[CINEMA] 2012 : accrochez vos ceintures, la fin du monde est proche !

Des mois que j’attendais ce moment. Des mois que ce trailer aussi court qu’efficace (ci-dessous) me tenait en haleine et me faisait mourir d’impatience. Et ça y est !! Je l’ai vu !!! Et je n’ai pas été déçue… C’est E-NORME. Enorme.


Bande annonce – 2012 (trailer) par vfxn3d

Résumé

Le 21 décembre 2012 est annoncé comme étant le jour de l’apocalypse par plusieurs civilisations et religions. Trois ans avant la date fatidique, les scientifiques donnent raison à ces prédictions. Les gouvernements sont au courant, mais ne préviendront les populations qu’une fois trop tard… Qui va pouvoir survivre ?…

2h40 de grand-huit assuré

Tatatataaaam !! Roland Emmerich nous livre un film catastrophe digne de ce nom, une grosse production hollywoodienne pop-corn comme je les aime. Il n’a pas lésiné sur les moyens (200 millions de dollars) et ça se voit. Les effets spéciaux d’un réalisme hallucinant sont proprement stupéfiants et nous en mettent plein la vue. Ce genre d’images qu’on regarde les yeux écarquillés et la bouche ouverte et qui nous font redevenir adolescent le temps d’un film… Littéralement scotché à notre siège, les ongles enfoncés dans les accoudoirs, on se surprend à s’écrier « wouhouhouuuu ! » comme dans un manège du meilleur effet. Ou de regarder son voisin après une scène de destruction particulièrement réussie (elles le sont toutes) en trépignant d’impatience de voir arriver la suivante et de sortir un « trop coooool » dans un sourire aussi large qu’ébloui.

Des comédiens convaincants

Le casting est aussi pour beaucoup dans la qualité du film. John Cusack hérite du rôle de l’antihéros, humble écrivain et père de famille divorcé, qui fait ce qu’il peut pour sauver sa peau et celle de ses proches. Il n’a certes pas le charisme (ni le charme…) d’un Bruce Willis, mais il sait donner de l’épaisseur à un personnage qui aurait pu être insignifiant. Chiwetel Ejiofor campe un jeune scientifique crédible, gendre idéal qui ne manquera pas de faire fondre la gente féminine (moi la première…). Danny Glover est impeccable dans le rôle d’un Président des Etats-Unis tout en retenue (on l’entendrait presque penser qu’il est vraiment trop vieux pour ces conneries) et Woody Harrelson incarne un animateur de radio aussi drôle qu’illuminé. Et puis, bien sûr, les cyniques et les salauds, et les trois rôles féminins joués par des comédiennes absolument jolies, mais qui en sont malheureusement réduites aux rôles de mère dévouée, de fille impliquée, et de petite amie écervelée.

Des clichés, de l’humour, des bons sentiments

Alors, bien sûr, qui dit grosse production hollywoodienne dit succession de clichés et de circonstances attendues. Les protagonistes se sortent toujours de situations improbables (sinon, ça ne durerait pas 2h40 !) de manières que vous n’aurez aucun mal à deviner. Mais au bout du compte, on s’en fiche. Le plaisir n’en est pas moins grand, puisque c’est confortable. Et surtout, ça n’empêche pas l’adrénaline ni le suspense. Le tout saupoudré de touches d’humour pour montrer (si on ne l’avait pas encore compris) que ce n’est pas un film qu’on doit prendre au sérieux. Et qui dit grand spectacle pop-corn dit bons sentiments. Rien de nouveau sous le soleil d’Hollywood. Et honnêtement, on en écraserait même une petite larme, bien aidé par la chanson officielle qui n’a rien à envier à celle d’Aerosmith pour Armageddon.

2012 : un film qui fera date (sans mauvais jeu de mot) dans l’histoire des films catastrophes. A voir absolument pour les amateurs de sensations fortes.

[DANSE] « Joyaux » : un ballet de pierres précieuses

Le ballet « Joyaux » de George Balanchine fera l’objet de 15 représentations entre le 21 octobre et le 18 novembre 2009 à l’opéra Garnier. La promotion 2010 du Master 2 de Journalisme Culturel a pu assister à la répétition générale du 16 octobre, dans une ambiance à la fois studieuse et informelle.   

Quoi de plus alléchant en ces temps de crise que des joyaux servis sur un plateau d’argent ? L’invitation fut la bienvenue. Nous avons réussi à nous extraire, le temps d’une soirée, de nos chambres de bonne étriquées pour nous retrouver dans l’immensité étourdissante et fastueuse du Palais Garnier. Et le luxe de l’espace fit place à l’éclat des bijoux : les tableaux « Emeraudes », « Rubis », et « Diamants » nous furent présentés comme autant de confiseries acidulées. Un triptyque aux couleurs éclatantes pour nous faire oublier la grisaille quotidienne.

Si Joyaux est un unique ballet en 3 actes, chacun des tableaux a son indépendance. « Emeraudes », pièce d’ouverture dans un décor simpliste aux tons verts assorti aux costumes, évoque le ballet romantique français sur des extraits de Pélléas et Mélisande etShylock de Gabriel Fauré. De pointes en entrechats, de pas de biche en arabesques, les danseuses et les danseurs évoluent sur la scène dans un ensemble architectural et monumental qui n’est pas sans évoquer une certaine froideur. Les chorégraphies, convenues et sans surprise, sont cependant interprétées avec une grâce sans égal. L’absence de narration métamorphose ce premier tableau en un long poème désincarné.

« Rubis » envoie les spectateurs dans un autre cadre spatio-temporel. Exit le romantisme français et ses mouvements codifiés, place à une chaleur plus américaine sur des tons rouges, accompagnés duCapriccio pour piano et orchestre de Stravinsky. L’influence des comédies musicales de Broadway est nette : les jambes en-dedans sont omniprésentes, les têtes apprennent la latéralité, et le music-hall se devine dans des chorégraphies gourgandines. Ce tableau rythmé et sensuel garde cependant cette élégance dans la symétrie qui renvoie sans aucun doute à la structure moléculaire d’une pierre précieuse.

« Diamants », enfin, ravive l’éclat du style impérial russe et de son maître, Marius Petipa, sur la Symphonie n°3 en ré majeur Op. 29 de Tchaïkovsky. Christian Lacroix, créateur des costumes et des décors, a choisi des tons bleus glacés pour ce tableau final. Des mouvements irréels mettant en valeur la féminité font de ces derniers instants une féérie. Peut-être parce que les diamants sont les meilleurs amis des femmes.

Dans tous les cas, ces joyaux-là ont inspiré à Balanchine des phrasés et des articulations dignes des plus grandes parures, dont les harmonies chromatiques couplés aux mélodies classiques composent un ballet étincelant pour les sens.