Et dire que quand j’ai écrit ce chapitre, Rosetta tournait encore autour de Chury… Désormais, la sonde européenne et l’atterrisseur Philae reposent sur la fameuse comète en forme de canard en plastique. « Tout cet argent pour ça ?! », diront certains. Oui, mais 4 euros par Français.e, ça ne fait pas lourd quand même… 🙂
Dans le livre, j’écris que c’est le prix du thé que j’ai déboursé pour pouvoir écrire ce livre chez Jeannine et Suzanne. En fait, le vrai prix du thé dans ce salon de thé est de 4€10, mais vous imaginez bien que ça m’arrangeait pas trop dans l’écriture du chapitre, alors j’ai arrondi. Voilà.
Et j’avais déjà fait ce calcul sur ma chaîne Youtube, pour répondre à Christine Bravo qui se posait (bien légitimement) la question.
Et parce qu’avant de perdre Rosetta, on a perdu Philae, je vous remets le clip de sa « Berceuse », réalisé par Virginie Sarrazin…
Et puisque c’est quand même très visuel, voici la vidéo de l’explosion. Comme je vous dis dans le livre, on voit très distinctement toutes les étapes !
Parce qu’Opportunity, c’est une warrior, et qu’avec les records qu’elle bat à tour de roues, elle peut faire ce qu’elle veut (en même temps, pour aller lui dire sur place qu’elle abuse, faut se lever de bonne heure), elle dessine des pénis sur Mars parce que YOLO, quoi.
Pour ce chapitre, je me suis entretenue avec Michel Viso, qui a failli être le seul astronaute vétérinaire français (malheureusement, son vol a été annulé par la NASA…), qui est une mine d’or d’informations sur le sujet. C’est d’ailleurs lui qui a relu, corrigé, et validé le texte. Merci pour son aide, le temps qu’il a bien voulu m’accorder, et la documentation papier qu’il m’a envoyée !
Je me suis également entretenue avec Jean-François Clervoy.
Comme je ne parle pas de Laïka dans le livre, voici sa photo en compensation (et une pensée pour elle).
Alors là, ça va être rapide – ma seule et unique source pour ce chapitre est celle-ci :
Carl Sagan, Cosmic Connection, Seuil, 1978
D’ailleurs je vous conseille VIVEMENT la lecture de ce livre. Une merveille <3
(Malgré des recherches très poussées, je n’ai pas trouvé de gif avec Carl Sagan, un dauphin, des coeurs et des paillettes. Tout n’existe donc pas sur Internet. CQFD.)
Ah, le message d’Arecibo… Il mériterait un spectacle à lui tout seul. Si vous voulez savoir ce qu’Alexandre Astier en pense, c’est par là (à 1’08’11) :
L’écriture de ce chapitre a été mouvementée. Déjà parce que je me suis posé une question a priori stupide : bon ok, le message a été envoyé en direction du Grand Amas d’Hercule parce qu’il se trouvait à ce moment-là en face du radiotélescope. Mais dans 22 200 ans, il aura bougé ! Du coup : est-ce que les astrophysiciens ont pris en compte nos mouvements relatifs ou pas du tout ?… Pour le formuler autrement : les extraterrestres recevront-ils le message ?…
Grand Amas d'Hercule (ou M13). Crédits : NASA/STScI/ESA
Je dis que c’est une question stupide parce que :
– Les astrophysiciens en question sont des pontes de leur domaine, je me doute bien qu’ils y ont pensé. (Mais je n’ai rien trouvé sur le web ni dans les bouquins de Carl Sagan qui me le confirme.)
– Ce signal n’est pas comme un objet ponctuel, c’est un faisceau qui s’élargit au fur et à mesure qu’il s’éloigne de la Terre. Donc au bout du compte, sa largeur dans 22 200 ans devra être sacrément grande et devra sans doute englober le Grand Amas d’Hercule. Mais ça dépend de la largeur du faisceau et de la vitesse à laquelle l’amas se déplace.
BREF.
Je ne savais pas si le signal arriverait bel et bien à destination, et même si ça n’avait pas grande importance pour le chapitre, il fallait que je sache quand même (oui, c’est une demi-journée d’enquête pour un morceau de phrase, oui).
J’ai donc appelé au secours Roland Lehoucq (astrophysicien au CEA et grand vulgarisateur). On a passé une demi-heure à faire des calculs compliqués (enfin lui surtout, ahah, parce que moi je comprenais rien du tout à l’autre bout de fil mais je trouvais ça génial de « voir » un astrophysicien à l’oeuvre) pour qu’il me dise finalement : « Ah oui… Non mais t’as raison, c’est pas clair. Tu me poses une colle. Demande au SETI. »
Ah.
Je cherche donc un contact au SETI, en me disant qu’ils ne me répondront jamais dans les temps, et puis… et puis je me souviens que je suis sur Twitter depuis des années Abel Méndez… qui travaille justement à Arecibo. Je lui envoie un DM en lui expliquant la situation et il me répond 20 minutes plus tard (malgré le décalage horaire…) en me donnant la solution : oui, le signal atteindra bien une majorité des étoiles du Grand Amas d’Hercule. Et en bonus, il m’envoie la publication de l’époque signée par Carl Sagan (que je n’ai pas le droit de publier sur ce blog, hélas), me faisant toucher du doigt un document historique… 🙂
Du coup, Roland Lehoucq et moi avons désormais la réponse à cette épineuse question. Merci à lui pour sa gentillesse et sa disponibilité, et un immense merci à Abel Méndez également !
Bien entendu, la source principale de ce chapitre est le message lui-même. Comme je vous l’ai donné sous forme de bits dans le livre, le voici sous forme d’image, et en couleurs.
Alors ? Sympa, l’ADN plus gros que l’être humain qui est lui-même aussi large que la moitié du système solaire qui n’a même plus 9 planètes, hein ?
Crédit : norro
Autres sources :
– « The Arecibo message of November, 1974 », by the Staff at the National Astronomy and Ionosphere Center. Received June 16, 1975
– Arecibo Message
Chapitre relu et validé par Mickaël Launay (je vous conseille vivement sa chaîne Micmaths !!). Aucun terme mathématique n’a donc été maltraité.
Pour ce chapitre, je me suis entretenue avec Jean-François Clervois qui m’a confirmé qu’il avait bien emmené son Rubik’s Cube lors de ses trois vols. Pour l’anecdote supplémentaire, c’est grâce à ces vols, dont Alfonso Cuaron a vu les images, que le réalisateur de Gravity a intégré le Rubik’s Cube dans certains plans de son film !
Le Fallen Astronaut est une belle histoire aussi – bien que triste. Voici une photo de la seule oeuvre d’art déposée sur un sol extraterrestre…
Crédit : NASA
Quant à la mosaïque de Space Invader, en voici une photo avant l’installation de l’oeuvre sur une paroi par l’astronaute italienne Samantha Cristoforetti !
Pour ce chapitre qui traite en partie de Jacques Arnould, chargé d’éthique au CNES, je me suis bien sûr entretenue avec lui. Si vous suivez mon travail depuis environ un an et que ce nom ne vous est pas inconnu, c’est normal ! Il faisait partie de mes intervenants dans mon webdoc sur l’Exoconférence d’Alexandre Astier. Vous pouvez retrouver l’entretien en intégralité (à propos du spectacle, pas à propos du livre) ici.
Concernant George Aldrich, le fameux nez de la NASA, voici un reportage à son sujet :
Jean-François Clervoy m’a raconté une mésaventure odorante lors d’une de ses missions, mais je garde l’histoire pour un éventuel tome 2… 🙂
Quant à Jacques Arnould, je vous conseille ses livres, notamment « Le rire d’Icare » dans lequel il réfléchit à la notion de risque dans le domaine du spatial !
Figurez-vous que c’est la première fois de ma vie depuis que j’ai décroché mon DEUG d’Anglais (oui, je suis assez vieille pour avoir un DEUG, deal with it :p) qu’il me sert à quelque chose. Ah, ces heures passées en cours de civilisation américaine à apprendre la conquête de l’Ouest, la Guerre de Sécession et les ouvriers chinois qui ont construit les chemins de fer… C’était comme dans Lucky Luke (mais en moins fun).
En tout cas, je n’imaginais pas qu’écrire un livre sur le spatial me replongerait dans des cours vieux de plus de 10 ans… Et pourtant. Comme pour l’histoire des étrons d’Apollo 10 et de celle de la découverte de la constitution des étoiles, c’était un sujet que je voulais traiter sur mon blog (et que je n’ai jamais traités par manque de temps) parce qu’il tourne un peu partout dès lors qu’on s’intéresse à l’espace. Je l’ai même reçu par mail il y a quelques années sous la forme d’un Powerpoint kitsch – c’est vous dire.
Bien entendu, cette histoire de diamètre de boosters indexé sur la croupe d’un cheval romain est une légende. Vous trouverez donc toutes mes sources ci-dessous – mais avant, il est intéressant de savoir d’où vient cette légende. En fait, l’idée que l’écartement standard des chemins de fer nous provienne directement de l’Empire romain remonte à… 1905 ! C’est le très sérieux Popular Mechanics qui le met noir sur blanc pour la première fois – vous pouvez lire le fameux paragraphe ici. Et voilà ! Il n’en fallait pas plus pour qu’un jour, ce soit élargi aux boosters des navettes…
Les sources :
– Popular Mechanics, « Ancient Romans Determined Our Standard Railway Gauge. », May 1905, p. 506
– Horse’s Pass
– NASA Railroad Keeps Shuttle’s Boosters on the Right Track
– Space Shuttle Solid Rocket Booster
– Standard Gauge
– George Stephenson
– Central Pacific Railroad Photographic History Museum
– Edward L. Ayers, et al., American Passages: A History of the United States, Harcourt College Publishers, 2000, pp.360-361
– Robert C. Black, The Railroads of the Confederacy, Univ. of North Carolina, 1952
– James Crow, Housesteads, B. T. Batsford, 1995, pp. 33-34
– James McPherson, Battle Cry of Freedom, Oxford Univ. Press, 1988, pp. 318-319, 514-515
– George E. Turner, Victory Rode the Rails: The Strategic Place of the Railroads in the Civil War, Bobbs-Merrill, 1953
– Thomas Weber, The Northern Railroads in the Civil War, 1861-1865, King’s Crown Press, 1953
– Adrian Vaughan, Railwaymen, Politics and Money, John Murray, 1997