[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 51

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 51ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de record spatial, de mystérieuses planètes naines, de colonisation de Mars et d’un petit robot très malin…

GUENNADI PADALKA, RECORDMAN DE L’ESPACE
Et commençons par un record ! Le cosmonaute Guennadi Padalka est désormais l’être humain qui aura passé le plus de temps dans l’espace avec 879 jours accumulés au total, ce qui fait plus de deux ans en apesanteur si on met ça bout à bout, le veinard… Il est rentré sain et sauf le 12 septembre dernier après sa cinquième mission, accompagné du kazakh Aïdyn Aimbetov et du danois Andreas Mogensen qui venaient d’effectuer leur tout premier séjour dans l’espace, eux, d’une durée de 10 jours. Ce que vous voyez là c’est leur capsule en train d’arriver sur Terre, et attention ça va faire mal… Voilà – de l’intérieur, il paraît que c’est aussi violent qu’un accident de voiture.
Et le voilà, le héros du jour, sorti en premier de la capsule et tout sourire… Il a quand même battu un record vieux de 10 ans et qui était déjà détenu par un Russe, Sergueï Krikaliov, qui est désormais directeur de la Cité des Étoiles. D’ailleurs, pour la petite histoire, Sergueï Krikaliov est le seul astronaute à avoir changé de nationalité pendant qu’il était dans l’espace, parce qu’entre le moment où il est arrivé dans la station Mir en 1991 et le moment où il est redescendu sur Terre, l’URSS était devenue la Russie. Il est monté soviétique, il est redescendu russe. C’est rigolo.
Bref ! Guennadi Padalka, 879 jours passés dans l’espace, record à battre !

QUAND BARACK OBAMA PARLE À SCOTT KELLY
Une fois n’est pas coutume, il n’était pas monté avec les astronautes qui l’ont accompagné lors de son retour, puisque Scott Kelly et Mikhaïl Kornienko sont restés dans l’ISS pour une mission d’un an destinée à préparer les futures missions de longue durée vers Mars. Et lors d’une opération de communication sur Twitter avec Scott Kelly, Barack Obama lui-même a posé une question : « Hey salut, Scott, j’adore les photos. Ça ne t’arrive jamais de flipper quand tu regardes par le hublot ? » Ce à quoi l’astronaute a répondu : « Rien ne me fait peur, Monsieur le Président. À part recevoir une question de vous… » C’est-y pas mignon.
Sérieux, si vous avez un compte Twitter et que vous ne le suivez pas encore, foncez. Il poste des photos de malade tous les jours et il doit rester encore 6 mois là-haut, donc il n’est pas trop tard !

NAO BIENTÔT DANS L’ISS ?

En parlant de l’ISS… L’info de cet épisode, c’est une étude qui est sortie il y a quelques jours sur la possibilité de transmettre des connaissances entre un robot et des astronautes dans l’ISS. L’idée, c’est que lors d’une réparation, par exemple, le robot – et l’étude a été conduite avec notre petit Nao – apprenne la manip et l’enregistre à la fois par le langage, et à la fois par la vidéo, avec les caméras qu’il a dans ses yeux. Comme ça, si la même réparation est à faire plus tard avec un autre astronaute, Nao pourra le guider en communicant verbalement et en lui montrant la vidéo de la réparation précédente. Et la transmission est faite ! J’ai trouvé ça trop bien et comme en plus le labo qui a fait l’étude se trouve à Lyon, je suis allée rencontrer Anne-Laure Méalier qui y a participé… Voilà ! Il ne reste plus qu’à poser la question à Thomas Pesquet…

ICUB, LE ROBOT ITALIEN BOURRÉ D’ÉLECTRONIQUE

En tout cas dans ce labo, il n’y avait pas que Nao – d’ailleurs il y en avait un deuxième dans un coin avec une moustache, il y avait aussi un robot italien du nom d’Icub – et il était tellement impressionnant ! Toutes les articulations humaines sont recréées – en tout cas au niveau des mains – il a plusieurs moteurs, il est beaucoup plus imposant et la masse d’électronique qu’il contient est vraiment ahurissante. Il y a plein de démos de ce qu’il peut faire sur Youtube si ça vous intéresse, en tout cas j’ai été ravie de l’approcher de près.

REETI, LE FILS CACHÉ DE SHREK ET FRANÇOIS HOLLANDE (EN DRÔLE)

Et parce que ce labo, c’est un peu la caverne d’Ali Baba, il y avait également Reeti ! Alors Reeti, c’est un peu le fils caché de Shrek et de François Hollande, et il ne s’explique pas, il se vit – je vous laisse le découvrir… Voilà, comme vous avez pu le constater, il me fait beaucoup rire – et je suis un peu dégoûtée que ma caméra ait décidé de rendre net le décor derrière pendant son concours de grimace – elle devait être jalouse de lui, je ne vois pas d’autre explication. Ah, les machines !… Bref, je voudrais remercier chaleureusement Anne-Laure Méalier et son collègue de m’avoir reçue dans leur labo de l’INSERM à Bron, c’était vraiment super gentil, j’ai adoré passé du temps avec tous ces robots et j’en garderai des super souvenirs.

MERVEILLEUSE PLUTON

Mais repartons du côté du ciel avec quelques images de toute beauté… La NASA vient de recevoir les dernières en date de Pluton envoyées par New Horizons, et elles sont sublimes…

Je vois pas d’autre mot. On y voit la fameuse Plaine de Spoutnik avec son immense étendue de glace d’azote, les montagnes, et une nouvelle zone avec des cratères, plus ancienne. Un géologue de la mission a dit que la surface de Pluton était aussi complexe que celle de Mars et il faut bien avouer que ce petit corps étonne un peu plus les scientifiques à chaque donnée qui arrive. D’ailleurs, quand la NASA a tweeté les images, la première chose qu’elle a dite a été : c’est compliqué…

Compliqué peut-être, mais beau. Très très beau.

LES MYSTÉRIEUSES TACHES BLANCHES DE CÉRÈS

Et puisqu’on est dans les planètes naines, on a aussi une vue beaucoup plus rapprochée d’un cratère de Cérès, avec les mystérieuses taches blanches qui nous apparaissent un peu plus en détails… C’est la sonde Dawn qui l’a prise à une distance de 1470 kilomètres, le cratère a été baptisé du nom d’Occator et les scientifiques ne savent toujours pas ce que c’est, même s’ils pensent que c’est de la glace. « Bientôt, l’analyse scientifique va révéler la nature géologique et chimique de ce paysage extraterrestre mystérieux et fascinant », a dit l’un d’entre eux

L’HÉMISPHÈRE SUD DE MARS

On se rapproche encore de la Terre pour aller du côté de Mars avec cette photo de la sonde européenne Mars Express qui est à couper le souffle. On y voit principalement l’hémisphère sud…

LES ASTRONAUTES FRANÇAIS AU GRAND COMPLET

Et revenons sur Terre avec cette photo du magazine Paris Match qui a réussi l’exploit de réunir les 10 astronautes français sur une même image… Honnêtement, quand la photo est sortie, je me suis demandé si ce n’était pas un montage – comme ça arrive souvent pour les photos de groupe qui montrent des gens aux emplois du temps de ministre – mais j’ai demandé à Michel Tognini, le plus à gauche sur la photo, qui m’a confirmé qu’ils avaient tous bien posé en même temps. Le journaliste a mis des mois à organiser ça et c’était au moment du Salon du Bourget et il était 7 heures du matin, pour la petite anecdote… Comme ça vous savez tout des coulisses de cette chouette photo. Bravo à Paris Match, en tout cas, c’est un très joli portrait !

BUZZ ALDRIN, DE LA LUNE À MARS

Les personnalités de cet épisode sont deux hommes qui ont un objectif en commun : coloniser Mars. Vous savez que je n’aime pas ce mot et tout ce qu’il implique, mais c’est celui qu’ils utilisent alors je vais le garder pour parler de leur projet de la manière la plus juste possible. Le premier, vous le connaissez tous : c’est Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir marché sur la Lune. Ça fait plusieurs années qu’il milite pour qu’on aille sur Mars, il en a d’ailleurs écrit un bouquin et je vous avais déjà parlé de son fameux t-shirt qu’il porte régulièrement. Mais il ne s’arrête pas qu’à des objets parce qu’il a inauguré fin août le Buzz Aldrin’s Space Institute au sein de l’université Florida Institute of Technology.

Ce programme, qui sera ouvert aux étudiants à partir de cet automne, aura pour but de mettre en place le plan qu’il a élaboré pour installer l’humain sur Mars à l’horizon 2039, à l’occasion des 70 ans du premier pas sur la Lune. La première étape consistera à construire deux bases, une sur la Lune et une en orbite à un point de Lagrange (en L4 ou L5 si j’ai bien compris, mais à vérifier) où seront testés dans un premier temps des technologies, des rovers, et des protocoles qui seront utilisés sur Mars. La deuxième étape servira à acheminer tout un tas de bazar dont on aura besoin sur place : essentiellement tout le matériel nécessaire pour construire une base martienne et les robots qui iront avec, avec en plus des ressources qui seront utiles en temps voulu comme de l’énergie, un peu d’eau et d’oxygène, de la nourriture, des médicaments, bref… du fret. Et pour faire tout ça de la manière la plus simple et la plus fluide possible, il a imaginé un système de navettes entre la Terre et Mars qui circuleront comme le montre l’animation qui est train de passer. Et c’est assez malin. Ces navettes n’atterriront jamais, elles seront juste réapprovisionnées sur Terre par des vaisseaux cargo comme on le fait déjà pour l’ISS et avec des atterrisseurs pour que tout le matériel arrive sur Mars en bon état.

Et troisième étape, l’envoi d’astronautes non pas sur Mars mais sur Phobos dans un premier temps, une des lunes martiennes qui ne se trouve qu’à 6000 km de la planète, d’où ils pourront superviser la construction de la base qui sera entièrement robotisée. Et une fois seulement que la base sera opérationnelle, alors on pourra arriver sur Mars – en 2039 pour les 70 ans d’Apollo 11. Ça semble super court, comme délai, mais Buzz Aldrin a annoncé travailler sur ce projet depuis plusieurs années, il a déjà déposé des brevets et tout, et la création de son programme au sein de l’université spatiale de Floride va pouvoir former des scientifiques et des ingénieurs qui ne se consacreront qu’à ce projet.

Donc maintenant, la seule question que je me pose, c’est pourquoi je ne suis pas américaine, avec 10 ans de moins et un diplôme de sciences, de maths ou d’ingénieur – mais on ne va pas réécrire l’Histoire, hein, ça ne sert à rien. Bref, tout ceci est évidemment très excitant et j’ai hâte de suivre l’avancée du projet. Pour finir sur Buzz Aldrin, 85 ans quand même, hein, pour rappel, il a écrit dans le New York Times dernièrement : « Je vois la Lune sous un jour tout nouveau – plus du tout comme une destination, mais plutôt comme un point de départ ». Et c’est effectivement ce qui se profile à l’horizon de ces 20 prochaines années puisque les Chinois, les Européens et les Américains semblent tous vouloir retourner sur la Lune comme tremplin vers Mars… À suivre, mais ce projet de Buzz Aldrin m’envoie beaucoup, beaucoup de rêve !!

Source 1Source 2

ELON MUSK A-T-IL PÉTÉ UNE DURITE ? (spoiler : NON)

La deuxième personnalité qui souhaite coloniser Mars et qui en parle également depuis plusieurs années, c’est Elon Musk – dont je vous parle très souvent, je dois bien avouer, il est fascinant. Et il n’y pense pas seulement en se rasant le matin puisqu’il a fondé SpaceX qui est la première société privée à envoyer du fret vers l’ISS. Il rêve vraiment d’installer un petit bout d’humanité sur Mars et il a été l’invité d’un talk show sur la CBS dernièrement où il a expliqué qu’il y avait deux méthodes pour terraformer Mars : une lente, et une rapide. Et quand le présentateur lui demande en quoi consiste la rapide, il répond qu’il suffit de balancer deux bombes nucléaires sur les pôles pour réchauffer l’atmosphère et faire fondre l’eau.

Alors évidemment, le monde entier à titrer qu’Elon Musk voulait atomiser Mars, etc etc, et en lisant ces gros titres, je me suis demandé moi-même s’il n’avait pas totalement pété une durite – mais !… Mais je suis allée voir l’extrait de l’émission en question et on se rend compte qu’en fait, c’était à prendre au deuxième degré… Je ne peux pas vous diffuser la vidéo parce que Youtube me bloquerait la mienne, mais je vous laisse le lien pour aller la voir, ça dure même pas trois minutes et en plus d’être beau, milliardaire, doué et ambitieux, Elon Musk est drôle – oui je sais ! je l’ai déjà dit mille fois aussi, mais que voulez-vous, hein, bon. Voilà.

En tout cas, face au tollé que ça a déclenché dans la presse, il a dû se fendre d’un tweet où il dit ceci : « Au fait, je n’ai pas dit qu’on *devrait* lâcher une bombe atomique sur Mars – j’étais juste en train d’évoquer quelques options… » Voilà donc sa réponse aux journalistes qui se sont un peu trop emballés…

 

Et en attendant, il continue à développer sa capsule Dragon habitée – SpaceX a d’ailleurs tweeté une image d’artiste représentant le vaisseau sur Mars – HAN vous trouvez pas que ça a trop trop trop de la gueule ! hein ? sans rire – ah la la j’ai trop trop hâte de voir ça, moi !!
Et puisque rien ne l’arrête, ce garçon, il pense déjà à aller plus loin !
C’était deux jours après son tweet sur la bombe nucléaire martienne, d’ailleurs – je vous traduis.
Le Dragon 2 a été designé pour atterrir sur n’importe quelle surface (solide ou liquide) dans le système solaire. Je suis content de voir que des gens pensent déjà à des applications !
Et ensuite : dans sa version la plus allégée, le lanceur Falcon Heavy peut envoyer un Dragon plein à craquer vers Mars ou un Dragon pas trop lourd vers les lunes de Jupiter. Une mission vers Europe serait cool…

 

Tu parles, Charles !! Ce serait carrément génial. De toute façon, Elon Musk est génial. Avec Paypal, Tesla, SpaceX, l’hyperloop et le reste, ce mec a fait à lui tout seul en quelques années plus que des dizaines de sociétés et d’organisations en quelques décennies.

EXPERIENCE CURIOSITY
Bref ! En attendant de voir une capsule Dragon se poser sur Mars, la NASA a créé ce site où on peut se balader sur Mars avec Curiosity. Voilà, on l’amène où on veut… on peut sélectionner les différentes caméras pour avoir les images de chacune d’entre elles… et on peut regarder autour, tranquille, au calme…
Ah mais de toute façon moi c’est bien simple, hein. Le jour où l’Oculus Rift aura un programme avec les images HD d’Opportunity et de Curiosity, on me perdra définitivement.

LE PROJET MARS 5
Bon, mais je suis toujours là, alors je vais vous parler de culture, un petit peu. Restons sur Mars avec la sortie du 5ème tome du « Projet Mars » d’Andreas Eschbach que j’ai préfacé, comme les quatre autres, c’est aux éditions L’Atalante et il se trouve un peu partout. C’est l’histoire d’adolescents qui ont toujours vécu sur Mars et à qui il arrive tout plein d’aventures… C’est rangé en fiction jeunesse, à partir de 13 ans, mais je le savais pas quand je l’ai lu pour la première fois il y a quelques années, et j’ai beau ne plus avoir 13 ans depuis très longtemps, j’ai tout dévoré très vite tellement c’est trop bien. Donc voilà ! La fin de l’histoire vient de sortir…

L’UNIVERS À PORTÉE DE MAIN… EN ANGLAIS !
Côté livre, toujours, je vous en avais déjà parlé à l’épisode 50 avec une interview de l’auteur, mais sachez que la version anglais de « L’Univers à portée de main » de Christophe Galfard est désormais disponible également – comme je sais qu’il y a beaucoup d’expatriés qui m’écoutent, peut-être que ce sera plus facile de vous procurer cette version-là que la version française… Et c’est le livre qu’il faut avoir lu pour tout comprendre, du big bang aux trous noirs en passant par la physique quantique et les vases moches de votre grand-tante, c’est brillant, c’est drôle et c’est limpide, je ne le répèterai jamais assez.

UN POLAR CHEZ LES ASTRONAUTES
Sinon fin août j’ai dû faire un séjour à Paris et j’étais limitée en bagages, donc j’avais pas pu prendre de livre. Et moi sans livre, je suis perdue – alors je m’étais acheté complètement au hasard un polar à Carrefour en faisant mes courses – ma vie est tout à fait fascinante, n’est-ce pas ? – et j’avais adoré. Alors du coup j’ai voulu lire les autres livres de cet auteur, qui s’appelle Bernard Minier, et après « Glacé » il y avait « Le cercle », et après « Le Cercle » il y avait « N’éteins pas la lumière ». Et comme chaque histoire est suivie par le même enquêteur que dans le premier livre et que tout se passe à Toulouse et dans les environs, il fallait bien qu’à un moment, ça se passe un petit peu dans le milieu du spatial ! Et c’est donc chose faite dans « N’éteins pas la lumière » où les astronautes ne sont pas présentés sous leur meilleur jour… Je serais eux, je ferais un peu la gueule, mais l’auteur précise bien à la fin qu’il ne s’agit que de fiction et le polar reste super efficace, comme les deux autres… En tout cas moi j’ai lu les trois en quelques jours, je suis devenu accro à cet auteur et aux personnages.

L’EXOCONFÉRENCE PART À NOUVEAU EN TOURNÉE
Du côté du théâtre, je vous rappelle qu’Alexandre Astier fait une deuxième tournée dans toute la France avec son Exoconférence, qui traite d’astronomie, de physique, d’histoire des sciences et qui règle la question de la vie extraterrestre… C’est drôle, intelligent, et poétique, je l’ai déjà dit, Etienne Klein est l’un des consultants, ce qui pour moi est un gage de qualité, et il me semble qu’il reste quelques places, donc à ne pas manquer si vous le pouvez. Sinon, le DVD sort le 6 octobre. Et moi j’y retourne le 27 septembre à Lyon, donc ne faites pas les timides comme l’autre fois, si vous me croisez vous pouvez venir me dire bonjour, je ne mords pas et ça me fera plaisir !

 

DE L’ART CONTEMPORAIN SPATIAL
Et le week-end du 3 et 4 octobre, il y aura une exposition d’art contemporain au siège du CNES, l’agence spatiale française, située à Châtelet, et cette année le thème est l’interdépendance… Je mets toutes les infos sous cette vidéo et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

LA SEMAINE DE L’ESPACE
Terminons avec un peu d’agenda et tout plein d’évènements à venir… Déjà, sachez que la Semaine mondiale de l’Espace, c’est du 4 au 10 octobre. Comme tous les ans depuis 15 ans, certes, mais du coup il y a sans doute des trucs organisés à côté de chez vous, ça vaut le coup de se renseigner.
En tout cas moi je serai à Bordeaux les 10 et 11 octobre pour assister au Village des Sciences pour un week-end dédié à l’exploration spatiale où je donnerai notamment une conférence le samedi à 16h30.

IMAGINASCIENCES
Le mercredi 14 octobre, vous pourrez me croiser à Annecy, au festival Imaginascience, où j’animerai un atelier avec Boris Burgarella et où je ferai le zouave sur scène aux côtés de Patrick Baud et de Sébastien Carassou, tout ceci animé par Fred de « C’est pas sorcier » – bref, que du beau monde ! Alors par contre il faut s’inscrire, donc pareil, je mets tous les liens sous la vidéo et sur mon blog.

CONFÉRENCE SUR L’EXOBIOLOGIE
Un autre événement, auquel je ne participe pas, cette fois, c’est la deuxième conférence nationale « Exobiologie Jeunes Chercheurs » qui se déroulera à Paris, au siège du CNES, du 16 au 18 novembre, et si je vous en parle maintenant c’est parce qu’il faut s’inscrire avant le 6 octobre pour y participer.

LUCIE POULET CHEZ STÉPHANE BERN
Je vous signale que ma copine Lucie, avec qui j’étais partie simuler Mars dans l’Utah, est venue parler de son expérience de simulation martienne de 4 mois à Hawaii sur le plateau de Stéphane Bern, l’émission est encore visible sur Pluzz, c’est à partir de la 29ème minute et son intervention fait suite bien sûr à la participation d’un autre français, Cyprien Verseux, à la mission de 12 mois dans la même base, en ce moment.

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE, LE RETOUR

Et pour finir, je vous informe que « La conversation scientifique », l’émission d’Etienne Klein sur France Culture, rempile pour une deuxième saison pour mon plus grand bonheur, c’est désormais le samedi à 14h et elle dure 10 minutes que l’année dernière… La vie est belle.

C’est la fin du 51ème épisode de ce podcast, le premier de la quatrième saison – j’arrive pas à y croire… Merci à tous d’être si fidèle et bienvenue à tous ceux qui me rejoignent – n’hésitez pas à laisser des commentaires, des étoiles et des pouces verts sur iTunes et sur Youtube. Ce podcast est également disponible en version audio sur l’application gratuite Stitcher et sur mon blog avec le texte, les images, les vidéos et tous les liens.
Vous pouvez me retrouver sur Twitter ainsi que sur Facebook si vous voulez de l’actu plus régulièrement que par le podcast.
Et bien entendu, un immense merci à tous ceux qui me soutiennent sur Tipeee – c’est grâce à vous que j’ai pu m’acheter du matériel pour vous fournir un contenu de meilleure qualité, et c’est grâce à ce soutien financier que je peux prendre sur mon temps de travail pour aller rencontrer des chercheurs dans leur labo, comme je l’ai fait dans cet épisode avec Anne-Laure Méalier, par exemple. Donc merci infiniment.
Et surtout, n’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne Youtube pour me filer un coup de pouce, et si vous aimez ce programme, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 46

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 46ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de planètes naines (au pluriel), de vaisseaux spatiaux, de femmes de sciences et de sortie dans l’espace…

TERRY VIRTS DANS L’ESPACE
Et commençons justement par la sortie dans l’espace avec les tweets de l’astronaute américain Terry Virts ! Le 22 février dernier, il a posté un selfie de lui en sortie extravéhiculaire où on voit la Terre se refléter dans son casque avec un message que je traduirais comme suit : « Ma toute première sortie dans l’espace aujourd’hui – c’était trop génial !!! »

Et un tweet suivant où il partage deux photos de lui en pleine action, sur fond de lever ou de coucher de soleil derrière notre belle planète bleue. Ben c’est beau.

 

Et quelques jours plus tard, il a tweeté seulement cette photo du salut vulcain sur fond de Terre, sans texte, pour rendre hommage à Leonard Nimoy, l’interprète de Monsieur Spock dans Star Trek, décédé le 27 février dernier.

 

LES 25 ANS DU PORTRAIT DU SYSTÈME SOLAIRE
Restons dans les dates avec le 14 février ! On y a fêté cette année les 25 ans de cette photo culte… C’est le premier – et toujours le seul, à ce jour – portrait du système solaire. C’est la sonde Voyager 1 qui l’a fait, ce portrait de famille cosmique, et de gauche à droite on peut y voir Jupiter, la Terre, Vénus, Saturne, Uranus et Neptune – toutes aussi grosses que des points plus ou moins bleus ou grisâtres. À 6 milliards et demi de kilomètres du soleil, on n’est vraiment pas beaucoup plus gros qu’une poussière, déjà, et on est juste un peu loin dans le système solaire. N’hésitez pas à aller voir ce cliché, je mettrai le lien sous la vidéo et sur mon blog, florenceporcel.com, évidemment, il est vraiment bouleversant.

Alors par contre il manque Mercure, qui était trop proche du Soleil pour que Voyager 1 puisse la voir, et Mars qui s’est perdue dans la luminosité du soleil aussi sur l’objectif de l’appareil photo.
Il manque également Pluton, qui non seulement était encore une planète, à l’époque, mais qui en plus était plus proche du Soleil que Neptune ! Ça lui arrive de temps à l’autre, c’était le cas il y a 25 ans, mais elle était trop petite et trop peu lumineuse pour être vue.

PLUTON ET CHARON PAR NEW HORIZONS
Mais ça, c’était y a 25 ans, parce qu’aujourd’hui on a une sonde qui s’appelle New Horizons et qui se dirige justement droit sur elle pour lui rendre une petite visite – et je vous présente donc l’image de cet épisode qui est animée, prise par New Horizons du 25 au 31 janvier dernier, et où on voit Pluton et Charon.

Cette image est très intéressante parce qu’on y voit nettement que l’orbite de Pluton est perturbée par Charon qu’on présente souvent comme sa lune. Or, peut-on vraiment parler de satellite quand un corps – plus petit certes – perturbe à ce point l’orbite de l’astre autour duquel il tourne ? D’ailleurs tourne-t-il réellement autour de Pluton ? Eh ben non. Et c’est là que je vais vous causer du barycentre.

On parle de barycentre en astronomie pour désigner le centre de gravité d’un système à deux corps. Ne partez pas tout de suite je vais essayer de vous expliquer clairement ce que ça veut dire.
Vous avez deux corps, par exemple la Terre et le Soleil. Quand il y en a un qui beaucoup plus massif que l’autre, le barycentre se trouve très très près du centre du plus gros – d’ailleurs on confond souvent centre du noyau et barycentre pour aller plus vite – et donc le plus petit tourne autour du plus gros – comme la Terre autour du Soleil. C’est valable aussi pour la Lune autour de la Terre, pour Neptune autour du Soleil ou pour Titan autour de Saturne, pour vous donner plein d’exemples.

Bon. C’est un peu différent pour les systèmes où les corps n’ont pas des masses très très différentes. Dans ces cas-là, le barycentre ne se trouve pas au centre d’un des deux corps, mais à l’extérieur, quelque part dans l’espace entre les deux corps, qui du coup orbitent tous les deux autour du barycentre au lieu d’en trouver un qui tourne autour de l’autre. C’est le cas de Pluton et Charon. Charon ne tourne pas vraiment autour de Pluton – il est plus rigoureux de dire que Pluton et ! Charon tournent autour de leur barycentre – et donc certains scientifiques les qualifient de double planète naine.

Pour revenir sur cette histoire de barycentre et si c’est pas clair, imaginez que vous êtes à un mariage et qu’il y ait une piste de danse. Vous devez trouver un partenaire, vous mettre face à face, vous prendre par les mains et tourner sur vous-mêmes. Si vous êtes face à un jeune enfant, le petit bout de chou aura beau tirer vos bras de toutes ses forces, il ne fera pas le poids face à vous et au bout de quelques tours, vous tournerez tout seul sur vous-mêmes en faisant tournoyer le gnome autour de vous à bout de bras – en général les enfants adorent. Dans cette situation, c’est un peu comme si vous étiez le Soleil et le gnome, la Terre. Bon, mais si maintenant vous vous retrouvez face à un partenaire qui fait le même poids que vous, alors vous tournerez tous les deux autour d’un point qui se trouvera quelque part exactement à mi-chemin entre vous deux. Et si vous êtes plus léger que votre partenaire, ce point se rapprochera de lui – exactement comme dans le cas de Pluton et Charon.

Mais attention, ce n’est pas une très bonne analogie parce que dans le cas des astres c’est la gravitation qui est en jeu, alors que dans le cas de la danse c’est l’effet centrifuge – en terme physique c’est pas tout à fait la même chose.
Et si vous voulez une dernière analogie, Pluton et Charon c’est comme si on remplaçait la Lune par une très grosse Mars – et qu’on la plaçait un peu plus proche, d’ailleurs, mais ça j’ai pas vérifié.
En tout cas, ces images prises par New Horizons confirment bien que le barycentre ne se trouve pas du tout au centre de Pluton.

Voici une autre image de la sonde où on peut voir deux lunes, Hydre et Nix – les deux autres ne sont pas visibles sur cette image – tourner autour de Pluton et Charon. Cette animation a été rendue publique le 18 février, soit le jour du 85ème anniversaire de la découverte de Pluton.

J’ai hâte que New Horizons arrive au plus près pour avoir d’autres images, en tout cas – encore quelques mois à attendre…

LES TACHES DE LUMIÈRE DE CÉRÈS
En attendant, c’est une autre planète naine qui fait l’actualité ! Elle est beaucoup plus proche de nous puisqu’elle se trouve dans la Ceinture d’Astéroïdes qui se situe entre Mars et Jupiter, elle s’appelle Cérès, et il se passe des trucs bizarres, là-bas…
C’est la sonde Dawn, actuellement en route pour aller la rejoindre, qui nous transmet ces images. On y voit un astre qui ressemble à la Lune, gris foncé constellé de cratères, mais des taches blanches apparaissent un peu partout… Et plus incroyable encore, une de ces taches blanches s’avèrent être doubles ! Comme si quelqu’un avait oublié d’éteindre ses phares, là-bas…

C’est très étonnant ! Les scientifiques n’ont aucune idée de ce que ça peut être. La théorie la plus avancée est celle du cryovolcanisme, mais ils pensent également à des roches très claires qui reflèteraient pas mal la lumière du soleil. En tout cas la sonde Dawn doit arriver demain, le 6 mars, pour se mettre en orbite et j’espère bien qu’on pourra avoir des images plus détaillées pour élucider ce mystère Cérès !…

UN SUCCÈS POUR L’IXV
L’événement de cet épisode, c’est bien sûr l’Agence Spatiale Européenne qui vient d’entrer dans une nouvelle ère avec le test 100 % réussi de l’IXV – c’est son petit nom – un engin spatial hybride, à mi-chemin entre la capsule Soyouz et la navette spatiale.
L’IXV a décollé de Kourou le 11 février dernier et il a effectué un vol de 100 minutes où il est monté jusqu’à 420 kilomètres d’altitude – l’altitude où évolue la Station Spatiale – et il est ensuite redescendu dans l’atmosphère sans encombre pour amerrir dans le Pacifique.
L’objectif de ce vol d’essai était surtout de tester trois choses : les comportements des dispositifs d’isolation thermique (moi je traduis ça par comment ça se passe au niveau des matériaux qui doivent isoler l’intérieur de l’engin des températures extérieures), les effets de la rentrée dans l’atmosphère (qui est la partie la plus délicate d’un vol de retour sur Terre), et l’évaluation des techniques de guidage du vaisseau (en gros, est-ce qu’il est allé où on voulait qu’il aille).
Tout s’est donc très bien passé et à l’heure où je vous parle, les scientifiques et les ingénieurs sont en train d’éplucher les données des 300 capteurs présents sur le vaisseau.
En tout cas ce premier succès fait entrer l’Europe dans le club des nations – ou assimilées, hein – capables de ramener du contenu sur Terre, que ce soit des astronautes ou des échantillons, même si ce vol d’essai était vide, évidemment. Il faut savoir que c’était une technologie qu’on n’avait pas, avant l’IXV – alors que les Russes font revenir les astronautes dans leur Soyouz qui date de Mathusalem, environ, les Chinois pareil avec leur capsule inspirée du Soyouz, les Américains avaient leur navette et SpaceX a ses capsules Dragon pour les retours de matériel.
Et l’IXV, qui a été développé par Thales Alenia Space, une entreprise franco-italienne, est une sorte de mélange entre une capsule et une navette : il mesure 5 mètres de long pour 2 tonnes, il n’a pas d’ailes mais il a une forme allongée et on peut le diriger.
Bref – ce prototype non-habité a fait ses preuves, et maintenant le but c’est de fabriquer une mini-navette réutilisable, donc capable d’atterrir. Elle s’appellera l’ISV et devrait être testée en 2020.

 

YEONMI PARK
Passons à la personnalité de cet épisode… Exceptionnellement, je voudrais vous parler de quelqu’un qui n’a aucun rapport avec les sciences ou avec le spatial. Il s’agit d’une jeune femme coréenne de 21 ans qui s’appelle Yeonmi Park qui a fait un discours lors du sommet One Young World de Dublin il y a quelques mois. Elle y parle des conditions de vie en Corée du Nord et comment elle a réussi à s’en échapper. Evidemment tout ce qu’elle raconte est absolument épouvantable mais à un moment, elle explique comment elle a pu, avec sa maman, se guider dans le désert de Gobi grâce aux étoiles…


Corée du Nord : le discours de Yeonmi par positivr

Si j’ai eu envie de vous parler d’elle aujourd’hui, c’est non seulement parce que son témoignage m’a beaucoup beaucoup émue mais aussi parce que cette anecdote fait écho à des choses que j’ai vues et vécues ces derniers temps.
Je suis de plus en plus inquiète de la dépendance de nos sociétés aux technologies qui continuent à se développer de manière exponentielles alors qu’elles sont elles-mêmes dépendantes de sources d’énergie qui commencent déjà à nous manquer, et dont on doit de toute façon réduire notre consommation pour lutter contre le réchauffement climatique.
On a de plus en plus tendance à s’en remettre à des technologies pour faire les choses à notre place – comme du calcul mental ou le chemin qu’on doit prendre pour aller d’un point à un autre – ce qui est très pratique mais qui ne devrait pas, je trouve, se substituer totalement à ce qu’on pourrait faire sans. En gros, on ne prend plus la peine d’apprendre des choses qui pourraient nous être très utiles sans technologie.

Alors certes, la probabilité pour qu’on soit perdu dans un désert comme Yeon-Mi avec une boussole cassée est relativement faible pour la plupart d’entre nous – mais voici ma question : est-ce que cette jeune femme serait là aujourd’hui pour nous apporter son témoignage si elle et sa maman n’avaient pas su se guider grâce aux étoiles ?
En d’autres termes, j’ai la crainte qu’on oublie d’apprendre des choses qui pourraient nous être très utiles à l’avenir, quand l’énergie sera rationnée. Je ne pense pas qu’être complètement dépendant d’instruments soit une bonne chose – même aujourd’hui en cas de panne, de casse ou d’oubli, par exemple.
Or, si on fait un sondage dans la rue, je suis sûre que les personnes qui savent repérer le nord grâce aux étoiles, ou qui savent que le soleil se lève à l’est et qu’il se couche à l’ouest sont plutôt rares.

Et j’ai eu un premier écho de ces questionnements dans l’Exoconférence d’Alexandre Astier quand il explique qu’on n’a jamais été aussi avancé technologiquement, mais que quand même, dans le passé, les enfants avaient besoin de connaissances en astronomie pour savoir lire l’heure. Ça paraît anecdotique mais je pense qu’il y a une vraie question – et le témoignage de Yeon-Mi me renforce dans cette idée.
Et deuxième chose, je me suis justement retrouvée au beau milieu d’un désert récemment, sans boussole ni GPS – c’était dans l’Utah aux Etats-Unis lors de ma mission de simulation martienne. Au début, j’étais complètement désorientée parce que c’était un paysage vraiment nouveau pour moi – et c’est hyper rare que je sois désorientée parce que pour une raison que j’ignore, je sais toujours où se trouve le nord. C’est pas vraiment rationnel, mais je peux toujours vous l’indiquer où que je sois, comme si j’avais une sorte de boussole interne, et sans m’aider du soleil ou des étoiles – je le sens, c’est tout.
Mais le jour de notre arrivée, avec le décalage horaire et cet environnement un peu extraterrestre, j’avais littéralement perdu le nord et j’étais pas bien. On a profité de ne pas être encore en simulation le premier soir pour sortir voir les étoiles, et là j’ai pu le repérer tout de suite, et je me suis sentie mieux. Et quand après on sortait en sortie extra-véhiculaire et que j’avais un doute, je pouvais me repérer grâce au soleil.

Bref, voilà, il n’y a pas vraiment de conclusion à tout ça. Je ne dis pas que la technologie c’est mal, attention, hein, je dis juste que c’est dommage qu’on perde un peu le réflexe de faire un peu de calcul mental de temps en temps, d’utiliser une carte ou un plan ou d’apprendre à se repérer dans l’espace grâce aux astres. Et le témoignage de cette jeune fille en est un exemple.
C’était juste des réflexions comme ça… sans autre but que de poser des questions et de réfléchir un petit peu.

DES FEMMES DE SCIENCES EN PAGAILLE
Après ces considérations cosmico-philosophiques, voyons ce qu’il y a du côté du bidule 2.0… Vous n’êtes pas sans savoir que c’est bientôt la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, je ne peux donc pas m’empêcher de les mettre à l’honneur – ce qui est complètement débile comme phrase puisque c’est ce que je fais dans quasi tous les épisodes mais bon.
Figurez-vous que j’ai trouvé un jeu de cartes à télécharger sur Imgur sur les femmes scientifiques – il y a la règle du jeu avec, donc si vous ne savez pas quoi faire de votre prochain samedi soir et que vous comprenez l’anglais, n’hésitez pas (en envoyez-moi une photo, ça m’intéresse.) Ça permet d’apprendre à connaître des scientifiques qu’on connaît évidemment beaucoup moins que leurs homologues masculins, ce qui est toujours intéressant à prendre.
Et je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet mais quelques jours plus tard, je suis tombée sur un crowdfunding québécois pour un jeu de cartes également à propos de femmes scientifiques. Apparemment c’est un couple qui cherchait des modèles d’inspiration pour leur fille de 7 ans et ils veulent financer la création d’un jeu – c’est en français, pour le coup, prévu pour que les enfants puissent y jouer et ils reverseront de l’argent à des organismes de promotion des sciences. Donc si ça vous intéresse de participer à ce projet, je mets le lien sous la vidéo et sur mon blog, florenceporcel.com

MARS !
Et pour finir un peu de culture avec un livre qui s’appelle tout simplement « Mars » de Ben Bova. Je voudrais remercier beaucoup beaucoup beaucoup le jeune homme qui me l’a conseillé aux Utopiales ! Il se reconnaîtra, j’espère, en tout cas j’ai kiffé ma race vous avez pas idée. C’est bien simple, j’ai passé mes deux plus gros vols en avion à le lire : moitié à l’aller, moitié au retour.
Il n’est pas récent, il date de 1992, mais c’est le meilleur roman à propos de Mars que j’ai pu lire jusqu’ici – avec « Seul sur Mars » d’Andy Weir.
J’ai particulièrement bien aimé le fait que le personnage principal ne fasse pas partie d’une majorité : bon c’est un homme, occidental, mais il est à moitié Peau-Rouge, ce qui est un aspect important de l’histoire.
Et à la base il est quand même d’abord géologue et il fait partie de la toute première mission habitée vers Mars où il va se passer tout plein de choses, vous imaginez bien. Ça se lit tout seul, c’est un vrai bonheur, et Mars et les conditions de voyage et de séjour là-bas sont tellement crédibles qu’on s’y croirait vraiment, et ça, c’est cool. Et il est disponible en livre de poche, pour ne rien gâcher.

Et voilà ! C’est la fin de ce 46ème épisode – je voudrais remercier Sébastien Carassou qui m’a relue – et ses félicitations me vont droit au cœur parce que bon quand même il est astrophysicien et pas moi, donc ça fait toujours plaisir de savoir qu’avec beaucoup de travail, je réussis à ne pas dire de bêtises.

Je voudrais remercier tous ceux d’entre vous qui me filent un coup de pouce sur Tipeee ! C’est vraiment super touchant, vous êtes nombreux et ça m’émeut beaucoup… Donc merci, vraiment. Je rappelle que le principe de Tipeee, c’est que si vous voulez m’aider financièrement à continuer à créer des contenus, vous pouvez le faire à partir d’un euro, soit par mois, soit une seule fois, et que vous pouvez donner n’importe quand et arrêter de donner n’importe quand aussi. En tout cas sachez qu’avec ce que vous m’avez déjà donné, je me suis acheté un micro pour vous proposer du meilleur son – j’espère qu’il vous plaît, n’hésitez pas à me dire…

Si ça ne vous intéresse pas de donner de l’argent mais que vous voulez m’aider un peu quand même, la meilleure manière de le faire est évidemment de vous abonner à ma chaîne Youtube, de cliquer sur le pouce vert et de partager cette vidéo. Si vous êtes abonné à ce podcast sur iTunes n’hésitez pas à lui mettre tout plein d’étoiles et un commentaire sympa.
Et j’en profite pour vous dire que la version audio de ce podcast est désormais disponible sur l’application Stitcher ! Elle est gratuite et c’est le meilleur moyen d’écouter des contenus depuis un téléphone ou une tablette – mais j’aurai l’occasion de vous en reparler.

N’hésitez pas à aller découvrir les autres vidéos que je poste sur ma chaîne Youtube et de les partager, en tout cas, il va y en avoir des nouvelles très vite, et pour info je serai le 12 mars à Nancy pour faire un troisième TEDx, cette fois-ci en duo avec Lucie Poulet, dont je vous avais déjà parlé, qui est ingénieure en aérospatiale et doctorante en génie des procédés biologiques et qui était le commandant de notre mission de simulation martienne. A ce propos, je ne vous en ai pas beaucoup parlé dans cet épisode mais c’était une expérience de dingue et j’essaye d’en faire un épisode spécial très vite.

En attendant prenez soin de vous ! Prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9

Pour en savoir plus
Un double point lumineux sur Cérès, aperçu par Hubble et confirmé par Dawn, intrigue les scientifiques…
On connaît la vie telle qu’on la connaît – mais on pourrait trouver de la vie telle qu’on ne la connaît pas sur Titan, une des lunes de Saturne
Incident de parcours pour Curiosity qui souffre d’un court-circuit !
Un satellite militaire américain a explosé, faisant des dizaines de débris
La sonde New Horizons se rapproche de Pluton – va-t-elle redevenir une planète pour autant ?
Vénus pourra être vue à proximité de Mars prochainement – voici une photo d’elle en compagnie d’Uranus, en attendant…
Ne manquez pas l’éclipse du 20 mars prochain ! Mais munissez-vous absolument de lunettes spéciales, en vente avec le dernier numéro de Ciel & Espace

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

Merci à mes Tipeurs pour leur soutien <3