[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 48

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers et je vous souhaite la bienvenue dans le 48ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’astéroïdes, d’une photo historique, de tweets de l’espace et d’une expo lumineuse…

PLUTON (ET CHARON) EN COULEURS POUR LA PREMIÈRE FOIS !
Et commençons justement avec la photo historique : ça y est ! La sonde New Horizons se trouve à moins de 100 jours de Pluton et elle a réussi à faire ce cliché qui est donc la toute première photo en couleurs que l’œil humain puisse voir de Pluton et Charon… Faut quand même avouer que c’est vachement mieux qu’un des clichés précédents qui ne montrait pas grand-chose… Bon, certes, c’est encore un peu flou mais on distingue nettement les deux corps dans les tons beige, rapprochés l’un de l’autre. Je rappelle que la sonde doit arriver le 14 juillet à destination après une traversée du système solaire qui aura duré 9 ans et demi…

UNE MISSION ESA/NASA POUR ÉVITER L’IMPACT AVEC UN ASTÉROÏDE
Outre New Horizons, il y a des corps naturels qui traversent le système solaire, et ceux qui nous inquiètent le font dans l’autre sens puisqu’il s’agit des astéroïdes… Les experts de l’Agence Spatiale Européenne ont identifié environ 500 astéroïdes qui pourraient menacer la Terre dans les 100 prochaines années – ce qui n’est pas négligeable – mais la probabilité pour qu’un impact ait lieu reste très faible donc pas de panique.

Enfin… pas de panique, c’est quand même vite dit, parce qu’on risque à tout moment de se faire méchamment frapper par un gros caillou – la météorite de Tcheliabinsk que personne n’avait vu venir nous l’avait rappelé – et pour des raisons de sécurité il faudrait à tout prix que les agences gouvernementales aient une mission toute prête à envoyer en cas de menace réelle.

On n’y est pas encore, mais il y a des groupes de travail qui commencent quand même à plancher dessus. Le 13 avril dernier, justement, l’Agence Spatiale Européenne a réuni plusieurs scientifiques pendant quelques jours pour travailler sur une étude de cas. Cette année, le scénario – fictif évidemment – impliquait la détection d’un astéroïde qui nous foncerait droit dessus et qui heurterait la Terre le 3 septembre 2022. Il faut savoir que lors d’un exercice de ce genre précédent, personne n’avait réussi à se mettre d’accord et que l’astéroïde serait tombé sur Nice…

Mais du coup, on en est où, concrètement, des solutions à ce problème ? Eh ben figurez-vous qu’en 2022, on va tester une technique dans des conditions réelles. C’est une mission conjointe ESA/NASA et le but de l’opération est simple : l’ESA va envoyer une sonde vers l’astéroïde Didymos pour recueillir des données sur sa lune, qui a été nommée Didymoon, du coup, et ensuite la NASA ira y crasher un impacteur à grande vitesse pour tenter de la dévier de sa trajectoire – et on verra si ça marche. Tout ceci à 11 millions de kilomètres de la Terre et sans aucun danger pour nous, évidemment.
Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer pour qu’un gros caillou ne nous menace pas vraiment avant 2022, quoi…

UNE APPLICATION POUR DÉTECTER DES ASTÉROÏDES
Et justement, si vous êtes astronome amateur et que vous avez un télescope, vous pouvez aidez la NASA à repérer une éventuelle menace – et contribuer à sauver le monde, du coup – si si c’est classe.
Pour ça, il vous suffit de télécharger une application – compatible PC, Mac et Linux – et d’y télécharger les images prises par votre télescope. Ensuite, un algorithme qui est plus efficace de 15% par rapport à celui utilisé pour repérer les objets de la Ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter analysera les images et pourra y détecter d’éventuels nouveaux objets.
Il n’y a pas de configuration à faire et en plus elle est en open source, donc modifiable si ça vous chante.
Je vous mets évidemment tous les liens sous la vidéo, et dans le billet dédié à ce podcast sur florenceporcel.com

MÊME JOUEUR ESSAYE ENCORE POUR SPACEX
Plus terre à terre, maintenant… Le 14 avril dernier, SpaceX a envoyé une capsule de fret Dragon vers la Station Spatiale Internationale – rien de bien incroyable jusque-là, même si le fait que tout se soit bien passé reste quand même du domaine de l’incroyable dans ce secteur à risque qu’est le spatial, ne l’oublions pas – mais c’était surtout l’occasion pour la firme d’Elon Musk de tenter une deuxième fois de faire revenir le 1er étage du lanceur à la verticale sur une barge flottante.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’essai précédent que je vous avais déjà montré, mais là quand même, mais si c’est encore loupé, y a une nette amélioration.
Le truc arrive tranquille, bien verticalement, à l’endroit prévu – ce qui est déjà hyper bluffant – et tout se passe bien jusqu’à l’arrivée – jusqu’à ce que ça explose après avoir malencontreusement basculé. Bon. Mais on avance, on avance !
En tout cas je sais pas vous, mais moi je kiffe trop de voir l’évolution de tout ça, c’est vraiment chouette de la part de SpaceX de partager tous ces essais avec le grand public…

#YEARINSPACE
La capsule avec des vivres et des expériences scientifiques est arrivée à bon port, et justement dans la Station se trouvent désormais 2 astronautes, sur les 6 actuellement à bord, qui vont y passer 1 an au lieu de 6 mois.
À ce propos je vous présente mes excuses pour avoir dit une grosse ânerie dans l’épisode précédent, ce ne sont pas du tout les deux Russes qui vont rester un an, mais Scott Kelly, un Américain, qui a son jumeau resté sur Terre pour comparaison, et Mikhaïl Kornienko, un Russe, donc.
Le but de cette mission est évidemment de voir comment se comportent les astronautes, d’un point de vue physique, physiologique et psychologique, pendant un an dans l’espace, en apesanteur, dans un endroit confiné – et ce pour préparer les futurs vols habités vers Mars même si un an dans l’ISS, c’est le Club Med par rapport à une mission de plus de 2 ans à des dizaines de millions de kilomètres de la Terre…

QUAND SAM PARLE À THOMAS DEPUIS L’ESPACE
Le tweet de cet épisode nous arrive directement depuis l’ISS, justement, il s’agit de Samantha Cristoforetti qui répond avec beaucoup d’humour à notre astronaute Thomas Pesquet qui s’entraîne en vue d’une future mission et qui visiblement a appris à ses dépends que ranger correctement ses affaires évite de perdre sa serviette… et de se retrouver avec une autre – héhéhé.
Et Samantha de lui répondre depuis l’espace qu’elle est très fière de lui, qu’il apprend vite, et qu’il répète après elle : la réponse est 42 !
Mais surtout, dans ce tweet, elle lui envoie également une photo de la France prise de là-haut la nuit… et c’est très beau.
Voilà.

 

LE PROJET DE KAREN URIOT
La personnalité de cet épisode s’appelle Karen Uriot, elle a 26 ans et elle termine sa thèse en biophysique à l’institut Jacques Monod à Paris – elle travaille sur la caractérisation des interactions entre deux protéines à la surface des cellules, pour les connaisseurs.
Quel est le rapport avec la choucroute, vous allez me demander – et vous aurez raison. En fait, cette jeune femme a un projet génial : elle veut ouvrir un espace de co-working dédié aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie, aux arts, et aux maths – donc environ à tout ce qui me parle – qui serait aussi un salon de thé – donc environ le paradis sur Terre en ce qui me concerne.
Mais le mieux, c’est encore qu’elle vous le présente elle-même…

J’adorerais vraiment qu’un tel lieu puisse se monter – et pas que à Paris, d’ailleurs – et si vous voulez l’encourager, elle participe à un concours dont le premier prix est un kit pour l’aider à monter son entreprise. Alors je suis très à la bourre, je sais, on n’a que jusqu’à samedi, le 25 avril, pour voter, mais si on s’y met à plusieurs et qu’on vote tous les jours, ça peut faire la différence parce qu’elle est dans le top 3 à l’heure où je vous parle. Donc n’hésitez pas à lui filer un coup de pouce si le projet vous parle, c’est vraiment une démarche que je voudrais encourager à fond.

CULTURE
Et finissons avec un peu de culture et je voudrais vous signaler l’exposition « L’odyssée de la lumière » dont voici le teaser…

Alors d’accord, c’est à la Cité des Sciences à Paris, mais si vous êtes loin ce n’est pas grave, il y a un super webdoc qui est fait autour de l’expo et que je vous indiquerai dans les liens, évidemment. En tout cas c’est cool d’avoir des contenus comme ça en parallèle, ça permet de profiter de la culture sans avoir forcément le musée dans son secteur géographique…
Je l’ai vue, cette expo, évidemment, et si vous y passez, n’hésitez pas à faire un tour dans cette salle un peu magique et totalement planante où on se croirait flotter dans l’Univers…

Voilà, c’est sur ces paroles emplies de modestie et d’humilité que se termine ce 48ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », merci beaucoup de l’avoir suivi.

Je vous rappelle que vous pouvez le trouver sur plusieurs supports : sur ma chaîne Youtube d’abord, n’hésitez pas à vous abonner et à partager la vidéo, tout ça me rend bien service ; il est disponible également sur iTunes où vous pouvez mettre des étoiles et des commentaires qui me donnent la force de continuer quand je suis un peu fatiguée (parce que créer un contenu comme ça, c’est énormément de travail et que ça m’arrive comme tout le monde d’avoir des coups de mou) ; vous pouvez également le retrouver en version audio sur Stitcher, une application gratuite, pour l’écouter dans les transports en commun, dans une voiture ou au bord de la plage, que sais-je, mais surtout envoyez-moi une photo si c’est un endroit qui peut m’envoyer du rêve, et là c’est pareil, vous pouvez mettre des étoiles et poster un commentaire. Et bien sûr, je le relaye sur mon blog avec tous les liens, les images, les vidéos etc si vous voulez aller plus loin.

Sur mon blog, d’ailleurs, vous pouvez vous inscrire à ma newsletter, j’envoie des nouvelles une fois par mois avec un petit strip inédit – voici le premier si ça vous amuse de le voir… Il suffit de laisser votre adresse mail et je m’occupe du reste.

Du côté de Facebook, je poste une vidéo par jour en fonction de l’actualité de l’espace et des sciences sur ma page « La galaxie de Florence Porcel » et vous pouvez bien sûr me retrouver sur Twitter où j’essaye de live-tweeter le plus d’évènements possibles en rapport avec l’espace.
Et bien sûr, merci, merci beaucoup à tous les tipeurs qui me filent un coup de pouce financier – ce qui me permet d’enregistrer ce podcast avec un meilleur son et d’avoir pu m’acheter un bon logiciel de montage. Avec la très grosse cagnotte du mois dernier que je toucherai bientôt, je vais m’acheter du son pour mes autres vidéos, pour info. D’ailleurs n’hésitez pas à faire un tour sur ma chaîne Youtube pour aller voir les autres contenus que je propose en plus de mon podcast…

Et je vous laisse avec quelques images… Elles sont tournées par un astronaute qui s’appelle Michel Tognini, qui est allé deux fois dans l’espace, et qui m’a emmenée faire un tour en avion. Si. Siiiii si si. Donc voilà, si vous voulez savoir ce que ça fait de voler avec un astronaute, regardez ça – et attention, c’est moi qui pilote… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air… à ne rien faire. À très vite !

[VIDÉO] 3 choses à savoir sur…

Dans ma démarche de développement de ma chaîne Youtube, voici un nouveau format de vidéo ! Le concept : donner 3 informations en 3 minutes environ sur un sujet précis, par le biais de 3 personnages différents. N’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne !

Voici d’ores et déjà les deux premiers numéros, sur Olympus Mons et l’Univers…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 46

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 46ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de planètes naines (au pluriel), de vaisseaux spatiaux, de femmes de sciences et de sortie dans l’espace…

TERRY VIRTS DANS L’ESPACE
Et commençons justement par la sortie dans l’espace avec les tweets de l’astronaute américain Terry Virts ! Le 22 février dernier, il a posté un selfie de lui en sortie extravéhiculaire où on voit la Terre se refléter dans son casque avec un message que je traduirais comme suit : « Ma toute première sortie dans l’espace aujourd’hui – c’était trop génial !!! »

Et un tweet suivant où il partage deux photos de lui en pleine action, sur fond de lever ou de coucher de soleil derrière notre belle planète bleue. Ben c’est beau.

 

Et quelques jours plus tard, il a tweeté seulement cette photo du salut vulcain sur fond de Terre, sans texte, pour rendre hommage à Leonard Nimoy, l’interprète de Monsieur Spock dans Star Trek, décédé le 27 février dernier.

 

LES 25 ANS DU PORTRAIT DU SYSTÈME SOLAIRE
Restons dans les dates avec le 14 février ! On y a fêté cette année les 25 ans de cette photo culte… C’est le premier – et toujours le seul, à ce jour – portrait du système solaire. C’est la sonde Voyager 1 qui l’a fait, ce portrait de famille cosmique, et de gauche à droite on peut y voir Jupiter, la Terre, Vénus, Saturne, Uranus et Neptune – toutes aussi grosses que des points plus ou moins bleus ou grisâtres. À 6 milliards et demi de kilomètres du soleil, on n’est vraiment pas beaucoup plus gros qu’une poussière, déjà, et on est juste un peu loin dans le système solaire. N’hésitez pas à aller voir ce cliché, je mettrai le lien sous la vidéo et sur mon blog, florenceporcel.com, évidemment, il est vraiment bouleversant.

Alors par contre il manque Mercure, qui était trop proche du Soleil pour que Voyager 1 puisse la voir, et Mars qui s’est perdue dans la luminosité du soleil aussi sur l’objectif de l’appareil photo.
Il manque également Pluton, qui non seulement était encore une planète, à l’époque, mais qui en plus était plus proche du Soleil que Neptune ! Ça lui arrive de temps à l’autre, c’était le cas il y a 25 ans, mais elle était trop petite et trop peu lumineuse pour être vue.

PLUTON ET CHARON PAR NEW HORIZONS
Mais ça, c’était y a 25 ans, parce qu’aujourd’hui on a une sonde qui s’appelle New Horizons et qui se dirige justement droit sur elle pour lui rendre une petite visite – et je vous présente donc l’image de cet épisode qui est animée, prise par New Horizons du 25 au 31 janvier dernier, et où on voit Pluton et Charon.

Cette image est très intéressante parce qu’on y voit nettement que l’orbite de Pluton est perturbée par Charon qu’on présente souvent comme sa lune. Or, peut-on vraiment parler de satellite quand un corps – plus petit certes – perturbe à ce point l’orbite de l’astre autour duquel il tourne ? D’ailleurs tourne-t-il réellement autour de Pluton ? Eh ben non. Et c’est là que je vais vous causer du barycentre.

On parle de barycentre en astronomie pour désigner le centre de gravité d’un système à deux corps. Ne partez pas tout de suite je vais essayer de vous expliquer clairement ce que ça veut dire.
Vous avez deux corps, par exemple la Terre et le Soleil. Quand il y en a un qui beaucoup plus massif que l’autre, le barycentre se trouve très très près du centre du plus gros – d’ailleurs on confond souvent centre du noyau et barycentre pour aller plus vite – et donc le plus petit tourne autour du plus gros – comme la Terre autour du Soleil. C’est valable aussi pour la Lune autour de la Terre, pour Neptune autour du Soleil ou pour Titan autour de Saturne, pour vous donner plein d’exemples.

Bon. C’est un peu différent pour les systèmes où les corps n’ont pas des masses très très différentes. Dans ces cas-là, le barycentre ne se trouve pas au centre d’un des deux corps, mais à l’extérieur, quelque part dans l’espace entre les deux corps, qui du coup orbitent tous les deux autour du barycentre au lieu d’en trouver un qui tourne autour de l’autre. C’est le cas de Pluton et Charon. Charon ne tourne pas vraiment autour de Pluton – il est plus rigoureux de dire que Pluton et ! Charon tournent autour de leur barycentre – et donc certains scientifiques les qualifient de double planète naine.

Pour revenir sur cette histoire de barycentre et si c’est pas clair, imaginez que vous êtes à un mariage et qu’il y ait une piste de danse. Vous devez trouver un partenaire, vous mettre face à face, vous prendre par les mains et tourner sur vous-mêmes. Si vous êtes face à un jeune enfant, le petit bout de chou aura beau tirer vos bras de toutes ses forces, il ne fera pas le poids face à vous et au bout de quelques tours, vous tournerez tout seul sur vous-mêmes en faisant tournoyer le gnome autour de vous à bout de bras – en général les enfants adorent. Dans cette situation, c’est un peu comme si vous étiez le Soleil et le gnome, la Terre. Bon, mais si maintenant vous vous retrouvez face à un partenaire qui fait le même poids que vous, alors vous tournerez tous les deux autour d’un point qui se trouvera quelque part exactement à mi-chemin entre vous deux. Et si vous êtes plus léger que votre partenaire, ce point se rapprochera de lui – exactement comme dans le cas de Pluton et Charon.

Mais attention, ce n’est pas une très bonne analogie parce que dans le cas des astres c’est la gravitation qui est en jeu, alors que dans le cas de la danse c’est l’effet centrifuge – en terme physique c’est pas tout à fait la même chose.
Et si vous voulez une dernière analogie, Pluton et Charon c’est comme si on remplaçait la Lune par une très grosse Mars – et qu’on la plaçait un peu plus proche, d’ailleurs, mais ça j’ai pas vérifié.
En tout cas, ces images prises par New Horizons confirment bien que le barycentre ne se trouve pas du tout au centre de Pluton.

Voici une autre image de la sonde où on peut voir deux lunes, Hydre et Nix – les deux autres ne sont pas visibles sur cette image – tourner autour de Pluton et Charon. Cette animation a été rendue publique le 18 février, soit le jour du 85ème anniversaire de la découverte de Pluton.

J’ai hâte que New Horizons arrive au plus près pour avoir d’autres images, en tout cas – encore quelques mois à attendre…

LES TACHES DE LUMIÈRE DE CÉRÈS
En attendant, c’est une autre planète naine qui fait l’actualité ! Elle est beaucoup plus proche de nous puisqu’elle se trouve dans la Ceinture d’Astéroïdes qui se situe entre Mars et Jupiter, elle s’appelle Cérès, et il se passe des trucs bizarres, là-bas…
C’est la sonde Dawn, actuellement en route pour aller la rejoindre, qui nous transmet ces images. On y voit un astre qui ressemble à la Lune, gris foncé constellé de cratères, mais des taches blanches apparaissent un peu partout… Et plus incroyable encore, une de ces taches blanches s’avèrent être doubles ! Comme si quelqu’un avait oublié d’éteindre ses phares, là-bas…

C’est très étonnant ! Les scientifiques n’ont aucune idée de ce que ça peut être. La théorie la plus avancée est celle du cryovolcanisme, mais ils pensent également à des roches très claires qui reflèteraient pas mal la lumière du soleil. En tout cas la sonde Dawn doit arriver demain, le 6 mars, pour se mettre en orbite et j’espère bien qu’on pourra avoir des images plus détaillées pour élucider ce mystère Cérès !…

UN SUCCÈS POUR L’IXV
L’événement de cet épisode, c’est bien sûr l’Agence Spatiale Européenne qui vient d’entrer dans une nouvelle ère avec le test 100 % réussi de l’IXV – c’est son petit nom – un engin spatial hybride, à mi-chemin entre la capsule Soyouz et la navette spatiale.
L’IXV a décollé de Kourou le 11 février dernier et il a effectué un vol de 100 minutes où il est monté jusqu’à 420 kilomètres d’altitude – l’altitude où évolue la Station Spatiale – et il est ensuite redescendu dans l’atmosphère sans encombre pour amerrir dans le Pacifique.
L’objectif de ce vol d’essai était surtout de tester trois choses : les comportements des dispositifs d’isolation thermique (moi je traduis ça par comment ça se passe au niveau des matériaux qui doivent isoler l’intérieur de l’engin des températures extérieures), les effets de la rentrée dans l’atmosphère (qui est la partie la plus délicate d’un vol de retour sur Terre), et l’évaluation des techniques de guidage du vaisseau (en gros, est-ce qu’il est allé où on voulait qu’il aille).
Tout s’est donc très bien passé et à l’heure où je vous parle, les scientifiques et les ingénieurs sont en train d’éplucher les données des 300 capteurs présents sur le vaisseau.
En tout cas ce premier succès fait entrer l’Europe dans le club des nations – ou assimilées, hein – capables de ramener du contenu sur Terre, que ce soit des astronautes ou des échantillons, même si ce vol d’essai était vide, évidemment. Il faut savoir que c’était une technologie qu’on n’avait pas, avant l’IXV – alors que les Russes font revenir les astronautes dans leur Soyouz qui date de Mathusalem, environ, les Chinois pareil avec leur capsule inspirée du Soyouz, les Américains avaient leur navette et SpaceX a ses capsules Dragon pour les retours de matériel.
Et l’IXV, qui a été développé par Thales Alenia Space, une entreprise franco-italienne, est une sorte de mélange entre une capsule et une navette : il mesure 5 mètres de long pour 2 tonnes, il n’a pas d’ailes mais il a une forme allongée et on peut le diriger.
Bref – ce prototype non-habité a fait ses preuves, et maintenant le but c’est de fabriquer une mini-navette réutilisable, donc capable d’atterrir. Elle s’appellera l’ISV et devrait être testée en 2020.

 

YEONMI PARK
Passons à la personnalité de cet épisode… Exceptionnellement, je voudrais vous parler de quelqu’un qui n’a aucun rapport avec les sciences ou avec le spatial. Il s’agit d’une jeune femme coréenne de 21 ans qui s’appelle Yeonmi Park qui a fait un discours lors du sommet One Young World de Dublin il y a quelques mois. Elle y parle des conditions de vie en Corée du Nord et comment elle a réussi à s’en échapper. Evidemment tout ce qu’elle raconte est absolument épouvantable mais à un moment, elle explique comment elle a pu, avec sa maman, se guider dans le désert de Gobi grâce aux étoiles…


Corée du Nord : le discours de Yeonmi par positivr

Si j’ai eu envie de vous parler d’elle aujourd’hui, c’est non seulement parce que son témoignage m’a beaucoup beaucoup émue mais aussi parce que cette anecdote fait écho à des choses que j’ai vues et vécues ces derniers temps.
Je suis de plus en plus inquiète de la dépendance de nos sociétés aux technologies qui continuent à se développer de manière exponentielles alors qu’elles sont elles-mêmes dépendantes de sources d’énergie qui commencent déjà à nous manquer, et dont on doit de toute façon réduire notre consommation pour lutter contre le réchauffement climatique.
On a de plus en plus tendance à s’en remettre à des technologies pour faire les choses à notre place – comme du calcul mental ou le chemin qu’on doit prendre pour aller d’un point à un autre – ce qui est très pratique mais qui ne devrait pas, je trouve, se substituer totalement à ce qu’on pourrait faire sans. En gros, on ne prend plus la peine d’apprendre des choses qui pourraient nous être très utiles sans technologie.

Alors certes, la probabilité pour qu’on soit perdu dans un désert comme Yeon-Mi avec une boussole cassée est relativement faible pour la plupart d’entre nous – mais voici ma question : est-ce que cette jeune femme serait là aujourd’hui pour nous apporter son témoignage si elle et sa maman n’avaient pas su se guider grâce aux étoiles ?
En d’autres termes, j’ai la crainte qu’on oublie d’apprendre des choses qui pourraient nous être très utiles à l’avenir, quand l’énergie sera rationnée. Je ne pense pas qu’être complètement dépendant d’instruments soit une bonne chose – même aujourd’hui en cas de panne, de casse ou d’oubli, par exemple.
Or, si on fait un sondage dans la rue, je suis sûre que les personnes qui savent repérer le nord grâce aux étoiles, ou qui savent que le soleil se lève à l’est et qu’il se couche à l’ouest sont plutôt rares.

Et j’ai eu un premier écho de ces questionnements dans l’Exoconférence d’Alexandre Astier quand il explique qu’on n’a jamais été aussi avancé technologiquement, mais que quand même, dans le passé, les enfants avaient besoin de connaissances en astronomie pour savoir lire l’heure. Ça paraît anecdotique mais je pense qu’il y a une vraie question – et le témoignage de Yeon-Mi me renforce dans cette idée.
Et deuxième chose, je me suis justement retrouvée au beau milieu d’un désert récemment, sans boussole ni GPS – c’était dans l’Utah aux Etats-Unis lors de ma mission de simulation martienne. Au début, j’étais complètement désorientée parce que c’était un paysage vraiment nouveau pour moi – et c’est hyper rare que je sois désorientée parce que pour une raison que j’ignore, je sais toujours où se trouve le nord. C’est pas vraiment rationnel, mais je peux toujours vous l’indiquer où que je sois, comme si j’avais une sorte de boussole interne, et sans m’aider du soleil ou des étoiles – je le sens, c’est tout.
Mais le jour de notre arrivée, avec le décalage horaire et cet environnement un peu extraterrestre, j’avais littéralement perdu le nord et j’étais pas bien. On a profité de ne pas être encore en simulation le premier soir pour sortir voir les étoiles, et là j’ai pu le repérer tout de suite, et je me suis sentie mieux. Et quand après on sortait en sortie extra-véhiculaire et que j’avais un doute, je pouvais me repérer grâce au soleil.

Bref, voilà, il n’y a pas vraiment de conclusion à tout ça. Je ne dis pas que la technologie c’est mal, attention, hein, je dis juste que c’est dommage qu’on perde un peu le réflexe de faire un peu de calcul mental de temps en temps, d’utiliser une carte ou un plan ou d’apprendre à se repérer dans l’espace grâce aux astres. Et le témoignage de cette jeune fille en est un exemple.
C’était juste des réflexions comme ça… sans autre but que de poser des questions et de réfléchir un petit peu.

DES FEMMES DE SCIENCES EN PAGAILLE
Après ces considérations cosmico-philosophiques, voyons ce qu’il y a du côté du bidule 2.0… Vous n’êtes pas sans savoir que c’est bientôt la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, je ne peux donc pas m’empêcher de les mettre à l’honneur – ce qui est complètement débile comme phrase puisque c’est ce que je fais dans quasi tous les épisodes mais bon.
Figurez-vous que j’ai trouvé un jeu de cartes à télécharger sur Imgur sur les femmes scientifiques – il y a la règle du jeu avec, donc si vous ne savez pas quoi faire de votre prochain samedi soir et que vous comprenez l’anglais, n’hésitez pas (en envoyez-moi une photo, ça m’intéresse.) Ça permet d’apprendre à connaître des scientifiques qu’on connaît évidemment beaucoup moins que leurs homologues masculins, ce qui est toujours intéressant à prendre.
Et je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet mais quelques jours plus tard, je suis tombée sur un crowdfunding québécois pour un jeu de cartes également à propos de femmes scientifiques. Apparemment c’est un couple qui cherchait des modèles d’inspiration pour leur fille de 7 ans et ils veulent financer la création d’un jeu – c’est en français, pour le coup, prévu pour que les enfants puissent y jouer et ils reverseront de l’argent à des organismes de promotion des sciences. Donc si ça vous intéresse de participer à ce projet, je mets le lien sous la vidéo et sur mon blog, florenceporcel.com

MARS !
Et pour finir un peu de culture avec un livre qui s’appelle tout simplement « Mars » de Ben Bova. Je voudrais remercier beaucoup beaucoup beaucoup le jeune homme qui me l’a conseillé aux Utopiales ! Il se reconnaîtra, j’espère, en tout cas j’ai kiffé ma race vous avez pas idée. C’est bien simple, j’ai passé mes deux plus gros vols en avion à le lire : moitié à l’aller, moitié au retour.
Il n’est pas récent, il date de 1992, mais c’est le meilleur roman à propos de Mars que j’ai pu lire jusqu’ici – avec « Seul sur Mars » d’Andy Weir.
J’ai particulièrement bien aimé le fait que le personnage principal ne fasse pas partie d’une majorité : bon c’est un homme, occidental, mais il est à moitié Peau-Rouge, ce qui est un aspect important de l’histoire.
Et à la base il est quand même d’abord géologue et il fait partie de la toute première mission habitée vers Mars où il va se passer tout plein de choses, vous imaginez bien. Ça se lit tout seul, c’est un vrai bonheur, et Mars et les conditions de voyage et de séjour là-bas sont tellement crédibles qu’on s’y croirait vraiment, et ça, c’est cool. Et il est disponible en livre de poche, pour ne rien gâcher.

Et voilà ! C’est la fin de ce 46ème épisode – je voudrais remercier Sébastien Carassou qui m’a relue – et ses félicitations me vont droit au cœur parce que bon quand même il est astrophysicien et pas moi, donc ça fait toujours plaisir de savoir qu’avec beaucoup de travail, je réussis à ne pas dire de bêtises.

Je voudrais remercier tous ceux d’entre vous qui me filent un coup de pouce sur Tipeee ! C’est vraiment super touchant, vous êtes nombreux et ça m’émeut beaucoup… Donc merci, vraiment. Je rappelle que le principe de Tipeee, c’est que si vous voulez m’aider financièrement à continuer à créer des contenus, vous pouvez le faire à partir d’un euro, soit par mois, soit une seule fois, et que vous pouvez donner n’importe quand et arrêter de donner n’importe quand aussi. En tout cas sachez qu’avec ce que vous m’avez déjà donné, je me suis acheté un micro pour vous proposer du meilleur son – j’espère qu’il vous plaît, n’hésitez pas à me dire…

Si ça ne vous intéresse pas de donner de l’argent mais que vous voulez m’aider un peu quand même, la meilleure manière de le faire est évidemment de vous abonner à ma chaîne Youtube, de cliquer sur le pouce vert et de partager cette vidéo. Si vous êtes abonné à ce podcast sur iTunes n’hésitez pas à lui mettre tout plein d’étoiles et un commentaire sympa.
Et j’en profite pour vous dire que la version audio de ce podcast est désormais disponible sur l’application Stitcher ! Elle est gratuite et c’est le meilleur moyen d’écouter des contenus depuis un téléphone ou une tablette – mais j’aurai l’occasion de vous en reparler.

N’hésitez pas à aller découvrir les autres vidéos que je poste sur ma chaîne Youtube et de les partager, en tout cas, il va y en avoir des nouvelles très vite, et pour info je serai le 12 mars à Nancy pour faire un troisième TEDx, cette fois-ci en duo avec Lucie Poulet, dont je vous avais déjà parlé, qui est ingénieure en aérospatiale et doctorante en génie des procédés biologiques et qui était le commandant de notre mission de simulation martienne. A ce propos, je ne vous en ai pas beaucoup parlé dans cet épisode mais c’était une expérience de dingue et j’essaye d’en faire un épisode spécial très vite.

En attendant prenez soin de vous ! Prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9

Pour en savoir plus
Un double point lumineux sur Cérès, aperçu par Hubble et confirmé par Dawn, intrigue les scientifiques…
On connaît la vie telle qu’on la connaît – mais on pourrait trouver de la vie telle qu’on ne la connaît pas sur Titan, une des lunes de Saturne
Incident de parcours pour Curiosity qui souffre d’un court-circuit !
Un satellite militaire américain a explosé, faisant des dizaines de débris
La sonde New Horizons se rapproche de Pluton – va-t-elle redevenir une planète pour autant ?
Vénus pourra être vue à proximité de Mars prochainement – voici une photo d’elle en compagnie d’Uranus, en attendant…
Ne manquez pas l’éclipse du 20 mars prochain ! Mais munissez-vous absolument de lunettes spéciales, en vente avec le dernier numéro de Ciel & Espace

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

Merci à mes Tipeurs pour leur soutien <3

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8

Pour en savoir plus
Nous vivons donc dans un superamas de galaxies appelé Laniakea !
Grosse tempête solaire récemment… Heureusement, aucun dégât !
Plusieurs astéroïdes nous ont frôlé ces derniers jours, dont un nommé Pitbull, et nouvelle inquiétante : la NASA n’est pas du tout au point concernant les objets potentiellement dangereux…
« L’Exoconférence » d’Alexandre Astier, c’est en ce moment !
La couche d’ozone va mieux… mais c’est toujours pas gagné quand même
Quant à notre atmosphère, elle est de plus en plus asphyxiée par le CO2 qu’on rejette (et nous avec, accessoirement)

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 38

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 38ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’exoplanètes, de musique cosmique, du big bang et de la Terre vue de l’espace…

Florent Marchet – « Bambi Galaxy »
Une fois n’est pas coutume, commençons en musique. Je voudrais vous signaler la sortie du dernier album de Florent Marchet, dont vous écoutez le titre d’ouverture, que j’écoute en boucle depuis des semaines, sur les images du clip d’un autre morceau.

Comme vous pouvez le constater, c’est un album qui nous emmène très loin dans l’espace et dans le temps, il s’appelle « Bambi Galaxy » et c’est une sorte de recueil de nouvelles de science-fiction musical. C’est très étonnant. Il nous raconte plein d’histoires – je trouve d’ailleurs les textes plus réussis que les musiques mais c’est tout à fait personnel, y a tout un univers qui nous emporte… Ça s’écoute presque comme un podcast, en fait.
Et puis on le sent vraiment impliqué, il doit s’intéresser à l’exploration spatiale et au futur depuis des années, le futur de la planète et de l’humanité semble l’inquiéter, enfin… Y a vraiment tout un tas de réflexions derrière. On sent qu’il a ça en lui depuis un brave moment, et ça m’a touchée. Voilà. « Bambi Galaxy », donc, chez votre disquaire et sur toutes les bonnes plateformes de téléchargement légal.

L’exoplanète Gliese 581c et ses soeurs… ou pas
Voyageons également dans l’espace et dans le temps avec la date de l’épisode : il y a 7 ans, le 4 avril 2007, a été découverte l’exoplanète Gliese 581c autour de l’étoile Gliese 581 qui se situe à 20,5 années-lumière de notre bonne vieille Terre. Elle a d’ailleurs été découverte par une équipe d’astronomes européennes dirigée par Michel Mayor, qui est le co-auteur de la découverte de la toute première exoplanète en 1995.

Et pour l’anecdote, Gliese 581c est nommée dans le film « Battleship » sorti en 2012 avec Liam Neeson puisque c’est là d’où viennent les méchants extraterrestres. Je vous le conseille, c’est complètement barré, on a bien rigolé, avec mon ami Pascal Mabille – et il a été nominé 7 fois au Razzie Awards, preuve que c’est du bon gros film pop-corn qui tache, avec seulement une récompense pour Rihanna quand même pour la pire actrice dans un second rôle. Ah ben voilà ! J’ai envie de le revoir, maintenant !

Bon, mais revenons à Gliese 581c. Si je vous en parle, c’est pas pour Battleship, c’est parce qu’il se trouve que récemment, deux des planètes du même système solaire, Gliese 581d et Gliese 581g, semblent n’avoir en fait jamais existé. Après des nouvelles analyses, des astronomes américains ont expliqué que les signaux reçus pouvaient en fait correspondre à des variations du spectre lumineux de l’étoile Gliese 581 dues à son activité interne.

Alors, qu’en est-il vraiment ?… Futura Sciences a interrogé Xavier Delfosse, qui fait partie de l’équipe qui a découvert les deux planètes en question.
Il faudra donc attendre de nouvelles analyses, et en attendant, comme dirait Etienne Klein : « Il faut se hâter de ne pas conclure… »
Et d’ailleurs Xavier Delfosse avait été interrogé sur son métier d’astronome et en quoi ça consistait au quotidien. Je vous laisse découvrir sa réponse…

Et puisque c’est grâce à la série COSMOS version Carl Sagan qu’il est devenu astronome, j’en profite pour vous signaler que COSMOS version Neil deGrasse Tyson, que j’ai enfin pu voir et qui est un chef d’œuvre et qu’on devrait diffuser dans les écoles du monde entier, a 12 nominations aux Emmy Awards, qui sont les Oscars de la télévision. J’espère bien qu’il aura les 12 parce que largement mérité.

Carnet rose cosmique : une nouvelle lune pour Saturne ?
Du côté des infos, restons du côté des astres que l’on découvre, mais plus proche de nous, cette fois, avec cette nouvelle étonnant : une lune de Saturne est en train de naître sous nos yeux dans ses anneaux !
C’est bien sûr la sonde Cassini qui a pu nous montrer ça, la NASA a annoncé la nouvelle le 14 avril dernier même si la photo date du 15 avril 2013 – il faut toujours du temps pour obtenir des données plus précises et confirmer une découverte, parce que rappelez-vous, dans le domaine des sciences… « Il faut se hâter de ne pas conclure… »

Ce qu’on voit sur l’image est une perturbation qui fait environ 1200 km de long sur 10 de large et elle serait donc provoquée par un embryon de lune qui fait pour l’instant 1 km de diamètre. C’est rien du tout mais le chercheur qui l’a trouvée a tenu à lui donner un nom, Peggy, parce que c’est le prénom de sa belle-mère qui fêtait ses 80 ans au moment où il a fait la découverte. C’est choupinou, hein ?

Bon en tout cas on ne sait pas trop ce qui va advenir de ce petit corps cosmique. Soit son développement va s’arrêter très vite, soit il va se désagréger, soit il va continuer à se développer pour ensuite quitter les anneaux et devenir un satellite à part entière. Quelle que soit l’issue, c’est de toute façon une aubaine pour les scientifiques qui ont plusieurs théories pour expliquer la formation des lunes de Saturne à partir de ses anneaux et qui ne savent pas encore quelle est la bonne. La petite Peggy pourrait donc apporter des éléments de réponse et permettre d’affiner les scénarios… À suivre, donc !

Le câlin d’astronautes américain, russe et allemand en pleine crise ukrainienne
Maintenant, une image. Et une image qui vaut tous les mots de l’Histoire de l’humanité. Elle date de fin mai dernier lors de la conférence de presse qui a précédé l’envol de 3 astronautes vers l’ISS, qui s’y trouvent toujours à l’heure où je vous parle.

Pour vous situer le contexte, c’était le tout début de la crise en Ukraine qui a refroidi considérablement les relations entre les Etats-Unis et la Russie, notamment. C’est ballot quand on sait que dans le domaine du spatial, ils travaillent ensemble depuis des décennies, et plus que ça : ils ont besoin l’un de l’autre depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines. Les Etats-Unis ne peuvent pas envoyer d’astronautes dans l’espace, ils sont donc dépendants des Russes pour l’iSS – et d’un autre côté, la Russie a besoin de l’argent des Américains – 70 millions de dollars par siège pour l’ISS, par exemple – pour faire tourner leur agence spatiale. Bref…

Et avec la crise de l’Ukraine, la NASA a demandé à ce que plus aucun de leur employé n’ait de contact avec les Russes – même par mail, visioconférence et tout ça – sauf en ce qui concerne l’iSS. Mais ambiance… Et du côté russe, le gouvernement a fait savoir que s’ils continuaient comme ça, ils n’auraient qu’à envoyer leurs astronautes dans l’espace avec un trampoline.
Très, très tendu, tout ça, donc… Et justement, l’équipe en partance pour la station était composée justement d’un Russe, d’un Allemand, et d’un Américain.

Et un journaliste demande quelles implications la crise ukrainienne a au sein de leur équipe. Et voici leur réponse.

Voilà. J’aimerais bien m’arrêter là et passer à la suite tellement ça se passe de tout commentaire, mais putain, cette image devrait devenir le symbole de ce qui passe dans le domaine du spatial : des gens qui s’estiment, des gens qui se respectent – et qui certainement s’apprécient beaucoup, des gens qui travaillent ensemble et qui arrivent à dépasser les tensions géopolitiques dues à leur nationalités respectives, des gens qui sont juste des êtres humains et C’EST TOUT, et qui ne font aucune concession là-dessus. DES ÊTRES HUMAINS, des TERRIENS, des habitants d’une seule et même planète, d’une seule et même maison. Et C’EST TOUT.

Et de nombreux astronautes répètent à l’envi que dans le futur, quand ce sera techniquement possible, chaque habitant de la planète puisse faire un vol pour aller contempler la Terre de là-haut et faire prendre conscience d’abord que la Terre est un vaisseau spatial perdu dans l’immensité de l’espace et que c’est notre unique et seule oasis, et donc qu’on doit la préserver ; et ensuite pour faire prendre conscience qu’on est tous des habitants d’une même maison – et qu’il n’est d’ailleurs pas utile de monter très haut pour que les frontières disparaissent.
Et peut-être que ça, ça changerait le monde.

En tout cas, cette image me fait pleurer à chaque fois et elle illustre parfaitement bien une des principales raisons pour lesquelles j’aime autant le spatial et les sciences qui l’accompagnent.

Selfies de l’espace
Et pour rester dans le cœur du sujet, voici la rubrique des tweets… Et celui-là est un selfie de l’astronaute Rick Mastracchio posté le 23 avril dernier, où on voit nettement un sourire séparé de l’espace par seulement la fine cloison de son casque, sur fond de Terre…

Et quelques mois plus tard, Buzz Aldrin qui postait, selon lui, le premier selfie spatial de l’histoire en 1966, et on le voit également sur fond de Terre, qui semble n’avoir pas pris une ride en 48 ans… Ce qui est logique à l’échelle de l’âge de la Terre, mais en 48 ans, des continents de plastique sont apparus, des glaciers ont disparu, des côtes ont reculé, l’atmosphère a changé… et rien n’est fait pour ralentir tout ça et éviter une catastrophe.

 

Et c’est un problème, hein ! Parce que vous voyez, ça ? C’était en juillet dernier. On est toujours, tous, vivant ou ayant vécu, ici. Sur le même vaisseau. Dans l’immensité de l’Univers. Sans solution de repli.

La Terre et la Lune vue depuis Saturne en juillet 2013

La Terre en direct et en HD
Et puisqu’on en parle… Certes nous ne pouvons pas encore aller faire un petit tour en apesanteur pour aller voir la Terre de là-haut, mais grâce à des caméras situées sur l’ISS, on peut quand même la voir en temps réel et en HD sur ce site internet. Et je crois que c’est le truc le plus magique de ces 20 dernières années.
Bon, quand j’ai pris la capture d’écran du site, elle était du côté nuit de la Terre, donc pas de retransmission, ce qu’on voit est juste le reflet du soleil dans l’objectif de la caméra, visiblement. Mais juste en dessous de la vidéo, il y a une carte où on peut savoir où elle se trouve exactement – en cas de nuages, c’est impossible de savoir, sinon.

Et donc on peut voir la Terre en direct. Là par exemple, l’ISS commence à passer côté jour… un peu plus tard, là voici au-dessus de l’Espagne et du Portugal… la Méditerranée… et puis en plein cœur de l’Afrique… et là, elle va arriver au dessus de Madagascar et on commence à voir les côtes africaines se découper sur l’Océan Indien…
C’est planant, c’est fascinant, c’est hypnotisant, c’est grisant, c’est magique… C’est notre planète, en temps réel. Ça peut être très romantique à regarder, aussi, hein ! Pensez-y si vous n’avez pas de coucher de soleil sous la main et que vous voulez prendre votre temps avec votre nouveau ou nouvelle dulcinée… Parce que parfois, c’est vrai que « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Les ondes gravitationnelles du big bang… ou pas ?
Trêve de plaisanterie, revenons aux choses sérieuses… Très sérieuses, même, puisque c’est un événement qui a fait l’effet d’un big bang dans tous les sens du terme : il y a quelques semaines, une équipe de chercheurs américains a annoncé avoir détecté directement des ondes gravitationnelles, ce qui est une grande première déjà, et qui en plus proviendraient du big bang ! Ce qui confirmerait la théorie… Mais d’abord, qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ? Je laisse le soin de répondre à Jean-Pierre Luminet, l’astrophysicien-blogueur dont je vous avais parlé à l’épisode précédent…

Voilà, donc vous imaginez bien que si une détection indirecte des ondes gravitationnelles venues d’un pulsar a débouché sur un prix Nobel, il en sera sûrement de même une détection directe venue du big bang…
Voici l’image des chercheurs américains. Là encore, je ne vais pas reformuler de peur de dire des bêtises et je vais citer un des chercheurs interrogé par Le Figaro.

Et les petits traits que l’on voit sur l’image, c’est ce qui représente la polarisation, si j’ai bien compris.
Mais voilà, comme toujours en sciences… « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Et comme de nombreux scientifiques sont sceptiques, il se pourrait que cette annonce fracassante ait été faite un peu trop tôt par une équipe un peu trop zélée : peut-être ces chercheurs se sont-ils trompés sur l’interprétation de ces données… Du coup il va falloir attendre l’automne et les résultats du satellite européen Planck qui a observé la même portion du ciel, pour confirmer ou infirmer ces résultats…

Virginie Spies, auteur de « Mars Océan »
En attendant des nouvelles fraîches du big bang, faisons connaissance avec la personnalité de la semaine… Elle s’appelle Virginie Spies, elle est sémiologue et maître de conférences à l’université d’Avignon, spécialiste de la télévision – elle en a écrit deux livres – et elle s’intéresse notamment aux programmes populaires. En parallèle, elle est aussi auteure de pièces de théâtre. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’elle a regroupé toutes ses compétences dans un projet de fiction en ligne qui s’appelle Mars Ocean – c’est un court roman de science fiction qu’elle a publié chapitre par chapitre sur Internet et que j’ai beaucoup aimé. (Retrouvez l’interview de Virginie Spies sur ce projet ici.)

Le pitch est le suivant : Mars Ocean – L’Univers n’a pas été totalement exploré, la télévision non plus. Qui n’a pas eu envie de changer de vie pour repartir à zéro ? Quand l’opportunité de partir sur Mars s’est offerte à Louise et Cyrius, ils ont tenté leur chance. Mais est-il possible de tout quitter lorsqu’on est filmé 24h sur 24 ? Lorsqu’on est contraint de vivre entouré de personnes qui comme vous ont tout quitté ? Et que faire quand l’une des participantes disparaît ?
Evidemment, elle s’est inspirée du projet Mars One mais s’en dégage librement, et l’intrigue est sympathique, de vraies questions sont posées et c’est très agréable à lire – d’autant plus que c’est très court pour ceux d’entre vous qui seraient allergiques aux pavés.
Le texte intégral est toujours disponible sur le site dédié, que je mettrai en lien sur mon blog bien entendu, et il est disponible en version Kindle pour la plage sur Amazon pour la modique somme de 1 euro 49.

Et c’est ainsi que je me hâte de conclure le 38ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », un immense merci à tous ceux qui ont mis des étoiles à ce podcast sur iTunes et à tous ceux qui m’ont laissé un petit mot gentil – ça fait vraiment chaud au cœur et n’hésitez pas si vous ne l’avez pas encore fait, c’est toujours un plaisir de vous lire et de voir que vous existez autrement que derrière des chiffres de téléchargements ; je vous rappelle que tous les liens, vidéos, images sont mises en ligne sur mon blog ; et vous pouvez également liker la page du blog sur Facebook.
Et surtout, un énorme merci à tous ceux qui partagent ce podcast sur les réseaux sociaux et qui le font tourner – n’hésitez pas, c’est gratuit, c’est pour vous, c’est pour tout le monde.

Et je vous laisse en images avec les 5 premières minutes de mon talk TEDx sur la scène de Bobino à Paris le 12 juin dernière – l’intégralité de la vidéo se trouve bien sûr sur mon blog si vous voulez voir la suite…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire et passez un bel été sous les étoiles !

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Pour en savoir plus
Les scientifiques sont intrigués par une île mystérieuse sur Titan
Deux exoplanètes n’étaient que des mirages
Après l’annonce tonitruante de la détection d’ondes gravitationnelles venues du big bang, de plus en plus de scientifiques sont sceptiques. Ils attendent les résultats du satellite Planck prévus à l’automne.
La grande tâche rouge de Jupiter (qui est une gigantesque tempête) rétrécit !
Deux éruptions solaires de classe X à 70 minutes d’intervalle… en vidéo
La comète Churyumov-Gerasimenko que Rosetta va explorer a une forme… inattendue !!
J’ai adopté un alien. C’est le plus beau de l’Univers, il s’appelle Emmett et il a son compte Instagram dédié !
Nous, espèce humaine, transformons la nature même de la Terre. Elle est en très colère.
Son champ magnétique s’affaiblit réellement. Certains scientifiques prévoient un inversement dans les 1500 ans.
Quant à l’Univers, il n’existerait pas

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
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Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 37

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 37ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Mars, du système solaire, de rencontres et de petits hommes verts…

LA DATE
Et commençons avec une date et ce sera le 30 avril, c’est un événement qui me concerne personnellement puisque c’est le jour où Mars One m’a confirmé que je faisais partie des 705 – oui c’est marqué 706 dans le mail mais en fait y a eu un désistement depuis – des 705, donc, candidats toujours en course pour un aller simple vers Mars. Je vous en parle ici parce que vous êtes nombreux à me demander où ça en est, tout ça, alors voilà : j’ai passé tous les tests médicaux qu’ils demandaient avec succès, j’ai donc pu fournir le certificat obligatoire pour rester en lice.
C’est parti pour la prochaine étape, maintenant ! On sera convoqués dans les prochains mois pour des entretiens individuels et le principe sera simple : la planète sera découpée en région, je ne sais pas combien et je ne sais pas lesquelles, mais sans doute un truc du genre amérique du nord, amérique du sud, afrique, europe, etc ; et ils garderont 20 candidats par région qui pourront accéder à l’étape 3.

Je ne sais pas exactement sur quoi portera l’entretien, mais ça sera en anglais évidemment, et surtout, ce sera déjà filmé puisque Mars One a récemment signé un contrat d’exclusivité avec DSP, une boîte de prod anglaise, pour s’occuper de la diffusion internationale du programme associé au projet – dont les revenus tirés de la pub serviront au financement.
Alors la première fois que j’ai lu le communiqué de presse, j’ai vu Endemol, et effectivement DSP est une filiale d’Endemol. Même si c’était logique parce que Mars One et Endemol sont toutes les deux néerlandaises et qu’Endemol est la plus grosse société indépendante de productions audiovisuelles du monde, en fait ! Donc puisque Mars One souhaite faire un programme international, c’était plus facile pour eux de s’associer à une société déjà implantée un peu partout que d’aller démarcher les pays un par un. Choix logique, donc, même si j’en espérais un autre.
Mais je ne suis pas du genre à m’arrêter à mes réflexes épidermiques, je me suis donc renseignée… Et j’ai appris qu’Endemol, en fait, c’était un groupe énorme qui ne fait pas que ! de la télé-réalité abominable. Il fait aussi des jeux, des documentaires, des fictions – la série « Black Mirror », par exemple, que j’ai pas vue mais dont on m’a beaucoup parlé en bien, eh ben c’est eux !
Alors ils font beaucoup de merde aussi, hein, soyons bien d’accord – mais un peu d’honnêteté intellectuelle ne nuit pas et il faut aussi dire ce qui est, même si ça m’arrangeait pas à la base.

Donc ! que fait exactement DSP, puisque c’est ça qui nous intéresse ?… Eh ben des très très bons programmes, il faut bien l’avouer. Figurez-vous qu’ils sont spécialisés dans les documentaires historiques, scientifiques et techniques, comme on peut le voir sur leur page d’accueil notamment et c’est eux qui ont fait « Hawking », par exemple, qui a reçu 3 Emmy Awards et dont voici la bande-annonce… Voilà, désolée pour les non-anglophones mais je ne l’ai pas trouvée en VF. Et je vous mettrai la vidéo du docu en entier sur mon blog.

Pareil pour le magnifique « Earth From Space » que je vous conseille absolument, il est un peu long mais qu’est-ce que c’est sublime – et on apprend des milliards de choses sur la Terre, son fonctionnement, comment tout est lié, et à quel point c’est une machinerie extrêmement complexe qu’on est en train de zigouiller…

Voilà ! Donc visiblement, Mars One cherche plus à faire un programme sous la forme d’un docu plutôt que de la télé-réalité pourrie, ce qui m’arrange évidemment. On verra, hein, croisons les doigts, mais si DSP reste dans ce qu’ils savent faire, ce serait quand même vachement bien.

LA PERSONNALITÉ
Restons dans les projets d’exploration martienne avec la personnalité de la semaine : je voudrais vous présenter Lucie Poulet. Et c’est une histoire 2.0 trop rigolote : je ne sais pas si vous vous souvenez, mais l’année dernière, Axe avait lancé un concours dont le premier prix était un voyage dans une navette de tourisme spatial – dont aucune n’est encore au point, d’ailleurs, mais c’est un autre sujet.
Une des manière d’accéder à la finale était d’avoir un maximum de votes sur un site – j’en profite pour remercier tous ceux qui ont voté pour moi, d’ailleurs, j’ai fini 2ème derrière l’humoriste Cyril Garnier – et Lucie faisait partie des candidats les mieux placés. Quelques mois plus tard, elle m’envoyait un mail pour une raison que j’ai oubliée depuis, mais du coup voilà, de fil en aiguille j’ai appris que c’est une passionnée du spatial – et de Mars, entre autres – et j’ai eu l’occasion de l’interviewer pour France Inter quelques jours avant qu’elle ne parte faire une simulation martienne de 4 mois à Hawaii – rien que ça.

Lucie a 28 ans et elle a déjà un parcours long comme 20 fois mon bras. Elle a fait maths sup maths spé, l’école des Mines de Nancy, puis 1 an de stage à l’ESA – l’agence spatiale européenne. Ensuite elle est partie dans l’Arizona pour faire un master d’ingénierie aérospatiale. Elle est donc ingénieur, « orienté biologie » comme elle le dit elle-même, parce qu’en fait, elle se spécialise dans les systèmes d’éclairage pour pouvoir faire pousser au mieux des plantes sur la Lune ou sur Mars. Eh, c’est pas génial, sans déconner ? Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Oh, ben je fais en sorte qu’on puisse cultiver des salades lunaires et martiennes. OKAY.
Bon, et donc en ce moment, elle se trouve sur un volcan d’Hawaii en pleine mission de simulation martienne depuis plus de 3 mois puisque ça en dure 4 en tout, et elle devrait en sortir le 28 juillet. En fait, elle poursuit ses recherches sur les effets des différentes longueurs d’onde sur la culture de plantes pour sa thèse qu’elle prépare au sein de l’agence spatiale allemande.
Et dans ce genre de simulation, tout est vraiment reconstruit comme s’ils étaient sur Mars ! Ils sont six, enfermés dans un habitat, avec des panneaux solaires, de la nourriture lyophilisée, un quota limitée d’eau à utiliser, ils ne sortent jamais sans scaphandre, etc etc…
De temps en temps, elle arrive à nous donner des nouvelles sur son blog, et elle a récemment fait une vidéo pour des scolaires dont voici un extrait…

Avant de participer à une mission de 4 mois, elle avait déjà fait une simulation de 15 jours organisé par la Mars Society, et il se trouve qu’elle vient de monter un dossier pour en refaire une début 2015, en me proposant de m’intégrer à l’équipe… On aura la réponse avant la fin de l’été si tout se passe bien, et j’ai trop trop hâte – en attendant, je croise les doigts !! parce que ce serait quand même trop génial… Je vous tiendrai au courant.

 

 

L’ÉVÈNEMENT

L’événement que j’ai retenu pour cet épisode, c’est l’annonce de 715 exoplanètes découvertes… d’un seul coup !! Ça a été annoncé par la NASA le 26 février dernier lors d’une conférence de presse diffusée en direct sur Internet, et c’était surtout historique puisque jamais autant de nouvelles planètes n’avaient été validées d’un seul coup !! En fait, elles n’ont pas été vues d’un seul coup d’œil à un télescope, c’est jamais aussi simple, c’est plutôt un événement technique, en fait.

En l’occurrence, il s’agit du télescope spatial Kepler qui servait – parce qu’il est hors service, maintenant – à scruter les étoiles pour y détecter des passages de planètes. Dès qu’il trouve quelque chose, on dit qu’il s’agit d’une exoplanète candidate, et ensuite chaque candidate est vérifiée une par une par d’autres moyens de détections. Autant vous dire que c’est long, déjà donc parce qu’on ne peut le faire qu’une par une, et ensuite parce qu’avec cette méthode de détection, il faut attendre que la planète repasse devant son étoile. En d’autres termes, si des extraterrestres voulaient découvrir la Terre avec cette méthode, ils la classeraient dans les candidates quand ils la verraient passer devant le soleil. Et il faudrait attendre un an, le temps qu’elle boucle une orbite complète, pour qu’ils la revoient passer et qu’ils la confirment en tant que planète. Du coup bah pour nous c’est pareil, ça prend du temps, et c’est aussi la raison pour laquelle on découvre beaucoup plus de planètes qui se trouvent très proche de leur étoile, et donc qui en font le tour complet très rapidement, que de planètes qui en sont plus éloignées.

Et donc, pourquoi 715 d’un coup d’un seul, comme ça ? En utilisant une autre technique, évidemment, appelée « vérification par multiplicité » et qui se base sur une méthode utilisant les probabilités. Le principe est simple : Kepler repère des systèmes solaires potentiels. Il y en a où un seul astre tourne autour d’une étoile. Dans ces cas-là, l’astre qui tourne peut être une étoile compagnon, et pas forcément une planète. Mais dans le cas des systèmes où plusieurs astres ont été repérés, alors ce sont forcément des planètes – la certitude est d’autant plus grande que le nombre d’astres l’est aussi. Et le tour est joué, sans mauvais de mot ! En étudiant les systèmes candidats à plusieurs exoplanètes, on en arrive à en détecter 715 d’un coup. Et ce qu’il y a d’incroyable dans l’histoire, c’est que ça a quasiment doublé en une fois le nombre total d’exoplanètes découvertes depuis 1995…

M’enfin quand même… je me demandais, l’autre jour… On va les compter jusqu’à quand, comme ça ? Parce qu’à un moment ça ne va plus tellement avoir de sens, maintenant qu’on sait qu’il y en a partout… Ce serait pas plus intéressant de s’intéresser à leurs caractéristiques plutôt qu’à leur nombre ? Enfin moi je dis ça, c’est sûrement ce qui va se passer de plus en plus, mais on en est toujours à les compter. Et elles s’interrogent aussi, d’ailleurs…

 

 

LE BIDULE 2.0
Quelques images inédites et exclusives, maintenant… J’ai eu l’immense plaisir d’être invitée à l’épisode 42, ça ne s’invente pas, du podcast de l’Agence Tous Geeks sur l’exploration spatiale, dont l’intervenant principal était Michel Felet, un journaliste spécialisé justement dans le spatial et dont j’avais écouté attentivement les interventions lors d’un épisode précédent. Ça a été filmé et monté par Anne-Sophie qui me suivait régulièrement avant qu’elle ne parte s’installer en Norvège et on y parle de Gravity avec le témoignage de l’astronaute Michel Tognini, le 3ème français dans l’espace, on y parle également de vols paraboliques, mais aussi des toutes premières fusées françaises, tout ça mâtiné du fameux rire de Pascal Mabille…

Voilà ! Et pour la petite histoire, Michel Felet a tenu sa promesse de me faire rencontrer Michel Tognini puisque quelques semaines plus tard, nous avons dîné tous les trois – et j’espère que ça se reproduira parce que j’étais tellement intimidée que j’ai même pas osé lui poser des questions de peur de l’ennuyer… On verra bien ! En tout cas c’était adorable de sa part et Michel Tognini est sympathique, ouvert, humain, passionnant, brillant… enfin… tout ça quoi… hein… voilà voilà.

Du côté 2.0 toujours, je voudrais vous signaler 2 blogs : le premier s’appelle Luminesciences, c’est le blog de l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet (dont je vous conseille tous les livres, d’ailleurs) et qui est aussi musicien, poète, scénariste… Il est très riche, il parle toujours de sciences mais à travers des prismes souvent originaux et ce sont des billets parfois exigeants, parfois très bien vulgarisés, souvent personnels… C’est vraiment chouette et c’est un des très rares scientifiques en exercice à tenir un blog – à souligner, donc.

Le deuxième blog est en fait plutôt un site d’information scientifique destiné au grand public, mais avec la particularité d’avoir des articles uniquement écrit par des chercheurs du CNRS. Et c’est une double réussite : déjà parce que l’interface est claire, pratique et fonctionnelle ; et ensuite parce qu’il y a des centaines de sujets traités dans toutes les disciplines et que c’est toujours passionnant. Entre autres exemples on peut trouver un portrait d’un scientifique travaillant sur Rosetta, des infographies sur les supercalculateurs, une vidéo sur la restauration du château de Pierrefonds, ou encore comment la chimie s’appréhende comme un jeu de Lego…
C’est vraiment un excellent exemple de service public et big up à l’équipe qui l’a monté et qui le fait vivre – à faire connaître, vraiment.

L’INFO
Une grande première maintenant pour l’info de cet épisode !… Non seulement une première, mais surtout une découverte qu’on n’imaginait même pas possible… Une équipe d’astronome, dont certains travaillent à l’Observatoire de Paris, a donc trouvé un astéroïde… avec des anneaux ! Il s’appelle Chariklo et il a été découvert comme la plupart des exoplanètes, par la méthode de l’occultation d’étoile, comme on peut le voir sur cette animation. Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ne sont donc plus les seuls objets du système solaire à être munis d’anneaux…

LES IMAGES
En parlant du système solaire, justement… Et si je vous y emmenais en voyage ?… Allez venez, on va y faire un petit tour ensemble, ça va être trop bien.
Pour commencer évidemment, je vous propose d’admirer notre étoile sous toutes ses coutures… Ce sont les plus belles images prises par la sonde SDO ces 4 dernières années…

Éloignons-nous légèrement et passons voir ce qui se passe du côté de Vénus… Et c’est un arc-en-ciel extraterrestre tout neuf que voilà ! Cette image a été prise le 24 juillet 2011 à 70 kilomètres d’altitude par la sonde Venus Express, et il s’agit bien évidemment de la lumière du soleil reflétée par des gouttes de liquide contenues dans les nuages de l’atmosphère de Vénus – là-bas il ne s’agit pas d’eau, mais d’acide sulfurique… C’est joli quand même.

Encore plus proche de nous… On connaît bien la face de la Lune tournée vers nous, mais on la connaît moins vue du dessus… Voici donc le Pôle Nord de la Lune. Profil étonnant mais néanmoins tout aussi joli que l’arc-en-ciel vénusien.

Et je ne résiste pas à l’envie de vous montrer une photo du petit rover chinois Yutu, le Lapin de Jade, sur le sol lunaire… Pris en photo par l’atterrisseur Change’E. Ça a l’air tellement paisible, là-haut… Enfin surtout parce que c’est très mort, aussi, hein, y a pas de secret.

Un qui est moins paisible, par contre, c’est Buzz Aldrin qui n’aime pas trop trop qu’on lui dise qu’il n’est jamais allé sur la Lune et que c’est un gros lâche et un menteur. Héhéhé. Ne refaites pas ça chez vous, hein, c’est pas bien du tout de casser la gueule des gens – mais venant d’un très honorable papy de 79 ans face à un taré de conspirationniste, faut bien avouer que ça soulage…

Mais quittons le plancher des vaches et ses violences pour s’éloigner un peu…
Cette photo a été prise le 3 juillet 2003 par la sonde Mars Express alors qu’elle entamait son voyage vers la planète rouge…

Quelques années plus tard, c’était au tour de Curiosity de partir de la Terre pour atteindre Mars. Et il y a quelques semaines, elle a pris ce cliché de la Terre vue du sol martien… Voilà, vous êtes ici.

Vous ne vous voyez pas ? Alors zoomons un peu… En fait, il y a également la Lune, sur cette photo…

Maintenant, sortons du système solaire intérieur pour entrer dans le système solaire extérieur et faisons une petite halte par Jupiter… Figurez-vous que sa célèbre tâche rouge, qui est en fait une grosse tempête (mais très très grosse, hein, du genre à mesurer 3 fois la Terre quand elle est en forme), la grande tâche rouge, donc, qui est de moins en moins grande ! Elle n’est plus ovale mais ronde, et si elle continue à perdre en moyenne 933 kilomètres par an, elle pourrait avoir disparu dans 20 ans. Merci au télescope spatial Hubble pour cette fine observation…

Après Jupiter, Saturne ! Et comme notre bonne vieille Terre, Saturne a des aurores boréales… Ces images ont été prises le 5 avril et le 20 mai 2013 par Hubble également en ultraviolet, et par la sonde Cassini en infrarouge et en lumière visible…

Et pour finir ce petit voyage au sein de notre système solaire, Uranus n’est pas en reste puisqu’elle a été photographiée par Cassini, qui orbite atour de Saturne et de ses lunes depuis 2004… Oui, c’est un autre point bleu pâle, tout là-bas…

Alors certes, on n’a pas eu d’image de Mercure et de Neptune, les première et dernière planètes, mais j’espère que ça vous aura plu quand même…

Les TWEETS
Revenons à du terre-à-terre avec le tweet !… Ben le voilà, donc.

Et il se passe de commentaire. Ça fait quelques mois, maintenant, mais je ne sais toujours pas de qui je suis la plus jalouse, dans l’histoire. D’Astier qui va chez Etienne Klein, ou d’Etienne Klein qui a dû passer quelques heures à papoter avec Astier ? Je ne sais pas. J’arrive pas à trancher. Dans tous les cas, si cette entrevue entre deux des esprits français les plus brillants de notre époque n’a pas été filmée, je pense que c’est un coup à qualifier ça de crime contre l’humanité. Au moins. (Eh, c’est de 42ème degré, hein, je préfère préciser, sait-on jamais…) En tout cas, je compte bien qu’au moins l’un des deux me raconte tout ça un jour…

Ah et puis d’ailleurs à ce propos ! Vous avez été quelques-uns à me demander si Etienne Klein m’a déposé son dernier livre sur mon bureau le 1er juillet, comme demandé au précédent épisode de ce podcast. Eh ben figurez-vous que non. J’en conclus donc qu’il ne m’écoute pas. Diantre !! Ou alors, ceci peut s’expliquer aussi par le fait que je n’ai pas du bureau. Peut-être. Allez savoir, hein ! C’est un facteur qui pourrait jouer.

Bon ! Mais en fait le tweet suivant est plus intéressant – en tout cas il annonce un événement d’envergure… Ta daaaaaam !!!!

 

L’Exoconférence, mesdames messieurs !!!! Alexandre Astier va nous causer des extraterrestres. Eh ben j’ai jamais été aussi impatiente de voir un spectacle. D’ailleurs j’ai déjà ma place !! Je ne vous dis pas tout de suite quand j’y vais – par contre c’est l’occasion de vous signaler que des dates à Nantes viennent d’être rajoutées à l’occasion des Utopiales, et que je serai aux Utopiales… Au plaisir de vous croiser si vous comptez y faire un tour aussi, du coup.
Et concernant l’Exoconférence, je vous mettrai en lien sur mon blog une interview d’Astier où il commence à en parler… Han !! Han la la j’ai trop trop hâte.

LA CULTURE
En attendant il faudra bien patienter et dans la rubrique culture de cet épisode, je vous propose une petite spéciale Mars qui devrait faire passer le temps bien agréablement !

D’abord, le Projet Mars, d’Andreas Eschbach, publié aux éditions L’Atalante – qui sont d’ailleurs basées à Nantes, si je ne m’abuse. Mais comment c’est trop bien, ce bouquin !! C’est en 3 volumes (parce que la suite n’est pas encore publiée en France) et c’est une sorte de Club des Cinq martiens – en plus moderne évidemment. On est un peu dans le futur, une ville martienne en sous-sol est parfaitement opérationnelle, et on suit les aventures des enfants de Mars – 4 adolescents entre 12 et 15 ans qui sont les premiers humains nés sur Mars et à qui il arrive des tas d’aventures trépidantes… C’est super agréable à lire, on s’y croit vraiment, l’intrigue est chouette… C’est un super, super moment. Et je pense que ça peut se lire assez tôt, à partir de 10 ans si vos gnomes sont des bons lecteurs. Maintenant, j’attends la suite avec impatience parce que le 3ème tome se finit comme une saison de Lost, là, avec une ouverture de ouf. Aaaaah. Non mais en fait, quand on y pense, du coup c’est aussi frustrant que d’attendre l’Exoconférence.

Et là, la dame se rencontre que la BD dont elle va parler ensuite a exactement le même problème… Genre c’est la mode ! Hop, un auteur nous raconte des histoires martiennes, et puis pouf ! on nous laisse là à la fin de l’ouvrage en train de les maudire parce qu’on a pas la suite… Ah je vous jure… On n’est pas aidés, hein.

Cette BD s’appelle « Romance de Mars », de Bruno Bellamy, publié en auto-édition, et je vous avoue que j’ai mis longtemps avant de l’ouvrir parce que ça me faisait un peu peur… Des femmes à poil sans vraiment de raison, du noir et blanc… En tant que féministe qui aime la couleur, ça faisait beaucoup.
Mais quand même. Déjà, c’est Bruno Bellamy qui me l’a offert, ce qui est adorable de sa part, ensuite il m’a fait une super trop belle dédicace personnalisée, geste que j’apprécie à sa juste valeur, et enfin je n’aime pas tellement juger sans avoir lu avant. Du coup je m’y suis plongée…

Et j’ai été très, mais alors très très agréablement surprise. Plus que ça, d’ailleurs, j’ai vraiment eu un gros coup de cœur !! Alors déjà, l’édition est généreuse.
Ça commence par l’explication de la genèse du projet – sur le blog de Bruno Bellamy, à la base, donc – ensuite il y a les 15 épisodes de la BD elle-même, et enfin il a demandé à ses potes artistes de faire un dessin sur le même thème, et on a une sorte d’exercice de style de Queneau version BD, c’est ma foi fort agréable à découvrir.
Quant à l’histoire, elle est basique : un dessinateur de BD est amené à aller sur Mars, déjà habitée par des humains depuis un moment, et il tombe amoureux d’une habitante de là-bas qu’il dessine toute nue à chaque fin de chapitre…
Et c’est choupinou. Vraiment. C’est naïf, c’est mignon, c’est tendre, et les dessins sont beaux, c’est très agréable à lire. Mais il y a donc une fin ouverte et j’attends le deuxième volume avec grande impatience, maintenant !
Donc bravo, Bruno Bellamy, et un immense merci, c’est un très joli cadeau que vous m’avez fait.
Si le cœur vous en dit, il coûte donc 12 euros et je vous mettrai le lien pour vous le procurer dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog, avec option dédicace personnalisée – c’est une super idée pour un cadeau, aussi.

Et dernier livre s’appelle « Destination Mars ». Il s’agit cette fois d’un recueil de nouvelles de science-fiction toutes sur une thématique martienne, et c’est vraiment chouette parce que les recueils de nouvelles, c’est ce que je préfère et c’est pas ce qui se publie le plus – en France, en tout cas. Il y a plein d’auteurs différents, certaines nouvelles ont déjà été publiées et d’autres sont inédites – mais comme dans tout recueil, c’est parfois inégal. Mais j’ai été particulièrement touchée par un texte qui traite de la vieillesse sur Mars – si Mars One devient réalité, il faudra y réfléchir et s’y confronter, donc du coup ça m’a bien parlé.
C’est donc un livre publié aux éditions du Riez (ou riez, je sais pas comment ça se prononce, mille excuses…) et il coûte 18 euros 90.

Et voilà, c’est la fin de ce numéro 37 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – c’est ça qui me donne l’énergie de continuer, parce que c’est énormément de travail et que parfois j’ai pas le courage… Mais pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages a sorti son 1er single le 25 juin ! A découvrir d’urgence évidemment.

Et je vous laisse en image pour les anglophones d’entre vous avec un excellent sketch sur l’absurdité d’un débat public sur le réchauffement climatique… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester les yeux en l’air à ne rien faire et passez un bel été… À très vite !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 36

[Oui, JE SAIS, je suis (très très) à la bourre. Mais je me suis rendue compte que c’était très difficile d’écrire deux chroniques scientifiques par semaine en même temps qu’un podcast sur les mêmes sujets. Alors maintenant que la saison de « La tête au carré » est terminée, je vais peut-être pouvoir rattraper mon retard de ces 6 derniers mois…]

[Chère Anne-So, mille excuses, j’ai dû tailler ton reportage à la hache 🙁 Tu avais intégré la bande-annonce de COSMOS mais malheureusement, Youtube l’a bloquée, j’ai donc dû la couper… Mais le podcast entier est disponible sur iTunes.]

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 36ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de l’Univers, du cosmos, de la Lune, de Rosetta, d’étoiles, de tout ça…

Et commençons par l’événement de ce début 2014 avec bien sûr le réveil de Rosetta, dont je vous avais parlé à l’épisode précédent… Elle avait été programmée pour se réveiller le 20 janvier dernier à 11h après une sieste de 957 jours… Et le temps que le réveil sonne, qu’elle se remette en route, qu’elle se réchauffe – parce qu’à 700 millions de kilomètres du Soleil, il fait froid ! – et qu’elle envoie un signal vers la Terre pour dire qu’elle allait bien – signal qui a mis 45 minutes à arriver… On a eu le temps d’avoir les miquettes que tout ne se passe pas comme prévu, mais si !! Si !! A 19h20, on a reçu le signal !!

Elle va donc très bien et continue son périple dans le froid dans l’espace interplanétaire où elle doit rencontrer la comète Churyimov-Gerasimenko en août prochain et déposer son atterrisseur Philae à sa surface le 11 novembre – je rappelle que tout ceci n’a jamais été fait : ni accompagner une comète pendant des mois, ce qu’elle fera jusqu’en décembre 2015, ni poser un engin sur une comète. Ça va être du sport parce que c’est incroyablement complexe.

Mais j’aurai l’occasion de vous en reparler, et en attendant, il existe un site où on peut savoir où se trouve Rosetta (sa position exacte et sa distance par rapport au soleil et à la Terre, par exemple) – et on peut même retracer ses 10 années de voyage et mieux comprendre comment elle s’est servie de l’influence gravitationnelle des planètes pour accélérer et pour atteindre sa cible.
D’ailleurs puisque j’y suis, big up aux gens qui ont calculé la trajectoire dans ce flipper cosmique plus de 10 ans à l’avance, ÇA FORCE LE RESPECT. Et même si c’est un ordinateur qui fait la simulation, y a tellement de paramètres à rentrer et d’équations qu’il a fallu trouver pour programmer l’engin que… bon… l’humain est un génie, parfois, hein, voilà voilà. Bref !

Elle est pas encore arrivée, Rosetta, mais elle tient le bon bout. Elle va enfin commencer à tirer des plans sur la comète. Ouais je sais. Je sors. Bon en tout cas, là elle multiplie ses freinages pour ralentir sa vitesse par rapport à la comète et tout se passe très bien pour le moment, c’est merveilleux.

Et justement, tiens voilà, c’est elle ! C’est Rosetta qui a fait un selfie de ses panneaux solaires quand elle a survolé Mars… Chouette photo, hein ? C’était juste pour la transition.

Eh ben figurez-vous que quelques années après ce cliché, sur la planète Mars, ce petit caillou blanc est apparu le 8 janvier 2014 au pied des roues d’Opportunity. Oui oui, du jour au lendemain, pouf ! Il était là, comme le montre cette photo avant/après.

Alors les scientifiques étaient bien emmerdés, ils cherchaient une explication. Elle a finalement été trouvée : ce sont les manœuvres de déplacements du rover qui ont retourné un caillou et qui l’ont envoyé bouler un peu plus loin. Mais c’est une véritable aubaine pour eux puisqu’il présente une face qui n’avait pas regardé le ciel depuis des milliards d’années…

Et puisqu’on parle d’Opportunity, passons à la date avec le 25 janvier où l’endurant petit rover a fêté ses 10 années terrestres sur Mars ! Pour l’occasion, il nous a envoyé un selfie – on le distingue à peine sur le sol martien tellement ses panneaux solaires sont recouverts de poussière martienne, le pauvre…

Je rappelle qu’il n’était censé fonctionner que 3 mois. Et qu’il vient donc de fêter allègrement ses 10 ans et qu’il fait toujours des découvertes. 10 ans ! Avec des panneaux solaires complètement recouverts qui le privent d’un peu d’énergie ! Eh ben heureusement… Heureusement surtout que le vent martien le nettoie régulièrement. Mais toute cette poussière n’empêche pas le satellite HiRISE de le suivre depuis l’espace…

Opportunity est donc carrément plus solide que Curiosity qui a des petits problèmes de roues, mais elle a passé la dune de sable Dingo Gap avec succès pour les reposer un peu des vilains cailloux coupants ! C’était vraiment un pari pour les ingénieurs, qui gardent toujours en tête que si Spirit, je jumeau d’Opportunity, ne fonctionne plus, c’est justement parce qu’il s’est ensablé dans une zone de même type. Mais elle a tâté le terrain d’une roue, elle s’est lancée, et elle l’a fait.

Et elle réussit également désormais à se déplacer en marche arrière justement pour reposer ses roues. D’ailleurs HiRISE lui a demandé si elle avait bien pensé à mettre en route le bip bip pour prévenir qu’elle reculait, ce qui a provoqué chez moi un joli fou rire. Déjà l’imaginer tester d’une roue la dune de sable comme on teste du bout du doigt de pied la température de l’eau, ça m’a fait marrer, mais là… Ah la la. Tout ça est drôle. C’est cool. On vit vraiment une chouette époque, avec ces comptes Twitter qui interagissent entre eux avec humour…

Bon, mais je parle de tous ces robots comme s’ils étaient vivants, à leur prêter des émotions, des qualités ou une conscience, alors que ce ne sont que des objets – de très haute technologie – mais des objets quand même, peut-être parce que ce serait PAS MAL qu’on renvoie des êtres humains au-delà de l’orbite de l’ISS – m’enfin moi je dis ça, je dis rien…
Mais en attendant, y a quand même des nouvelles sacrément bonnes du côté de la vie dans l’Univers. Parce qu’avec tous les progrès scientifiques, les instruments de mesure de plus en plus incroyables et les dizaines d’années de recherche, on ne sait toujours pas si nous sommes seuls !
Y a vraiment pas beaucoup d’astronautes et de scientifiques qui pensent que notre présence soit une exception, mais on n’a toujours aucune preuve. Cela dit, on avance, et tout ça est très excitant…

Il y a eu notamment cet article qui a fait l’effet d’un big bang dans ma vision de l’univers personnelle, et je ne comprends pas que ce soit passé complètement inaperçu, au moins en France, qui nous apprend que l’eau serait un élément qui se trouve absolument partout dans l’Univers. Et puisqu’on se base sur cet élément, entre autres, pour expliquer les formes de vie telles qu’on les connaît, c’est quand même une nouvelle absolument fabuleuse.

Je vous explique. Vous avez l’Univers. Bon. Il est composé d’énergie noire à 68,3 % et de matière noire à 26,8 %. Sauf qu’on ne sait absolument pas ce que c’est et que ça représente quand même plus de 95 % de l’Univers. Mais c’est pas ce qui nous importe ici. Les 4,9 % restants sont composés de matière baryonique, qui est un mot savant pour désigner toute la matière composée de protons et de neutrons qui composent les atomes et les molécules – en gros, toute la matière connue, donc vous, moi, cet ordinateur, les plantes, les cailloux, les nébuleuses et les galaxies.
Et il se trouve que ces 4,9 % de la matière connue de l’Univers se compose à 75 % d’hydrogène et 24 % d’hélium ; le pourcent restant étant composé d’éléments plus lourds (tous ceux qui nous composent, soit dit en passant) qui ne peuvent être fabriqués qu’au sein des étoiles puisqu’il n’y a que là qu’il y a l’énergie et la chaleur nécessaire pour fabriquer ces éléments.

Tout le monde suit bien ? Bon. Donc, les étoiles. Pour résumer leur fonctionnement, les étoiles naissent d’un nuage de gaz d’hydrogène qui s’effondre sur lui-même en se contractant, et donc en chauffant de plus en plus fort à mesure qu’il se contracte, et qui finit, à force de chauffer, par allumer une sorte de cœur d’étoile où la chaleur est telle que les atomes d’hydrogène fusionnent pour devenir des atomes d’hélium. Cette usine de fusion nucléaire fonctionne tranquillou comme ça pendant un bout de temps – quelques milliards d’années pour notre soleil, mais ça dépend de la taille de base de l’étoile – et puis quand la réserve d’hydrogène arrive à terme, ben ce sont les atomes d’hélium qu’elle commence à fusionner pour créer d’autres éléments plus lourds, et là du coup elle se transforme en géante rouge puis une naine blanche, et entre les deux, toute la matière qu’elle aura fabriquer sera progressivement éjectée dans l’espace.
Et plus une étoile est grosse, ou massive, plus elle a d’énergie pour créer des éléments de plus en plus lourds – et en général les étoiles qui vont jusqu’à synthétiser des trucs hyper balèzes comme du fer, ben elles explosent en supernova. Et l’explosion envoie aussi dans l’espace tous les éléments synthétisés, donc le fer, l’oxygène, le carbone… Enfin n’importe quel élément du tableau périodique. Voilà pourquoi on dit souvent qu’on est des poussières d’étoiles : c’est parce que tous les éléments qui nous composent ont été fabriqués par elles.

Et donc ! Quand une étoile explose, bim ! ça envoie des poussières d’étoiles partout. Et ce que cet article décrit, c’est que ces poussières sont principalement composées de silicates, qui contiennent de l’oxygène. Et elles sont bombardées par le vent solaire d’autres étoiles qui sont nées entre temps, et qui contient des ions d’hydrogène. Et hop ! De l’oxygène et de l’hydrogène, ça fait de l’eau. Mais c’est pas tout ! On sait aussi depuis un bail que les poussières interplanétaires contiennent aussi du carbone organique puisqu’on en trouve sur les astéroïdes et les comètes, par exemple. Les chercheurs en concluent donc que l’eau et le carbone organique, deux des ingrédients indispensables à l’apparition de la vie telle qu’on la connaît, sont présents absolument partout dans tout l’Univers, puisque des étoiles explosent partout dans l’Univers… Le troisième élément pour l’apparition de la vie, c’est l’énergie, donc globalement des étoiles ou des planètes massives pour créer des forces de marées sur des lunes plus petites comme autour de Saturne ou Jupiter, et bien sûr un peu de chance quand même. Mais globalement, y aurait tout partout pour que notre existence ne soit pas une exception, loin de là.
Truc de malade, non ? Truc de malade.

Et puisqu’on parle d’explosion d’étoile, voici un time-lapse d’images prises par Hubble sur une période de 4 ans, entre 2002 et 2006. En fait, ce n’est pas vraiment une explosion et les scientifiques sont un peu perplexes sur la nature de cet événement. Une collision d’étoiles, peut-être ? En tout cas celle qu’on voit au milieu s’appelle V838 Monocerotis et tout ceci s’est passé il y a très longtemps puisqu’elle se trouve à 20 000 années-lumière, mais c’est tellement, tellement beau…

En parlant de trucs cosmiques trop beau… Bon il est un peu tard, maintenant, puisqu’on est fin juin au moment où je vous parle, mais il y a eu un événement de ouf malade ces derniers mois : un remake de la série COSMOS de Carl Sagan. Et les personnalités de ce numéro 36, eh ben je les ai rencontrées : d’abord Ann Druyan, productrice de la série – l’originale et son remake, puisqu’en fait c’est la veuve de Carl Sagan, et elle a aussi produit l’adaptation ciné de « Contact », écrit par Carl Sagan qui est juste mon film préféré. C’était un immense honneur et une grande grande joie pour moi de rencontrer cette grande dame. J’étais assez émue, je dois dire… Et ensuite, Neil deGrasse Tyson. Ouais !! Le seul, le vrai, l’unique !!! C’est lui qui dit ça, par exemple : « Ce qu’il y a de bien avec les sciences, c’est que ça reste vrai, que tu y crois ou non ». J’adore ce mec. ET IL A JOUÉ SON PROPRE RÔLE DANS THE BIG BANG THEORY !!!

Et pardon, hein, mais y a pas que Obama qui a un selfie avec lui. Non mais oh !

Bon, donc je les ai rencontrés à Londres lors d’un voyage de presse, et j’ai pu interviewer les deux. L’entretien avec Ann Druyan a duré 30 minutes et on était plusieurs journalistes autour d’une table, et je lui ai notamment posé la question des femmes scientifiques dans ce remake – parce que c’est une question qui me tient à cœur, comme vous le savez sans doute. Et voici sa réponse…

Voilà et si vous voulez en savoir plus sur les femmes scientifiques, il y a une excellente conférence de Yaël Nazé, qui en a d’ailleurs écrit un bouquin dont je vous avais déjà parlé, que je vous conseille vraiment de voir, c’est édifiant. Edifiant dans le sens où il y a tellement de femmes qui ont marqué l’histoire des sciences de manière incroyable, et personne n’en a jamais entendu parler, c’est dément. Bref. Et je vous mettrai aussi en lien sur le blog un document qui les résume toutes.

Et puis j’ai eu droit à un face à face d’un quart d’heure avec Neil deGrasse Tyson. Et comment c’était trop cool. Du coup, si vous avez envie de connaître les coulisses d’une interview, je vous mets les premières secondes, c’est mon arrivée dans la pièce, et la première question à propos de Twitter. Faites pas gaffe à mon anglais épouvantable. Et là je ne double pas au-dessus parce que ce serait dommage mais je traduirai dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog – écoutez…

Voilà, Neil deGrasse Tyson qui veut absolument que je revienne de Mars, je vous avoue, ça fait toujours bien dans un dîner mondain – dommage que je n’aille jamais en soirée.

(Voir aussi le billet que j’ai consacré à ces deux rencontres.)

Bref, en tout cas, c’était 2 rencontres vraiment passionnantes et marquantes et je remercie de tout cœur Gwendoline Oliviero, qui travaille pour National Geographic, qui m’a permis de vivre tout ça. Et après Londres, elle a également organisé une soirée au Palais de la Découverte pour présenter la série, et j’y suis allée avec ma copine Anne-So qui m’a fait un reportage trop bien…

Voilà ! Maintenant les 13 épisodes de la série ont tous été diffusés, et j’espère que ça vous aura donné envie de les voir – en tout cas moi j’ai trop hâte que ça sorte en DVD parce que comme je n’ai pas l’option télé, je n’ai pas National Geographic et j’ai pas pu les regarder… Sortie DVD en VOST seulement le 3 décembre selon mes informations, mais pour ceux qui ont l’option télé de tous ces FAI, vous avez accès à cette chaîne ; et excellente nouvelle ! les 5 derniers épisodes seront rediffusés cet été du 7 au 11 juillet à 17h, et du 21 au 25 juillet à 17h50. Vous me raconterez.

Du côté des tweets… Restons dans l’esprit de COSMOS qui raconte la vie, les sciences, l’Univers et le reste ; j’aimerais vous présenter mon projet intitulé « Pendant ce temps-là, dans l’Univers »… Le concept est simple : avec mes 30 comptes sur Twitter, je fais parler les astres entre eux. Je fais ça depuis 2 ans, certes, mais là, le plus régulièrement possible, l’Univers lui-même réunit tout le monde pour faire un petit état des lieux. Je me base évidemment sur l’actualité scientifique ou spatiale et je fais une image de chaque épisode que je publie sur mon blog avec les liens des infos citées en dessous. Voilà, c’est beaucoup de boulot mais ça m’amuse beaucoup, je vois ça comme un travail d’auteur et j’espère que ça vous fera marrer…

Et sinon, un tweet plus conventionnel qui nargue Newton ! Moi si je tweete que je vais manger une pomme, c’est carrément moins classe, c’est vraiment pas juste, d’abord.

 

Restons sur les Internets avec les bidules 2.0… Alors ça, ça c’est fabuleux. Pour représenter les distances au sein du système solaire, qui sont tellement énormes qu’on peut difficilement les appréhender, un graphiste a réduit la Lune à la taille d’un pixel et a mis tout le reste à l’échelle – là le soleil, par exemple. Et en fait il faut juste scroller. Juste pour vous montrer, on va faire le chemin de la Terre à Mars.
Voilà on y est.
Ce truc est vraiment génial, et je pense notamment aux enfants. Tout de suite on comprend et c’est super ludique, en plus.

Et ce site-là… C’est un truc de malade. Ça s’appelle First Men On The Moon, et en appuyant sur GO, on revit en temps réel avec les sons et les images d’archives le premier alunissage. À regarder dans le noir et avec un casque, on a l’impressionnant d’y être, c’est planant. J’adore ce truc.

Un peu de culture maintenant… Deux choses très importantes, la première étant bien sûr la parution du livre « En cherchant Majorana », d’Étienne Klein.
Ah ben voilà. Du coup je vais en profiter pour passer un message personnel si ça vous dérange.
Cher Étienne Klein ! Il va falloir faire un choix. Ah si. Alors de deux choses l’une : soit vous arrêtez définitivement d’écrire aussi bien. Soit vous sortez un livre au minimum toutes les semaines. Non parce que ça va bien, là, de me donner un texte aussi passionnant, aussi entraînant, aussi personnel et aussi bien écrit, et puis pouf ! genre ça s’arrête au bout de 160 pages ! Ah mais ça va pas être possible, hein. Donc allez hop !! Au boulot. Je veux le prochain sur mon bureau pour le 1er juillet. Voilà.

Désolée pour cet intermède, il fallait que ce soit dit. Et je sais ce que vous vous dites, que ça ne sert à rien parce qu’il ne m’écoute pas, oui, bon, certes. C’est possible. Mais comme la probabilité pour qu’il m’écoute est faible mais non nulle, il y a quand même une chance, alors je la prends.
Je crois que vous avez saisi le message, ce livre est un excellent livre. Ettore Majorana, c’est un physicien de génie du début du 20ème siècle, un personnage assez mystérieux, surtout depuis qu’il a disparu en 1938 et qu’on n’a jamais su ce qu’il lui était arrivé. Alors à l’heure qu’il est il est à peu près certain qu’il soit mort, mais est-ce qu’il est mort en 38 ? Ou plus tard ? Et comment, où ? Et surtout, pourquoi ?
Étienne Klein a voulu avoir des réponses à ses questions, et ce livre n’est pas le récit de la vie de Majorana, mais celui des chemins qu’Etienne Klein a dû parcourir pour trouver – ou pas – ces réponses. Alors il dit « je », il réfléchit, il raconte Majorana, ce qu’il en sait, où il a vécu, et ce qu’il a ressenti quand il est allé dans les endroits où il a vécu…
Voilà, bon, je m’arrête là, mais je pense que je le relirai de temps en temps parce qu’il est très riche. Mais vous me connaissez, je suis pas très objective quand il s’agit d’Etienne Klein. En tout cas si ça vous tente, c’est aux éditions des Equateurs et Flammarion et il coûte 17 euros.

Et un peu de cinéma bien sûr avec 7 Oscars pour Gravity : réalisateur, photo, montage, mixage, son et effets spéciaux – quasiment que de la technique et c’était amplement mérité.
J’ai été vraiment déçue que Sandra Bullock ne décroche pas celui de la meilleure actrice, parce que la vache, c’était une performance de malade. Il faut savoir qu’elle avait quasiment ni décor, ni accessoires, ni costume, ni partenaire et qu’elle a tourné dans 8m2 cube au bas mot.
Mais bon, tant pis, en tout cas, voici les félicitations super classes des astronautes qui étaient dans l’ISS à ce moment-là…

Et voilà, c’est la fin de ce numéro 36 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – j’adore les commentaires. Pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages sort son 1er single le 25 juin ! Et je conseille d’aller le découvrir, c’est top, ce qu’elle fait, vraiment.
Et je vous laisse en image avec la reconstitution de la toute première fois que des êtres humains ont vu un lever de Terre derrière la Lune… À très vite !

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6

Pour en savoir plus
Une nouvelle lune est en train de naître dans les anneaux de Saturne.

La photo du Soleil me vient d’un utilisateur de Twitter. Merci !

Le flash de lumière sur cette photo de Curiosity aura fait couler beaucoup d’encre 2.0… Mais la NASA a vite fait de donner une explication rationnelle à ce phénomène pas si rare.

La nuit du 14 au 15 avril, Mars était effectivement au plus proche de la Terre… pendant que la Lune s’éclipsait dans l’ombre de notre planète…

Comme prévu, la sonde LADEE s’est écrasée sur la face cachée de la Lune après six mois de mission.

Et hors du système solaire, la première exolune semble avoir été découverte… ainsi que la première exoplanète de la taille de la Terre située dans la zone d’habitabilité de son étoile ! Elle s’appelle Kepler-186f et se trouve à 500 années-lumière de nous.

Vue d'artiste de Kepler-186f

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