[MDRS 148] Billet pour L’Union 7

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. On est là depuis six jours. Six jours pendant lesquels j’ai dû m’adapter au décalage horaire en travaillant de 7 heures à minuit tous les jours, six jours avec beaucoup d’informations et de vocabulaire anglais à assimiler, six jours avec des activités physiques épuisantes sans endroit confortable où pouvoir nous détendre, six jours avec une seule douche de deux minutes à moitié chaude pour se délasser, six jours à ne pas avoir une minute à moi pour bayer aux corneilles, six jours à ne pas bien respirer à cause du faible taux de l’humidité de l’air… Six jours à me mettre pas mal de pression, aussi.

Et je m’étonnais d’être fatiguée, hier. Heureusement, il pleuvait et la sortie a été annulée. J’ai fait une sieste et pu rester un peu isolée dans ma chambre – même si c’était pour travailler. Objectif du week-end : bayer aux corneilles. Même si elles se font rares, sur Mars…

Mon bureau

[MDRS 148] Billet pour L’Union 6

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. On ne peut pas dire que le confort soit optimal – on dort sur une planche, par exemple. Mais on ne manque pas de nourriture.

Certes, ce n’est pas de la haute gastronomie. Mais j’ai réussi à faire un gâteau au chocolat sans œufs, sans beurre et sans plaquette de chocolat. Prêts pour une recette martienne ? Mélangez du chocolat en poudre avec une conserve de lait concentré sucré et de l’huile, ajoutez farine et levure, et faites cuire. Pas mauvais.

J’ai fait mieux ! Une sauce pour les pâtes sans crème fraîche ni sauce tomate. Faites du lait (ici, on fabrique le lait avec du lait en poudre et de l’eau), chauffez-le, réhydratez des oignons et des poireaux dedans, ajoutez du saumon en conserve, et épaississez avec un peu de farine avant de servir. On s’est régalé.

Mais quand même : pour l’anniversaire de notre commandant demain, j’ai ramené des sablés au Champagne…

[MDRS 148] Billet pour L’Union 5

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. Et c’est justement ce qu’on a étudié aujourd’hui : le désert – ou plutôt notre perception des distances dans le désert.

Mars est une planète-désert. L’horizon est plus proche parce qu’elle est deux fois plus petite que la Terre mais l’absence de repères pour évaluer les distances peut poser problème – comme sur la Lune lors des missions Apollo.

Alors nous avons tous été cobayes. Nuno mettait en place une balle verte (bien visible dans le paysage rouge) à une distance qu’il notait pendant qu’on fermait les yeux, on les ouvrait pour voir où elle se trouvait, et on avançait yeux fermés jusqu’à l’endroit où on pensait trouver la balle. Pas si facile.

Et surtout, je me suis rendue compte au retour qu’on s’était bien plus éloignés des quads pour faire l’expérience que ce que je pensais…

Décidément, après le temps, c’est l’espace qui pose problème sur « Mars ».

C'est moi. C'est beau, surtout...

[MDRS 148] Billet pour L’Union 4

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. Aujourd’hui, première crainte. L’objectif principal de la mission est de tester des procédures d’urgence. Ce matin, on a eu une formation donnée par Lucie, notre commandant, et Tiffany, qui conduit l’expérience. L’idée est de simuler un feu ou une dépressurisation avec plusieurs scénarios plus ou moins difficiles. On en fera tous les deux jours, l’heure sera tirée au sort ainsi que le rôle assigné à chacun.

Mais ça fait beaucoup d’informations : apprendre ce que chacun doit faire dans chaque situation en quelques minutes, c’est compliqué. Assimiler le vocabulaire utilisé (la mission est en anglais), ça me semblait hors de portée. Je me suis sentie découragée.

Mais on a fait l’exercice une fois. J’ai tiré le numéro 5 : c’était à moi de trouver l’origine de la fuite. Elle n’était pas réparable, on a dû évacuer.

Finalement c’est rigolo, ce jeu de rôle grandeur nature…

Lucie, Nuno et moi dans le sas de décompression avant l'évacuation

[MDRS 148] Billet pour L’Union 3

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. Première surprise : le temps s’écoule de manière très étrange, ici. Et pourtant, on ne simule pas la durée du jour martien qui est de vingt-quatre heures et quarante minutes !

L’Équipage qu’on a relevé est parti hier matin et on a tous l’impression que ça fait des semaines. Pourtant, on ne voit pas passer les journées et j’ai bien du mal à me souvenir de ce qu’on a fait la veille. Vraiment étrange. Sans doute parce que le planning est tellement calibré et chargé de tâches diverses à accomplir à la chaîne qu’on n’a pas le temps de les assimiler avant de passer à la suivante…

Je me demande si des neuropsychologues se sont penchés sur la perception du temps dans ce genre de mission. Étant donné qu’elles servent à préparer les futurs vols habités sur Mars, ce serait primordial de comprendre les mécanismes en jeu. Pour utiliser les quarante minutes supplémentaires au mieux…

[MDRS 148] Billet pour L’Union 2

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. À cause de contretemps, nous n’avons pas pu commencer la simulation à midi. C’était un mal pour un bien : il faisait si beau que nous sommes allés explorer sans combinaison  les collines dignes des panoramas de Curiosity. Les mots me manquent pour exprimer à quel point cet endroit est sublime. (Ce n’est pas si grave, j’ai tout filmé.) J’ai tenu à faire des photos de groupe et des photos individuelles : nous avons désormais nos portraits officiels !

De gauche à droite : Lucie, Tiffany, Duarte, Nuno, Louise, et moi !

Après quelques selfies pour le fun, j’ai posé téléphone et caméra et je suis allée m’asseoir longuement au sommet d’une colline. C’est tellement important d’imprégner ses rétines de ce qu’on v(o)it d’extraordinaire…

Et quand Lucie, notre commandant, a annoncé : « Nous sommes officiellement en simulation ! » quelques heures plus tard, un frisson m’a parcourue. Ça y est, nous sommes sur « Mars » !

 

 

[MDRS 148] Billet pour L’Union 1

Allô la Terre ? Ici Mars – ou sa copie conforme dans le désert américain de l’Utah. Je vous écris depuis ma chambre avec vue sur un paysage austère et sublime, dont les collines marbrées de rouge, de beige et de rouille contrastent avec le bleu pur du ciel matinal – couleur bien terrestre, hélas.

De toute façon, la simulation n’a pas encore commencé. Nous sommes arrivés hier et l’équipage 147 nous a briefés sur tout ce qu’il faut savoir : mise en place des casques de combinaison, conduite des quads, position des extincteurs (la serre a brûlé le mois dernier…), rapports quotidiens à envoyer à la « Terre », etc.

Nous avons dîné de pizzas maison et fêté les 25 ans de Louise, notre astronome. Malgré notre épuisement lié au décalage horaire, nous sommes allés regarder les étoiles à l’air libre.

À partir de midi, aujourd’hui, nous ne respirerons plus que dans nos combinaisons quand nous sortirons explorer ce paysage rougeoyant…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 45

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 45ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de nouvelles excitantes qui nous viennent de Mars, de photos à tomber raide du télescope spatial Hubble, d’un nouvel épisode dans les aventures de SpaceX et d’exoplanètes qui pourraient ressembler à la Terre…

BEAGLE 2 RETROUVÉ SUR MARS 11 ANS PLUS TARD !
Et commençons du côté de la planète Mars, décidément riche en actualité… L’événement du moment, c’est bien sûr la découverte de l’atterrisseur Beagle 2 qu’on avait perdu depuis qu’il avait atterri en décembre 2003 ! Le jour de Noël, plus précisément…
C’est la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter qui a réussi à le trouver et tout le monde est ravie à l’ESA, puisque ce qui s’apparentait à un échec total est en fait un demi-succès !
Plus de 11 ans plus tard, on apprend donc que l’Europe a bien réussi à se poser sur Mars puisque le petit Beagle 2, qui pèse 70 kilos terriens, se trouve toujours, visiblement intact, à seulement 5 kilomètres du point d’atterrissage prévu.

Bravo à nos amis britanniques, en tout cas, puisque Beagle 2 est de conception et de construction anglaise, ils ont réussi à se poser sans problème ! C’est au niveau du déploiement que ça s’est gâté ensuite, puisque l’équipe sur Terre n’avait jamais réussi à communiquer avec le robot…
C’est bien dommage, parce qu’il était conçu pour creuser jusqu’à 2 mètres de profondeur pour rechercher de la vie présente ou passée.
Mais c’est quand même chouette de se savoir qu’il ne s’est pas viandé comme une grosse bouse… Non mais si, ça fait plaisir. L’Europe sait donc se poser sur Mars, ce qui est plutôt de bon augure pour la mission ExoMars de 2016-2018.

SEMI-SUCCÈS POUR SPACEX
Toujours dans le domaine des semis-succès… C’est la mode, tiens ! Il y avait deux ratés dans le spatial privé dans l’épisode 43, dans le 45 ce sont des semis-succès. Si la tendance se poursuit, dans le 47, je vous annonce deux succès extraordinaires !
En attendant, c’est du côté de nos amis de SpaceX que ça se passe, c’était le 10 janvier, et la firme de l’ineffable Elon Musk a réussi à envoyer une capsule Dragon vers la Station Spatiale Internationale – capsule de fret qui s’est amarrée à bon port quelques jours plus tard – mais ce cinquième ravitaillement était aussi l’occasion de tester pour la première fois réellement le retour du premier étage de la fusée – je rappelle que SpaceX est le premier à se lancer, sans mauvais jeu de mot, dans ce genre de technique, dont le but est de réduire les coûts.
L’idée, c’était que le premier étage du lanceur redescende sur Terre et vienne se poser à la verticale sur une plateforme flottante à 320 km au large de la Floride. Vous vous souvenez sans doute du test à vide réussi dont je vous avais parlé dans un épisode précédent – ben voilà, c’était le grand jour pour la récupération en conditions réelles.

Tout s’est parfaitement bien déroulé au début : le premier étage a commencé sa chute libre à 140 kilomètres, et les moteurs se sont allumés comme prévu à différents moments pour ralentir la chute. Mais à quelques centaines de mètres d’altitude, le système de contrôle des ailerons est tombé en panne de fluide hydraulique, du coup quand le moteur principal s’est rallumé pour ralentir une dernière fois la fusée avant atterrissage, ça ne l’a pas ralentie assez et elle n’est pas arrivée tout à fait à la verticale, donc boum…

C’est un cylindre haut comme un immeuble de 14 étages, hein quand même, c’est pas rien…
Donc bon, la plateforme a été endommagée et le test n’est pas totalement réussi mais bon, déjà l’engin est quand même arrivé sur la plateforme, quoi, ce qui est déjà un petit miracle en soi…
Prochain test dans 2 ou 3 semaines, a annoncé Elon Musk, avec plus de fluide hydraulique, cette fois… À suivre !

KEPLER ET LES EXOPLANÈTES
Du côté de l’info, le télescope spatial Kepler nous a encore déniché des merveilles loin de nous… Huit exoplanètes toutes neuves et comme on les aime puisqu’elles ont toutes de grandes chances d’être rocheuses et de se trouver dans la zone habitable de leur étoile. Et notamment deux d’entres elles se rapprochent du seul exemple qu’on connaisse de corps cosmique abritant la vie, à savoir la Terre, puisque Kepler-438b et Kepler-442b ont un diamètre d’une fois et demie celui de la Terre. Elles se trouvent respectivement à 470 et 1100 années-lumière de nous, donc absolument inaccessibles, mais ce sont des candidates sérieuses pour un environnement éventuellement favorable à l’éclosion de la vie.

DESTINATION SYSTÈME SOLAIRE
Plus proche de nous et du côté de la culture, je voudrais vous signaler le beau livre nommé « Destination Système Solaire » aux éditions Marabout. C’est le père-noël qui me l’a apporté et il est très exactement la synthèse parfaite de ce qu’on sait sur le système solaire, ses planètes, ses lunes, ses autres objets, avec les toutes dernières photos des sondes et des télescopes – ce livre est génial. On me demande souvent des conseils pour des enfants, des ados, ou même des adultes qui voudraient quelque chose pour commencer ou s’y remettre, et je pense que c’est le livre idéal. Il est vraiment top.

Je vous signale également la sortie du film « Une merveilleuse histoire du temps », le biopic de Stephen Hawking, qui n’est pourtant pas encore mort et qui a d’ailleurs fêté ses miraculeux 73 ans le 8 janvier, qui a valu le Golden Globe Award du meilleur acteur à Eddy Redmayne, le comédien qui incarne dont le physicien à l’écran, et une nomination aux Oscars également dans la catégorie meilleur acteur, ainsi que dans la catégorie meilleure actrice pour Felicity Jones qui joue la première épouse. Les critiques sont toutes très bonnes, je ne l’ai pas encore vu puisqu’il est sorti aujourd’hui, le 21 janvier, mais j’irai le voir dès que possible.

LA GALAXIE D’ANDROMÈDE VERSION ZOOMABLE
En parlant de voir, il faut absolument que vous alliez admirer le bidule 2.0 que je vous mettrai en lien : il s’agit d’un cliché de la galaxie d’Andromède, ou au moins d’une partie, pris par Hubble.
Mais alors attention, là on parle d’une image de 69 536 sur 22 230 pixels, donc zoomable autant que vous voulez. Et c’est proprement vertigineux. Rendez-vous compte : pour obtenir cette image, il aura fallu à Hubble – un vénérable engin qui a 25 ans, quand même, un âge où quand il a été lancé, y avait pas Internet chez les gens ! – et donc il lui aura fallu 394 heures de pose réparties sur plus de 3 ans. Et ce qu’on peut visiter, c’est juste une partie de cette galaxie, partie qui fait déjà 48 000 années-lumière de large.
Et cette galaxie, la galaxie d’Andromède, qu’on peut voir à l’œil nu quand les conditions s’y prêtent, c’est la plus proche de nous. Mais d’une proximité toute relative puisqu’elle se trouve à 2,5 millions d’années-lumière de nous. 2,5 millions ! d’années-lumière – ça veut dire que quand on regarde cette image, on voit ce qui existait il y a 2,5 millions d’années.
Et vice-versa, hein ! Si y a des machins qui regardent la Voie Lactée depuis cette galaxie à l’heure où je parle, et qu’ils réussissent à voir la Terre – déjà ils sont fortiches, mais passons – ils peuvent regarder quelques hominidés crapahuter mais c’est tout… Hubble est pas là-haut, encore.

LES PILIERS DE LA CRÉATION VERSION HD
Quand vous aurez fini de scruter notre voisine, je vous suggère d’aller baver à nouveau devant une autre image de notre cher Hubble, et une connue puisqu’il s’agit des Piliers de la Création…
Alors les Piliers de la Création, ce sont des colonnes de poussières interstellaires situées dans la nébuleuse de l’Aigle, et c’est une des images mythiques du télescope – on connaît surtout sa version de 1995. Et puis boum, 20 ans plus tard, les mêmes en version HD.

Ah ouais ouais, la grosse claque, hein…
Pis alors regardez-les bien parce qu’il se pourrait fort qu’ils n’existent plus – ils se trouvent à environ 7000 années-lumière de nous mais apparemment une supernova qui a explosé dans le coin les aurait soufflés – il faudra attendre 1000 ans pour refaire une photo et voir un peu ce qu’il en est. Ou d’en faire régulièrement pendant 1000 ans, aussi, pour avoir un petit film, tiens.
Et là c’est pareil, hein, ça fait pas l’équivalent d’un immeuble de 14 étages de haut, des engins pareils, hein, pas comme le premier étage de la fusée de SpaceX, là, non non, on parle en années-lumière, du genre où y a des systèmes solaires qui naissent dedans, en gros.

CROQUIS DE GALILÉE
Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps, du genre en 1610, quand on n’avait pas de télescope spatial pour regarder les objets de l’univers, on les dessinait soi-même… Un petit gars épatant, ce Galilée, quand même !

FRANÇOISE COMBES
Et je termine cet épisode sur une autre personne qui est épatante et il s’agit d’une dame, Françoise Combes, qui est astrophysicienne, grande spécialiste des galaxies et de la matière noire.
Si je vous en parle maintenant, c’est parce qu’elle a été nommée à la Chaire de Cosmologie du Collège de France – première femme, d’ailleurs, a décrocher une chaire d’astrophysique, en 2014 ça paraît hallucinant mais bon…
Elle a donné sa leçon inaugurale le 18 décembre, que je vous conseille d’aller écouter, et elle en donne tout un tas d’autres dans les semaines qui vont venir…

Et c’est la fin du 45ème épisode, merci à tous de l’avoir suivi, voici maintenant quelques petites nouvelles et actualités me concernant dont je ne vous ai pas parlé à l’épisode précédent…
On me pose souvent la question et c’est vrai que je vous ai pas trop tenu au courant alors du côté de Mars One, l’étape des entretiens a commencé mi-décembre et se terminera le 31 janvier – on est 660 à passer et on aura les résultats le 16 février pour savoir qui passe au 3ème tour des sélections. J’ai passé mon entretien et je ne peux absolument rien vous en dire avant le 16 février parce que j’ai signé un contrat de confidentialité – mais voilà, réponse dans 3 semaines – je saurai ce jour-là aussi.
Ça fait très longtemps que beaucoup d’entre vous me demandent, me le proposent, me le conseillent, alors ça y est, j’ai sauté le pas : je me suis créé un compte Tipeee. C’est un peu différent du crowdfunding – là le principe c’est de soutenir financièrement une personne, souvent pour des vidéos, d’ailleurs, soit par vidéo, soit par mois.
Le principe est tout simple et super pratique : vous donnez la somme que vous voulez, à partir d’un euro, et vous décidez de donner cette somme tous les mois ou juste une seule fois. Et puis vous pouvez changer d’avis à tout moment : si pendant 2 mois vous avez donné 5 euros et qu’ensuite vous voulez donner plus ou arrêter, ben vous pouvez changer pour 20 euros par mois ou pour plus rien du tout. C’est vraiment super libre.
Comme toute démarche de ce genre il doit y avoir des contreparties, mais comme ce que je fais ne s’y prête pas vraiment, j’ai proposé vraiment ce que j’ai pu – vous irez voir si ça vous intéresse.
Pourquoi j’ai changé d’avis sur la question ? Parce que mon contrat avec France Inter n’ayant pas été renouvelé, je me trouve sans travail régulier en ce moment, alors du coup, comme ça me trotte dans la tête depuis un bon bout de temps, je me suis dit que c’était le moment de me lancer. Alors voilà, j’ai pris la décision d’essayer de vivre de ce que je fais sur Internet, que ce soit ce podcast ou des vidéos Youtube, mon blog, etc… Ce n’est pas infaisable, il y en a qui y arrivent, alors je vais tout faire pour que ça marche.
Et du coup j’ai ouvert ce Tipeee pour ceux d’entre vous qui auraient envie de me filer un petit coup de pouce pour le travail que je fournis déjà. Ça me servira pour m’acheter du matériel – notamment un micro, j’aimerais bien un logiciel de montage un peu plus élaboré et la petite formation qui va avec, ou encore rémunérer quelqu’un pour me faire des habillages un peu classes… ce genre de chose.
Et qu’on soit bien d’accord : si vous avez envie de donner et que vous en avez les moyens, vous pouvez le faire. Mais si vous n’en avez ni les moyens, ni l’envie, ça n’a aucune importance, dans le sens où tous les contenus que je fournirai seront accessibles à tous – ça, ça ne change absolument pas. Le Tipeee est juste là pour ceux qui veulent et peuvent me filer un coup de pouce, rien de plus.
En tout cas, je dois déjà un énorme merci aux 24 premiers tipeurs – c’est vraiment super gentil et ça me touche beaucoup…

Du côté de mon actu, je l’avais évoqué à l’épisode précédent mais voilà, « Le Projet Mars » d’Andreas Eschbach sort le 22 janvier aux éditions L’Atalante, et j’ai écrit les préfaces des 4 premiers tomes, sur 5 en tout. Là c’est pareil, je vous donne l’info mais sachez que je ne touche absolument rien sur les ventes, c’est juste que ça a toujours été mon rêve d’écrire des livres, alors commencer par des préfaces pour un roman de science-fiction que j’ai adoré, ben ça me fait super plaisir de le partager avec vous, voilà.
C’est à partir de 13 ans et c’est une sorte de Club des Cinq amélioré sur Mars, moi j’ai dévoré ça en quelques jours.

Et enfin sachez que je suis sur le départ pour ma mission de simulation martienne dans l’Utah et je suis absolument surexcitée : je pars 15 jours aux Etats-Unis pour vivre comme si on était sur Mars, et ma mission puisque je l’ai acceptée sera donc de communiquer autour de cette expérience sur le site de la mission, sur les réseaux sociaux, par le biais de vidéos, d’articles, de photos… Je tiendrai notamment un journal de bord quotidien à partir du lundi 26 janvier dans L’Union, amis champenois, et je vous indiquerai évidemment tous les liens où suivre tout ça sous la vidéo Youtube et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

Alors je vous laisse, on se retrouve en février, et en attendant, je vous donnerai plein de nouvelles depuis Mars…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et surtout n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !…

Le site de ma mission de simulation martienne dans l’Utah : MDRS Crew 148
Le compte Twitter : @MDRS148
La page Facebook : MDRS 148

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 44

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 44ème épisode de ce podcast.
Il est enregistré dans des circonstances un peu spéciales, en plein cœur des attentats à Paris, mais je veux vraiment poster cet épisode pour continuer à transmettre du savoir, des connaissances, de l’actualité qui fait rêver. C’est ma petite pierre à l’édifice d’un monde que j’essaye, à mon humble échelle, de rendre meilleure…
Donc ! Je vais vous parler de l’atterrissage historique de Philae sur la comète, d’avancées dans le domaine de l’exploration habitée, de la vie dans la Station Spatiale Internationale et d’un fabuleux court-métrage…

 

HISTORIQUE : PHILAE S’EST POSÉ SUR LA COMÈTE !
Et l’événement du moment est évidemment historique, puisque nous nous sommes posés pour la première fois sur une comète ! Et quand je dis nous, c’est certes l’humanité avec un artefact, mais aussi parce que c’est une mission européenne… Pour l’anecdote, la NASA a passé la journée du 12 novembre à expliquer aux internautes qu’elle n’y était pour rien dans cet exploit.
Mais revenons justement sur cette fameuse journée, riche en émotions et surtout en surprises… À la fois tout et rien s’est déroulé comme prévu, c’était des moments absolument dingues à vivre. D’ailleurs pour ma part j’étais à la Cité des Sciences avec le CNES et j’étais bien entourée puisque Bruce, de la chaîne e-penser et Sébastien du Collectif Conscience étaient là aussi pour qu’on puisse vivre cet événement tous ensemble… Et ça restera un souvenir trop génial.
Voici donc une petite rétrospective en images de ce qui s’est passé à 500 millions de kilomètres de la Terre ce jour-là…

Il était une fois, dans l’Univers, Rosetta et Philae. Leur mission fut conçue l’année de ma naissance, en 1983. Son financement arriva plus de 10 ans plus tard, en 1994, et c’est le 2 mars 2004 que la sonde Rosetta et l’atterrisseur Philae quittèrent notre jolie planète.
À ce moment-là, sur la Terre, Twitter n’existait pas encore et un jeune homme du nom de Mark Zuckerberg avait créé Facebook un mois auparavant.

Mais Rosetta et Philae filaient déjà dans l’espace et commençaient leur long périple. Les merveilleux ingénieurs et scientifiques de la Terre leur avaient calculé une trajectoire à peine croyable où elles purent profiter de l’assistance gravitationnelle des planètes pour se propulser à chaque fois plus loin et gagner à chaque fois plus de vitesse.

Pendant leur visite du système solaire intérieur, elles croisèrent des astres et envoyèrent des selfies à la Terre. Là par exemple, avec Mars. Et puis elles firent de drôles de rencontres, aussi. L’astéroïde Steins en forme de diamant en 2008, par exemple.

Et petit à petit, elles s’éloignèrent du Soleil pour mieux se rapprocher de la comète Chury, le but de leur voyage. Alors elles décidèrent de se reposer et commencèrent à hiberner dans le froid interplanétaire. En janvier 2014, presque 10 ans après leur départ, Rosetta se réveilla. Toute l’équipe sur Terre était très heureuse de la retrouver en pleine forme. Commencèrent alors les dernières étapes de leur périple avant la rencontre tant attendue avec la comète Chury. Il y eut des manœuvres à gogo, des séries de freinage à la pelle, et bien sûr… les premières images de la comète que les Terriens attendaient avec grande impatience. Quelle ne fut pas notre surprise alors que nous découvrîmes que Chury avait un double noyau et la forme d’un canard en plastique ! Ce fut un moment de sidération et d’excitation mêlées à la crainte que la mission ne se complexifie pour le petit Philae.

Mais comme la mise en orbite de Rosetta autour de la surprenante comète se déroula absolument sans accroc, on s’inquiéta sans excès. Et puis le grand jour arriva. Le 12 novembre, Philae dut se séparer de Rosetta après plus de 10 ans de vie commune et plus de 6 milliards de kilomètres parcourus. Certes, ça crée des liens, mais le petit Philae prit son indépendance avec une joie non dissimulée. Alors qu’il entamait sa descente vers Chury, il se retourna une dernière fois et pris une photo de Rosetta en guise d’adieu. Rosetta, de son côté, suivit d’un regard tendre le petit Philae… jusqu’à ce qu’il disparaisse.

Mais Philae était très excité par son aventure et commença à mitrailler Chury. Il prit un premier cliché… puis un deuxième à 40 mètres de la surface. Et enfin, à l’heure prévue et à l’endroit exact calculé par son équipe, Philae toucha pour la première fois le sol de la comète. En voici le son… Encore une fois…

Mais le filou Philae, qui ne s’était pas dégourdi les jambes depuis plus de 10 ans, décida de bloquer ses harpons qui l’auraient tout de suite cloué au sol. Il fit donc un rebond de 2 heures pour visiter Chury et ses sublimes paysages avant de se décider enfin à se poser définitivement. Mais comme il avait pris un peu trop d’élan, il rebondit encore et finit sa course de guingois contre une falaise. Nullement impressionné, le petit Philae, désormais premier artefact à se poser sur le sol d’une comète et définitivement entré dans l’Histoire, prit alors le premier cliché de sa nouvelle maison !

Mais bien décidé à faire une blague à Rosetta et aux Terriens tout là-bas, il resta bien caché de manière à ce qu’on respecte son intimité. À l’heure qu’il est, le filou Philae n’a toujours pas été retrouvé ! Confortablement installé malgré un de ses trois pieds en l’air, il mena à bien la plupart des expériences scientifiques pour lesquelles il avait été programmé. Puis, épuisé, et après avoir pris soin d’envoyer toutes les données précieuses à son équipe et s’être légèrement déplacé pour mieux capter la lumière du soleil à l’approche du gros astre, il s’endormit pour un repos bien mérité. Il pourra être réveillé mars prochain… Pendant ce temps-là, sur Terre, les scientifiques et les ingénieurs bouleversés se remirent de leurs émotions pour continuer à travailler sur la mission… Et voilà pour l’histoire de Philae ! Suite au prochain épisode…

 

UN TOUR DE LUNE CHINOIS

En Europe, on était tellement excité par l’atterrissage de Philae sur la comète qu’on a un peu éludé l’actualité spatiale du reste du monde… Et pourtant, il s’en est passé, des choses intéressantes ! Après s’être posés sur la Lune il y a maintenant 1 an avec Chang’E 3 et le Lapin de Jade, ils viennent d’en faire le tour avec Chang’E-5-T1… Ils ont décollé le 24 octobre dernier et le but de cette mission était de tester la rentrée dans l’atmosphère d’une capsule qui contiendra des échantillons lunaires prélevés lors d’une mission future… Chang’E-5-T1 était juste un test, en fait. Après 4 jours de voyage, elle a contourné la Lune à environ 13 000 kilomètres de distance – et elle en a profité pour prendre cette photo très très très impressionnante et très très très émouvante…

Elle a ensuite largué la capsule qui s’est posée comme prévu le 31 octobre en Mongolie… Toute cette mission est une réussite pour la Chine, qui rapportera donc un jour des échantillons lunaires, mais qui semble également préparer des futurs vols habités vers notre satellite – comme le montre ce montage publié sur le site Enjoy Space et qui compare Chang’E-5-T1 à leur capsule habitée… Rien d’officiel du côté chinois, cependant, mais on peut raisonnablement le penser étant donné leurs ambitions.

LE PREMIER TEST RÉUSSI DE LA CAPSULE AMÉRICAINE ORION

Il n’y a pas que la Chine qui a des ambitions de missions habitées ! Le 5 décembre dernier était un jour historique pour les Etats-Unis qui ont fait le premier pas vers une mission martienne habitée en testant leur nouvelle capsule Orion ! Elle a décollé de Cap Canaveral sans aucun problème et on a pu tout suivre en direct grâce à la web TV de la NASA qui a retransmis la mission. Tous les lanceurs sont équipés de caméras, maintenant, grâce auxquelles on peut regarder, en direct, donc, la Terre s’éloigner doucement… C’est toujours incroyablement émouvant… La capsule Orion a atteint 5800 kilomètres d’altitude, bien loin des 400 kilomètres de la Station Spatiale, elle a traversé deux fois la ceinture de Van Allen intérieure qui nous protège des vents solaires et des rayons cosmiques, puis elle est revenue vers la Terre. L’objectif était de tester le bouclier thermique, qui a donc très bien résisté à une température de 2200 degrés en entrant dans l’atmosphère, mais aussi l’ordinateur de bord et les parachutes. Evidemment, les scientifiques et les ingénieurs ont profité de ce vol de test – donc à vide, hein, il n’y avait pas d’astronautes dedans – pour y placer plus de 1000 capteurs qui ont transmis des données notamment sur les vibrations, le bruit, et la température. Orion servira à envoyer des hommes et des femmes sur la Lune sans doute, dans un premier temps, mais l’objectif visé est le voyage habité vers Mars.

 

Elle a amerri de manière très gracieuse dans le Pacifique après un vol qui s’est déroulé à la perfection… Bravo à la NASA pour cet exploit !!
Et comme tous les évènements liés à l’espace, je rappelle que c’est retransmis en direct sur Internet – je live-tweete quand je le peux, donc n’hésitez pas à me suivre sur Twitter si vous voulez suivre ça également en direct dans un coin de votre ordinateur ou de votre bureau…

WANDERERS
En attendant que des Américaines et des Américains voyagent vers la Lune ou Mars, je vous conseille très, très, très vivement d’aller regarder ce court-métrage qui est tout simplement le plus sublime que j’ai jamais vu.
Il s’appelle Wanderers, qui veut dire vagabonds, et il traite justement en moins de 4 minutes des voyages futurs de l’humanité dans le système solaire, sur la voix de Carl Sagan et avec les paysages les plus réalistes qu’il m’ait été donné de voir dans une fiction.
Il a beaucoup été partagé sur les réseaux sociaux, mais si vous ne l’avez pas vu, courez-y.
Je l’intégrerai évidemment dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog et dans les liens sous la vidéo Youtube.

Wanderers – a short film by Erik Wernquist from Erik Wernquist on Vimeo.

Et puisqu’on est dans la culture, je vous conseille également à nouveau l’Exoconférence, le spectacle d’Alexandre Astier sur la question de la vie extraterrestre, qui est actuellement en tournée d’hiver et qui reprendra à partir de septembre prochain dans toute la France à nouveau. C’est passionnant, intelligent, drôle, et émouvant. Un beau spectacle d’un grand artiste – ne le manquez pas si vous pouvez vous l’offrir, il fait voyager presque autant que le court-métrage Wanderers…

ROMAIN CHARLES, DE MARS500 À MDRS147
Pour rester dans le thème du voyage… Je vais bientôt partir aux Etats-Unis pour simuler une mission sur Mars dans le désert de l’Utah, au sein de la 148ème équipe à se relayer dans la Mars Desert Research Station. Mais avant de vous en parler en détail, j’ai enfin pu rencontrer Romain Charles, le Français qui a fait partie de l’expérience Mars 500. Mars500, c’était une équipe de 6 hommes qui ont justement une mission vers Mars, aller-retour, pendant environ 500 jours. Et Romain fait également partie de l’équipe 147, celle juste avant nous dans l’Utah que nous allons relever, donc…
Autant de raisons pour lesquelles j’ai voulu lui poser tout plein de questions sur Mars500, sur son métier, sur son rapport à la communication dans le domaine du spatial sur les réseaux sociaux… Et il m’a fait l’honneur de me raconter une très jolie histoire qu’il n’avait jamais racontée publiquement jusqu’ici, ça concerne les mineurs chiliens qui étaient restés bloqués sous terre il y a quelques années de ça – je vous laisse écouter…

Et ce sera notre tour à partir du 24 janvier jusqu’au 8 février, donc. La Mars Desert Research Station, c’est un module d’habitation qui accueille des équipes depuis une petite quinzaine d’années pour recueillir le plus de données possibles pour préparer les futures missions habitées vers Mars. C’est géré par la Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif, qui promeut l’exploration humaine de Mars et qui met en œuvre des tas de choses pour aller dans ce sens. Donc voilà, je fais partie de l’équipage 148 grâce à Lucie Poulet, notre commandant, dont je vous avais déjà parlé, et mon rôle sera de communiquer autour de la mission. Je posterai donc des nouvelles toujours sur notre blog, sur Twitter et sur les réseaux sociaux – mais en respectant toujours un décalage de 20 minutes pour respecter la simulation d’un vrai séjour sur Mars qui se trouve à environ 20 minutes-lumière de la Terre, donc.
Je ferai des photos, des vidéos, des billets bilingues, j’organiserai sans doute des petits évènements sur les réseaux sociaux… N’hésitez pas à suivre tout ça si ça vous intéresse, en tout cas moi j’ai vraiment hâte, ça va être beaucoup de travail mais je suis sûre que ça va être une expérience super fun aussi !!

FRIENDS IN SPACE
Et justement, en parlant d’interactions avec les réseaux sociaux, j’en viens au bidule 2.0 et à Samantha Cristoforetti, l’astronaute italienne actuellement dans l’ISS dont parlait Romain tout à l’heure…
On peut lui faire coucou grâce à une application : quand la Station passe au-dessus de nos têtes, il suffit de la « poker », en quelque sorte, elle peut nous répondre depuis l’espace.
Ça s’appelle « Friends In Space » et c’est aussi un réseau social entre passionnés du spatial qui ne durera que les 6 mois de sa mission.

L’IMPRESSION 3D DANS L’ESPACE : ÇA FONCTIONNE !
Restons dans la Station Spatiale avec l’image de cet épisode : il s’agit du premier objet imprimé en 3 dimensions dans l’espace ! C’est un rectangle en plastique blanc, avec un trou dans chaque coin du bas, et sur lequel est inscrit en lettres en relief « made in space, NASA ». Ce n’est pas juste un premier test pour rien puisqu’il s’agit d’une pièce de l’imprimante 3D – le but étant évidemment à terme qu’elles puissent se répliquer.

La chef de projet de la NASA, Niki Werkheiser, a d’ailleurs déclaré, je la cite : « Cette impression réussie est le premier pas vers la mise en place d’un véritable banc de fabrication extra-terrestre. Si demain nous utilisons des imprimantes 3D dans l’espace pour remplacer rapidement des pièces, la priorité est d’être capable de fabriquer l’imprimante elle-même. »
Imprimer des pièces de rechange pour des réparations et créer des nouvelles imprimantes, ça a l’air donc bien parti, mais le plus rigolo, c’est que la chef de projet avait précisé qu’il suffirait d’envoyer des objets par e-mail, désormais – et c’est chose faite, déjà !

Parce que si ce premier test a été rendu public le 25 novembre, les astronautes ont eu besoin d’une nouvelle manivelle en décembre et hop ! un mail de la NASA pour leur fournir le fichier de l’objet réalisé à l’aide d’un logiciel 3D et bim ! la manivelle toute neuve a été imprimée dans l’espace.
C’est trop cool, non ? Je trouve ça hyper cool, moi.

3 TWEETS POUR LA TERRE
Et je termine avec le tweet, ou plutôt les tweets puisqu’ils sont au nombre de trois… Ils ont été postés par Alexander Gerst le 8 novembre dernier depuis l’ISS également, et voici ce qu’ils disent…
Pour savoir que les humains peuvent vivre dans l’espace, il m’aura fallu 6 mois là-haut.
Pour réaliser à quel point la Terre est belle, il m’aura fallu une minute.
Et pour prendre conscience de la fragilité de notre petite planète bleue, je n’aurai eu besoin que d’un seul coup d’œil.

 

 

C’est la fin du 44ème épisode de la Folle histoire de l’Univers, merci beaucoup de l’avoir regardé ou écouté dans ces circonstances particulières – j’ai beaucoup de choses chouettes à vous signaler mais je n’ai pas trop le cœur de m’y attarder, alors je vous donne les infos un peu brutes, désolée pour ça.

D’abord le prochain mardi de l’espace aura lieu le 20 janvier au Café de Pont Neuf à Paris – l’entrée est libre mais c’est 6 euros la conso – et le thème sera le champ magnétique terrestre, j’y serai sans doute.

Autre date dans l’agenda, c’est Etienne Klein qui se produira sur la scène du théâtre du Rond-Point le 23 janvier à 18h30 pour parler du boson de Higgs – et pour le coup je ne pourrai pas y être parce que je serai dans l’avion en direction de l’Utah et je suis bien dégoûtée. Vous me raconterez…

Ça c’était pour les Parisiens – à tout le monde je conseille « Objectif Mars », un docu de France Culture vraiment très chouette auquel Romain Charles et moi-même avons participé – c’est d’ailleurs dans ce cadre que j’ai pu le rencontrer et lui poser toutes mes questions de tout à l’heure…

J’ai la joie immense de vous annoncer, non sans fierté, je vous avoue, la sortie du « Projet Mars », d’Andreas Eschbach aux éditions L’Atalante. C’est un roman qu’on peut lire à partir de 13 ans mais que j’ai dévoré malgré mon âge canonique, il est en 5 tomes, et j’ai écrit les préfaces des 4 premiers… Voilà, je suis vraiment folle de joie, j’ai hâte de les avoir entre mes mains, et vous me direz ce que vous en aurez pensé – sortie prévue le 22 janvier…

Je vous signale que grâce à des moyens techniques que j’ai enfin pu me procurer, je me suis lancée dans la vidéo où je parle de choses autrement qu’en voix-off, ça s’appelle les Perles du PAF, il y a déjà 4 épisodes, et j’espère que ça vous plaira !! Parce que j’ai d’autres projets de ce genre dans mes tiroirs que je compte bien mener à terme…

Je me suis également créé un compte Tipeee, je ne me sens pas trop de vous expliquer la démarche pour le moment mais j’y reviendrai au prochain épisode, vous saurez tout c’est promis… Dans tout les cas je remercie chaleureusement les 10 premiers tipeurs, merci à vous, vraiment…

Et merci également à tous ceux qui téléchargent ce podcast via iTunes, qui le regardent sur Youtube, n’hésitez pas à laisser des étoiles, des commentaires, à vous abonner à ma chaîne et la page Facebook du blog.

En cette année internationale de la lumière, je vous souhaite une merveilleuse année 2015 – je suis sûre, je suis persuadée, malgré tous les évènements récents, qu’elle sera belle, qu’elle nous offrira des moments magnifiques, et n’hésitez pas à partager vos connaissances autour de vous, c’est l’année de la lumière, pas de l’obscurantisme.
Je vous embrasse, prenez soin de vous et de notre planète, et n’oubliez pas, surtout, de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[VIDÉO] Les perles du PAF – Cher Internet…

NON, contrairement à ce qu’affirme un hoax bien connu, nous ne connaîtrons pas un instant d’apesanteur le 4 janvier 2015 lors d’un alignement de Jupiter et Pluton avec la Terre. Ni aucun autre jour, d’ailleurs…

Je vous explique pourquoi et comment !

Merci à Sébastien Carassou, doctorant en astrophysique, qui a bien voulu corriger mon texte et me proposer des idées de développement à base de naine blanche ! Il est blogueur également et a fondé le Collectif Conscience.

Le livre que je vous présente à la fin de la vidéo peut se trouver ici.

Si vous aussi vous vous intéressez aux maths mais que vous n’êtes pas fichu de faire une règle de 3 correcte du premier coup, alors je vous conseille VIVEMENT la chaîne de Mickaël Launay. Je vous mets ma vidéo préférée pour exemple.

Et je ne saurai vous conseiller que chaleureusement le livre « 17 équations qui ont changé le monde ». Il est fabuleux.

Une merveilleuse année 2015 à tous et à toutes !! 🙂