendication « C’était mieux avant la zik française » qui traîne dans cette soirée…#vicmusic
PPDA sur France 2. über-laule. #VDM
« Ma chanson est naïve, un peu bête ». Nooooooon, sérieux? #VDM
PPDA remue ses genoux sur @lafouine78 ca c’est Gangsta
(La Fouine était sur scène à ce moment-là. J’en conclus donc que @lafouine78 est son compte Twitter.) 
« Machin est dans la place », le truc qui se dit plus depuis 1993. #vicmusic
PPDA humour toujours !!!!! « il va retourné fouiner en coulisse !!« 
C’est moi ou ils ne remettent aucun prix à cette cérémonie? #vicmusic En même temps personne n’en mérite.
C’est moi où un gamin tient une bière derrière Jack Lang? #VDM
+1 Bonne nuit ! RT @soubrou J’allume la TV. Grégoire, PPDA, La Fouine. Gicquel est mort. J’éteins…
(Traduction : Quand on veut réagir au tweet de quelqu’un devant tout Twitter, on le « ReTweete », donc on écrit RT + pseudo + copié-collé de son tweet. Et avant le RT, on écrit ce qu’on veut dire. Et quand on aime le tweet de quelqu’un, on peut mettre « +1″, ou plus +1000000 » etc… si on aime vraiment.)
« Un énorme élan d’enthousiaSTE pour tout ce qui est dialogue ». Hum. #vicmusic
Il est vert Hugues Auffray ou j’ai mal réglé ma TV ? #vicmusic #Liebiglegumes
Bon, certaines personnes de la TL voient Hugues Auffray « ocre foncé » ou « orange », moi « vert »… j’en déduis qu’il moisit. #vicmusic
(Twitter n’est pas connu pour être tendre… Mais c’est ça qui est drôle !! – Ah pardon, et TL veut dire « timeline ». Ce sont tous les tweets qu’on voit s’afficher sur son compte.)
Après drucket, ppda, delarue, voilà sabatier….le prochain c’est guy lux …ah on me dit en régie qu’il est mort
(Ces deux-là sont drôles : écrits exactement à la même minute, ils donnent deux points de vue complètement opposés !! C’est la magie Twitter…)
Positivons : au moins les chanteurs présents aux Victoires de la musique n’encouragent pas le téléchargement illégal.
On va être obligé de télécharger tellement c’est mauvais. Les major se tirent une balle dans le pied #hadopi #VicMusic
qui est ce qui a invité le soutif de Lombroso ? Et sundé with a flou. Mais son accent pue du cul!
Qqun peut dire au clone de Charlie Winston de sortir, et de laisser faire les grandes personnes? #VDM
RT @FlorencePorcelhttp://twitpic.com/170w24 – Points de vue… #megalol #VDM +1000
(Ca, c’est donc quelqu’un qui m’a « retwittée ». Vous pouvez cliquer sur le lien, vous verrez la capture d’écran des 2 tweets contradictoires. Et il a rajouté +1000 à la fin.)
Philippe Gildas ou le brushing qui tient toute la vie #vicmusic #revedecoiffeur #fileladressepourmagrandmere
(Voilà le tweet le plus drôle de la soirée. En voyant le hashtag #fileladressepourmagrandmere », j’ai cru que j’allais faire pipi-culotte.)
Le show est sur Twitter, pas dans ta télé. Bienvenue sur le web 2.0. #VDM
(Ca c’est moi !! :-p)
(Le tweet suivant est une réponse à @lagendart qui me demandait si les live-tweets me plaisaient.)
@lagendart J’ai pas ri autant depuis la dernière rediff de Rasta Rocket.
(Et sa réponse 🙂
@FlorencePorcel Oulaaah c’est qu’on est bon. huhu.
Si j’avais l’âge que j’ai, je me ferais bien Maxime Nucci pour mon goûter. #VicMusic
Que pense Claude François de cette soirée, on pourrait lui demander via interview médium #vicmusic
(Ah oui, vous ne pouvez pas comprendre si vous n’êtes pas au courant de ça. Oui, c’est d’un autre monde. Sans mauvais jeu de mot.)
Nagui : « le Zénith est encore rempli ». T’as raison de préciser, parce que nous aussi ça nous surprend #vicmusic #fail !
heuh quelqu’un peut buter la voix off avant que je fasse un frontkick à ma TV !
RT @abstraitconcret: « merci oxmo puccino qui va repartir pucciner en coulisses »
mdr ! RT @jeymer a quand la catégorie du « plus grand téléchargé » #vicmusic
(+ 1 000 000 000 000 000 000 000)
France2tv un bouchon de Champagne vient de me sauter dessus..
(Quand je serai grande, je serai journaleuse.)
Faudra vraiment qu’on m’explique ce défilé des animateurs #vicmusic
(En effet, maintenant que tu le dis…) 

Voilà ! J’espère, pour les néophytes, que vous appréhendez un peu mieux ce merveilleux outil. Si vous voulez en savoir plus sur Twitter, je vous conseille de regarder le reportage d’Envoyé Spécial diffusé le jeudi 04/03/2010 sur France 2. Il est très bien fait ! Ainsi que mon mode d’emploi drôle et illustré.