[SPATIAL] Les hangouts du CNES

Ce dimanche 23 juin à 11h, le CNES a organisé un Hangout avec Eric Lorigny, le responsable de FIMOC (French Instrument Mars Operation Centre). Son travail ? Creuser des trous sur Mars.

Il nous a raconté son quotidien, son boulot, ses relations avec la NASA et a répondu à toutes nos questions avec une simplicité et une émotion désarmantes.

Mais ce n’est pas le seul Hangout organisé par l’agence spatiale française : cette semaine, à l’occasion du Salon du Bourget, plusieurs ont eu lieu sur des thèmes différents mais toujours liés au spatial. Les voici ci-dessous pour les revoir !

[ASTRONOMIE] Solstices et équinoxes

Bonjour ! Ici la Terre. Vous savez ? Votre planète préférée 🙂

Quand j’étais petite (je vous parle d’un temps que les moins de quelques milliards d’ans ne peuvent pas connaître), Soleil m’appelait son « petit culbuto ». Faut dire aussi que j’ai décidé de m’incliner un peu par rapport au plan de l’écliptique.

Ah mince, premier gros mot. Bon. Ne partez pas tout de suite, je vous explique. Le plan de l’écliptique… C’est très simple. Prenez une orange. Posez-la sur une feuille de papier rigide posée sur une table. L’orange, c’est Soleil. Maintenant, coupez l’orange en deux parties bien égales mais parallèlement à la table, donc à l’horizontale. Vous avez donc deux moitiés d’orange. Soulevez la moitié du haut et glissez la feuille rigide entre les deux moitiés. Reposez la moitié du haut. La feuille rigide, qui passe par le milieu de l’orange et est parallèle à la table, c’est le plan de l’écliptique.

En gros, le plan de l’écliptique, c’est une surface plane imaginaire en deux dimensions qui passe par l’équateur de Soleil, quoi. Le dessin ci-dessous a des flèches un peu bizarres dans tous les sens mais c’est l’idée. Et c’est surtout le plan sur lequel j’orbite (le centre de mon noyau n’en bouge jamais, je ne vais ni au-dessus ni en dessous.)

Image de Philippe Saadé. Lien vers l'article original en fin de billet.

Et donc, comme on peut le voir sur l’image ci-dessus, le plan de mon équateur est de traviole par rapport au plan de l’équateur de Soleil (j’en voulais un rien qu’à moi, que voulez-vous). J’ai culbuté légèrement sur le côté pour devenir inclinée à environ 23° (c’est pas mal représenté par la flèche a qui part de traviole – donc).

Soleil m’appelait « petit culbuto » dans mes jeunes années à cause de ces 23°. Mais il a vite arrêté quand il s’est rendu compte qu’Uranus a voulu faire son malin en se renversant quasiment complètement : il est incliné à plus de 90°. Un astre chelou, Uranus. Il savait pas comment attirer l’attention. (Ne le dites pas que je vous l’ai dit, mais Soleil pense qu’Uranus a tellement mauvais caractère que ça le faisait marrer de ne lui montrer que ses culs pôles.)

Crédit : Lawrence Sromovsky, (Univ. Wisconsin-Madison), Keck Observatory

Mais nous y voilà : quel rapport entre l’inclinaison que nous, planètes, pouvons avoir par rapport au plan de l’écliptique (Mercure n’est quasiment pas inclinée par exemple), le fait de plus ou moins montrer nos pôles à Soleil, les solstices et les équinoxes ?

C’est très simple, en fait.

Vous vous souvenez de l’orange ? Imaginez maintenant que je sois une pomme qui tourne autour de cette orange. Le pédoncule (la petite queue de la pomme, faites un effort, un peu) représente mon pôle Nord et à l’opposé, la mouche (le petit zigouigoui en dessous, FAITES UN EFFORT, ON A DIT) représente mon pôle Sud.

Inclinez la pomme de telle manière à ce que le pédoncule suive la direction de la flèche a du premier schéma. Vous avez à peu près reproduit mon inclinaison d’environ 23°. (Sur le schéma ci-dessous, la pomme est exactement inclinée à 23°).

Soleil, plan de l'écliptique, moi. Je débute en Photoshop. Et c'est pas à l'échelle, hein !

Maintenant, en faisant bien attention à garder l’inclinaison de 23° et de garder le centre du noyau au niveau du plan de l’écliptique, faites tourner la pomme autour de l’orange.

Par exemple, là, au début sur le schéma ci-dessus, j’ai le pôle Sud tourné à fond vers Soleil. C’est le solstice d’été pour l’hémisphère sud et le solstice d’hiver pour l’hémisphère nord. Et puis comme je tourne autour de Soleil, ben six mois après, c’est le pôle Nord qui est tourné à fond vers lui. C’est donc le solstice d’hiver pour l’hémisphère sud et le solstice d’été pour l’hémisphère nord.

Et puis ben les équinoxes, c’est ce qu’il y a pile entre les deux solstices, quand ni le pôle Nord ni le pôle Sud n’est tourné vers Soleil. C’est plus clair avec le schéma ci-dessous.

Solstices, équinoxes et saisons pour l'hémisphère Nord

Récapitulons : les solstices sont les deux moments dans l’année où l’un ou l’autre pôle se trouve exactement en face de Soleil. Les équinoxes sont les moments où ni l’un ni l’autre le « regarde ». En gros, les solstices sont les moments où je lui montre mes pôles et les équinoxes sont les moments où je suis de profil.

Simple, non ? Bon, corsons un peu.

D’après le schéma ci-dessus, donc, on voit que c’est l’été pour l’hémisphère nord alors que je suis à l’endroit le plus éloigné de Soleil (mon aphélie). Erreur ? Paradoxe ? Pas du tout. Ce qui compte, ce n’est pas la taille du rayon de Soleil qui m’atteint, c’est la manière dont il m’atteint.

Image de Przemyslaw "Blueshade" Idzkiewicz (francisée par Idarvol)

En fait, il y a deux raisons qui expliquent pourquoi la saison chaude advient dans l’hémisphère nord au moment où je suis la plus éloignée de Soleil.

– Lorsque j’ai le pôle Nord tourné vers Soleil, ses rayons m’atteignent selon un angle plus direct. Le faisceau lumineux en jeu se concentre donc sur une plus petite surface, ce qui la chauffe plus – et hop ! ce sont les beaux jours.

Voyez le schéma ci-dessous. Il ne correspond à rien de réel, mais imaginez que la « planète » se penche vers les faisceaux lumineux comme le pôle Nord le fait lors du solstice d’été vers Soleil… Le faisceau le plus direct, celui que l’on voit à l’équateur, se « déplacera » vers le nord…

Et le faisceau du haut se déplacera vers le pôle Nord. Pour comprendre pourquoi ça chauffe plus quand il y a une plus petite surface, imaginez qu’on donne un échantillon de peinture jaune à une fille et à un garçon. On demande à la fille de peindre le mur d’une toute petite pièce et au garçon le mur d’une très grande pièce. Avec le même échantillon de peinture, la fille aura alors une pièce jaune vif et le garçon jaune pâle parce qu’il aura dû diluer son échantillon à l’extrême. C’est exactement le même principe avec l’énergie : elle se concentre d’autant plus (et donc chauffe plus) lorsque la surface est petite.

Quand le pôle Nord est orienté vers Soleil, ses faisceaux concentrent donc leur énergie sur de plus petites surfaces grâce à l’angle auquel ils m’atteignent au nord.

– Deuxième raison pour laquelle c’est l’été dans l’hémisphère nord alors que je me trouve très éloignée de Soleil : la longueur du jour. Pas de la journée, qui dure toujours 24 heures, hein – mais le jour par opposition à la nuit.

Regardez ce schéma à nouveau.

Image de Przemyslaw "Blueshade" Idzkiewicz (francisée par Idarvol)

Vous voyez ? Regardez la distance de jour qu’il y a entre la côte russo-chinoise et la côté Ouest du Canada que l’on devine de l’autre côté… Elle est immense. En fait, puisque ce schéma représente le solstice d’été de l’hémisphère nord, il montre la journée où le jour dure le plus longtemps (environ 15-16 heures selon les endroits).

Il y a donc beaucoup plus de surface de jour et beaucoup moins de surface de nuit dans l’hémisphère nord quand le pôle Nord est tourné vers Soleil : il nous éclaire (et nous chauffe) donc plus longtemps. On voit très bien aussi sur ce schéma pourquoi le pôle Nord n’a pas de nuit pendant plusieurs semaines lors de l’été ! On ne peut pas à la fois vouloir se montrer en entier à Soleil et avoir de l’obscurité, hein.

Voilà !

Aujourd’hui, c’est donc le solstice d’été pour mes habitants de l’hémisphère nord et le solstice d’hiver pour mes habitants de l’hémisphère sud.

Joyeux solstices à vous tous ! Et prenez soin de moi…

Sources :
Variations de l’éclairement de la Terre selon les saisons
A sharper view of a tilted planet
Equinoxe
La planète Terre et son environnement
Page Wikipédia du solstice
Page Wikipédia de l’écliptique

Liens utiles :
Mon compte Twitter
La liste Twitter de tout l’Univers (avec Soleil dedans)
Je vous raconte comme vous gaspillez mon hélium et pourquoi c’est grave

[SPATIAL] Les femmes et l’exploration spatiale

16 juin 1963. Il y a 50 ans, une femme a voyagé dans l’espace pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité. Valentina Terechkova avait 26 ans, elle était soviétique et elle reste la seule femme à ce jour à avoir effectué un vol spatial en solitaire. Elle est redescendue sur Terre le 19 juin après 48 orbites autour de la Terre en 70 heures et 41 minutes, soit plus d’heures de vol au compteur à elle seule que tous les astronautes américains réunis (à l’époque). Et elle reste également à ce jour la plus jeune personne à avoir voyagé dans l’espace.

Mes respects les plus admiratifs, madame.

Le « père de l’astronautique soviétique » pour une série de premières fois

Mais comme un peu d’Histoire ne nuit jamais, remettons cet exploit dans son contexte…

*****

[Les dialogues en italiques qui vont suivre sortent de mon imagination délirante, délicatement agrémentés d’une louche de mauvaise foi et saupoudrés d’un second degré légèrement acide sur le retour.]

Staline – Bon, Korolev, avec mes potes les Américains, on joue à kikalaplugrosse.
Korolev – La plus grosse… euh… pardon ?
Staline – Ben kikalaplugrosse. Kikipisslepluloin, quoi. Marquer son territoire.
Korolev – Le territoire ? Ben c’est nous qui avons le plus gros, chef. On a le plus grand pays du monde. On occupe plus de 11 % des terres à nous tous seuls.
Staline – Oui. Bon. T’es ingénieur, Korolev, t’es précis, factuel. C’est bien. Mais je te parle de politique, là, c’est subtil, tu peux pas comprendre. Bon. Il faut qu’on gagne à kikalaplugrosse et là je trouve qu’on est un peu mal barré. Donc trouve un truc.
Korolev – Les Américains ont Hollywood, chef. Ça marche pas trop mal. On pourrait les concurrencer sur ce marché-là.
Staline – Mmmh, développe.
Korolev – Il faut les surpasser. Une forme de cinéma révolutionnaire. Par exemple, ce matin, je me suis fait la réflexion… Mon chat a glissé sur la glace et s’est mangé un mur. J’ai failli décéder de rire, chef. J’ai la ceinture abdominale qui brûle encore. Eh ben j’aurais voulu garder un film de ce moment, pour rire à nouveau, et surtout, le partager avec d’autres.
Staline – Abrège, je vois pas où tu veux en venir.
Korolev – Les Américains font rêver, avec leurs films hollywoodiens. Moi, je propose un bon gros rire bien gras. Ça réchauffe. Et c’est proche du peuple. Il peut s’identifier. Petits moments du quotidien.
Staline – Korolev ?
Korolev – Chef ?
Staline – Je ne te parle pas du peuple, je te parle de la Nation. KIKALAPLUGROSSE.
Korolev – Ben je vous l’ai dit, notre territoire est le…
Staline – KOROLEV. Le quotidien, tout le monde en est riche, personne ne va payer pour aller voir ça dans un cinéma. Et si c’est de la chaleur qu’on veut, on a de la vodka. Hollywood fonctionne précisément parce que ça vend du rêve. Un chat qui se vautre contre un mur, ça ne marchera jamais.
Korolev – Bon. Du rêve, alors. Des stars ?
Staline – Pourquoi pas. Un autre genre de star. Dépassons-les.
Korolev – Je peux me permettre une vanne pourrie, chef ?
Staline – Accordée.
Korolev – « L’Amérique a des stars. Nous avons des étoiles. »
Staline – Korolev ?
Korolev – Chef ?
Staline – Tu vois, quand tu veux !

*****

Sergueï Korolev

Et c’est ainsi que pour savoir kikalaplugrosse qui aurait la suprématie sur le monde, l’exploration spatiale (nommée « conquéquête » à l’époque) fut l’un des domaines où les États-Unis et l’URSS se mesurèrent (donc).

Je vous passe les détails, mais Sergueï Korolev, ingénieur spécialiste en fusées et en missiles, devint alors le « père de l’astronautique soviétique » (source : Wikipédia).

Il fallait tout faire plus vite que les Américains, mieux, plus loin, démesuré – ou en tout cas, être premier. L’URSS, par l’intermédiaire de Korolev, est donc devenue reine des premières fois en matière d’aérospatial :

– 4 octobre 1957 : premier satellite artificiel dans l’espace (Spoutnik-1)
– 3 novembre 1957 : premier animal terrestre dans l’espace (la chienne Laïka)
– janvier 1959 : première sonde lunaire (Luna-1) à aller dans l’espace, premier survol de la Lune à faible distance, première mise en orbite héliocentrique, première à découvrir le vent solaire
– septembre 1959 : premier artefact humain (Luna-2) à atteindre un corps céleste (la Lune)
– 12 avril 1961 : premier homme dans l’espace (Youri Gagarine)

Première femme dans l’espace : un outil de propagande

*****

Khrouchtchev – Grâce à vous, Korolev, on gagne à kikipisslepluloin. Mais je suis pas rassuré du côté de kikalaplugrosse. Ce salaud de Kennedy nous provoque, avec son discours.

Korolev – Chef, vous êtes pas foutu de surligner des mots sur Photoshop ?
Khrouchtchev – Ta gueule.
Korolev – Oui chef.
Khrouchtchev – On est en 1963. Peut-on aller sur la Lune avant 1970 ?
Korolev – Impossible.
Khrouchtchev – Gagnons du temps. Mettons-leur la pression. Trouvez-moi un autre exploit pour les faire chocotter et perdre leurs moyens.
Korolev – Envoyons deux hommes dans l’espace en même temps…
Khrouchtchev – On a un module pour deux personnes ?
Korolev – Non chef, pas encore.
Khrouchtchev – Je veux un exploit avant la fin de l’année, Korolev. Envoyez une femme.
Korolev – Une femme, c’est-à-dire ? Pour arranger l’intérieur du Vostok et en faire un biplace ?
Khrouchtchev – Ne faites pas l’idiot, Korolev. Envoyez une femme dans l’espace.
Korolev – AH AH AH AH AH !
Khrouchtchev – Vous commencez à m’agacer, Korolev.
Korolev – Vous êtes sérieux, chef ??
Khrouchtchev – Tout ce qu’il y a de plus sérieux. Allez hop !
Korolev – Oh non, chef, non… Enfin quoi, non… Une femme, chef…
Khrouchtchev – Arrêtez de geindre et faites ce que je vous dis ou vous serez le premier à atteindre la Lune d’un coup de pied au cul.
Korolev – Envoyons un chat, on n’a pas fait, les chats !…
Khrouchtchev – KOROLEV !!!! Envoyez-moi une femme là-haut avant la fin de l’année.
Korolev – Ah, juste l’envoyer, chef ? Donc faut pas qu’elle revienne ?
Khrouchtchev – KOROLEV !!!!! Et ne me faites pas une Laïka, hein. Ramenez-la-moi EN VIE.
Korolev – Chef… La chienne est morte, Youri est vivant… C’est bien la preuve que les femelles sont pas adaptées…
Khrouchtchev – Encore une réflexion de ce genre et je vous envoie au goulag à la vitesse de la lumière. Ramenez-moi vivante une femme de là-haut avant la fin de l’année.
Korolev – Je vais t’expédier ça, vite fait, moi, tu vas voir…
Khrouchtchev – Arrêtez de baragouiner dans votre moustache et au travail.

*****

C’est ainsi que le 16 juin 1963, Valentina Terechkova devint la première femme dans l’espace, après « une formation plus poussée que les hommes« , a-t-elle précisé le jour de ses 70 ans. Ce n’était donc pas la justice ni l’équité qui guidaient les Soviétiques, mais bien la volonté de gagner le combat qu’ils livraient contre les États-Unis. Comme Laïka, le Spoutnik ou Gagarine, Valentina Terechkova n’était qu’un outil de propagande de plus lors de la Guerre Froide. Et dans son cas, ils faisaient d’une pierre deux coups puisque l’URSS voulait prouver l’égalité homme-femme prônée par l’idéal communiste. (Ahem.)

Visuel actuel du site officiel de l'agence spatiale russe (Roscosmos)

Bien sûr, le dialogue ci-dessus est inventé de A à Z. Mais nous ne sommes pas si loin de la réalité quand on sait qu’après cet exploit, Sergueï Korolev s’est écrié : « Les bonnes femmes n’ont rien à faire dans l’espace ! (…) Plus jamais je ne veux avoir affaire à des femmes ! » Ce mouvement d’humeur était dû à deux choses : Korolev était agacé par les nausées qu’avait eues la jeune cosmonaute et par son incapacité à gérer l’orientation de son vaisseau.

Oui – sauf que concernant les nausées, elles étaient liées au mal de l’espace (équivalent du mal de mer, si on veut) et plus d’une personne sur deux en souffre lors d’un premier voyage. Ce n’est donc en aucun cas lié au sexe de l’astronaute. Quant à l’orientation du vaisseau…

Le Vostok était connu pour avoir régulièrement des défaillances dans son programme d’orientation. Quand Terechkova s’est rendue compte que son Vostok-6 s’éloignait de la Terre à chaque révolution au lieu de s’en approcher, elle a transmis l’information à Korolev qui a fait modifier les données du système de commande pour la remettre sur la bonne orbite. Sauf que… « M.Korolev m’a demandé de n’en parler à personne et j’ai gardé ce secret pendant des dizaines d’années. A présent, il y a des informations à ce sujet et je peux donc en parler librement« , a annoncé Terechkova en 2007. Apparemment, l’ingénieur responsable du programme d’orientation avait avoué son erreur quelques années auparavant. La cosmonaute n’était donc pas en faute.

Un exploit totalement absent de l’article encyclopédique sur son responsable

Plus étonnant encore : cette première historique, grande fierté de l’Union soviétique, et ses deux exploits encore non-supplantés (seul vol en solitaire féminin et plus jeune astronaute) ne figurent pas sur la page Wikipédia de Korolev à l’heure où j’écris ces lignes ! Pas une allusion, pas un lien vers un autre article. Rien. Comme si Valentina Terechkova n’avait jamais existé…

Même le mot "femme" n'apparaît pas une seule fois dans ce long article...

Sur la page Wikipédia de Valentina Terechkova, en revanche, Sergueï Korolev apparaît dès la première ligne de sa biographie.

Korolev ne voulait tellement « plus avoir affaire à des femmes » que l’encyclopédie en ligne a complètement rayé Valentina Terechkova de son Histoire. Au-delà de la dénégation de ces exploits visiblement moins dignes qu’un-homme-un-vrai ou qu’un chien mort en vol pour les très nombreux contributeurs de cette page, se pose la question de la suite. Combien de femmes cosmonautes depuis ?

Les femmes cosmonautes : suite (et fin)

La réponse est 2 : Svetlana Savitskaïa en 1982, soit 19 ans après, et Elena Kondakova en 1994. Et une fois encore, pour ces deux femmes, les anecdotes sont édifiantes.

Une mission exclusivement féminine était prévue. Svetlana Savitskaïa devait en être avec Elena Dobrokvachina et une autre cosmonaute. Mais la mission n’a finalement jamais eu lieu et Svetlana Savitskaïa est partie plus tard. Mais Elena Dobrokvachina, elle, s’est entraînée 14 ans pour rien. « C’était probablement du chauvinisme masculin. Pendant notre entraînement à la Cité des Étoiles, les responsables du secteur spatial étaient divisés : les uns soutenaient ce projet exclusivement féminin, les autres ne supportaient pas cette idée« , a-t-elle révélé à l’AFP.

L'ISS en avril 2010. Je vais en offrir un agrandissement à ceux "qui ne supportent pas l'idée".

La deuxième anecdote vient également de cette ex-cosmonaute devenue médecin : selon elle, Elena Kondakova n’aurait jamais pu voler si elle n’avait pas été mariée à un haut responsable du secteur spatial. En 1994, donc. No comment.

Et c’est tout. Depuis, aucune Russe n’a volé. Et actuellement, il n’existe qu’une seule femme dans l’unité des cosmonautes : il s’agit d’Elena Serova, qui s’entraîne pour une mission dans l’ISS en 2014 – soit 20 ans sans femme russe dans l’espace à l’heure où nous célébrons ce 50ème anniversaire du premier vol féminin.

C’était donc du côté soviétique. Mais du côté américain, ce n’est pas beaucoup plus glorieux…

Meilleures candidates, mauvais sexe

Bien entendu, ça n’était pas venu à l’idée de la NASA qu’une femme pouvait faire partie de la compétition – même après le vol de Terechkova qui prouvait que c’était tout à fait possible. D’ailleurs, les mots de Kennedy ne laissaient planer aucun doute : « poser un homme sur la Lune et le faire revenir en toute sécurité sur Terre« . Un « homme », pas une « personne ». Des années avant de constituer l’équipage, c’était déjà acté, puisque les 7 astronautes du projet Mercury (1959) sont des hommes.

Mais William Lovelace, un physicien passionné d’aviation et intéressé par la médecine spatiale, décide de mettre au point Mercury 13 en 1960 : comme pour Mercury 7, ce programme est destiné à former des candidats au poste d’astronaute. Sauf que dans le cas de Mercury 13, il s’agit uniquement de femmes (et c’était une initiative privée, et non d’État).

Les 13 heureuses élues étaient des pilotes confirmées et avaient passé avec succès les mêmes tests physiques, physiologiques et psychologiques que leurs homologues de Mercury 7. Certaines devaient aller passer des tests supplémentaires pour rejoindre la NASA, dont 2 avaient dû quitter leur travail pour ce faire, jusqu’au moment où elles reçurent un télégramme leur annonçant que cette étape était annulée et qu’elles ne pourraient pas faire partie des futurs astronautes officiels.

Jerrie Cobb pendant des tests physiologiques

La raison ? La NASA n’acceptait que les candidatures de pilotes d’essai militaires – profession qui était interdite aux femmes à l’époque. Les Mercury 13 étant pilotes mais dans le civil, elles ne pouvaient donc pas prétendre au poste d’astronaute. Cynisme absolu : la NASA ne faisait donc pas de discrimination de genre puisqu’il s’agissait d’un critère civil/militaire.

Pire encore : John Glenn (2ème Américain dans l’espace) faisait partie des astronautes qui ont étudié l’affaire. C’est lui qui a dû expliquer cette règle aux jeunes femmes… tout en admettant que lui-même n’avait pas le niveau scolaire requis pour entrer dans le corps des astronautes (mais il avait un pénis, vous comprenez, c’est plus facile pour entrer dans le corps – que n’y avaient-elles pas pensé !)

Inutile de préciser que parmi les astronautes sélectionnés, beaucoup d’hommes comptabilisaient moins d’heures de vol que les candidates de Mercury 13. Et que parmi les tests effectués, le record de survie dans un caisson d’isolation sensorielle était de 9 heures, bien loin devant le record suivant, et qu’il est détenu par Jerrie Cobb, une femme. Et aussi que l’entraînement des femmes en URSS (pour trouver Valentina Terechkova) avait permis de constater que les femmes s’adaptaient beaucoup plus rapidement à l’apesanteur que les hommes. (Source)

Mais bon. Un officiel de la NASA de l’époque (et qui n’a pas voulu donner son nom au journaliste) a dit que ça lui faisait « mal au ventre » rien qu’à l’idée d’imaginer une femme dans l’espace, alors…

Ce n’est qu’en 1978 que la NASA ouvrit enfin ses portes aux candidates. Et c’est Sally Ride, une astrophysicienne décédée en juillet dernier, qui sera la première femme américaine dans l’espace en 1983.

1983 ! Il aura fallu attendre 1983 pour que la NASA autorise une femme dans un équipage… L’année de ma naissance…

Depuis, heureusement, tout semble aller de mieux en mieux. Des femmes ont été pilotes de navette et commandant de vaisseau, elles ont fait des sorties extra-véhiculaires et ont été touriste spatiale. Une femme est actuellement directrice des vols spatiaux habités à la NASA et une femme a récemment occupé le même poste à l’ESA.

À l’heure où j’écris cet article, sur les 9 personnes dans l’espace actuellement, 2 sont des femmes (Karen Nyberg, américaine, à bord de l’ISS, et Wang Yaping, chinoise, à bord du Tiangong-1).

Les femmes ne représentent encore que 10 % des êtres humains à avoir voyagé dans l’espace (55 femmes sur 525 astronautes selon les chiffres de juillet 2012) mais les mentalités changent. En tout cas, si tout n’est pas rose (sans mauvais jeu de mot), il semble que les réactions à l’idée d’une femme dans l’espace ne soit plus aussi épidermiques qu’il y a 50 ans.

Du mieux, depuis longtemps, partout. Ou… pas

Du mieux, vraiment ?… On pouvait dire que les choses allaient en s’améliorant (lentement mais sûrement), oui, jusqu’à l’année dernière. Le 16 juin 2012, soit 49 ans jour pour jour après la première femme dans l’espace, la première Chinoise s’est envolée à son tour.

Liu Yang, juste avant son décollage

Sauf que les critères de sélection pour avoir cet honneur étaient… comment dire… Bon. Jugez vous-mêmes (source) :

– être mariée pour être « physiquement et psychologiquement plus mûres » (c’est Zhang Jianqi, ancien député et commandant en chef du programme spatial, qui l’a dit)
– avoir accouché naturellement parce que « quand on a souffert dans les douleurs de l’accouchement, on devient plus fort mentalement, on gère mieux le stress, bref rien à voir avec des jeunes filles sans expérience » (c’est un obstétricien cité par le Chongqing Daily qui l’a dit)
– avoir les dents blanches
– avoir une haleine fraîche
– pas de pieds calleux
– pas d’odeur corporelle

Yin Yang est autorisée exceptionnellement à embarquer quelques produits de beauté. Mais bien sûr, la Chine dément toute opération séduction. Au contraire : c’est une question de survie possible de l’espèce humaine.

Je me disais aussi… La jeune pilote ne pouvait pas être considérée comme une pilote. Enfin. Voyons. Ça ne reste qu’un utérus sur pattes soigneusement épilées, tout de même.

Je ne vais pas commenter plus avant tout ceci sous peine de devenir agressive et vulgaire.

Mauvaise foi historique

Si l’on liste toutes les conditions confondues pour être un parfait astronaute, voici ce que ça donnerait :

– être aussi petit et léger que possible
– être mûr
– être apte
– s’adapter facilement à l’apesanteur
– avoir connu la douleur et le stress d’un accouchement
– avoir une bonne hygiène dentaire et corporelle et des pieds doux
– avoir un utérus pour la survie de l’espèce

Résumons…

– Rappelez-moi la taille et le poids moyen d’une femme par rapport à la taille et au poids moyen d’un homme ? Voilà.
– Les mecs sont mûrs à 43 ans, les femmes à 32 ans, c’est le Daily Mail qui le dit
– Si les femmes n’étaient pas aptes, on le saurait depuis 50 ans, maintenant
– Les femmes s’adaptent plus facilement que les hommes à l’apesanteur
– Les hommes n’ont jamais connu la douleur et le stress d’un accouchement
– Les hommes sont des gros dégueulasses qui puent et qui ont les pieds calleux
– Les hommes n’ont pas d’utérus

Désolée les mecs, mais sur ces critères, ça va pas être possible. Que les 7 qui sont là-haut redescendent immédiatement parce que ça me retourne le ventre, cette idée.

Voilà.

Donc… Peut-on arrêter d’être débiles 5 minutes, maintenant ? Ou à tout jamais, tiens, hein. Ce serait pas mal. En 2013. Amis Chinois (et autres qui seraient tentés par ce genre de discours).

Que peut-on faire ?

Il existe une association qui fait très attention à la place des femmes dans l’aérospatial : Women In Aerospace. Il se trouve que j’étais invitée à la soirée de lancement de son antenne française et que j’ai pu poser quelques questions à Fiorella Coliolo, une astrophysicienne qui fait partie de l’équipe. Voici un résumé de ses réponses :

« La réalité montre qu’il y a des difficulté pour les femmes dans le domaine de l’aérospatial. Cette association a déjà permis d’aider des étudiants grâce à ses bourses ; elle facilite les contacts entre professionnels grâce à sa plateforme d’échange et à ses programmes de mentoring.

J’ai choisi de m’occuper de l’antenne de Paris parce que c’est une ville stratégique dans le domaine spatial. Mon rôle sera d’organiser des événements qui répondent aux objectifs de Woman In Aerospace – Europe : s’assurer une présence équilibrée des femmes à tous les niveaux dans le secteur aérospatial, stimuler et intéresser les jeunes filles aux sciences, et communiquer sur l’importance du spatial dans nos vies quotidiennes.« 

Jean-François Clervoy, astronaute et membre honoraire de WIA-Europe, lors de la soirée de lancement

L’association est ouverte à tous : hommes et femmes. Elle ne souhaite imposer aucun quota ni parité, elle veut juste que les femmes soient mieux représentées, que les postes à responsabilité leur soient accessibles sans plus de difficultés que celles que rencontrent les hommes, et que l’équilibre des genres ne soit plus vu comme un exploit qu’il faut relever mais comme une banale évidence.

Il n’est pas nécessaire non plus de travailler dans le secteur de l’aérospatial pour devenir membre, ni pour liker la page Facebook ou s’abonner au compte Twitter.

Sinon, la Cité de l’Espace accueille une expo pour ce 50ème anniversaire de la première femme dans l’espace en ce moment, et un compte Twitter s’est créé il n’y a pas longtemps sur le thème des femmes et du spatial.

Je suis candidate au projet Mars One qui projette d’envoyer des êtres humains sur Mars pour s’y installer par groupe de quatre : deux hommes et deux femmes à chaque fois. Ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit que ce ne soit pas une volonté d’équité, jusqu’à ce qu’on me renvoie (gentiment) à mon statut d’utérus sur pattes. Laissez-moi continuer à vous envoyer chier (moins gentiment) chaque fois que ça arrivera – mais si ça pouvait ne plus se produire, ce serait mieux. Merci.

Ne terminons pas sur une vilaine impression. Voici un message de Karen Nyberg, actuellement dans l’ISS, qui célèbre ce 50ème anniversaire.

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… (2)

Je vous parlais il y a plus d’un an déjà de mon projet de faire vivre tout l’Univers sur Twitter, via 30 comptes regroupant approximativement tout ce qu’il peut contenir.

Régulièrement donc, ces chenapans nous informent, nous interpellent… et échangent parfois entre eux des noms d’oiseaux dans des gazouillis qui fusent à la vitesse de la lumière. Par exemple…

Quelques jours plus tard, un article intitulé « Les premières étoiles côtoyaient probablement des trous noirs« . L’inquiétude des principaux intéressés ne s’est pas fait attendre…

LIENS
Pour suivre l’Univers
Pour suivre mon compte perso
Et pendant ce temps-là, dans l’Univers… (1)

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 30

Et voici l’ultime ! J’ai encore peine à croire qu’une saison entière vienne de passer et que j’aie réussi à tenir le rythme. Comme disait Woody Allen à propos de l’éternité, je ne vous cache pas que c’était quand même long sur la fin… Mais au moment de mettre la touche finale au générique (oui, il y en a un dans cet épisode !), il faut bien avouer que j’ai eu du mal à me résoudre à finir.

Parce que cette saison est close, après 30 épisodes, soit environ 7 heures et demie de contenu. Parfois, souvent même, j’aurais voulu parler de tellement plein d’autres choses tellement l’actualité concernant les sciences et l’exploration spatiale est riche, belle, magique, lumineuse… Je me suis lâchée sur ce dernier : il dépasse les 30 minutes.

Il est bien difficile de faire un bilan de ces 30 semaines. Que dire, à part que c’était incroyablement enrichissant !… La plus belle chose qui soit arrivée, c’est votre intérêt : d’un point de vue purement égoïste d’abord parce que je me sens beaucoup moins seule :p, et d’un point de vue moins égoïste (quoique…) parce que ça me fait un bien fou de partager tout ça avec vous. C’était un besoin. Et savoir qu’il y a autant de « vous », de tous âges, de tous milieux, de toutes positions géographiques, de tous centres d’intérêts, etc… C’est encore plus grisant !! Et puisqu’on est dans le sentimentalisme dégoulinant, j’ose dire que je me sens la podcasteuse la plus heureuse de l’Univers 🙂

Du coup, j’ai eu envie de vous faire un cadeau. Oh, bien modeste. Mais je vous donne l’occasion de gagner un DVD de Stephen Hawking en jouant au quizz que je vous ai mitonné. 30 questions, 30 bonnes réponses, 1 lettre correspondant à chaque bonne réponse. A la fin, ça donne une phrase. Mais cette phrase ne sera complète qu’avec la lettre-mystère qui lui manque et qui se trouve dans ce dernier épisode… Soyez le premier à noter la phrase-mystère complète dans les commentaires sous le quizz, et le DVD est à vous !

Et si vous voulez m’aider à vous connaître un peu mieux, n’hésitez pas à répondre aux quelques questions du sondage.

Merci pour vos encouragements, vos critiques, vos compliments. Merci à ceux qui m’ont dit qu’il mériterait de passer en format télé. C’est mon rêve… Et je réfléchis bien sûr à la manière d’en faire une deuxième saison.

Place à l’épisode numéro 30 !

 

 

 

 

Brian Greene et les neutrinos

https://twitter.com/bgreene/status/332571296368058368
http://mynasa.nasa.gov/pdf/499461main_grc_sands_communication_navigation_signaling.pdf
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=0F20lG3CSJo

 

 

Opportunity bat un record de la NASA

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130521.OBS9932/le-rover-opportunity-bat-un-record-de-40-ans.html
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/opportunity-bat-le-record-americain-de-distance-extraterrestre_46524/

Phoenix fête ses 5 ans sur Mars

http://www.asc-csa.gc.ca/fra/astronomie/mars/phoenix/default.asp
https://twitter.com/asc_csa/status/338293900424921088
https://twitter.com/MarsPhoenix/status/819810990

9 mois de Curiosity en timelapse

 

 

La première femme européenne dans l’espace a 50 ans

http://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Sharman

Le premier fret commercial vers l’ISS a 1 an

http://www.nasa.gov/multimedia/videogallery/index.html?media_id=144576411

Un astéroïde a sa propre lune

http://phys.org/news/2013-05-dark-massive-asteroid-earth.html#jCp
http://www.cieletespace.fr/node/10420

 

 

4 éruptions majeures pour le soleil

http://www.cieletespace.fr/node/10466
http://www.lecosmographe.com/blog/soleil-4-puissantes-eruptions-le-13-et-14-mai-2013/#.UaYe7ivAUiN

 

 

Centaurus A par un amateur…

http://www.slate.com/blogs/bad_astronomy/2013/05/29/active_galaxy_amazing_pic_taken_by_amateur_astronomer.html
http://www.cieletespace.fr/node/10469
http://www.rolfolsenastrophotography.com/Category/Serrurier-truss-newtonian/25456460_CHP5wT#!i=2096667426&k=jjSGnfG

Deuxième forage pour Curiosity

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130521.OBS9896/curiosity-second-forage-reussi-sur-la-planete-mars.html

Les radiations cosmiques, Curiosity, la presse et moi

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1478
http://www.slate.fr/life/73287/aller-sur-mars-vaut-il-un-cancer
http://www.esa.int/esaKIDSfr/SEMCOK3S18H_Technology_0.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/2001_Mars_Odyssey
http://www.stce.be/newsletter/html/2012/STCEnews20120816.html

 

 

RIP Kepler 🙁

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/exoplanetes-est-ce-la-fin-de-la-chasse-pour-kepler_46466/

 

 

Un télescope spatial crowdfundé

http://www.kickstarter.com/projects/1458134548/arkyd-a-space-telescope-for-everyone-0
http://www.20minutes.fr/article/1164503/ynews1164503?xtor=RSS-176
http://www.planetaryresources.com/

 

 

Un jeu vidéo en vitesse lumière

http://myscienceacademy.org/2012/11/04/a-slower-speed-of-light-mit-game-lab/
http://gamelab.mit.edu/games/a-slower-speed-of-light/

 

 

Pariscience et 3 documentaires en plein air

http://www.pariscience.fr/fr/newfestival/358/la-nuit-du-film-scientifique-/?

Exposition : 50 ans de la première femme dans l’espace

http://www.desetoilesetdesailes.com/festival/animations-decouverte/expositions
http://www.enjoyspace.com/fr/news/50-ans-de-femmes-dans-l-espace

L’association Women In Aerospace – Europe a une antenne en France !

Toutes les photos utilisées dans la vidéo sont disponibles ici.

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Ouverture_d_une_antenne_francaise_de_Women_In_Aerospace_-_Europe
http://www.exploratheque.net/articles/women-aerospace-europe-s-installe-paris
https://twitter.com/search/realtime?q=%23wiaeurope&src=typd
http://wia-europe.org/
https://twitter.com/WIA_Europe
https://www.facebook.com/wia.europe?fref=ts

Chris Hadfield et l’expédition 35 de retour sur Terre

http://www.asc-csa.gc.ca/fra/missions/expedition34-35/sante.asp

 

 

Karen Nyberg, une femme dans l’espace actuellement

http://www.jsc.nasa.gov/jscfeatures/articles/000000545.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Karen_L._Nyberg
https://twitter.com/AstroKarenN/status/340139531342843905

Livres à lire et à déguster

Les mots de l’espace, de Daniel Kunth
A la recherche du boson de Higgs, de Christophe Grosjean et Laurent Vacavant
Toute la bibliographie de Stephen Baxter (hard SF) et toute celle de Robert Charles Wilson (SF)

Et bien sûr…