« Le Grand Tout », c’est un film de hard SF français fait par des passionnés. C’est surtout une oeuvre qui mérite d’être diffusée dans un maximum de salles en France et c’est malheureusement loin d’être le cas. Voici donc 5 bonnes raisons d’en parler au gérant ou à la gérante de votre salle de cinéma préférée, si vous avez la chance de le/la connaître – et je ne plaisante pas, si vous en avez la possibilité, faites-le !
1. De la hard SF française, on n’en voit pas beaucoup
Certes, on a « Le 5ème élément » (qui est un putain de bon film, allez cracher votre venin anti-Besson ailleurs, merci) mais c’est plus de la space fantasy que de la SF (tout comme « Star Wars », d’ailleurs). On a aussi « Un ticket pour l’espace » dans le 43ème degré, les cultissimes « La Soupe au choux » et « Les Gendarmes et les Extraterrestres » et quelques autres également qui montrent que la France ne traite de la SF qu’avec humour et légèreté. S’il y a quelques exceptions à cette règle, aucun en tout cas ne prend pour base scénaristique des théories physiques.
C’est le cas du « Grand Tout » qui confronte un groupe d’humains à la réalité de la relativité générale d’Einstein.
2. Le site
Malgré un budget très serré, l’équipe fait les choses bien jusqu’au bout : le site est une mine d’informations sur le film, tout ce qu’il y a autour, et tout ce qu’il y a dedans. Excellent boulot sur la page Facebook également.
3. Les personnages
C’est un huis clos à 5 personnages et les co-scénaristes, les frères Nicolas et Yann Bazz, ont donné deux rôles de scientifiques à des femmes pour un équipage mixte et équilibré. Eh ben ça fait plaisir.
En plus, le casting est réussi et l’alchimie entre les comédiens fonctionne, ce qui ne gâche rien.
4. Le voyage
Jamais de la hard SF au cinéma ne nous avait fait voyager aussi loin (cela dit je n’ai pas tout vu, donc si vous avez des références à me proposer, je prends !!)
Fort de 4 ans de post-prod, on est complètement embarqué dans le voyage avec les personnages et un soin tout particulier a été pris pour que les images soient les plus proches de la réalité possible. C’est grandiose, et la bande-son est à la hauteur des images.
5. Le voir pour ne pas mourir dans d’atroces souffrances
Ce n’est pas moi qui le dis. C’est Muradin.
Il est diffusé en ce moment au Saint-André des Arts à Paris, avec une rencontre avec le réalisateur après chaque séance. Si ça, c’est pas la classe (et une chance !!) je ne vois pas ce que c’est.
Dans tous les cas, j’ai pu l’interviewer – avec Pierre-Alain de Garrigues qui joue Harry – et j’y reviendrai longuement dans « La folle histoire de l’Univers » 52 qui est en cours d’écriture.
Bon film, et parlez-en autour de vous ! 🙂
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