[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 50

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officiel de l’Univers et je vous souhaite la bienvenue dans le 50ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Pluton, bien sûr, mais aussi d’exoplanète, des premiers résultats scientifiques de Philae et de recherche de signaux extraterrestres…

ON A SURVOLÉ PLUTON !
Et commençons évidemment avec l’événement de cet épisode puisqu’il est historique : ça y est, on a survolé Pluton et Charon ! La sonde New Horizons est enfin arrivée à bon port après 9 ans et demi de voyage et elle nous a envoyé notamment cette image absolument sublime de Pluton où l’on voit distinctement le désormais célèbre cœur qui fait sa particularité…

Si vous n’avez pas suivi en direct toutes les pérégrinations de la sonde et les données qui nous arrivaient au fur et à mesure, sachez que c’était assez dingue en émotions – moins que Philae parce qu’il ne s’agissait que d’un survol, finalement – mais tout de même, c’était chouette à vivre.
Si ça l’était pour moi, ça l’était évidemment pour les scientifiques qui travaillent sur la mission, et c’est notamment le cas de François Forget, qui est directeur de recherches au CNRS et qui est planétologue – il étudie notamment les astres, que ce soit des planètes, des lunes ou des planètes naines, qui sont pourvus d’une atmosphère – et je lui ai demandé comment il avait vécu ce survol tant attendu…
Et justement, ce nouveau monde, on en a déjà des images détaillées où on peut voir des montagnes, qui sont hautes d’environ 3000 mètres, les fameux glaciers, et tout un tas d’autres choses qui font que ce monde est assez fascinant – en tout cas personne ne s’attendait à ça et c’est hyper exaltant. Du coup, j’ai demandé à François Forget de me résumer ce qu’on savait déjà avec les premières données…

Voilà pour Pluton et Charon – mais du coup, c’est sans doute une véritable aubaine que ces deux corps soient aussi exotiques, pour reprendre ses termes, et j’ai voulu savoir quels étaient les enjeux d’une telle recherche – est-ce que ça vous nous aider à la compréhension de la formation du système solaire, par exemple ?
C’est là qu’on se rend compte quand même qu’étudier un si petit corps permet de faire avancer les connaissances dans des domaines beaucoup plus vastes et ça c’est vraiment tout ce qui fait l’incroyable force et tout l’intérêt de la recherche scientifique.
Mais quand même, parce que les Américains restent les Américains, ils ont été vraiment relou – et ils le sont toujours d’ailleurs, avec des pétitions qui tournent, et tout – sur le fait de réhabiliter Pluton au rang de planète. Du coup, j’ai demandé son avis à François Forget…
Voilà !! Voilà un discours tout à fait positif sur le statut de ce petit corps incroyable – ça me fait penser qu’il faudra que je l’intègre au compte Twitter de Pluton, tiens.

Mais pour revenir à ce que je disais, c’est que là où ces personnes ne sont pas cohérentes, c’est que les Américains ont également une sonde qui étudie la planète naine Cérès depuis plusieurs mois, avec le fameux mystère de ses taches blanches, et que j’ai jamais entendu personne vouloir la réhabiliter à travers des pétitions, des prises de bec sur Twitter, etc… Donc bon. Hein ! Je vais traduire les propos de François Forget et l’envoyer à tout ce petit monde, tiens…
Bon je râle, je râle, mais en tout cas, quand même, la NASA a fait un truc formidable que je tiens à souligner : ils ont baptisé une partie de Pluton du nom de « la Plaine de Spoutnik » du nom du tout premier satellite artificiel mis en orbite autour de la Terre – qui était soviétique et qui a mis une très très grande baffe aux Américains à l’époque. Dans ces temps un peu tendus entre les USA et la Russie, je trouve que c’est classe, élégant et presque bisounours. Et c’est ça aussi que je trouve génial, et émouvant, dans l’exploration spatiale, c’est que ben voilà, on n’oublie jamais longtemps qu’on vit sur un même vaisseau, la Terre, et qu’au fond on doit tous – à défaut de l’être toujours – être copains.
Alors la Plaine de Spoutnik, ben moi je dis oui, bravo, et surtout, merci.

Et pour conclure sur Pluton, il faut savoir que les données arrivent kilobit par kilobit et à raison d’un ou deux kilobits par seconde, donc autant vous dire qu’on n’aura pas tout tout de suite – surtout que New Horizons filoche toujours à grande vitesse dans la Ceinture de Kuiper et qu’elle se trouve à environ 4,5 heures-lumière de nous. En gros, on devrait récupérer les 50 gigabits de données au grand complet dans 16 mois. On n’a donc pas fini de faire des découvertes et d’en entendre parler !

LES PREMIERS RÉSULTATS DE PHILAE
Et justement, comme c’est toujours le cas dans les missions spatiales, une des infos de cet épisode est qu’on a enfin les premiers résultats de Philae, plus de 6 mois après son atterrissage sur la comète Churyumov-Gerasimenko. Tout ce qui va suivre provient des 63 heures qui ont suivi sa séparation d’avec Rosetta, pendant lesquelles 10 instruments ont effectué leurs mesures – sachant qu’en plus le fait qu’il ait rebondi a fourni des informations supplémentaires, donc c’était une aubaine.
Et justement, 25 minutes après le premier contact avec le sol cométaire, l’instrument COSAC a reniflé le nuage de poussières que ça a provoqué, et il a détecté des molécules organiques donc 4 qui n’avaient jamais été détectés sur une comète. Je rappelle que ces molécules organiques ne sont pas du vivant, ce sont seulement, et là je cite l’article, « des précurseurs de molécules importantes pour la vie » comme par exemple des sucres, des acides aminés ou des bases de l’ADN.
En tout cas, toutes ces molécules donnent de nouvelles informations sur les processus chimiques en cours au moment de la formation du système solaire.

COSAC a également montré, grâce aux rebonds de Philae, que la comète n’était pas faite de la même manière partout et que sa composition dépend de l’endroit où on regarde. Du coup, un noyau cométaire c’est un bloc moins homogène que ce qu’on pensait jusqu’à présent, ce qui explique pourquoi Rosetta et Philae ne détectent pas toujours les mêmes choses et pourquoi aussi les résultats varient d’une comète à l’autre – notamment au niveau de l’eau. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces résultats de Rosetta, mais elle avait détecté que l’eau qui compose Chury est différente de celle qu’on trouve sur Terre – alors que dans d’autres comètes, on avait trouvé la même que chez nous, ce qui avait mené au modèle qui propose que l’eau a été apportée sur Terre par les comètes. Le fait que l’eau soit pas la même sur Chury avait surpris les scientifiques, du coup – c’est une question de composition isotopique, très précisément, de rapport deutérium sur hydrogène qui peut varier d’un astre à l’autre. Bref, tout ça pour dire que toutes les comètes sont pas faites pareilles, ce que confirment les mesures de Philae.
Un autre instrument, CIVA, a révélé – et je cite encore l’article – que « les terrains proches du site d’atterrissage final de Philae sont dominés par des agglomérats sombres qui sont vraisemblablement de gros grains de molécules organiques. Les matériaux des comètes ayant été très peu modifiés depuis leurs origines, cela signifie qu’aux premiers temps du système solaire, les composés organiques étaient déjà agglomérés sous forme de grains, et pas uniquement sous forme de petites molécules piégées dans la glace comme on le pensait jusqu’à présent. Ce sont de tels grains qui, introduits dans des océans planétaires, auraient pu y favoriser l’émergence du vivant. »
Donc là encore, on avance. On pensait que les molécules organiques étaient mélangées à la glace, mais non, en fait ils se regroupaient déjà entre eux et restaient entre eux. Enfin je personnifie un peu en disant ça, ce qui n’est pas pertinent puisque ce n’est pas vivant mais vous m’avez comprise.

Ensuite, une image panoramique a été prise par Philae là où il se trouve, donc une image à 360°, et non seulement elle révèle que les fractures qu’on peut voir à grande échelle avec Rosetta sont les mêmes que celles que voit Philae à l’échelle millimétriques – elles sont causées par les différences de température entre les moments où elle est proche du soleil et où elle dégaze et les moments où elle s’en éloignent et où elle se refroidit – mais en plus cette photo, prise avec 7 micro-caméras, montre que Philae se trouve dans un trou qui fait sa taille avec deux pieds sur trois qui touchent le sol.
Et enfin, l’instrument CONSERT a réussi à déterminer une zone de 21 mètres sur 34 mètres où se trouverait Philae, ce qui réduit fortement les endroits où chercher.
Et voilà tout ce qu’on sait aujourd’hui avec les premières données qu’il nous a envoyées suite à son atterrissage mouvementé !
Ça remet pas mal en question tout ce qu’on savait jusqu’ici sur d’autres comètes – le truc c’est qu’on en a pas étudié beaucoup non plus, même pas une petite dizaine. Il faudrait des données sur des centaines, j’imagine, pour commencer à avoir une idée globale de ce que sont ces gros blocs de glace cosmiques…
Mais cette mission est quand même assez hallucinante – et le plus beau dans tout ça c’est qu’on n’a pas fini d’en apprendre…

MAIS QU’EST-CE QUE KEPLER-452b A-T-ELLE DE SI SPÉCIAL ?
Autre info de taille dans cet épisode, c’est l’annonce de la découverte de l’exoplanète Kepler-452b qui serait une énième cousine de la Terre… Là encore, justement, j’ai demandé à François Forget de m’en dire un peu plus…

Au-delà des précisions que François Forget a données concernant Kepler-452b, ce qu’il y a d’intéressant dans son propos c’est qu’en l’espace de 30 ans, soit environ la durée de mon existence, la question de la vie extraterrestre a complètement évolué. C’est-à-dire que quand j’étais petite, c’était même pas un sujet scientifique – à part de blagues ou de ricanements, et le SETI ou les plaques envoyées à bord de sondes étaient plus un symbole qu’autre chose – et maintenant, il n’y a plus un scientifique, en tout cas dans ceux que je rencontre, qui n’a pas cette question-là dans un coin de sa tête. Et encore plus loin, et c’est vraiment emblématique, c’est que les scientifiques que je croise ne se demandent même plus si cette vie ailleurs existe mais quand on pourra la détecter ou en voir des traces. C’est fou quand on y pense.

100 MILLIONS DE DOLLARS POUR LA RECHERCHE DE SIGNAUX ALIENS
Et d’ailleurs pour info, et pour appuyer un peu tout ça, même Stephen Hawking qui est pourtant connu pour sa position de « oui ils existent, et ce serait pas mal d’arrêter d’envoyer des signaux à tort et à travers sinon on va se faire bouffer », il a lancé un programme qui s’appelle « Breakthrough Listen », qui sera doté de 100 millions de dollars sur 10 ans et qui cherchera mieux que jamais des signaux extraterrestres, sous forme d’onde radio ou de rayon laser. Les moyens mis en œuvre pourront récolter des données sur une plus grande zone, cent fois plus vite et sur cinq fois plus de fréquences que ce que fait le SETI depuis qu’il existe. En gros, il faudra seulement 24 heures pour recevoir les données que le SETI récolte en un an – ce qui n’est pas rien. Ça reste un gros pari évidemment, mais Stephen Hawking a dit dans son discours au lancement du programme, je le cite : « Il n’est pas de plus grande question. Il est temps de s’engager à trouver la réponse, de rechercher la vie au-delà de la Terre. Il faut que nous sachions ». Mais il a réinsisté sur le fait qu’il valait mieux éviter d’envoyer un message pour le moment, par prudence.

CHRISTOPHE GALFARD
En parlant de Stephen Hawking… La personnalité de cet épisode a justement travaillé avec lui puisqu’il a passé son doctorat de physique théorique à Cambridge sous sa direction – excusez du peu… Il s’appelle Christophe Galfard et il vient de sortir un livre dont le titre est « L’univers à portée de main » et qui est devenu pour moi pour LA référence absolue en vulgarisation scientifique pour tout ce qui concerne les sciences de l’Univers, de la cosmologie à la physique quantique. Ce livre est un voyage et ce n’est pas une image, puisque le narrateur s’adresse directement au lecteur et lui prend la main pour l’emmener partout dans l’espace et dans le temps, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. C’est intelligent, divertissant, drôle, instructif et absolument brillant. Mais je crois que c’est encore son auteur qui en parle le mieux – il en a donné une définition qui est parfaitement exacte…

Et puisqu’avoir travaillé avec Stephen Hawking et avoir même co-écrit un livre avec lui n’est pas suffisant, il a aussi eu Etienne Klein comme prof à Centrale. Du coup, j’ai pas pu m’empêcher de lui poser la question suivante…
Et pour en revenir à Stephen Hawking, je lui ai demandé ce qu’il lui devait…
Voilà, et quand même, je voulais en savoir plus à propos du livre. Je vous laisse écouter notre échange à ce propos…
Voilà ! Ce garçon est formidable, que voulez-vous que je vous dise, il a toutes les qualités, c’est assez agaçant.
Sérieux, son bouquin, il devrait être au programme de tous les collégiens. C’est limpide. Si vous voulez vraiment tout comprendre de l’Univers dans lequel on vit, et ça inclut la redoutable physique quantique, foncez. Et il tient la promesse qu’il fait à la première page, à savoir qu’il n’y a qu’une seule équation, et c’est E=mc2. C’est tout, et il l’explique évidemment quand elle doit intervenir. Bref ! C’est donc une référence.

LE FESTIVAL D’ASTRONOMIE DE FLEURANCE
Restons dans la culture, tiens. Plusieurs choses à vous signaler, déjà évidemment le Festival d’astronomie de Fleurance du 7 au 14 août qui fête ses 25 ans cette année. Il y a des ateliers, des conférences, des soirées d’observations, tout un tas d’activités excitantes et vous pourrez par exemple y voir François Forget, justement, qui parlera de Pluton, mais aussi Sylvie Vauclair à propos du Soleil et la matière noire, l’astronaute Jean-François Clervoy qui expliquera le lien entre les sciences et l’apesanteur, ou encore Marc Lachièze-Rey sur le temps, Roland Lehoucq qui décryptera Interstellar, et Cédric Villani, Hubert Reeves, enfin… voilà j’arrête le name-dropping, mais ce festival c’est un Disneyland puissance un million pour moi. Ah mais j’irai, un jour, j’irai ! Si vous y passez, amusez-vous bien, en tout cas.

MES VACANCES SUR MARS
Si vous n’êtes pas du côté du sud-ouest, je vous signale que du côté de Lyon, le planétarium de Vaulx-en-Velin organise des « Vacances sur Mars » ! Ça a l’air trop chouette mais j’ai pas eu l’occasion d’y faire un tour, malheureusement. Vous pourrez simuler un vol spatial, voyager dans l’Univers avec un Oculus Rift (les lunettes de réalité virtuelle), mais aussi construire votre habitat martien avec le logiciel Minecraft, faire de la recherche scientifique comme si vous étiez sur Mars guidé par un médiateur, fabriquer l’élément de votre choix d’une base martienne imprimé en 3D qui sera ensuite intégré à la construction, prendre un selfie martien, etc etc… C’est jusqu’au 7 août, et si j’avais été à Lyon à cette période j’avoue que je vous aurais bien piqué un ou deux enfants pour y aller avec eux, c’est plus rigolo comme ça !

ENVOYEZ VOS DESSINS DANS L’ESPACE !
En parlant d’enfant, si vous avez entre 8 et 14 ans ou si vous êtes entouré de personnes de cet âge, sachez que l’Agence Spatiale Européenne vous propose de faire un dessin qui sera ensuite gravé sur le télescope spatial CHEOPS actuellement en cours de construction et qui servira à observer les exoplanètes. Alors pour qu’il puisse gravé il faut qu’il soit en noir et blanc, il y en aura 3000, mais c’est quand même trop la classe de se dire qu’un de ses dessins sera envoyé dans l’espace sur un engin qui observera peut-être des planètes habitées. Enfin moi je dis ça, je dis rien, vous faites ce que vous voulez. Je mettrai évidemment le lien avec toutes les infos pour participer sous la vidéo et sur mon blog, et sachez que CHEOPS sera mis en orbite fin 2017.

SPACE GIRLS SPACE WOMEN
Et enfin pour cette rubrique culture, j’aimerais revenir sur l’exposition Space Girls Space Women parce que j’ai été conviée à l’inauguration au musée des Arts et Métiers à Paris au mois de juin et pas mal de participantes étaient là, dont celles dont j’avais diffusé une partie des vidéos dans l’épisode précédent, d’ailleurs. Voici un sélection de leurs interventions… (Alors juste une chose, l’image et le son sont pas terribles parce que des photographes passaient tout le temps devant moi et j’avais un interprète italien juste à côté…)
Evidemment on ne peut pas organiser un événement autour des femmes dans le spatial sans l’implication de Claudie Haigneré, la seule Française qui soit allée dans l’espace, et elle a fait un discours également…

J’ai pu aller lui poser des questions – mais dehors donc c’est tout aussi bruyant, mais bref – et je lui ai d’abord demandé son point de vue sur l’évolution de la place des femmes dans le spatial…
C’était super émouvant pour moi d’avoir pu lui poser quelques questions en face à face, si jamais elle tombe sur ce podcast, je la remercie infiniment de m’avoir consacré ces quelques minutes, et sa réponse à propos de la Lune m’avait beaucoup surprise. Et puis quelques jours plus tard, le tout nouveau directeur général de l’Agence Spatiale Européenne, que Claudie Haigneré conseille, a annoncé vouloir construire une base scientifique sur la Lune pour l’après Station Spatiale – donc du coup ses propos prennent sens. Et sérieux, ça aurait de la gueule. Moi je veux bien aider, hein, si faut des volontaires. Même si c’est pour faire le ménage ou organiser le planning de construction du bousin, je vous préviens.

LE RECORD DE GUENNADI PADALKA
Bon enfin on n’y est pas encore, surtout que la Station Spatiale Internationale se porte très bien, et justement la date de l’épisode, c’est un record ! Le 29 juin dernier, le cosmonaute Guennadi Padalka est devenu l’être humain ayant passé le plus de temps dans l’espace en battant le précédent record de 803 jours. Et puis il ne va pas s’arrêter là puisqu’il fait partie, avec l’américain Scott Kelly, de la mission d’un à bord de l’ISS pour préparer les futures missions habitées vers Mars, donc il va carrément exploser son propre record en descendant – ce qui devrait faire en tout 878 jours, soit presque 2 ans et demi en tout passé en apesanteur… Le veinard.

UNE CARTE DES PHOTOS PRISES DEPUIS L’ISS
En tout cas ça lui donnera le temps de faire des tas de photos, et ça nous amène au bidule connecté de cet épisode qui est une carte interactive justement des photos prises depuis la Station Spatiale avec la première lettre du prénom de l’astronaute qui les a prises – on peut voir d’un seul coup d’œil que l’italienne Samantha Cristoforetti en a pris beaucoup – même si elle revenue sur Terre, maintenant – et évidemment on peut cliquer sur chaque petit repère pour découvrir la photo. C’est une bien jolie façon de visiter notre planète…

LOU CAILLOU TOUT CHELOU
Restons dans les photos avec les images de l’épisode, et alors là on est gâté côté martien. Déjà, y a ce caillou hyper chelou sur lequel est tombé Curiosity.

LES CARTES POSTALES D’OPPORTUNITY
Mais pour du rêve, voici deux photos d’Opportunity où je trouve la lumière absolument sublimissime.

11 ANS DE BALADE MARTIENNE
Et surtout cette vidéo où la NASA a compilé 11 ans des pérégrinations du petit rover sur le sol martien, et ça donne un résultat aussi hypnotique qu’émouvant…

LE SOLEIL SANS TACHE
Et finissons sur un tweet qui est aussi une image, en l’occurrence une photo du soleil que l’on peut voir quasiment sans tache solaire… C’est assez impressionnant et en tout cas, on vit autour d’une bien belle étoile…

 

Et voilà, c’est la fin du dernier épisode de la 3ème saison de ce podcast – j’arrive pas à croire que ce soit déjà le cas – 50 épisodes ! Et vous êtes toujours plus nombreux à le suivre, vous n’avez pas idée d’à quel point ça me fait plaisir… C’est pour ça que je continue, aussi, parce qu’au risque de me répéter, c’est un boulot de malade. J’espère que les entretiens que j’ai faits vous auront plu – bon c’était pas toujours dans des conditions idéales mais ça me tient à cœur de vous proposer des images à moi puisque j’ai la chance de côtoyer des gens incroyables – autant en faire profiter tout le monde.

Je voudrais vous signaler deux courts-métrages de science-fiction, le premier qui traite du voyage dans le temps, qui a super scénario et des super comédiens – il s’appelle « One-minute Time Machine »,

et un autre qui a un scénario tout pourri, mais qui a la particularité d’avoir été entièrement filmé à la lumière de la Lune.

REFUGE // A Moonlit Short Film from Sam Shapson on Vimeo.

Je vous signale aussi le projet conquest.space qui regroupe les témoignages de différents acteurs de « la nouvelle conquête spatiale » – je cite, c’est pas moi qui le dis – et en l’occurrence j’ai témoigné. Chaque témoignage s’achète au prix de 2 euros 99 à lire sur Kindle, celui de Thomas Pesquet est disponible gratuitement en PDF sur le site, mais il y a aussi Romain Charles, le Français qui a participé à Mars500, Thomas Pesquet, le prochain Français à partir dans l’espace et Marie-Mirage, comme elle se nomme, une femme incroyable de 76 ans qui pilote des avions de chasse (alors qu’elle est civile) et qui sera l’une des premières à effectuer un vol dans une navette de tourisme spatial.

J’ai la chance de l’avoir reçu en version papier, avec tous les témoignages, mais je ne crois pas qu’elle soit disponible à la vente… En tout cas je vous mets tous les liens sous la vidéo et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

Pour rester dans le moi-je-myself, j’ai la chance de figurer dans le dernier numéro de Geek avec des questions sur ma mission dans l’Utah – c’était chouette de parler d’autre chose que Mars One – et au-delà de mon interview, je vous le conseille vivement parce qu’il est entièrement consacré aux femmes dans la culture geek – et c’est là qu’on se rend compte (enfin je le savais déjà mais passons) qu’il ne faut pas aller chercher bien loin pour en trouver touuuuuut plein mais qu’il y a un fossé immense entre la présence de ces femmes dans ces domaines et leur quasi-absence dans les médias. Bref… c’est un chouette numéro.

Si vous aimez ce podcast n’hésitez pas à mettre des étoiles sur iTunes et à y laisser un commentaire, ça me fait super plaisir et ça vous rend présent – c’est con mais je ne sais pas forcément qui m’écoute… et pareil sur Stitcher pour la version audio. Vous pouvez liker ma page Facebook si vous voulez des infos tous les jours, que ce soit pour l’actu du spatial ou l’actu de ce que je sors comme contenu – et c’est l’occasion d’avoir des échanges en commentaires si vous le souhaitez. Vous pouvez me suivre sur Twitter où je partage aussi pas mal d’infos et où je live-tweete des évènements comme les conférences de presse de la NASA ou des lancements de fusée ; et bien sûr si vous voulez m’aider, abonnez-vous à ma chaîne Youtube et partagez mes vidéos le plus possible si vous trouvez qu’elles en valent le coup.
Je tiens à remercier l’ensemble de mes Tipeurs pour leur générosité qui m’a permis d’acheter du beau matériel, qui m’a notamment permis de filmer Christophe Galfard et Claudie Haigneré pour ce numéro 50.

Je vous souhaite un bel été, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire, à regarder les étoiles, filantes ou pas, et les passages de l’ISS au-dessus de nos têtes (y a des applis et des sites qui vous indiqueront les horaires exacts pour la voir) ; bien entendu prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et je vous dis à très bientôt…

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9

Pour en savoir plus
Un double point lumineux sur Cérès, aperçu par Hubble et confirmé par Dawn, intrigue les scientifiques…
On connaît la vie telle qu’on la connaît – mais on pourrait trouver de la vie telle qu’on ne la connaît pas sur Titan, une des lunes de Saturne
Incident de parcours pour Curiosity qui souffre d’un court-circuit !
Un satellite militaire américain a explosé, faisant des dizaines de débris
La sonde New Horizons se rapproche de Pluton – va-t-elle redevenir une planète pour autant ?
Vénus pourra être vue à proximité de Mars prochainement – voici une photo d’elle en compagnie d’Uranus, en attendant…
Ne manquez pas l’éclipse du 20 mars prochain ! Mais munissez-vous absolument de lunettes spéciales, en vente avec le dernier numéro de Ciel & Espace

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

Merci à mes Tipeurs pour leur soutien <3

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 36

[Oui, JE SAIS, je suis (très très) à la bourre. Mais je me suis rendue compte que c’était très difficile d’écrire deux chroniques scientifiques par semaine en même temps qu’un podcast sur les mêmes sujets. Alors maintenant que la saison de « La tête au carré » est terminée, je vais peut-être pouvoir rattraper mon retard de ces 6 derniers mois…]

[Chère Anne-So, mille excuses, j’ai dû tailler ton reportage à la hache 🙁 Tu avais intégré la bande-annonce de COSMOS mais malheureusement, Youtube l’a bloquée, j’ai donc dû la couper… Mais le podcast entier est disponible sur iTunes.]

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 36ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de l’Univers, du cosmos, de la Lune, de Rosetta, d’étoiles, de tout ça…

Et commençons par l’événement de ce début 2014 avec bien sûr le réveil de Rosetta, dont je vous avais parlé à l’épisode précédent… Elle avait été programmée pour se réveiller le 20 janvier dernier à 11h après une sieste de 957 jours… Et le temps que le réveil sonne, qu’elle se remette en route, qu’elle se réchauffe – parce qu’à 700 millions de kilomètres du Soleil, il fait froid ! – et qu’elle envoie un signal vers la Terre pour dire qu’elle allait bien – signal qui a mis 45 minutes à arriver… On a eu le temps d’avoir les miquettes que tout ne se passe pas comme prévu, mais si !! Si !! A 19h20, on a reçu le signal !!

Elle va donc très bien et continue son périple dans le froid dans l’espace interplanétaire où elle doit rencontrer la comète Churyimov-Gerasimenko en août prochain et déposer son atterrisseur Philae à sa surface le 11 novembre – je rappelle que tout ceci n’a jamais été fait : ni accompagner une comète pendant des mois, ce qu’elle fera jusqu’en décembre 2015, ni poser un engin sur une comète. Ça va être du sport parce que c’est incroyablement complexe.

Mais j’aurai l’occasion de vous en reparler, et en attendant, il existe un site où on peut savoir où se trouve Rosetta (sa position exacte et sa distance par rapport au soleil et à la Terre, par exemple) – et on peut même retracer ses 10 années de voyage et mieux comprendre comment elle s’est servie de l’influence gravitationnelle des planètes pour accélérer et pour atteindre sa cible.
D’ailleurs puisque j’y suis, big up aux gens qui ont calculé la trajectoire dans ce flipper cosmique plus de 10 ans à l’avance, ÇA FORCE LE RESPECT. Et même si c’est un ordinateur qui fait la simulation, y a tellement de paramètres à rentrer et d’équations qu’il a fallu trouver pour programmer l’engin que… bon… l’humain est un génie, parfois, hein, voilà voilà. Bref !

Elle est pas encore arrivée, Rosetta, mais elle tient le bon bout. Elle va enfin commencer à tirer des plans sur la comète. Ouais je sais. Je sors. Bon en tout cas, là elle multiplie ses freinages pour ralentir sa vitesse par rapport à la comète et tout se passe très bien pour le moment, c’est merveilleux.

Et justement, tiens voilà, c’est elle ! C’est Rosetta qui a fait un selfie de ses panneaux solaires quand elle a survolé Mars… Chouette photo, hein ? C’était juste pour la transition.

Eh ben figurez-vous que quelques années après ce cliché, sur la planète Mars, ce petit caillou blanc est apparu le 8 janvier 2014 au pied des roues d’Opportunity. Oui oui, du jour au lendemain, pouf ! Il était là, comme le montre cette photo avant/après.

Alors les scientifiques étaient bien emmerdés, ils cherchaient une explication. Elle a finalement été trouvée : ce sont les manœuvres de déplacements du rover qui ont retourné un caillou et qui l’ont envoyé bouler un peu plus loin. Mais c’est une véritable aubaine pour eux puisqu’il présente une face qui n’avait pas regardé le ciel depuis des milliards d’années…

Et puisqu’on parle d’Opportunity, passons à la date avec le 25 janvier où l’endurant petit rover a fêté ses 10 années terrestres sur Mars ! Pour l’occasion, il nous a envoyé un selfie – on le distingue à peine sur le sol martien tellement ses panneaux solaires sont recouverts de poussière martienne, le pauvre…

Je rappelle qu’il n’était censé fonctionner que 3 mois. Et qu’il vient donc de fêter allègrement ses 10 ans et qu’il fait toujours des découvertes. 10 ans ! Avec des panneaux solaires complètement recouverts qui le privent d’un peu d’énergie ! Eh ben heureusement… Heureusement surtout que le vent martien le nettoie régulièrement. Mais toute cette poussière n’empêche pas le satellite HiRISE de le suivre depuis l’espace…

Opportunity est donc carrément plus solide que Curiosity qui a des petits problèmes de roues, mais elle a passé la dune de sable Dingo Gap avec succès pour les reposer un peu des vilains cailloux coupants ! C’était vraiment un pari pour les ingénieurs, qui gardent toujours en tête que si Spirit, je jumeau d’Opportunity, ne fonctionne plus, c’est justement parce qu’il s’est ensablé dans une zone de même type. Mais elle a tâté le terrain d’une roue, elle s’est lancée, et elle l’a fait.

Et elle réussit également désormais à se déplacer en marche arrière justement pour reposer ses roues. D’ailleurs HiRISE lui a demandé si elle avait bien pensé à mettre en route le bip bip pour prévenir qu’elle reculait, ce qui a provoqué chez moi un joli fou rire. Déjà l’imaginer tester d’une roue la dune de sable comme on teste du bout du doigt de pied la température de l’eau, ça m’a fait marrer, mais là… Ah la la. Tout ça est drôle. C’est cool. On vit vraiment une chouette époque, avec ces comptes Twitter qui interagissent entre eux avec humour…

Bon, mais je parle de tous ces robots comme s’ils étaient vivants, à leur prêter des émotions, des qualités ou une conscience, alors que ce ne sont que des objets – de très haute technologie – mais des objets quand même, peut-être parce que ce serait PAS MAL qu’on renvoie des êtres humains au-delà de l’orbite de l’ISS – m’enfin moi je dis ça, je dis rien…
Mais en attendant, y a quand même des nouvelles sacrément bonnes du côté de la vie dans l’Univers. Parce qu’avec tous les progrès scientifiques, les instruments de mesure de plus en plus incroyables et les dizaines d’années de recherche, on ne sait toujours pas si nous sommes seuls !
Y a vraiment pas beaucoup d’astronautes et de scientifiques qui pensent que notre présence soit une exception, mais on n’a toujours aucune preuve. Cela dit, on avance, et tout ça est très excitant…

Il y a eu notamment cet article qui a fait l’effet d’un big bang dans ma vision de l’univers personnelle, et je ne comprends pas que ce soit passé complètement inaperçu, au moins en France, qui nous apprend que l’eau serait un élément qui se trouve absolument partout dans l’Univers. Et puisqu’on se base sur cet élément, entre autres, pour expliquer les formes de vie telles qu’on les connaît, c’est quand même une nouvelle absolument fabuleuse.

Je vous explique. Vous avez l’Univers. Bon. Il est composé d’énergie noire à 68,3 % et de matière noire à 26,8 %. Sauf qu’on ne sait absolument pas ce que c’est et que ça représente quand même plus de 95 % de l’Univers. Mais c’est pas ce qui nous importe ici. Les 4,9 % restants sont composés de matière baryonique, qui est un mot savant pour désigner toute la matière composée de protons et de neutrons qui composent les atomes et les molécules – en gros, toute la matière connue, donc vous, moi, cet ordinateur, les plantes, les cailloux, les nébuleuses et les galaxies.
Et il se trouve que ces 4,9 % de la matière connue de l’Univers se compose à 75 % d’hydrogène et 24 % d’hélium ; le pourcent restant étant composé d’éléments plus lourds (tous ceux qui nous composent, soit dit en passant) qui ne peuvent être fabriqués qu’au sein des étoiles puisqu’il n’y a que là qu’il y a l’énergie et la chaleur nécessaire pour fabriquer ces éléments.

Tout le monde suit bien ? Bon. Donc, les étoiles. Pour résumer leur fonctionnement, les étoiles naissent d’un nuage de gaz d’hydrogène qui s’effondre sur lui-même en se contractant, et donc en chauffant de plus en plus fort à mesure qu’il se contracte, et qui finit, à force de chauffer, par allumer une sorte de cœur d’étoile où la chaleur est telle que les atomes d’hydrogène fusionnent pour devenir des atomes d’hélium. Cette usine de fusion nucléaire fonctionne tranquillou comme ça pendant un bout de temps – quelques milliards d’années pour notre soleil, mais ça dépend de la taille de base de l’étoile – et puis quand la réserve d’hydrogène arrive à terme, ben ce sont les atomes d’hélium qu’elle commence à fusionner pour créer d’autres éléments plus lourds, et là du coup elle se transforme en géante rouge puis une naine blanche, et entre les deux, toute la matière qu’elle aura fabriquer sera progressivement éjectée dans l’espace.
Et plus une étoile est grosse, ou massive, plus elle a d’énergie pour créer des éléments de plus en plus lourds – et en général les étoiles qui vont jusqu’à synthétiser des trucs hyper balèzes comme du fer, ben elles explosent en supernova. Et l’explosion envoie aussi dans l’espace tous les éléments synthétisés, donc le fer, l’oxygène, le carbone… Enfin n’importe quel élément du tableau périodique. Voilà pourquoi on dit souvent qu’on est des poussières d’étoiles : c’est parce que tous les éléments qui nous composent ont été fabriqués par elles.

Et donc ! Quand une étoile explose, bim ! ça envoie des poussières d’étoiles partout. Et ce que cet article décrit, c’est que ces poussières sont principalement composées de silicates, qui contiennent de l’oxygène. Et elles sont bombardées par le vent solaire d’autres étoiles qui sont nées entre temps, et qui contient des ions d’hydrogène. Et hop ! De l’oxygène et de l’hydrogène, ça fait de l’eau. Mais c’est pas tout ! On sait aussi depuis un bail que les poussières interplanétaires contiennent aussi du carbone organique puisqu’on en trouve sur les astéroïdes et les comètes, par exemple. Les chercheurs en concluent donc que l’eau et le carbone organique, deux des ingrédients indispensables à l’apparition de la vie telle qu’on la connaît, sont présents absolument partout dans tout l’Univers, puisque des étoiles explosent partout dans l’Univers… Le troisième élément pour l’apparition de la vie, c’est l’énergie, donc globalement des étoiles ou des planètes massives pour créer des forces de marées sur des lunes plus petites comme autour de Saturne ou Jupiter, et bien sûr un peu de chance quand même. Mais globalement, y aurait tout partout pour que notre existence ne soit pas une exception, loin de là.
Truc de malade, non ? Truc de malade.

Et puisqu’on parle d’explosion d’étoile, voici un time-lapse d’images prises par Hubble sur une période de 4 ans, entre 2002 et 2006. En fait, ce n’est pas vraiment une explosion et les scientifiques sont un peu perplexes sur la nature de cet événement. Une collision d’étoiles, peut-être ? En tout cas celle qu’on voit au milieu s’appelle V838 Monocerotis et tout ceci s’est passé il y a très longtemps puisqu’elle se trouve à 20 000 années-lumière, mais c’est tellement, tellement beau…

En parlant de trucs cosmiques trop beau… Bon il est un peu tard, maintenant, puisqu’on est fin juin au moment où je vous parle, mais il y a eu un événement de ouf malade ces derniers mois : un remake de la série COSMOS de Carl Sagan. Et les personnalités de ce numéro 36, eh ben je les ai rencontrées : d’abord Ann Druyan, productrice de la série – l’originale et son remake, puisqu’en fait c’est la veuve de Carl Sagan, et elle a aussi produit l’adaptation ciné de « Contact », écrit par Carl Sagan qui est juste mon film préféré. C’était un immense honneur et une grande grande joie pour moi de rencontrer cette grande dame. J’étais assez émue, je dois dire… Et ensuite, Neil deGrasse Tyson. Ouais !! Le seul, le vrai, l’unique !!! C’est lui qui dit ça, par exemple : « Ce qu’il y a de bien avec les sciences, c’est que ça reste vrai, que tu y crois ou non ». J’adore ce mec. ET IL A JOUÉ SON PROPRE RÔLE DANS THE BIG BANG THEORY !!!

Et pardon, hein, mais y a pas que Obama qui a un selfie avec lui. Non mais oh !

Bon, donc je les ai rencontrés à Londres lors d’un voyage de presse, et j’ai pu interviewer les deux. L’entretien avec Ann Druyan a duré 30 minutes et on était plusieurs journalistes autour d’une table, et je lui ai notamment posé la question des femmes scientifiques dans ce remake – parce que c’est une question qui me tient à cœur, comme vous le savez sans doute. Et voici sa réponse…

Voilà et si vous voulez en savoir plus sur les femmes scientifiques, il y a une excellente conférence de Yaël Nazé, qui en a d’ailleurs écrit un bouquin dont je vous avais déjà parlé, que je vous conseille vraiment de voir, c’est édifiant. Edifiant dans le sens où il y a tellement de femmes qui ont marqué l’histoire des sciences de manière incroyable, et personne n’en a jamais entendu parler, c’est dément. Bref. Et je vous mettrai aussi en lien sur le blog un document qui les résume toutes.

Et puis j’ai eu droit à un face à face d’un quart d’heure avec Neil deGrasse Tyson. Et comment c’était trop cool. Du coup, si vous avez envie de connaître les coulisses d’une interview, je vous mets les premières secondes, c’est mon arrivée dans la pièce, et la première question à propos de Twitter. Faites pas gaffe à mon anglais épouvantable. Et là je ne double pas au-dessus parce que ce serait dommage mais je traduirai dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog – écoutez…

Voilà, Neil deGrasse Tyson qui veut absolument que je revienne de Mars, je vous avoue, ça fait toujours bien dans un dîner mondain – dommage que je n’aille jamais en soirée.

(Voir aussi le billet que j’ai consacré à ces deux rencontres.)

Bref, en tout cas, c’était 2 rencontres vraiment passionnantes et marquantes et je remercie de tout cœur Gwendoline Oliviero, qui travaille pour National Geographic, qui m’a permis de vivre tout ça. Et après Londres, elle a également organisé une soirée au Palais de la Découverte pour présenter la série, et j’y suis allée avec ma copine Anne-So qui m’a fait un reportage trop bien…

Voilà ! Maintenant les 13 épisodes de la série ont tous été diffusés, et j’espère que ça vous aura donné envie de les voir – en tout cas moi j’ai trop hâte que ça sorte en DVD parce que comme je n’ai pas l’option télé, je n’ai pas National Geographic et j’ai pas pu les regarder… Sortie DVD en VOST seulement le 3 décembre selon mes informations, mais pour ceux qui ont l’option télé de tous ces FAI, vous avez accès à cette chaîne ; et excellente nouvelle ! les 5 derniers épisodes seront rediffusés cet été du 7 au 11 juillet à 17h, et du 21 au 25 juillet à 17h50. Vous me raconterez.

Du côté des tweets… Restons dans l’esprit de COSMOS qui raconte la vie, les sciences, l’Univers et le reste ; j’aimerais vous présenter mon projet intitulé « Pendant ce temps-là, dans l’Univers »… Le concept est simple : avec mes 30 comptes sur Twitter, je fais parler les astres entre eux. Je fais ça depuis 2 ans, certes, mais là, le plus régulièrement possible, l’Univers lui-même réunit tout le monde pour faire un petit état des lieux. Je me base évidemment sur l’actualité scientifique ou spatiale et je fais une image de chaque épisode que je publie sur mon blog avec les liens des infos citées en dessous. Voilà, c’est beaucoup de boulot mais ça m’amuse beaucoup, je vois ça comme un travail d’auteur et j’espère que ça vous fera marrer…

Et sinon, un tweet plus conventionnel qui nargue Newton ! Moi si je tweete que je vais manger une pomme, c’est carrément moins classe, c’est vraiment pas juste, d’abord.

 

Restons sur les Internets avec les bidules 2.0… Alors ça, ça c’est fabuleux. Pour représenter les distances au sein du système solaire, qui sont tellement énormes qu’on peut difficilement les appréhender, un graphiste a réduit la Lune à la taille d’un pixel et a mis tout le reste à l’échelle – là le soleil, par exemple. Et en fait il faut juste scroller. Juste pour vous montrer, on va faire le chemin de la Terre à Mars.
Voilà on y est.
Ce truc est vraiment génial, et je pense notamment aux enfants. Tout de suite on comprend et c’est super ludique, en plus.

Et ce site-là… C’est un truc de malade. Ça s’appelle First Men On The Moon, et en appuyant sur GO, on revit en temps réel avec les sons et les images d’archives le premier alunissage. À regarder dans le noir et avec un casque, on a l’impressionnant d’y être, c’est planant. J’adore ce truc.

Un peu de culture maintenant… Deux choses très importantes, la première étant bien sûr la parution du livre « En cherchant Majorana », d’Étienne Klein.
Ah ben voilà. Du coup je vais en profiter pour passer un message personnel si ça vous dérange.
Cher Étienne Klein ! Il va falloir faire un choix. Ah si. Alors de deux choses l’une : soit vous arrêtez définitivement d’écrire aussi bien. Soit vous sortez un livre au minimum toutes les semaines. Non parce que ça va bien, là, de me donner un texte aussi passionnant, aussi entraînant, aussi personnel et aussi bien écrit, et puis pouf ! genre ça s’arrête au bout de 160 pages ! Ah mais ça va pas être possible, hein. Donc allez hop !! Au boulot. Je veux le prochain sur mon bureau pour le 1er juillet. Voilà.

Désolée pour cet intermède, il fallait que ce soit dit. Et je sais ce que vous vous dites, que ça ne sert à rien parce qu’il ne m’écoute pas, oui, bon, certes. C’est possible. Mais comme la probabilité pour qu’il m’écoute est faible mais non nulle, il y a quand même une chance, alors je la prends.
Je crois que vous avez saisi le message, ce livre est un excellent livre. Ettore Majorana, c’est un physicien de génie du début du 20ème siècle, un personnage assez mystérieux, surtout depuis qu’il a disparu en 1938 et qu’on n’a jamais su ce qu’il lui était arrivé. Alors à l’heure qu’il est il est à peu près certain qu’il soit mort, mais est-ce qu’il est mort en 38 ? Ou plus tard ? Et comment, où ? Et surtout, pourquoi ?
Étienne Klein a voulu avoir des réponses à ses questions, et ce livre n’est pas le récit de la vie de Majorana, mais celui des chemins qu’Etienne Klein a dû parcourir pour trouver – ou pas – ces réponses. Alors il dit « je », il réfléchit, il raconte Majorana, ce qu’il en sait, où il a vécu, et ce qu’il a ressenti quand il est allé dans les endroits où il a vécu…
Voilà, bon, je m’arrête là, mais je pense que je le relirai de temps en temps parce qu’il est très riche. Mais vous me connaissez, je suis pas très objective quand il s’agit d’Etienne Klein. En tout cas si ça vous tente, c’est aux éditions des Equateurs et Flammarion et il coûte 17 euros.

Et un peu de cinéma bien sûr avec 7 Oscars pour Gravity : réalisateur, photo, montage, mixage, son et effets spéciaux – quasiment que de la technique et c’était amplement mérité.
J’ai été vraiment déçue que Sandra Bullock ne décroche pas celui de la meilleure actrice, parce que la vache, c’était une performance de malade. Il faut savoir qu’elle avait quasiment ni décor, ni accessoires, ni costume, ni partenaire et qu’elle a tourné dans 8m2 cube au bas mot.
Mais bon, tant pis, en tout cas, voici les félicitations super classes des astronautes qui étaient dans l’ISS à ce moment-là…

Et voilà, c’est la fin de ce numéro 36 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – j’adore les commentaires. Pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages sort son 1er single le 25 juin ! Et je conseille d’aller le découvrir, c’est top, ce qu’elle fait, vraiment.
Et je vous laisse en image avec la reconstitution de la toute première fois que des êtres humains ont vu un lever de Terre derrière la Lune… À très vite !

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6

Pour en savoir plus
Une nouvelle lune est en train de naître dans les anneaux de Saturne.

La photo du Soleil me vient d’un utilisateur de Twitter. Merci !

Le flash de lumière sur cette photo de Curiosity aura fait couler beaucoup d’encre 2.0… Mais la NASA a vite fait de donner une explication rationnelle à ce phénomène pas si rare.

La nuit du 14 au 15 avril, Mars était effectivement au plus proche de la Terre… pendant que la Lune s’éclipsait dans l’ombre de notre planète…

Comme prévu, la sonde LADEE s’est écrasée sur la face cachée de la Lune après six mois de mission.

Et hors du système solaire, la première exolune semble avoir été découverte… ainsi que la première exoplanète de la taille de la Terre située dans la zone d’habitabilité de son étoile ! Elle s’appelle Kepler-186f et se trouve à 500 années-lumière de nous.

Vue d'artiste de Kepler-186f

Si vous avez un compte Twitter, vous pouvez suivre la liste ou les comptes de l’Univers !

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

[BD] Bulles d’Univers 1

Ah, la fameuse photo de Curiosity qui a fait le tour des Internets… Une lueur étrange : il n’en fallait pas plus pour élaborer les hypothèses les plus farfelues ! Mais c’est une explication bien plus terre à terre (Mars à Mars ?) que la NASA a apportée, et je vous en parlais justement dans « La tête au carré » sur France Inter le 9 avril dernier (à partir de 2’51)…

Mais la Lune n’est pas en reste. Elle s’est certes éclipsée il y a quelques jours dans l’ombre de la Terre, mais une actualité peu banale la concerne ces jours-ci : la sonde LADEE arrive à court de carburant et va s’écraser sur le sol lunaire dans les prochains jours (à partir de 5′).

 

MISE À JOUR
Ça y est, elle s’écrasée !

 

Et à l’instar des animaux qui viennent d’être reconnus comme « doués de sensibilité », je suis persuadée que les astres sont des objets cosmiques sensibles (très sensibles, même…) aussi.

Alors avec Aurélie Bordenave, l’illustratrice des fabuleuses « Semaines Dessinées » de La Tête Au Carré, nous avons décidé de les laisser s’exprimer…

Voici le premier strip de « Bulles d’Univers » !

Si vous voulez plus de dessins d’Aurélie, n’hésitez pas à faire un tour sur son site.
Si vous voulez plus de dialogues entre les astres, alors n’hésitez pas à faire un tour par ici !

Ceci est un billet auparavant publié sur le Blog au Carré !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 35

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 35ème épisode de ce podcast (également disponible sur iTunes) où je vais vous parler de Mars, de télescope spatial à étoiles, de sonde à réveiller et de lectures variées…

LA DATE
Et commençons bien sûr par les vœux cosmiques ! Je dirais bien que ceux des astronautes de l’ISS sont les plus classes du monde, mais je ne suis pas sûre de pouvoir dire que l’ISS fait vraiment partie… du monde…


Ensuite ceux de Curiosity, qui en profite pour rappeler que notre 1er janvier 2014 coïncide avec son 500ème jour sur le sol martien ;



et enfin, à l’occasion de la 2014ème révolution de notre ère autour du soleil, le Soleil, justement, s’exprime sur la question…

 

L’INFO

Mais avant d’arriver en 2014, il s’est produit un événement de taille le 19 décembre ! Le télescope spatial européen Gaïa, dont la mission va être entre autres de cartographier plus d’un milliard d’étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, a décollé de Kourou sans aucun problème !
J’ai assisté à l’événement avec les gens qui ont travaillé sur ce projet à l’Observatoire de Paris, et j’en profite pour vous annoncer une nouveauté dans ce podcast : j’ai l’immense chance d’être désormais accompagnée dans mes déplacements par Anne-Sophie, qui m’a concocté ce reportage que je vous laisse découvrir…

Et c’était effectivement très bien parti puisque tout s’est déroulé parfaitement bien : Gaïa est arrivée à bon port 1,5 millions de kilomètres plus loin au Point de Lagrange 2 le 8 janvier ! Il reste peut-être du Champagne du lancement pour fêter ça…
Mais avant qu’il puisse vraiment commencer sa mission, il faudra quelques mois de tests pour être sûr que tout est ok niveau instruments. On devrait avoir les premières données mi-2014… J’ai trop trop hâte !!

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140110.OBS1988/gaia-le-telescope-spatial-europeen-est-arrive-a-destination.html

LE BIDULE 2.0

Mais en attendant les premières données venues des étoiles et des confins de notre galaxie, il y a une sonde qui voyage dans l’espace depuis 10 ans, qui est en veille depuis 2 ans et demi parce qu’elle est trop loin du Soleil pour avoir de l’énergie et qui doit se réveiller dans quelques jours, le 20 janvier précisément…

Il s’agit de Rosetta, la sonde européenne qui doit étudier une comète et y poser un petit atterrisseur le 11 novembre prochain, manip très délicate qui n’a jamais été tentée dans l’histoire de l’exploration spatiale.
L’Agence Spatiale Européenne organise donc pour l’occasion une opération sur Internet baptisée « Wake up, Rosetta » – pour aider la sonde à se réveiller… Le but du jeu est d’envoyer une vidéo avec obligatoirement « Wake up, Rosetta ! » ou « Réveille-toi, Rosetta ». Y a déjà des super exemples, comme ce court-métrage en Lego



 
ou ce Dalek…  



 
Et attention ! Les 10 meilleures vidéos seront envoyées dans l’espace vers la sonde, qui les recevra un peu plus tard en fonction de sa distance à la Terre. Mieux encore : il y a un voyage à Darmstadt à gagner pour aller assister à l’atterrissage de Philae en novembre prochain du centre de contrôle de mission ! 

Si vous voulez participer, c’est jusqu’au 20 janvier sur cette page Facebook.

Rosetta, c’est en tout cas un projet européen d’1 milliard d’euros dont la mission est d’étudier la comète Churyumov-Gerasimenko pour en savoir plus sur la formation du système solaire – les comètes en étant des vestiges, des sortes de fossile qui n’ont pas bougé depuis qu’il s’est formé.

LES TWEETS

Un milliard d’euros ça peut sembler beaucoup – et ça l’est, puisque c’est 30% du budget annuel de l’ESA – mais j’aimerais faire un point rapide sur l’économie du spatial en 2 tweets du CNES, l’agence spatiale française. La France, c’est le 2ème budget par habitant pour l’espace civil avec 30€ par an et par habitant – derrière les Etats-Unis. 

  En 2014, la France a consacré 2,127 milliards d’euros au spatial, contribution à l’ESA comprise. C’est en augmentation car c’est le plus élevé depuis 10 ans.

J’en entends déjà hurler que c’est un scandale, qu’en période de crise on ferait mieux de mettre autant d’argent ailleurs, etc etc… C’est mal connaître le sujet : le spatial, c’est 16 000 emplois en France, déjà.

Un autre chiffre qui est souvent donné, c’est que pour 1 euro investi dans le spatial en France, c’est 30 euros qui retombent dans l’économie française. Et c’est parce que c’est aussi bon pour l’économie que l’Etat ne touche pas à ce genre d’enveloppe, même en cas de crise.

Et enfin et surtout, le spatial est partout dans notre quotidien. Le GPS et la géolocalisation, ce sont des satellites qui tournent autour de la Terre. La coque de votre iPhone 5, ça vient d’un brevet développé dans l’ISS. La météo et la surveillance des catastrophes naturelles, c’est encore des satellites.

Et beaucoup des technologies de pointe utilisées dans la médecine viennent de la recherche et développement dans l’industrie du spatial – comme l’explique par exemple cette image que je vous traduis.

 

 

« Quand le télescope spatial Hubble a été mis en orbite en 1990, les scientifiques se sont rendus compte que son miroir présentait des défauts. Toutes les images étaient floues… Bien qu’une mission de réparation a corrigé le problème quelques années plus tard, ils ont voulu tirer le meilleur d’une mauvaise situation. Du coup, ils ont développé un logiciel pour rendre les images nettes. (Petite aparté, on parle des débuts des années 90, hein). Plus tard, l’algorithme qui a été utilisé pour rendre nettes les images floues de Hubble a aidé à améliorer les images des mammographies. Donc si vous vous demandez si la NASA doit vraiment recevoir 1 centime par dollar du budget fédéral… pensez aux survivantes du cancer du sein. »

Et c’est loin d’être le seul exemple de ce que peut apporter le spatial à la médecine. D’ailleurs si vous êtes à Paris ou pas loin autour, ne manquez pas à ce sujet le Mardi de l’espace du 21 janvier au café du Pont-Neuf à Paris intitulé « Soigner grâce à l’espace » et qui traitera justement de la médecine et du spatial.

L’ÉVÈNEMENT

L’événement de cet épisode… Nous y voilà. Vous êtes sans doute déjà au courant, j’ai un peu monopolisé les rubriques insolite des médias divers et variés ces derniers jours… Alors voilà : je fais partie des 1058 shortlistés pour la sélection des futurs astronautes que Mars One veut envoyer sur Mars d’ici une dizaine d’années. 

 

Vous dire que je suis contente serait un euphémisme… Je suis folle de joie, et surtout plus que surprise de faire partie du 0,5 % des candidats qui ont réussi le passage au second tour ! On était 202 586 au départ, pour 1058 maintenant, et ce nombre se réduit de jour en jour puisque nous devons désormais fournir un certificat médical pour accéder à la suite du processus de sélection.

Dans le quotidien national du Bangladesh

Et justement, j’en profite pour vous dire un truc. J’ai été dépassée par la médiatisation dont j’ai fait l’objet. Attention, hein, je ne suis pas en train de me plaindre, j’ai eu l’occasion de transmettre ma passion pour le spatial et parler de mon rêve martien et c’est carrément chouette.
Mais nous sommes 1058, dont 22 en France. D’abord, c’est profondément injuste pour mes 21 camarades qui ont des parcours souvent plus bien intéressants que le mien et qui ont aussi des choses passionnantes à partager. Et surtout, ce n’est jamais très sain de se focaliser sur une seule personne. Surtout qu’en ce qui me concerne, j’ai des antécédents médicaux qui pourraient me fermer définitivement la porte de cette aventure.
Alors que d’autres ont déjà leur certificat médical…

Vous n’imaginez pas le nombre de messages que je reçois, de personnes qui me soutiennent, qui me remercient de leur apporter un peu de rêve, qui ont ressorti grâce à moi leur vieux télescope d’enfance du fin fond d’un grenier, qui veulent déjà que je sois l’ambassadrice française sur Mars…
Et vous n’imaginez pas à quel point ça me touche. Et c’est justement parce que ça me touche que j’ai terriblement peur de décevoir.

Alors bien sûr, je n’ai rien demandé. Je n’ai sollicité aucun journaliste, j’ai juste accepté toutes les demandes qui m’étaient faites.
Mais plus j’étais sollicitée, plus je me suis mis la pression toute seule, et j’ai vraiment peur de décevoir en n’ayant pas ce certificat médical. Il y a vraiment un risque que je ne l’aie pas, et ça s’arrêtera là pour moi.

Alors en attendant d’avoir la réponse, s’il vous plaît : intéressez-vous aux autres candidats. Ne mettez pas trop d’espoirs en moi…

Et merci pour vos messages d’encouragements et de soutien, vraiment, vous n’imaginez pas à quel point ça fait chaud au cœur.

LA PERSONNALITÉ

Et donc du coup, pour donner l’exemple, je voudrais vous présenter Jacques Ferrari ! J’ai rencontré Jacques sur le plateau du Grand 8 sur D8 et c’était un vrai bonheur de ne pas être la seule candidate pour parler de Mars One.

Jacques a 25 ans, il est voltigeur équestre en équipe de France et coach sportif de profession.
Il habite à Saumur dans le Maine et Loire, et il est en train de monter un spectacle équestre qu’il va produire.

Et en plus, il est super sympa. Et on n’est pas très grands, certes, mais à côté d’une miss qui fait déjà 1m82 et qui rajoute 12cm de talons, on ressemble carrément à 2 hobbits.
Bref ! N’hésitez pas à aller lire son interview sur le site français de Mars One géré par une association, ainsi que les interviews des autres candidats.

LES IMAGES

Et puisqu’on parle de Mars, je ne peux pas m’empêcher de vous montrer les dernières images en date… Vous voyez, ça ? Ce sont les traces de roues de Curiosity vues de l’espace. C’est génial, quand même. J’adore. Les satellites la suivent littéralement à la trace.

Alors par contre, du point de vue des roues, c’est tout de suite un peu moins fun. Elles commencent à fatiguer et ça inquiète un peu les ingénieurs et les scientifiques…

En tout cas, Curiosity n’est pas seulement sur Mars, elle est aussi devenue un Lego ! Et j’en profite pour remercier Jean-Baptiste qui me l’a offerte, je n’aurai jamais assez de 12 podcasts pour le remercier encore et encore pour cet incroyable cadeau qui ne pouvait pas me faire plus plaisir.

Il est tellement bien fait, ce Lego, en plus ! C’est un vrai bonheur. Je crois qu’il est en rupture de stock et je ne connais pas son prix, mais en tout cas, vous ne serez pas déçu par le rendu si vous souhaitez vous l’offrir…

 

UN PEU DE LECTURE

Et terminons avec un peu de lecture… J’ai beaucoup aimé le manga Terra Formars, ou en tout cas son premier tome, qui raconte l’expédition d’une équipe de hors-la-loi sur la planète Mars dont la mission est d’éradiquer les cafards qui ont proliféré après une tentative de terraformation. Et évidemment, rien ne se passe comme prévu… C’est mon premier manga et même si c’est un peu trop gore à mon goût, j’ai hâte de lire la suite.

 

De la BD, ensuite… Ça s’appelle « Le complexe du chimpanzé », et s’il y a des scénaristes, des producteurs ou des réalisateurs qui m’écoutent, si vous voulez l’adapter au cinéma, je vous en conjure, laissez-moi passer une audition pour le premier rôle. Le pitch ? On est en 2035, et une capsule spatiale tombe soudain dans l’océan Indien. A l’intérieur, Neil Armstrong et Buzz Aldrin. C’est un peu fâcheux, parce qu’après vérification, c’est vraiment eux, mais avant qu’on puisse comprendre comment c’est possible, pouf, on les retrouve momifiés comme s’ils étaient morts à la date où ils sont vraiment morts. Comme c’est un peu curieux, tout ça, une mission lunaire est mise en place pour aller voir là-haut si on peut trouver la réponse à toutes ces bizarreries… Et c’est à la meilleure astronaute du moment, Hélène Freeman, qu’on confie cette mission.
C’est en trois tomes, je les ai dévorés. Les dessins sont de toute beauté, des fois on dirait de la peinture. Ça m’est arrivé de passer 5 minutes sur une vignette pour vraiment l’apprécier. Bon par contre, j’ai été hyper déçue par la fin. On aurait dit que l’éditeur était à la bourre et qu’il a appelé le mec en disant « eh oh, c’est bon Jojo, là, on va pas y passer 15 plombes, je veux les dernières planches pour demain ! » C’est vraiment l’impression que ça donne. Enfin vous me direz.

Et enfin, Nouvelle Vie et autres récits de Pierre Bordage, ce sont 5 nouvelles de science-fiction comme je les aime, et en plus c’est pas cher parce que le livre coûte 3,80€.

Et voilà, c’est la fin de cet épisode numéro 35, merci à tous de l’avoir suivi et bienvenue à ceux qui me rejoignent dans cette aventure !… Je rappelle que vous pouvez suivre la page Facebook du blog, je suis également sur Twitter, et le plus beau cadeau que vous puissiez me faire si vous avez envie de me remercier pour ce travail que je fournis, c’est d’aller mettre plein d’étoiles sur iTunes et de m’y laisser un commentaire… ça me fait vraiment plaisir.

Et une fois n’est pas coutume, on se quitte en musique ! Le reportage sur le lancement de Gaïa que vous avez vu tout à l’heure a donc été filmé et monté par Anne-Sophie Drouet, qui est caméraman et monteuse le jour, et batteuse et chanteuse le reste du temps… Son nom de scène, c’est Phie, l’autre moitié d’Anne-So, et je mettrai tous les liens sur mon blog pour aller liker sa page Facebook et aller la voir en concert… Un immense merci à elle, et je vous laisse la découvrir… Prenez du temps pour être dans la Lune, faites des choses qui vous mettent des étoiles dans les yeux, et à très bientôt !…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 32

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 32ème épisode de ce podcast (disponible également sur iTunes) où je vais vous parler de gravité à toutes les sauces – ou plutôt d’absence de gravité, d’une fusée qui fait du rewind, d’eau martienne, et d’une date historique dans l’histoire de l’humanité…

LE BIDULE 2.0
Mais commençons par le bidule 2.0… La comète ISON approche ! Il me semble que j’avais annoncé sa découverte par des scientifiques russes l’année dernière dans l’un des tous premiers épisodes de ce podcast, et si elle était encore très loin de nous, elle continue son petit bonhomme de chemin vers le soleil à la vitesse de 39 km/s à l’heure où je vous parle…
Elle a déjà croisé Mars, comme on peut le voir sur cette photo prise par la sonde MRO en orbite autour de la planète rouge ; on la voit beaucoup mieux ici, un peu plus tard – Mars est le point le plus brillant ; mais surtout, on peut suivre son avancée en temps réel sur ce site.
Et par exemple ça m’aide vachement à comprendre sa trajectoire dans le système solaire avec la position des planètes par rapport au soleil. Et quand on fait une simulation, on a l’impression qu’elle va se prendre toutes les planètes sur son chemin mais en fait non… C’est là qu’on se rend compte que purée, c’est un peu un miracle qu’on se prenne pas plus souvent des trucs costauds sur le coin du nez.

Autre bidule 2.0, c’est l’appli que vient de lancer le Palais de la Découverte et qui s’appelle « Echelles de taille ». Elle prend comme point de départ le Palais d’Antin, qui accueille le musée, et si on va vers la gauche on y trouve des objets ou des notions de plus en plus grandes, comme l’altitude de Hubble ou la distance du Soleil à Proxima du Centaure ; et si on va sur la droite on va vers l’infiniment petit, en passant par la fourmi ou les globules rouges.
On peut y trouver des infos supplémentaires à chaque fois, et c’est souvent relié à ce qu’on peut trouver dans le musée. En tout cas, on retrouve toutes les thématiques du lieu dans l’appli mais dans une forme originale : au lieu d’un bête plan du Palais de la Découverte, on peut vraiment se rendre compte des échelles de taille de tout ce qui nous entoure – et de ce qui nous compose…
Je pense que c’est très bien pour les enfants, en tout cas. L’appli est gratuite, et elle est dispo chez Apple et Android !

Et d’ailleurs, en parlant du Palais de la Découverte, il fait partie avec la Cité des Sciences du groupe Universcience, et si vous êtes parisiens et demandeurs d’emploi, sachez que le Pass valable 1 an pour un accès gratuit et illimité sur les 2 sites est à 15 euros ! Avec également l’accès gratuit aux planétariums, aux bibliothèques, des réductions pour la Géode, les boutiques et les restaurants, etc etc.
Voilà, moi je me suis offert ça et je m’en félicite. Sinon il est à 28 euros pour les moins de 25 ans et à 38 euros pour les plus de 25 ans, et il y a également un tarif à 80 euros pour un Pass famille. Evidemment, tous les renseignements seront en liens dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog !
Et je tiens à préciser que je n’ai aucun lien avec Universciences – c’est juste qu’on a la chance, à Paris, d’avoir ces deux endroits magiques, et que ça me semblait important de dire qu’ils sont plus accessibles que je ne le pensais moi-même. Voilà !

LA DATE
Maintenant, je vais vous montrer un truc de ouf qui s’est passé le 7 octobre dernier. Tout commence de manière tout à fait naturelle, une fusée sur un pas de tir, bon, si vous suivez régulièrement ce podcast, vous en avez vu d’autres. Celle-ci s’appelle Grasshopper, ce qui veut dire sauterelle, et c’est une fusée made in SpaceX – vous savez, la boîte d’Elon Musk qui est devenue la première compagnie privée à faire du fret pour l’ISS ? Bon.
Le point de vue est déjà nouveau, puisque ce décollage est filmé d’un Hexacopter – qui est un modèle de drone. Donc déjà, visuellement, ça claque. Et là… et là on ne se rend pas forcément compte de grand-chose mais… arrivée à 744 mètres d’altitude – ce qui n’est pas énorme j’en conviens – là… la fusée redescend. ELLE REDESCEND. Tranquille mimile, à peine perturbée… Et bim. OKÉ. OKÉ. VOILÀ.
Encore un exploit technique pour Elon Musk, mon héros. Le but du jeu, c’est évidemment d’inventer une fusée réutilisable pour réduire les coûts, mais aussi l’impact environnemental, j’imagine, si cher au milliardaire. Ce prototype de fusée, nommé aussi VTVL pour Vertical Take-Off Vertical Landing, est une réussite. J’ai hâte de voir les essais suivants !

 

L’ÉVÈNEMENT
Mais en parlant d’engins spatiaux qui réalisent de grandes premières, voici l’événement et… et c’est là que je me rends compte que pfiou !… j’ai laissé passer un paquet de temps entre 2 épisodes de ce podcast, bon, hum.

A chaque fois qu’on annonçait que Voyager 1 quittait le système solaire, je vous en parlais avec un brin de sarcasme – je crois que c’est quand même arrivé 2 ou 3 fois en une saison, quand même, hein ! D’ailleurs à ce sujet, j’aime beaucoup ce tweet de FibreTigre.

 

Bon, mais là, ça y est, c’est officiel, un pas historique a été franchi… Voyager 1 n’a pas quitté le système solaire, mais elle est entrée, pour la première fois dans l’histoire des artefacts, dans l’espace interstellaire.
Et voici ce qu’elle peut entendre, c’est unique dans l’histoire de l’humanité je le rappelle, hors de l’influence du vent solaire, à plus de 15 milliards de kilomètres de la Terre…

Donc pas de sortie du système solaire, qui se définit par l’influence gravitationnelle de notre étoile et donc jusqu’au théorique nuage d’Oort si j’ai bien tout compris, mais quand même une entrée dans un espace interstellaire, un endroit que les particules éjectées du soleil n’atteignent pas, pas plus que celles éjectées d’autres étoiles. Et cette merveilleuse petite sonde des années 70 continue à nous envoyer des données, même si un aller-retour entre elle et nous prend 35 heures…

Je lui souhaiterais bien bon vent, mais justement, si j’en parle aujourd’hui c’est qu’il y en a plus pour elle, donc… bon, ben bonne continuation de voyage, Voyager, alors…

LA PERSONNALITÉ
Revenons un peu sur Terre pour parler des humains… Et plus précisément d’une humaine. Elle est russe, elle s’appelle Adilya Kotovskaya, et ce genre de chose, voyez… ça m’énerve.

La médecin russe qui habilla Gagarine… Non mais ! Moi je vous avoue que quand j’ai lu ça, juste le titre, avec tous les clichés de genre qu’on a dans la tête, même moi qui fais hyper gaffe à ça, j’ai clairement imaginé une infirmière, ou une assistante, qui avait habillé Gagarine avant d’aller dans l’espace et que c’était une anecdote un peu annexe mais amusante d’une personne de deuxième plan qui avait vécu ce moment historique. Parce que pardon, hein, mais au risque d’insister, dans « habiller Gagarine », on pense quand même à une infirmière qui aide un malade ou à une maman qui habille son enfant.

Sauf que… sauf que voilà, dans les premières lignes de l’article, on y parle de poser des électrodes. Et qu’ensuite, on apprend que cette dame de 85 ans est docteur en physiologie, qu’elle a travaillé sur la mission Laïka, 1er être vivant à être allé dans l’espace, et qu’elle est un grand nom du spatial pour avoir travaillé sur la physiologie humaine, le système neuro-central et musculaire et sur l’immunologie. Pour résumer, elle est une spécialiste russe du corps humain en apesanteur, et sa conclusion après une vie de travail et d’expériences, c’est, je la cite, « L’Homme est un habitant de la Terre et il est fait pour y vivre » !

Et habiller Gagarine, dans tout ça ? Ah, oui, voilà, c’est au 3ème paragraphe, en fin de phrase, en anecdote. Et inutile de dire que ce détail n’est absolument pas le sujet de l’article.

Je peux comprendre qu’une anecdote fasse un titre accrocheur. Ok. Mais auriez-vous choisi la même, monsieur ou madame de l’AFP, si Adilya Kotovskaya avait été un homme ?… Eh ben moi je suis prête à parier que non et que vous auriez plutôt choisi les électrodes – parce que ça fait vachement plus sérieux, les électrodes, tout de suite ça fait scientifique, médecin, données compliquées, ouh la la ! Mais comme ce docteur en physiologie est une femme, on va plutôt mettre en titre pour la présenter qu’elle a habillé Gagarine, pour se conformer à l’image qu’on a de la femme, douce, aimante, toujours en train d’aider son prochain avec un joli sourire !

Vous savez quoi ? Ça me gonfle. Voilà. Et ce qui est encore plus énervant, c’est de voir que ce titre a été repris tel quel par tout le monde. TOUT LE MONDE. C’est pénible. Non mais vraiment. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a sans doute pas de volonté manifeste d’être sexiste à la base !! Je peux même pas blâmer le ou la journaliste à l’origine de ce titre.
Mais s’il vous plaît, si vous êtes journaliste et que vous m’écoutez, si je peux me permettre une petite réflexion… Quand vous écrivez sur une femme, que ce soit un titre ou un papier… Quand vous avez fini, remplacez le nom de cette femme par un nom d’homme – ça se fait en 2 clics sur un traitement de texte. Et ensuite relisez-vous. Si y a des trucs qui vous paraissent bizarres, changez-les. Vraiment.
Un docteur en physiologie qui a laissé son nom dans l’histoire de l’exploration spatiale est un docteur en physiologie qui a laissé son nom dans l’histoire de l’exploration spatiale. Point. On se fout de savoir s’il a une paire de testicules ou de seins. Alors ce serait pas mal que le traitement journalistique soit le même. Merci !

Bon, en tout cas… Cette grande dame était à Toulouse pour célébrer les 20 ans du CADMOS, le Centre d’Aide au Développement des activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales, et concernant un aller-retour habité sur Mars, voici ce qu’elle dit : « C’est un délire. On peut y rêver, mais on en est encore loin, bien sûr. »
Eh oui c’est connu, plus que la technique, c’est bien la réaction du corps humain qui pose le plus de problème…

L’INFO
Mais l’info du podcast est quand même une excellente nouvelle qui nous vient de la planète rouge – une bonne nouvelle non seulement pour la connaissance mais également pour d’éventuels corps humains qui se rendraient sur place.
Le sol martien est composé de 2% d’eau ! On pensait que la surface de Mars était aussi glacée que sèche, eh ben non ! L’instrument d’analyse français SAM présent sur Curiosity a analysé un échantillon de la poussière, et après l’avoir chauffé à 835 degrés, il a analysé toutes les vapeurs qui se sont dégagées, et parmi tout ça, il a trouvé de la vapeur d’eau à hauteur de 2% de l’échantillon.

C’est une sacrée nouvelle dans le sens où on ne parle plus de glace au pôle ou éventuellement enfouie dans le sol, non – là, ça veut dire qu’il y a de l’eau partout, et à portée de main ! C’est donc une grande nouvelle pour le futur des vols habités, et évidemment pour la candidate à Mars One que je suis.
Mais… mais restons tout de même réaliste, tout ne sera pas si facile : déjà, cette eau n’existe ni à l’état liquide, ni sous forme de glace. Elle prend une autre forme chimique en se collant aux grains de poussière. Il faudra donc une petite manip pour lui faire reprendre une forme plus naturelle pour nous – inutile donc de penser qu’il suffira de sucer quelques cailloux en cas de soif. Et surtout penser à ne pas oublier son labo de petit chimiste avant de partir.

Deuxièmement, cette eau contient des perchlorates qui pourraient poser des problèmes de thyroïdes – donc il vaudrait mieux s’en débarrasser avant de boire de longues gorgées. Et troisièmement, la manip pour extraire cette eau du sol rejette des gaz toxiques – ce qui fait que pour l’instant, cette eau est un poison mortel. Mais ! mais maintenant qu’on sait tout ça et de manière précise, on va pouvoir trouver des solutions ! Parce que la science, c’est merveilleux. Eh ouais.
En tout cas, ça reste une grande découverte. Big up, Curiosity ! Et l’instrument SAM, français, cocorico. Voilà.

L’IMAGE
L’image, maintenant… Regardez… Coucou !! hihihi c’est moi !… Bon, cette vidéo est un peu pourrie mais j’en ai d’autres…

Avant de vous montrer, attendez que je vous raconte. Dans l’épisode précédent, je vous avais annoncé que j’allais faire un vol parabolique. Mais c’est quoi, exactement ? Jean-François Clervoy, astronaute et président de Novespace, qui s’occupe de ces vols en France, l’explique en 2 mots.
En fait, ça ressemble à ça. Un A300, qui est un avion tout ce qu’il y a de plus normal, comme le précise Stéphane Pichet qui a également été le pilote de mon vol, et il fait des paraboles. C’est à dire qu’il pique vers le ciel pour passer de 6000 à 8500 mètres d’altitude, période d’une vingtaine de secondes pendant laquelle on pèse 1,8 fois notre poids… puis il… euh, tombe et c’est là où nous sommes en zéro gravité, c’est à dire qu’on ressent absolument les mêmes sensations que les astronautes dans l’espace. Et c’est un truc de ouf. Y a pas de mot… Et il pique vers l’océan pour revenir à 6000 mètres, et c’est encore une période en 1,8g. Ensuite, il y a une minute où tout est normal, et ça recommence ! Et ce, 31 fois en l’espace de 2 heures.

Et moi, alors déjà, ben j’ai fait le décollage dans le cockpit. J’ai malheureusement pas les images, mais j’ai le son…
Ensuite, première parabole. Mon corps découvre la pesanteur terrestre multipliée par 1,8. Ça lui fait tout bizarre, comme dans un grand 8 où on plonge d’un seul coup vers le bas mais en plus fort et en plus dur. (…) Voilà, et ça y est, c’est fini. La surprise est passée, il sait, il s’habitue déjà. Et la première impesanteur… Wow. Je reste attaché comme conseillé mais j’ai l’impression de savoir ce qu’un bébé ressent quand il vient au monde. Une surprise physique… mais doublée d’un émerveillement infini.
Deuxième parabole, c’est encore très surprenant, j’ai du mal à lâcher prise et à me laisser aller !
Troisième parabole, on nous donne un précieux conseil…

4ème parabole, je tente le reportage pour « La tête au carré » en direct de l’apesanteur.

6ème parabole, idem, mais attachée à un siège à côté du hublot ! Les images sont de Erwan Lecomte, mon camarade journaliste de Science et Avenir
Le petit clin d’œil à Alexandre Astier que je lui avais promis ! Je crois qu’il a apprécié le geste

Et des rattrapages au vol, des galipettes, et surtout, surtout, un pied monstre…
Je ne m’en remets pas. Je ne m’en remets vraiment pas. Je tiens à remercier le CNES et Novespace pour m’avoir permis de vivre cette expérience qui est pour moi devenu le plus beau jour de ma vie. Vraiment. Je n’ai pas forcément envie de dire pourquoi parce que ça touche beaucoup à l’intime, mais vraiment, c’était… wow… enfin y a pas de mot. Et j’y retournerai. Je le sais. J’y retournerai. Voilà.
Et si vous voulez plus de précisions sur ce vol, la manière dont je l’ai vécu et les expériences scientifiques à bord, je raconte tout sur mon blog – la deuxième partie arrive bientôt. 

LE TWEET
Du coup, comment ne pas parler du film Gravity… Je ne vais d’ailleurs pas en parler, parce qu’il faut le vivre, mais voici le tweet qui a retenu mon attention, je le traduis : « Le film Gravity devrait être renommé « Zéro gravity ».

 

Et je ne vous montre pas pour ne rien spoiler, tout le monde ne l’a pas encore vu, mais il est très intéressant d’aller lire la TL de Neil deGrasse Tyson le 7 octobre parce qu’il y évoque point par point les quelques incohérences du film. Mais ça ne rend pas le rendu moins impressionnant pour autant, hein.

LA CULTURE
Autre genre de truc qui m’a carrément bluffée et avec gravity dans le titre aussi, c’est cette version de Bohemian Rhapsody de Queen par Tim Blais, un jeune étudiant en physique canadien de 23 ans. Non seulement c’est une reprise a cappella où il fait à lui tout seul toutes les voix et l’instrumentation de la chanson la plus compliquée de l’univers, à peu près, mais en plus il en a réécrit le texte pour parler de la théorie des cordes, la théorie également la plus compliquée de l’univers ! Et scientifiquement et musicalement, c’est irréprochable. Je dis bravo. Voilà. Bravo.

Voilà, c’est la fin de ce 32ème épisode, merci beaucoup de l’avoir suivi. Certains d’entre vous n’ont pas pu télécharger le précédent sur iTunes parce que la HD était trop lourde – je la réserve donc pour Youtube.
Merci à tous ceux qui ont voté pour mon blog pour les Golden Blog Awards, il fait désormais partie des 10 finalistes grâce à vous ! Rendez-vous le 13 novembre pour savoir s’il sera l’heureux gagnant du prix dans la catégorie Sciences…
Entre deux podcasts, vous pouvez me retrouver les lundis et les jeudis à 14h45 dans « La tête au carré » sur France Inter, et n’hésitez pas à mettre plein d’étoiles sur iTunes et à mettre un petit commentaire si vous appréciez « La folle histoire de l’Univers », ça me fait toujours très, très chaud au cœur et ça me donne du courage pour continuer…
A bientôt pour l’épisode 33 ! 🙂

[SPATIAL] Les hangouts du CNES

Ce dimanche 23 juin à 11h, le CNES a organisé un Hangout avec Eric Lorigny, le responsable de FIMOC (French Instrument Mars Operation Centre). Son travail ? Creuser des trous sur Mars.

Il nous a raconté son quotidien, son boulot, ses relations avec la NASA et a répondu à toutes nos questions avec une simplicité et une émotion désarmantes.

Mais ce n’est pas le seul Hangout organisé par l’agence spatiale française : cette semaine, à l’occasion du Salon du Bourget, plusieurs ont eu lieu sur des thèmes différents mais toujours liés au spatial. Les voici ci-dessous pour les revoir !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 30

Et voici l’ultime ! J’ai encore peine à croire qu’une saison entière vienne de passer et que j’aie réussi à tenir le rythme. Comme disait Woody Allen à propos de l’éternité, je ne vous cache pas que c’était quand même long sur la fin… Mais au moment de mettre la touche finale au générique (oui, il y en a un dans cet épisode !), il faut bien avouer que j’ai eu du mal à me résoudre à finir.

Parce que cette saison est close, après 30 épisodes, soit environ 7 heures et demie de contenu. Parfois, souvent même, j’aurais voulu parler de tellement plein d’autres choses tellement l’actualité concernant les sciences et l’exploration spatiale est riche, belle, magique, lumineuse… Je me suis lâchée sur ce dernier : il dépasse les 30 minutes.

Il est bien difficile de faire un bilan de ces 30 semaines. Que dire, à part que c’était incroyablement enrichissant !… La plus belle chose qui soit arrivée, c’est votre intérêt : d’un point de vue purement égoïste d’abord parce que je me sens beaucoup moins seule :p, et d’un point de vue moins égoïste (quoique…) parce que ça me fait un bien fou de partager tout ça avec vous. C’était un besoin. Et savoir qu’il y a autant de « vous », de tous âges, de tous milieux, de toutes positions géographiques, de tous centres d’intérêts, etc… C’est encore plus grisant !! Et puisqu’on est dans le sentimentalisme dégoulinant, j’ose dire que je me sens la podcasteuse la plus heureuse de l’Univers 🙂

Du coup, j’ai eu envie de vous faire un cadeau. Oh, bien modeste. Mais je vous donne l’occasion de gagner un DVD de Stephen Hawking en jouant au quizz que je vous ai mitonné. 30 questions, 30 bonnes réponses, 1 lettre correspondant à chaque bonne réponse. A la fin, ça donne une phrase. Mais cette phrase ne sera complète qu’avec la lettre-mystère qui lui manque et qui se trouve dans ce dernier épisode… Soyez le premier à noter la phrase-mystère complète dans les commentaires sous le quizz, et le DVD est à vous !

Et si vous voulez m’aider à vous connaître un peu mieux, n’hésitez pas à répondre aux quelques questions du sondage.

Merci pour vos encouragements, vos critiques, vos compliments. Merci à ceux qui m’ont dit qu’il mériterait de passer en format télé. C’est mon rêve… Et je réfléchis bien sûr à la manière d’en faire une deuxième saison.

Place à l’épisode numéro 30 !

 

 

 

 

Brian Greene et les neutrinos

https://twitter.com/bgreene/status/332571296368058368
http://mynasa.nasa.gov/pdf/499461main_grc_sands_communication_navigation_signaling.pdf
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=0F20lG3CSJo

 

 

Opportunity bat un record de la NASA

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130521.OBS9932/le-rover-opportunity-bat-un-record-de-40-ans.html
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/opportunity-bat-le-record-americain-de-distance-extraterrestre_46524/

Phoenix fête ses 5 ans sur Mars

http://www.asc-csa.gc.ca/fra/astronomie/mars/phoenix/default.asp
https://twitter.com/asc_csa/status/338293900424921088
https://twitter.com/MarsPhoenix/status/819810990

9 mois de Curiosity en timelapse

 

 

La première femme européenne dans l’espace a 50 ans

http://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Sharman

Le premier fret commercial vers l’ISS a 1 an

http://www.nasa.gov/multimedia/videogallery/index.html?media_id=144576411

Un astéroïde a sa propre lune

http://phys.org/news/2013-05-dark-massive-asteroid-earth.html#jCp
http://www.cieletespace.fr/node/10420

 

 

4 éruptions majeures pour le soleil

http://www.cieletespace.fr/node/10466
http://www.lecosmographe.com/blog/soleil-4-puissantes-eruptions-le-13-et-14-mai-2013/#.UaYe7ivAUiN

 

 

Centaurus A par un amateur…

http://www.slate.com/blogs/bad_astronomy/2013/05/29/active_galaxy_amazing_pic_taken_by_amateur_astronomer.html
http://www.cieletespace.fr/node/10469
http://www.rolfolsenastrophotography.com/Category/Serrurier-truss-newtonian/25456460_CHP5wT#!i=2096667426&k=jjSGnfG

Deuxième forage pour Curiosity

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130521.OBS9896/curiosity-second-forage-reussi-sur-la-planete-mars.html

Les radiations cosmiques, Curiosity, la presse et moi

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1478
http://www.slate.fr/life/73287/aller-sur-mars-vaut-il-un-cancer
http://www.esa.int/esaKIDSfr/SEMCOK3S18H_Technology_0.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/2001_Mars_Odyssey
http://www.stce.be/newsletter/html/2012/STCEnews20120816.html

 

 

RIP Kepler 🙁

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/exoplanetes-est-ce-la-fin-de-la-chasse-pour-kepler_46466/

 

 

Un télescope spatial crowdfundé

http://www.kickstarter.com/projects/1458134548/arkyd-a-space-telescope-for-everyone-0
http://www.20minutes.fr/article/1164503/ynews1164503?xtor=RSS-176
http://www.planetaryresources.com/

 

 

Un jeu vidéo en vitesse lumière

http://myscienceacademy.org/2012/11/04/a-slower-speed-of-light-mit-game-lab/
http://gamelab.mit.edu/games/a-slower-speed-of-light/

 

 

Pariscience et 3 documentaires en plein air

http://www.pariscience.fr/fr/newfestival/358/la-nuit-du-film-scientifique-/?

Exposition : 50 ans de la première femme dans l’espace

http://www.desetoilesetdesailes.com/festival/animations-decouverte/expositions
http://www.enjoyspace.com/fr/news/50-ans-de-femmes-dans-l-espace

L’association Women In Aerospace – Europe a une antenne en France !

Toutes les photos utilisées dans la vidéo sont disponibles ici.

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Ouverture_d_une_antenne_francaise_de_Women_In_Aerospace_-_Europe
http://www.exploratheque.net/articles/women-aerospace-europe-s-installe-paris
https://twitter.com/search/realtime?q=%23wiaeurope&src=typd
http://wia-europe.org/
https://twitter.com/WIA_Europe
https://www.facebook.com/wia.europe?fref=ts

Chris Hadfield et l’expédition 35 de retour sur Terre

http://www.asc-csa.gc.ca/fra/missions/expedition34-35/sante.asp

 

 

Karen Nyberg, une femme dans l’espace actuellement

http://www.jsc.nasa.gov/jscfeatures/articles/000000545.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Karen_L._Nyberg
https://twitter.com/AstroKarenN/status/340139531342843905

Livres à lire et à déguster

Les mots de l’espace, de Daniel Kunth
A la recherche du boson de Higgs, de Christophe Grosjean et Laurent Vacavant
Toute la bibliographie de Stephen Baxter (hard SF) et toute celle de Robert Charles Wilson (SF)

Et bien sûr…

 

[MARS ONE] 10 bonnes raisons de m’installer sur Mars (10 good reasons to settle on Mars)

Je compte bien proposer ma candidature pour le projet Mars One qui envisage d’envoyer des êtres humains sur la planète rouge à l’horizon 2023, sans billet retour. On me demande souvent pourquoi j’ai envie de participer à cette aventure folle. Voici 10 bonnes raisons de vouloir m’installer définitivement sur Mars.

I want to apply to go to Mars on the Mars One Project which wants to establish a permanent human settlement on the red planet in 2023, with a one-way ticket. People often ask me why I want to be part of this crazy adventure. Here are 10 good reasons for me to settle permanently on Mars.

1. Me lever chaque matin en me disant : « Et ça repart ! »

1. Wake up every morning and say : « And I’m off again ! » (French slogan for the Mars chocolate bar.) 

2. On ne sera pas emmerdés par les voisins. Au pire, la plus proche planète habitée sera à 56 millions de kilomètres de nous. Au mieux, à 400 millions, avec une étoile entre les deux.

2. Neighbors won’t piss us off. The closest inhabited planet will be distant from 34 millions miles at worst, and from 248 millions miles at best, with a star between us. 

3. On aura une planète entière pour faire des dessins rigolos, vus de l’espace si on a envie. Le plus grand musée d’art moderne à ciel ouvert. (Et je rappelle que la photo ci-dessous a été prise en 2004, deux ans avant l’invention de Twitter.)

3. We will have a whole planet to make funny drawings, which could be seen from space if we want to. The biggest outdoor modern art museum ever. (Please remember that the picture below was taken in 2004, two years before Twitter was born.) 

Traces de roues du rover Spirit (ou Opportunity) - Spirit (or Opportunity)'s wheels' prints

 

4. Je gagnerai au concours Instagram du coucher de soleil le plus éloigné du Soleil.

4. I will win the contest of the most distant from Sun’s sunset on Instagram. 

Coucher de soleil martien - Martian sunset

 

5. Mes proches connaissent mon aversion pour le bleu et mon amour pour le rouge. Pourquoi je resterais sur la planète bleue alors qu’une planète rouge me tend les bras, mmh ?

5. My friends and family know that I dislike the blue color and that I love the red one. Why would I stay on a « pale blue dot » while a red planet is calling me forth, huh ?

6. Un jour martien dure 24 heures 39 minutes. Disparition des violences faites aux réveils.

6. A martian day lasts 24 hours 39 minutes. No more violence against alarm clocks. 

7. Instauration du premier jour de l’an 1 au moment même où on atterrira sur Mars. Changer les noms de jours et les noms de mois du calendrier : je propose, en toute humilité, de donner aux mois le nom des 12 premiers êtres humains à se poser sur Mars (ben eh ! oh !). Quant aux jours, le nom de ceux qui ont fait l’histoire scientifique ou littéraire de Mars, ou bien ceux des premiers objets arrivés sur la planète (Viking, Sojourner, Spirit, Opportunity, Phoenix, Curiosity, …) Ce qui donnerait, dans nos carnets de bord, quelque chose comme : « Aujourd’hui, Curiosity 26 Dupont 1, nous avons exploré notre première grotte. »

J’adore.

7. The day we land on Mars will be the first one of the year 1. Then, we will change days and months’ names : I humbly suggest the names of the first 12 human beings walking on Mars for new months. As far as days are concerned, I suggest the names of those who made Mars’ scientific or literary history – or those of the first objects landing on this planet (Viking, Sojourner, Opportunity, Phoenix, Curiosity, …) In our log books, it’d look like something like this : « Today, Curiosity, Smith 26th 1, we explored our first cave. »

Just loving it. 

 

8. On explosera le record humain de saut en longueur et de saut en hauteur. Les doigts dans le nez.

8. We will overshoot the human world records of long jump and high jump. It will be a piece of cake. 

9. On tournera des films et on fera des clips encore plus classes que celui-ci <3

9. We will make movies and videos even more amazing than this one <3

10. En fait… je voudrais aller m’installer sur Mars parce que chaque particule de mon être me supplie de le faire.

10. Actually… I’d like to settle on Mars because every single particule of myself is just begging me to do this.