Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 37ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Mars, du système solaire, de rencontres et de petits hommes verts…
LA DATE
Et commençons avec une date et ce sera le 30 avril, c’est un événement qui me concerne personnellement puisque c’est le jour où Mars One m’a confirmé que je faisais partie des 705 – oui c’est marqué 706 dans le mail mais en fait y a eu un désistement depuis – des 705, donc, candidats toujours en course pour un aller simple vers Mars. Je vous en parle ici parce que vous êtes nombreux à me demander où ça en est, tout ça, alors voilà : j’ai passé tous les tests médicaux qu’ils demandaient avec succès, j’ai donc pu fournir le certificat obligatoire pour rester en lice.
C’est parti pour la prochaine étape, maintenant ! On sera convoqués dans les prochains mois pour des entretiens individuels et le principe sera simple : la planète sera découpée en région, je ne sais pas combien et je ne sais pas lesquelles, mais sans doute un truc du genre amérique du nord, amérique du sud, afrique, europe, etc ; et ils garderont 20 candidats par région qui pourront accéder à l’étape 3.
Je ne sais pas exactement sur quoi portera l’entretien, mais ça sera en anglais évidemment, et surtout, ce sera déjà filmé puisque Mars One a récemment signé un contrat d’exclusivité avec DSP, une boîte de prod anglaise, pour s’occuper de la diffusion internationale du programme associé au projet – dont les revenus tirés de la pub serviront au financement.
Alors la première fois que j’ai lu le communiqué de presse, j’ai vu Endemol, et effectivement DSP est une filiale d’Endemol. Même si c’était logique parce que Mars One et Endemol sont toutes les deux néerlandaises et qu’Endemol est la plus grosse société indépendante de productions audiovisuelles du monde, en fait ! Donc puisque Mars One souhaite faire un programme international, c’était plus facile pour eux de s’associer à une société déjà implantée un peu partout que d’aller démarcher les pays un par un. Choix logique, donc, même si j’en espérais un autre.
Mais je ne suis pas du genre à m’arrêter à mes réflexes épidermiques, je me suis donc renseignée… Et j’ai appris qu’Endemol, en fait, c’était un groupe énorme qui ne fait pas que ! de la télé-réalité abominable. Il fait aussi des jeux, des documentaires, des fictions – la série « Black Mirror », par exemple, que j’ai pas vue mais dont on m’a beaucoup parlé en bien, eh ben c’est eux !
Alors ils font beaucoup de merde aussi, hein, soyons bien d’accord – mais un peu d’honnêteté intellectuelle ne nuit pas et il faut aussi dire ce qui est, même si ça m’arrangeait pas à la base.
Donc ! que fait exactement DSP, puisque c’est ça qui nous intéresse ?… Eh ben des très très bons programmes, il faut bien l’avouer. Figurez-vous qu’ils sont spécialisés dans les documentaires historiques, scientifiques et techniques, comme on peut le voir sur leur page d’accueil notamment et c’est eux qui ont fait « Hawking », par exemple, qui a reçu 3 Emmy Awards et dont voici la bande-annonce… Voilà, désolée pour les non-anglophones mais je ne l’ai pas trouvée en VF. Et je vous mettrai la vidéo du docu en entier sur mon blog.
Pareil pour le magnifique « Earth From Space » que je vous conseille absolument, il est un peu long mais qu’est-ce que c’est sublime – et on apprend des milliards de choses sur la Terre, son fonctionnement, comment tout est lié, et à quel point c’est une machinerie extrêmement complexe qu’on est en train de zigouiller…
Voilà ! Donc visiblement, Mars One cherche plus à faire un programme sous la forme d’un docu plutôt que de la télé-réalité pourrie, ce qui m’arrange évidemment. On verra, hein, croisons les doigts, mais si DSP reste dans ce qu’ils savent faire, ce serait quand même vachement bien.
LA PERSONNALITÉ
Restons dans les projets d’exploration martienne avec la personnalité de la semaine : je voudrais vous présenter Lucie Poulet. Et c’est une histoire 2.0 trop rigolote : je ne sais pas si vous vous souvenez, mais l’année dernière, Axe avait lancé un concours dont le premier prix était un voyage dans une navette de tourisme spatial – dont aucune n’est encore au point, d’ailleurs, mais c’est un autre sujet.
Une des manière d’accéder à la finale était d’avoir un maximum de votes sur un site – j’en profite pour remercier tous ceux qui ont voté pour moi, d’ailleurs, j’ai fini 2ème derrière l’humoriste Cyril Garnier – et Lucie faisait partie des candidats les mieux placés. Quelques mois plus tard, elle m’envoyait un mail pour une raison que j’ai oubliée depuis, mais du coup voilà, de fil en aiguille j’ai appris que c’est une passionnée du spatial – et de Mars, entre autres – et j’ai eu l’occasion de l’interviewer pour France Inter quelques jours avant qu’elle ne parte faire une simulation martienne de 4 mois à Hawaii – rien que ça.
Lucie a 28 ans et elle a déjà un parcours long comme 20 fois mon bras. Elle a fait maths sup maths spé, l’école des Mines de Nancy, puis 1 an de stage à l’ESA – l’agence spatiale européenne. Ensuite elle est partie dans l’Arizona pour faire un master d’ingénierie aérospatiale. Elle est donc ingénieur, « orienté biologie » comme elle le dit elle-même, parce qu’en fait, elle se spécialise dans les systèmes d’éclairage pour pouvoir faire pousser au mieux des plantes sur la Lune ou sur Mars. Eh, c’est pas génial, sans déconner ? Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Oh, ben je fais en sorte qu’on puisse cultiver des salades lunaires et martiennes. OKAY.
Bon, et donc en ce moment, elle se trouve sur un volcan d’Hawaii en pleine mission de simulation martienne depuis plus de 3 mois puisque ça en dure 4 en tout, et elle devrait en sortir le 28 juillet. En fait, elle poursuit ses recherches sur les effets des différentes longueurs d’onde sur la culture de plantes pour sa thèse qu’elle prépare au sein de l’agence spatiale allemande.
Et dans ce genre de simulation, tout est vraiment reconstruit comme s’ils étaient sur Mars ! Ils sont six, enfermés dans un habitat, avec des panneaux solaires, de la nourriture lyophilisée, un quota limitée d’eau à utiliser, ils ne sortent jamais sans scaphandre, etc etc…
De temps en temps, elle arrive à nous donner des nouvelles sur son blog, et elle a récemment fait une vidéo pour des scolaires dont voici un extrait…
Avant de participer à une mission de 4 mois, elle avait déjà fait une simulation de 15 jours organisé par la Mars Society, et il se trouve qu’elle vient de monter un dossier pour en refaire une début 2015, en me proposant de m’intégrer à l’équipe… On aura la réponse avant la fin de l’été si tout se passe bien, et j’ai trop trop hâte – en attendant, je croise les doigts !! parce que ce serait quand même trop génial… Je vous tiendrai au courant.
« T’as fait quoi aujourd’hui ? » « Me suis levée à 8h30 pour postuler à une mission de simulation martienne dans l’Utah. » #MaVie
— Florence Porcel (@FlorencePorcel) 28 Juin 2014
L’ÉVÈNEMENT
L’événement que j’ai retenu pour cet épisode, c’est l’annonce de 715 exoplanètes découvertes… d’un seul coup !! Ça a été annoncé par la NASA le 26 février dernier lors d’une conférence de presse diffusée en direct sur Internet, et c’était surtout historique puisque jamais autant de nouvelles planètes n’avaient été validées d’un seul coup !! En fait, elles n’ont pas été vues d’un seul coup d’œil à un télescope, c’est jamais aussi simple, c’est plutôt un événement technique, en fait.
En l’occurrence, il s’agit du télescope spatial Kepler qui servait – parce qu’il est hors service, maintenant – à scruter les étoiles pour y détecter des passages de planètes. Dès qu’il trouve quelque chose, on dit qu’il s’agit d’une exoplanète candidate, et ensuite chaque candidate est vérifiée une par une par d’autres moyens de détections. Autant vous dire que c’est long, déjà donc parce qu’on ne peut le faire qu’une par une, et ensuite parce qu’avec cette méthode de détection, il faut attendre que la planète repasse devant son étoile. En d’autres termes, si des extraterrestres voulaient découvrir la Terre avec cette méthode, ils la classeraient dans les candidates quand ils la verraient passer devant le soleil. Et il faudrait attendre un an, le temps qu’elle boucle une orbite complète, pour qu’ils la revoient passer et qu’ils la confirment en tant que planète. Du coup bah pour nous c’est pareil, ça prend du temps, et c’est aussi la raison pour laquelle on découvre beaucoup plus de planètes qui se trouvent très proche de leur étoile, et donc qui en font le tour complet très rapidement, que de planètes qui en sont plus éloignées.
Et donc, pourquoi 715 d’un coup d’un seul, comme ça ? En utilisant une autre technique, évidemment, appelée « vérification par multiplicité » et qui se base sur une méthode utilisant les probabilités. Le principe est simple : Kepler repère des systèmes solaires potentiels. Il y en a où un seul astre tourne autour d’une étoile. Dans ces cas-là, l’astre qui tourne peut être une étoile compagnon, et pas forcément une planète. Mais dans le cas des systèmes où plusieurs astres ont été repérés, alors ce sont forcément des planètes – la certitude est d’autant plus grande que le nombre d’astres l’est aussi. Et le tour est joué, sans mauvais de mot ! En étudiant les systèmes candidats à plusieurs exoplanètes, on en arrive à en détecter 715 d’un coup. Et ce qu’il y a d’incroyable dans l’histoire, c’est que ça a quasiment doublé en une fois le nombre total d’exoplanètes découvertes depuis 1995…
M’enfin quand même… je me demandais, l’autre jour… On va les compter jusqu’à quand, comme ça ? Parce qu’à un moment ça ne va plus tellement avoir de sens, maintenant qu’on sait qu’il y en a partout… Ce serait pas plus intéressant de s’intéresser à leurs caractéristiques plutôt qu’à leur nombre ? Enfin moi je dis ça, c’est sûrement ce qui va se passer de plus en plus, mais on en est toujours à les compter. Et elles s’interrogent aussi, d’ailleurs…
@Univers_VL Par contre on se demandait – ils vont nous compter longtemps comme ça ? Nan parce qu’on est une paire de milliards quand même…
— Exoplanète Collectif (@Exoplanetes_VL) 1 Mars 2014
LE BIDULE 2.0
Quelques images inédites et exclusives, maintenant… J’ai eu l’immense plaisir d’être invitée à l’épisode 42, ça ne s’invente pas, du podcast de l’Agence Tous Geeks sur l’exploration spatiale, dont l’intervenant principal était Michel Felet, un journaliste spécialisé justement dans le spatial et dont j’avais écouté attentivement les interventions lors d’un épisode précédent. Ça a été filmé et monté par Anne-Sophie qui me suivait régulièrement avant qu’elle ne parte s’installer en Norvège et on y parle de Gravity avec le témoignage de l’astronaute Michel Tognini, le 3ème français dans l’espace, on y parle également de vols paraboliques, mais aussi des toutes premières fusées françaises, tout ça mâtiné du fameux rire de Pascal Mabille…
Voilà ! Et pour la petite histoire, Michel Felet a tenu sa promesse de me faire rencontrer Michel Tognini puisque quelques semaines plus tard, nous avons dîné tous les trois – et j’espère que ça se reproduira parce que j’étais tellement intimidée que j’ai même pas osé lui poser des questions de peur de l’ennuyer… On verra bien ! En tout cas c’était adorable de sa part et Michel Tognini est sympathique, ouvert, humain, passionnant, brillant… enfin… tout ça quoi… hein… voilà voilà.
Du côté 2.0 toujours, je voudrais vous signaler 2 blogs : le premier s’appelle Luminesciences, c’est le blog de l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet (dont je vous conseille tous les livres, d’ailleurs) et qui est aussi musicien, poète, scénariste… Il est très riche, il parle toujours de sciences mais à travers des prismes souvent originaux et ce sont des billets parfois exigeants, parfois très bien vulgarisés, souvent personnels… C’est vraiment chouette et c’est un des très rares scientifiques en exercice à tenir un blog – à souligner, donc.
Le deuxième blog est en fait plutôt un site d’information scientifique destiné au grand public, mais avec la particularité d’avoir des articles uniquement écrit par des chercheurs du CNRS. Et c’est une double réussite : déjà parce que l’interface est claire, pratique et fonctionnelle ; et ensuite parce qu’il y a des centaines de sujets traités dans toutes les disciplines et que c’est toujours passionnant. Entre autres exemples on peut trouver un portrait d’un scientifique travaillant sur Rosetta, des infographies sur les supercalculateurs, une vidéo sur la restauration du château de Pierrefonds, ou encore comment la chimie s’appréhende comme un jeu de Lego…
C’est vraiment un excellent exemple de service public et big up à l’équipe qui l’a monté et qui le fait vivre – à faire connaître, vraiment.
L’INFO
Une grande première maintenant pour l’info de cet épisode !… Non seulement une première, mais surtout une découverte qu’on n’imaginait même pas possible… Une équipe d’astronome, dont certains travaillent à l’Observatoire de Paris, a donc trouvé un astéroïde… avec des anneaux ! Il s’appelle Chariklo et il a été découvert comme la plupart des exoplanètes, par la méthode de l’occultation d’étoile, comme on peut le voir sur cette animation. Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ne sont donc plus les seuls objets du système solaire à être munis d’anneaux…
LES IMAGES
En parlant du système solaire, justement… Et si je vous y emmenais en voyage ?… Allez venez, on va y faire un petit tour ensemble, ça va être trop bien.
Pour commencer évidemment, je vous propose d’admirer notre étoile sous toutes ses coutures… Ce sont les plus belles images prises par la sonde SDO ces 4 dernières années…
Éloignons-nous légèrement et passons voir ce qui se passe du côté de Vénus… Et c’est un arc-en-ciel extraterrestre tout neuf que voilà ! Cette image a été prise le 24 juillet 2011 à 70 kilomètres d’altitude par la sonde Venus Express, et il s’agit bien évidemment de la lumière du soleil reflétée par des gouttes de liquide contenues dans les nuages de l’atmosphère de Vénus – là-bas il ne s’agit pas d’eau, mais d’acide sulfurique… C’est joli quand même.
Encore plus proche de nous… On connaît bien la face de la Lune tournée vers nous, mais on la connaît moins vue du dessus… Voici donc le Pôle Nord de la Lune. Profil étonnant mais néanmoins tout aussi joli que l’arc-en-ciel vénusien.
Et je ne résiste pas à l’envie de vous montrer une photo du petit rover chinois Yutu, le Lapin de Jade, sur le sol lunaire… Pris en photo par l’atterrisseur Change’E. Ça a l’air tellement paisible, là-haut… Enfin surtout parce que c’est très mort, aussi, hein, y a pas de secret.
Un qui est moins paisible, par contre, c’est Buzz Aldrin qui n’aime pas trop trop qu’on lui dise qu’il n’est jamais allé sur la Lune et que c’est un gros lâche et un menteur. Héhéhé. Ne refaites pas ça chez vous, hein, c’est pas bien du tout de casser la gueule des gens – mais venant d’un très honorable papy de 79 ans face à un taré de conspirationniste, faut bien avouer que ça soulage…
Mais quittons le plancher des vaches et ses violences pour s’éloigner un peu…
Cette photo a été prise le 3 juillet 2003 par la sonde Mars Express alors qu’elle entamait son voyage vers la planète rouge…
Quelques années plus tard, c’était au tour de Curiosity de partir de la Terre pour atteindre Mars. Et il y a quelques semaines, elle a pris ce cliché de la Terre vue du sol martien… Voilà, vous êtes ici.
Vous ne vous voyez pas ? Alors zoomons un peu… En fait, il y a également la Lune, sur cette photo…
Maintenant, sortons du système solaire intérieur pour entrer dans le système solaire extérieur et faisons une petite halte par Jupiter… Figurez-vous que sa célèbre tâche rouge, qui est en fait une grosse tempête (mais très très grosse, hein, du genre à mesurer 3 fois la Terre quand elle est en forme), la grande tâche rouge, donc, qui est de moins en moins grande ! Elle n’est plus ovale mais ronde, et si elle continue à perdre en moyenne 933 kilomètres par an, elle pourrait avoir disparu dans 20 ans. Merci au télescope spatial Hubble pour cette fine observation…
Après Jupiter, Saturne ! Et comme notre bonne vieille Terre, Saturne a des aurores boréales… Ces images ont été prises le 5 avril et le 20 mai 2013 par Hubble également en ultraviolet, et par la sonde Cassini en infrarouge et en lumière visible…
Et pour finir ce petit voyage au sein de notre système solaire, Uranus n’est pas en reste puisqu’elle a été photographiée par Cassini, qui orbite atour de Saturne et de ses lunes depuis 2004… Oui, c’est un autre point bleu pâle, tout là-bas…
Alors certes, on n’a pas eu d’image de Mercure et de Neptune, les première et dernière planètes, mais j’espère que ça vous aura plu quand même…
Les TWEETS
Revenons à du terre-à-terre avec le tweet !… Ben le voilà, donc.
Rendez-vous chez Etienne Klein maintenant. Il y a des jours, je me dis que je fais un beau métier. @FlorencePorcel
— Alexandre Astier (@sgtpembry) 3 Février 2014
Et il se passe de commentaire. Ça fait quelques mois, maintenant, mais je ne sais toujours pas de qui je suis la plus jalouse, dans l’histoire. D’Astier qui va chez Etienne Klein, ou d’Etienne Klein qui a dû passer quelques heures à papoter avec Astier ? Je ne sais pas. J’arrive pas à trancher. Dans tous les cas, si cette entrevue entre deux des esprits français les plus brillants de notre époque n’a pas été filmée, je pense que c’est un coup à qualifier ça de crime contre l’humanité. Au moins. (Eh, c’est de 42ème degré, hein, je préfère préciser, sait-on jamais…) En tout cas, je compte bien qu’au moins l’un des deux me raconte tout ça un jour…
Ah et puis d’ailleurs à ce propos ! Vous avez été quelques-uns à me demander si Etienne Klein m’a déposé son dernier livre sur mon bureau le 1er juillet, comme demandé au précédent épisode de ce podcast. Eh ben figurez-vous que non. J’en conclus donc qu’il ne m’écoute pas. Diantre !! Ou alors, ceci peut s’expliquer aussi par le fait que je n’ai pas du bureau. Peut-être. Allez savoir, hein ! C’est un facteur qui pourrait jouer.
Bon ! Mais en fait le tweet suivant est plus intéressant – en tout cas il annonce un événement d’envergure… Ta daaaaaam !!!!
Bon, là, j’ai assez entendu de conneries… Un sujet définitivement réglé dans mon prochain spectacle, dès la rentrée. pic.twitter.com/rdkZ0BBuVY
— Alexandre Astier (@sgtpembry) 28 Mars 2014
L’Exoconférence, mesdames messieurs !!!! Alexandre Astier va nous causer des extraterrestres. Eh ben j’ai jamais été aussi impatiente de voir un spectacle. D’ailleurs j’ai déjà ma place !! Je ne vous dis pas tout de suite quand j’y vais – par contre c’est l’occasion de vous signaler que des dates à Nantes viennent d’être rajoutées à l’occasion des Utopiales, et que je serai aux Utopiales… Au plaisir de vous croiser si vous comptez y faire un tour aussi, du coup.
Et concernant l’Exoconférence, je vous mettrai en lien sur mon blog une interview d’Astier où il commence à en parler… Han !! Han la la j’ai trop trop hâte.
LA CULTURE
En attendant il faudra bien patienter et dans la rubrique culture de cet épisode, je vous propose une petite spéciale Mars qui devrait faire passer le temps bien agréablement !
D’abord, le Projet Mars, d’Andreas Eschbach, publié aux éditions L’Atalante – qui sont d’ailleurs basées à Nantes, si je ne m’abuse. Mais comment c’est trop bien, ce bouquin !! C’est en 3 volumes (parce que la suite n’est pas encore publiée en France) et c’est une sorte de Club des Cinq martiens – en plus moderne évidemment. On est un peu dans le futur, une ville martienne en sous-sol est parfaitement opérationnelle, et on suit les aventures des enfants de Mars – 4 adolescents entre 12 et 15 ans qui sont les premiers humains nés sur Mars et à qui il arrive des tas d’aventures trépidantes… C’est super agréable à lire, on s’y croit vraiment, l’intrigue est chouette… C’est un super, super moment. Et je pense que ça peut se lire assez tôt, à partir de 10 ans si vos gnomes sont des bons lecteurs. Maintenant, j’attends la suite avec impatience parce que le 3ème tome se finit comme une saison de Lost, là, avec une ouverture de ouf. Aaaaah. Non mais en fait, quand on y pense, du coup c’est aussi frustrant que d’attendre l’Exoconférence.
Et là, la dame se rencontre que la BD dont elle va parler ensuite a exactement le même problème… Genre c’est la mode ! Hop, un auteur nous raconte des histoires martiennes, et puis pouf ! on nous laisse là à la fin de l’ouvrage en train de les maudire parce qu’on a pas la suite… Ah je vous jure… On n’est pas aidés, hein.
Cette BD s’appelle « Romance de Mars », de Bruno Bellamy, publié en auto-édition, et je vous avoue que j’ai mis longtemps avant de l’ouvrir parce que ça me faisait un peu peur… Des femmes à poil sans vraiment de raison, du noir et blanc… En tant que féministe qui aime la couleur, ça faisait beaucoup.
Mais quand même. Déjà, c’est Bruno Bellamy qui me l’a offert, ce qui est adorable de sa part, ensuite il m’a fait une super trop belle dédicace personnalisée, geste que j’apprécie à sa juste valeur, et enfin je n’aime pas tellement juger sans avoir lu avant. Du coup je m’y suis plongée…
Et j’ai été très, mais alors très très agréablement surprise. Plus que ça, d’ailleurs, j’ai vraiment eu un gros coup de cœur !! Alors déjà, l’édition est généreuse.
Ça commence par l’explication de la genèse du projet – sur le blog de Bruno Bellamy, à la base, donc – ensuite il y a les 15 épisodes de la BD elle-même, et enfin il a demandé à ses potes artistes de faire un dessin sur le même thème, et on a une sorte d’exercice de style de Queneau version BD, c’est ma foi fort agréable à découvrir.
Quant à l’histoire, elle est basique : un dessinateur de BD est amené à aller sur Mars, déjà habitée par des humains depuis un moment, et il tombe amoureux d’une habitante de là-bas qu’il dessine toute nue à chaque fin de chapitre…
Et c’est choupinou. Vraiment. C’est naïf, c’est mignon, c’est tendre, et les dessins sont beaux, c’est très agréable à lire. Mais il y a donc une fin ouverte et j’attends le deuxième volume avec grande impatience, maintenant !
Donc bravo, Bruno Bellamy, et un immense merci, c’est un très joli cadeau que vous m’avez fait.
Si le cœur vous en dit, il coûte donc 12 euros et je vous mettrai le lien pour vous le procurer dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog, avec option dédicace personnalisée – c’est une super idée pour un cadeau, aussi.
Et dernier livre s’appelle « Destination Mars ». Il s’agit cette fois d’un recueil de nouvelles de science-fiction toutes sur une thématique martienne, et c’est vraiment chouette parce que les recueils de nouvelles, c’est ce que je préfère et c’est pas ce qui se publie le plus – en France, en tout cas. Il y a plein d’auteurs différents, certaines nouvelles ont déjà été publiées et d’autres sont inédites – mais comme dans tout recueil, c’est parfois inégal. Mais j’ai été particulièrement touchée par un texte qui traite de la vieillesse sur Mars – si Mars One devient réalité, il faudra y réfléchir et s’y confronter, donc du coup ça m’a bien parlé.
C’est donc un livre publié aux éditions du Riez (ou riez, je sais pas comment ça se prononce, mille excuses…) et il coûte 18 euros 90.
Et voilà, c’est la fin de ce numéro 37 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – c’est ça qui me donne l’énergie de continuer, parce que c’est énormément de travail et que parfois j’ai pas le courage… Mais pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages a sorti son 1er single le 25 juin ! A découvrir d’urgence évidemment.
Et je vous laisse en image pour les anglophones d’entre vous avec un excellent sketch sur l’absurdité d’un débat public sur le réchauffement climatique… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester les yeux en l’air à ne rien faire et passez un bel été… À très vite !
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