[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 56

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 56ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de visites virtuelles, d’astres découverts ou à découvrir dans le système solaire, d’images martiennes et de robots à la retraite…






LA NUIT DES ÉTOILES 2016

Et je commence par le plus urgent avec les deux évènements de l’été : c’est la Nuit des Etoiles, bien sûr, qui se tient du 5 au 7 août avec des manifestations gratuites et ouvertes à tous partout en France. Je suis un peu à la bourre, mais j’ai fait une vidéo spéciale fin juillet pour annoncer tout ça, donc j’espère que vous n’êtes pas prévenus trop tard si ça vous intéresse…





À l’occasion de cette vidéo où je vous explique comment repérer le nord grâce à la Grande Ourse, Mickaël Launay de la chaîne Micmaths m’a d’ailleurs appris qu’on pouvait faire cuire 10^55 kilos de pommes de terre dans une casserole de la taille de la Grande Ourse… Ce qui doit faire une belle purée tout de même. Il arrive à cette estimation après avoir calculé le volume du tétraèdre formé par les 4 étoiles délimitant le récipient de la casserole… Merci Mickaël ! J’adore ce genre d’info ! Et si vous ne connaissez pas sa chaîne, courez-y, c’est sans doute la meilleure du Youtube français.


LE


FESTIVAL D’ASTRONOMIE DE FLEURANCE

Deuxième événement de l’été, c’est le 26ème festival d’astronomie de Fleurance, à Fleurance, donc, qui se tiendra de 6 au 12 août avec des milliards de trucs à voir, à faire, à écouter. Pas encore possible pour moi d’y assister cette année malheureusement, mais j’espère que vous en profiterez bien si vous allez y faire un tour… Et bien sûr, on pensera très fort à André Brahic tout au long de l’été. Cet astrophysicien qui a découvert les arcs de Neptune et qui a milité toute sa vie pour la diffusion de la culture scientifique auprès du grand public nous a quittés le 15 mai dernier. La Nuit des Etoiles lui est dédiée et un hommage lui sera rendu à Fleurance.



LA MISSION ROSETTA EN DESSIN ANIMÉ

En parlant de culture scientifique à destination du grand public, je vous conseille d’aller regarder le dessin animé de l’ESA sur la mission Rosetta. C’est très mignon, c’est très bien expliqué, ça s’adresse aux adultes comme aux enfants, et ça permet d’avoir un résumé des pérégrinations et des découvertes scientifiques de la sonde Rosetta et de l’atterrisseur Philae à propos de la comète Chury. C’est vraiment trop trop choupi et super bien fait !!





D’ailleurs, le 27 juillet, Rosetta a définitivement arrêté d’écouter Philae… La Berceuse que je lui avais composée prend donc maintenant tout son sens… Adieu Philae…





Et on va bientôt dire adieu à Rosetta aussi puisqu’elle ira rejoindre le sol de la comète le 30 septembre prochain… Ce sera la fin d’une très très grande mission, et je suis ravie d’avoir pu la vivre au jour le jour. Merci l’Europe d’avoir pu permettre tout ça !!


L’ÂGE DE GLACE – LES LOIS DE L’UNIVERS
Et côté culture toujours, au cinéma en ce moment il y a L’âge de glace, les lois de l’Univers – et les aventures de Scrat dans l’espace sont super bien fichues !! Ils ont vraiment bien rendu l’impesanteur, ou au contraire la pesanteur trop forte, les problématiques liés aux combinaisons spatiales, aux vaisseaux spatiaux et tout… C’est vachement bien fait et ça m’a fait pleurer de rire. Et en bonus dans le film, on retrouve un astrophysicien superstar – je vous dis pas qui – j’étais comme une ouf, dans la salle.


INDEPENDENCE DAY 2
Et puis aussi au cinéma il y a ENFIN Independence Day 2 que j’ai trop kiffé. C’était une très bonne suite, c’est super agréable de retrouver les mêmes personnages 20 ans après, y a des bonnes idées, les décors sont magiques, et puis y a des aliens, un savant fou hyper attachant, des répliques qui m’ont fait hurler de rire, une base lunaire, un vaisseau géant, des personnages qui ne sont pas QUE des hommes blancs hétérosexuels, et y a tout qui pète dans tous les sens, alors que voulez-vous, je suis comblée. Voilà.


UNE NOUVELLE PLANÈTE NAINE
Du côté des choses un peu plus sérieuses, figurez-vous que Pluton et ses copines accueillent une nouvelle venue dans la famille des planètes naines puisqu’une équipe franco-canadienne a découvert un nouvel objet transneptunien de 700 kilomètres de diamètre que l’on appelle RR245 en attendant de lui trouver un nom correct. On peut être fier parce que la caméra qui a réussi à la détecter à plusieurs milliards de kilomètres d’ici a été conçue et réalisée au CEA de Saclay.


DES NOUVELLES DE LA NEUVIÈME PLANÈTE
En parlant d’astre lointain dans le système solaire, on a quelques nouvelles de la potentielle neuvième planète… Je rappelle qu’il y a quelques mois, Mike Brown, l’astronome américain qui a découvert Eris et qui a donc amené à déclasser Pluton, a annoncé avec grand bruit avoir découvert, avec son collègue Konstantin Batygin, une neuvième planète qui se trouverait très très loin dans le système solaire. Quelques semaines plus tard, l’étude d’une équipe française arrivait à la même conclusion, même s’ils n’étaient pas d’accord sur l’endroit où elle pourrait se trouver. Et là, on aurait un nouvel indice en faveur de cette hypothèse : cette neuvième planète pourrait résoudre un vieux mystère, que Kuiper a soulevé au 20ème siècle.


Pour ça, il faut revenir 4,5 milliards d’années en arrière, lors de la formation du système solaire. Notre étoile est née de l’effondrement sur lui-même, dû à la gravitation, d’un nuage de gaz et de poussière quasi-sphérique en rotation. Une fois le Soleil allumé, le reste du gaz et des poussières s’est mis à tourner autour de lui et à s’aplatir grâce à la force centrifuge. Donc le nuage est passé d’une quasi-sphère à un disque. Evidemment, ce disque se trouve sur le même plan que l’équateur du Soleil, ce qui est assez intuitif. Et puis les gaz et les poussières de ce disque ont formé les planètes. On s’attendrait donc à ce que les planètes orbitent sur le même plan que l’équateur du Soleil… mais en fait non ! Leurs plans orbitaux font un angle de 6° par rapport à l’équateur solaire ! Et 6°, ce n’est pas rien… Voilà ce qu’avait découvert Kuiper et que personne n’explique jusqu’à présent. Qu’est-ce qui a pu décaler de 6° leurs plans orbitaux ? Pourquoi ces fichues planètes sont toutes de traviole ?


Alors moi je propose deux hypothèses. La première, c’est qu’elles se sont mis une murge astronomique pour fêter la fin du Grand Bombardement Tardif et qu’elles n’ont pas encore dessoûlé. Peut-être qu’elles avaient 25° d’alcool dans l’orbite et qu’elles n’en ont plus que 6, hein, c’est possible. Et la deuxième hypothèse, c’est qu’avant le Grand Bombardement Tardif, là, Saturne s’était rapprochée de Jupiter, et donc du Soleil, et que Jupiter qui a toujours voulu avoir une relation privilégiée avec le Soleil a vu ça d’un mauvais œil, elle s’est énervée, et elle a envoyé valser Saturne un peu plus loin, avec Uranus et Neptune dans le lot qui n’avaient rien demandé.





Et alors là, le Soleil, bah ça l’a gonflé, mais comme il ne pouvait pas vraiment gonfler parce que c’était pas l’heure de devenir une géante rouge, eh ben il s’est dit « ouh la la, je sens que ces planètes vont me faire chier… » et il s’est mis à les regarder de travers. Eh hop ! Ce ne sont pas les planètes qui ont bougé, c’est le Soleil ! Il s’est renversé de 6° pour les regarder de travers, mais pas trop pour qu’elles se rendent compte de rien et qu’elles arrêtent leurs conneries, et pouf, on a une anomalie. Ah non mais moi je l’ai toujours dit, hein, c’est très simple. Il aurait dû me demander, Kuiper. On serait pas à se poser la question encore aujourd’hui.


Alors bon, ok, du coup là, y a l’équipe de Mike Brown et l’équipe d’Alessandro Morbidelli, qui est l’un des pères du modèle de Nice, qui proposent que l’hypothétique Neuvième Planète qui a une orbite inclinée par rapport au plan principal soit à l’origine de la perturbation gravitationnelle qui expliquerait l’inclinaison de 6° de nos huit planètes. Bon. D’accord. Ce serait donc un argument de plus en faveur de son existence. Mais franchement, c’est moins rigolo. Parce que ça voudrait dire qu’on a sans doute un élément perturbateur qui a dévié toutes les planètes du plan équatorial du Soleil. Et ça, le Soleil, je vous le dis, ça va finir par l’énerver…



LE VOL D’ESSAI DU NEW SHEPARD

Bon enfin ! En attendant le jour où on pourra observer cette neuvième planète pour confirmer son existence, voici une petite sélection de dates… Le 19 juin, c’était le vol d’essai du New Shepard de Bleu Origin, la société de Jeff Bezos, qui est le fondateur d’Amazon, et non seulement tout s’est déroulé à la perfection puisque le lanceur a atteint l’espace avec de revenir à la verticale et que la capsule a été récupérée, mais en plus c’était de toute beauté. Je peux vous dire qu’avoir regardé ça en direct, c’était un truc de malade, mais le revoir en replay, on ne s’en lasse pas !!






JUNO EN ORBITE AUTOUR DE JUPITER

Deux semaines plus tard, le 4 juillet, la sonde américaine Juno réussissait sa mise en orbite autour de Jupiter – elle n’a pas beaucoup envoyé de photos pour le moment, celle-ci est la plus emblématique avec et il faudra patienter encore un peu pour des images en HD – et sa mission sera entre autre de sonder l’atmosphère de Jupiter.






YUTU À LA RETRAITE

Et tout comme on a définitivement perdu Philae le 27 juillet, la Chine a annoncé la mort le 4 août de Yutu, son rover lunaire qu’on appelle également le Lapin de Jade, après 31 mois de présence sur la Lune. Il n’a pas toujours été en bonne santé puisqu’il avait déjà été annoncé mort en février 2014 avant de redonner signe de vie, sans pouvoir bouger cependant, mais en octobre 2015, il est devenu le rover ayant travaillé le plus longuement sur la Lune, battant le record du Lunokhod 1 soviétique en 1971.






LES TWEETS

Les tweets, maintenant ! D’abord celui d’Edgar Morin que j’ai trouvé très poétique ! « L’amour nous transforme à la fois en satellite et en Soleil. » Bon par contre je l’ai pas compris. Je trouve ça beau mais j’ai rien capté. Mais c’est joli !



 

 

Et le deuxième tweet, c’est celui de Sarcastic Rover, la version cynique de Curiosity que je vous conseille de suivre parce qu’elle est toujours super drôle et super pertinente, et là en l’occurrence elle est plus pertinente que drôle parce que voici ce qu’elle dit : « La peur ne pose pas des robots trop cool sur Mars. La peur n’encourage pas les jeunes filles à étudier les sciences. La peur ne vous rend pas fort. Mais l’espoir peut faire tout ça. » Voilà. Rien d’autre à ajouter.


 


CARTES POSTALES MARTIENNES

Puisqu’on parle de Curiosity il faut absolument qu’on fasse un tour du côté de Mars, hein, y a eu trop de cailloux fascinants, ces dernières temps, et Curiosity fête ses 4 années terrestres sur la planète rouge le 6 août. Avant ça, cette image toute pourrie, là, elle est quand même émouvante parce que c’est la première photo d’ExoMars, la mission européenne qui arrivera à destination le 19 octobre…





Et en attendant son arrivée, donc, Curiosity nous offre des tas de photos incroyables de cailloux hallucinants – le premier, ce n’est pas tant la pierre elle-même que son ombre. Regardez comme c’est découpé… C’est dingue, hein, après des milliards d’années, l’érosion aurait complètement poli le truc, mais comme les vents sont très très faibles sur Mars, les cailloux ont encore des reliefs hyper détaillés, hyper fins… Ou alors il y a une autre explication, hein, je suis pas experte en géologie martienne, j’avoue.





Le deuxième, c’est un détail sur une autre pierre, très très étonnant ! Alors ce truc me fascine. Je n’ai absolument aucune idée de ce que ça peut être. Mais ces lignes parallèles, là… C’est génial. C’est fascinant.





La troisième image, c’est marrant parce qu’on dirait que les pierres sont bouffées par des mites ! Vous imaginez ? Des mites qui se nourriraient de cailloux ? Ce serait rigolo. Ah !!! Mais voilà !! C’est peut-être elles qui mangent les roues de Curiosity, aussi !! Mais tout s’explique !





Trêve de plaisanterie – dernière image… Rien de particulier à première vue… Mais observez bien… Regardez… Oui, là-bas, en haut à droite de l’image… C’est trop choupi. Mars est une artiste. Elle sculpte des œuvres d’art dans ses roches…





Mars, I love you.


LES LIENS

Mars I love you, Mars I WANT YOU et dans les bidules 2.0 de cet épisode je vais vous donner toute une série de liens tous plus fous les uns que les autres, et le premier c’est l’endroit où vous pouvez trouver tous ces sublimes posters de la NASA sur Mars, justement, ils sont téléchargeables gratuitement en version HD.



Il y a aussi ceux-là, hein, tout aussi sublimes, téléchargeables gratuitement. D’ailleurs je crois que c’est Antoine qui m’en avait offert quelques-uns ! Antoine, tellement merci, tu n’as pas idée d’à quel point j’ai hâte d’avoir enfin un vrai appart pour pouvoir les encadrer et les admirer tous les jours – mais avec un peu de chance ça devrait arriver dans quelques mois, je ne manquerai pas de t’envoyer une photo…


Autre lien, autres images d’un autre monde, mais ce sont des photos, cette fois-ci – la NASA a mis à disposition toutes les photos prises lors des missions Apollo… Attention, c’est très addictif, et vous pourriez avec des palpitations ou la larme à l’œil tellement c’est beau, vertigineux et émouvant.


Pour ceux qui sont équipés d’un casque de réalité virtuelle, vous pouvez visiter la navette Discovery ! Et ça fonctionne tout aussi depuis un simple ordinateur. C’est génial, ce truc.


Dans le même style, et pour revenir à Apollo, on peut visiter le module de commande et se rendre compte de ce qu’ont dû endurer les astronautes de ces multiples missions… Les sardines lunaires, on aurait pu les surnommer.


Et toujours du côté Apollo, sachez que la NASA a rendu public le code source d’Apollo 11, celui qui a permis à Neil Armstrong et Buzz Aldrin de devenir les premiers humains sur la Lune, et qui a été codé par Margaret Hamilton. Bien entendu, je vous mets tous les liens dans la description sous la vidéo, et sur mon blog florenceporcel.com dans le billet dédié à cet épisode !


BIENTÔT DES LEGO POUR 5 FEMMES DE LA NASA ?

En parlant de Margaret Hamilton… qui est donc une femme, hein – oui, c’est une femme qui a écrit à la main et sans aucune erreur le code informatique qui a permis les premiers pas lunaire, j’ai choisi pour la rubrique personnalité de cet épisode de vous parler de cette proposition faite à Lego de représenter justement 5 femmes notables de la NASA : il y a donc Margaret Hamilton, qui a juste inventé le logiciel tel qu’on le connaît aujourd’hui, mais aussi Katherine Johnson, qui a calculé les trajectoires des missions Mercury et Apollo – à la main et sans erreur ! – sinon on aurait perdu quelques astronautes ; Sally Ride, la première Américaine dans l’espace ; Mae Jemison, la première afro-Américaine dans l’espace ; et enfin Nancy Grace Roman, surnommée la « mère de Hubble ». La proposition a récolté les 10 000 signatures nécessaires, dont la mienne, en deux semaines seulement, et Lego va étudier la proposition pour voir s’ils produisent ce projet ou pas. Affaire à suivre, mais ce serait quand même pas mal…


Et si je termine sur ces Lego de femmes de la NASA, c’est parce que ça me fait une transition toute trouvée pour vous parler de mon livre, qui va sortir dans un peu plus de 2 mois, parce qu’il y aura justement un chapitre dédié à Katherine Johnson et Margaret Hamilton qui méritent leur place dans l’Histoire – bien qu’elles soient toujours vivantes.



J’ai donc l’immense plaisir de vous montrer la couverture de mon livre, qui s’appelle donc « L’espace sans gravité » – vous me connaissez, maintenant, hein, vous savez qu’on n’est jamais à l’abri d’une vanne pourrie – et j’y raconte 31 anecdotes insolites, accidents navrants et personnalités hautes en couleur dans les domaines du spatial, de l’exploration et des sciences de l’Univers…




Il sortira le 19 octobre, soit le même jour que la mise en orbite d’ExoMars et la descente de Schiaparelli sur le sol martien, donc je peux vous prédire que ce 19 octobre, je vais beaucoup beaucoup pleurer de bonheur, d’excitation et de soulagement. Parce que j’ai trop hâte !! Pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de 6 mois de boulot à raison de 100 heures de travail par semaine, ce livre. C’est vraiment ce que j’ai fait. Vous comprenez pourquoi j’ai pas pu faire beaucoup de vidéos, depuis janvier ?…



Bref, j’ai trop hâte que vous puissiez l’avoir, je suis hyper angoissée aussi parce que j’y ai mis toute mon énergie, tout mon cœur et toutes mes tripes et qu’évidemment c’est toujours un peu flippant d’attendre le retour des lecteurs… J’espère qu’il vous plaira mais en tout cas, sachez que j’ai fait de mon mieux ! Et pour les plus impatients, sachez qu’il est déjà en pré-vente à la Fnac, qu’il sera édité chez Marabout et qu’il coûtera 12,90 euros…


En fait cette année j’ai mené 3 gros projets de front : le livre, donc, Spatialiste sur la chaîne String Theory à laquelle je vous conseille de vous abonner, et également une bande-dessinée ! Alors là par contre il va falloir être encore plus patient parce qu’elle sortira en mars 2017 chez Delcourt… C’est Erwann Surcouf au dessin, ça y est le scénario est terminé, et je suis surexcitée parce que j’ai hâte de voir le résultat… Bref, ça va être trop chouette et j’espère que ça vous plaira aussi !!


Du coup je suis censée me reposer un peu au mois d’août, mais je n’y arrive pas donc vous avez droit à cet épisode 56, et pour rattraper mon retard, je compte tourner pas mal de vidéos – il y aura notamment deux belles magnifiques Perles du PAF, entre autres choses… Et comme je ne ferai pas d’épisode 57 avant début septembre, sachez que je serai au festival Frames à Avignon les 3 et 4 septembre en compagnie de plein de mes camarades vidéastes…


Merci à tous d’être aussi nombreux à m’écouter, à me soutenir sur Tipeee, à me laisser des commentaires sur Youtube ou sur iTunes – je les lis tous et vraiment je suis comblée parce que vous êtes top. Ce mois-ci je fais ma coupure annuelle de réseaux sociaux mais n’hésitez pas à me suivre sur Twitter et à liker ma page Facebook sur laquelle je poste une actu liée au spatial et aux sciences tous les jours – ça reprendra à la rentrée – et faites tourner cette vidéo pour diffuser la culture scientifique tout autour de vous et n’hésitez pas non plus à vous abonner à la chaîne Youtube, ce qui m’aiderait beaucoup.


Je vous souhaite un beau mois d’août, on se retrouve à la rentrée, et en attendant prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 51

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 51ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de record spatial, de mystérieuses planètes naines, de colonisation de Mars et d’un petit robot très malin…

GUENNADI PADALKA, RECORDMAN DE L’ESPACE
Et commençons par un record ! Le cosmonaute Guennadi Padalka est désormais l’être humain qui aura passé le plus de temps dans l’espace avec 879 jours accumulés au total, ce qui fait plus de deux ans en apesanteur si on met ça bout à bout, le veinard… Il est rentré sain et sauf le 12 septembre dernier après sa cinquième mission, accompagné du kazakh Aïdyn Aimbetov et du danois Andreas Mogensen qui venaient d’effectuer leur tout premier séjour dans l’espace, eux, d’une durée de 10 jours. Ce que vous voyez là c’est leur capsule en train d’arriver sur Terre, et attention ça va faire mal… Voilà – de l’intérieur, il paraît que c’est aussi violent qu’un accident de voiture.
Et le voilà, le héros du jour, sorti en premier de la capsule et tout sourire… Il a quand même battu un record vieux de 10 ans et qui était déjà détenu par un Russe, Sergueï Krikaliov, qui est désormais directeur de la Cité des Étoiles. D’ailleurs, pour la petite histoire, Sergueï Krikaliov est le seul astronaute à avoir changé de nationalité pendant qu’il était dans l’espace, parce qu’entre le moment où il est arrivé dans la station Mir en 1991 et le moment où il est redescendu sur Terre, l’URSS était devenue la Russie. Il est monté soviétique, il est redescendu russe. C’est rigolo.
Bref ! Guennadi Padalka, 879 jours passés dans l’espace, record à battre !

QUAND BARACK OBAMA PARLE À SCOTT KELLY
Une fois n’est pas coutume, il n’était pas monté avec les astronautes qui l’ont accompagné lors de son retour, puisque Scott Kelly et Mikhaïl Kornienko sont restés dans l’ISS pour une mission d’un an destinée à préparer les futures missions de longue durée vers Mars. Et lors d’une opération de communication sur Twitter avec Scott Kelly, Barack Obama lui-même a posé une question : « Hey salut, Scott, j’adore les photos. Ça ne t’arrive jamais de flipper quand tu regardes par le hublot ? » Ce à quoi l’astronaute a répondu : « Rien ne me fait peur, Monsieur le Président. À part recevoir une question de vous… » C’est-y pas mignon.
Sérieux, si vous avez un compte Twitter et que vous ne le suivez pas encore, foncez. Il poste des photos de malade tous les jours et il doit rester encore 6 mois là-haut, donc il n’est pas trop tard !

NAO BIENTÔT DANS L’ISS ?

En parlant de l’ISS… L’info de cet épisode, c’est une étude qui est sortie il y a quelques jours sur la possibilité de transmettre des connaissances entre un robot et des astronautes dans l’ISS. L’idée, c’est que lors d’une réparation, par exemple, le robot – et l’étude a été conduite avec notre petit Nao – apprenne la manip et l’enregistre à la fois par le langage, et à la fois par la vidéo, avec les caméras qu’il a dans ses yeux. Comme ça, si la même réparation est à faire plus tard avec un autre astronaute, Nao pourra le guider en communicant verbalement et en lui montrant la vidéo de la réparation précédente. Et la transmission est faite ! J’ai trouvé ça trop bien et comme en plus le labo qui a fait l’étude se trouve à Lyon, je suis allée rencontrer Anne-Laure Méalier qui y a participé… Voilà ! Il ne reste plus qu’à poser la question à Thomas Pesquet…

ICUB, LE ROBOT ITALIEN BOURRÉ D’ÉLECTRONIQUE

En tout cas dans ce labo, il n’y avait pas que Nao – d’ailleurs il y en avait un deuxième dans un coin avec une moustache, il y avait aussi un robot italien du nom d’Icub – et il était tellement impressionnant ! Toutes les articulations humaines sont recréées – en tout cas au niveau des mains – il a plusieurs moteurs, il est beaucoup plus imposant et la masse d’électronique qu’il contient est vraiment ahurissante. Il y a plein de démos de ce qu’il peut faire sur Youtube si ça vous intéresse, en tout cas j’ai été ravie de l’approcher de près.

REETI, LE FILS CACHÉ DE SHREK ET FRANÇOIS HOLLANDE (EN DRÔLE)

Et parce que ce labo, c’est un peu la caverne d’Ali Baba, il y avait également Reeti ! Alors Reeti, c’est un peu le fils caché de Shrek et de François Hollande, et il ne s’explique pas, il se vit – je vous laisse le découvrir… Voilà, comme vous avez pu le constater, il me fait beaucoup rire – et je suis un peu dégoûtée que ma caméra ait décidé de rendre net le décor derrière pendant son concours de grimace – elle devait être jalouse de lui, je ne vois pas d’autre explication. Ah, les machines !… Bref, je voudrais remercier chaleureusement Anne-Laure Méalier et son collègue de m’avoir reçue dans leur labo de l’INSERM à Bron, c’était vraiment super gentil, j’ai adoré passé du temps avec tous ces robots et j’en garderai des super souvenirs.

MERVEILLEUSE PLUTON

Mais repartons du côté du ciel avec quelques images de toute beauté… La NASA vient de recevoir les dernières en date de Pluton envoyées par New Horizons, et elles sont sublimes…

Je vois pas d’autre mot. On y voit la fameuse Plaine de Spoutnik avec son immense étendue de glace d’azote, les montagnes, et une nouvelle zone avec des cratères, plus ancienne. Un géologue de la mission a dit que la surface de Pluton était aussi complexe que celle de Mars et il faut bien avouer que ce petit corps étonne un peu plus les scientifiques à chaque donnée qui arrive. D’ailleurs, quand la NASA a tweeté les images, la première chose qu’elle a dite a été : c’est compliqué…

Compliqué peut-être, mais beau. Très très beau.

LES MYSTÉRIEUSES TACHES BLANCHES DE CÉRÈS

Et puisqu’on est dans les planètes naines, on a aussi une vue beaucoup plus rapprochée d’un cratère de Cérès, avec les mystérieuses taches blanches qui nous apparaissent un peu plus en détails… C’est la sonde Dawn qui l’a prise à une distance de 1470 kilomètres, le cratère a été baptisé du nom d’Occator et les scientifiques ne savent toujours pas ce que c’est, même s’ils pensent que c’est de la glace. « Bientôt, l’analyse scientifique va révéler la nature géologique et chimique de ce paysage extraterrestre mystérieux et fascinant », a dit l’un d’entre eux

L’HÉMISPHÈRE SUD DE MARS

On se rapproche encore de la Terre pour aller du côté de Mars avec cette photo de la sonde européenne Mars Express qui est à couper le souffle. On y voit principalement l’hémisphère sud…

LES ASTRONAUTES FRANÇAIS AU GRAND COMPLET

Et revenons sur Terre avec cette photo du magazine Paris Match qui a réussi l’exploit de réunir les 10 astronautes français sur une même image… Honnêtement, quand la photo est sortie, je me suis demandé si ce n’était pas un montage – comme ça arrive souvent pour les photos de groupe qui montrent des gens aux emplois du temps de ministre – mais j’ai demandé à Michel Tognini, le plus à gauche sur la photo, qui m’a confirmé qu’ils avaient tous bien posé en même temps. Le journaliste a mis des mois à organiser ça et c’était au moment du Salon du Bourget et il était 7 heures du matin, pour la petite anecdote… Comme ça vous savez tout des coulisses de cette chouette photo. Bravo à Paris Match, en tout cas, c’est un très joli portrait !

BUZZ ALDRIN, DE LA LUNE À MARS

Les personnalités de cet épisode sont deux hommes qui ont un objectif en commun : coloniser Mars. Vous savez que je n’aime pas ce mot et tout ce qu’il implique, mais c’est celui qu’ils utilisent alors je vais le garder pour parler de leur projet de la manière la plus juste possible. Le premier, vous le connaissez tous : c’est Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir marché sur la Lune. Ça fait plusieurs années qu’il milite pour qu’on aille sur Mars, il en a d’ailleurs écrit un bouquin et je vous avais déjà parlé de son fameux t-shirt qu’il porte régulièrement. Mais il ne s’arrête pas qu’à des objets parce qu’il a inauguré fin août le Buzz Aldrin’s Space Institute au sein de l’université Florida Institute of Technology.

Ce programme, qui sera ouvert aux étudiants à partir de cet automne, aura pour but de mettre en place le plan qu’il a élaboré pour installer l’humain sur Mars à l’horizon 2039, à l’occasion des 70 ans du premier pas sur la Lune. La première étape consistera à construire deux bases, une sur la Lune et une en orbite à un point de Lagrange (en L4 ou L5 si j’ai bien compris, mais à vérifier) où seront testés dans un premier temps des technologies, des rovers, et des protocoles qui seront utilisés sur Mars. La deuxième étape servira à acheminer tout un tas de bazar dont on aura besoin sur place : essentiellement tout le matériel nécessaire pour construire une base martienne et les robots qui iront avec, avec en plus des ressources qui seront utiles en temps voulu comme de l’énergie, un peu d’eau et d’oxygène, de la nourriture, des médicaments, bref… du fret. Et pour faire tout ça de la manière la plus simple et la plus fluide possible, il a imaginé un système de navettes entre la Terre et Mars qui circuleront comme le montre l’animation qui est train de passer. Et c’est assez malin. Ces navettes n’atterriront jamais, elles seront juste réapprovisionnées sur Terre par des vaisseaux cargo comme on le fait déjà pour l’ISS et avec des atterrisseurs pour que tout le matériel arrive sur Mars en bon état.

Et troisième étape, l’envoi d’astronautes non pas sur Mars mais sur Phobos dans un premier temps, une des lunes martiennes qui ne se trouve qu’à 6000 km de la planète, d’où ils pourront superviser la construction de la base qui sera entièrement robotisée. Et une fois seulement que la base sera opérationnelle, alors on pourra arriver sur Mars – en 2039 pour les 70 ans d’Apollo 11. Ça semble super court, comme délai, mais Buzz Aldrin a annoncé travailler sur ce projet depuis plusieurs années, il a déjà déposé des brevets et tout, et la création de son programme au sein de l’université spatiale de Floride va pouvoir former des scientifiques et des ingénieurs qui ne se consacreront qu’à ce projet.

Donc maintenant, la seule question que je me pose, c’est pourquoi je ne suis pas américaine, avec 10 ans de moins et un diplôme de sciences, de maths ou d’ingénieur – mais on ne va pas réécrire l’Histoire, hein, ça ne sert à rien. Bref, tout ceci est évidemment très excitant et j’ai hâte de suivre l’avancée du projet. Pour finir sur Buzz Aldrin, 85 ans quand même, hein, pour rappel, il a écrit dans le New York Times dernièrement : « Je vois la Lune sous un jour tout nouveau – plus du tout comme une destination, mais plutôt comme un point de départ ». Et c’est effectivement ce qui se profile à l’horizon de ces 20 prochaines années puisque les Chinois, les Européens et les Américains semblent tous vouloir retourner sur la Lune comme tremplin vers Mars… À suivre, mais ce projet de Buzz Aldrin m’envoie beaucoup, beaucoup de rêve !!

Source 1Source 2

ELON MUSK A-T-IL PÉTÉ UNE DURITE ? (spoiler : NON)

La deuxième personnalité qui souhaite coloniser Mars et qui en parle également depuis plusieurs années, c’est Elon Musk – dont je vous parle très souvent, je dois bien avouer, il est fascinant. Et il n’y pense pas seulement en se rasant le matin puisqu’il a fondé SpaceX qui est la première société privée à envoyer du fret vers l’ISS. Il rêve vraiment d’installer un petit bout d’humanité sur Mars et il a été l’invité d’un talk show sur la CBS dernièrement où il a expliqué qu’il y avait deux méthodes pour terraformer Mars : une lente, et une rapide. Et quand le présentateur lui demande en quoi consiste la rapide, il répond qu’il suffit de balancer deux bombes nucléaires sur les pôles pour réchauffer l’atmosphère et faire fondre l’eau.

Alors évidemment, le monde entier à titrer qu’Elon Musk voulait atomiser Mars, etc etc, et en lisant ces gros titres, je me suis demandé moi-même s’il n’avait pas totalement pété une durite – mais !… Mais je suis allée voir l’extrait de l’émission en question et on se rend compte qu’en fait, c’était à prendre au deuxième degré… Je ne peux pas vous diffuser la vidéo parce que Youtube me bloquerait la mienne, mais je vous laisse le lien pour aller la voir, ça dure même pas trois minutes et en plus d’être beau, milliardaire, doué et ambitieux, Elon Musk est drôle – oui je sais ! je l’ai déjà dit mille fois aussi, mais que voulez-vous, hein, bon. Voilà.

En tout cas, face au tollé que ça a déclenché dans la presse, il a dû se fendre d’un tweet où il dit ceci : « Au fait, je n’ai pas dit qu’on *devrait* lâcher une bombe atomique sur Mars – j’étais juste en train d’évoquer quelques options… » Voilà donc sa réponse aux journalistes qui se sont un peu trop emballés…

 

Et en attendant, il continue à développer sa capsule Dragon habitée – SpaceX a d’ailleurs tweeté une image d’artiste représentant le vaisseau sur Mars – HAN vous trouvez pas que ça a trop trop trop de la gueule ! hein ? sans rire – ah la la j’ai trop trop hâte de voir ça, moi !!
Et puisque rien ne l’arrête, ce garçon, il pense déjà à aller plus loin !
C’était deux jours après son tweet sur la bombe nucléaire martienne, d’ailleurs – je vous traduis.
Le Dragon 2 a été designé pour atterrir sur n’importe quelle surface (solide ou liquide) dans le système solaire. Je suis content de voir que des gens pensent déjà à des applications !
Et ensuite : dans sa version la plus allégée, le lanceur Falcon Heavy peut envoyer un Dragon plein à craquer vers Mars ou un Dragon pas trop lourd vers les lunes de Jupiter. Une mission vers Europe serait cool…

 

Tu parles, Charles !! Ce serait carrément génial. De toute façon, Elon Musk est génial. Avec Paypal, Tesla, SpaceX, l’hyperloop et le reste, ce mec a fait à lui tout seul en quelques années plus que des dizaines de sociétés et d’organisations en quelques décennies.

EXPERIENCE CURIOSITY
Bref ! En attendant de voir une capsule Dragon se poser sur Mars, la NASA a créé ce site où on peut se balader sur Mars avec Curiosity. Voilà, on l’amène où on veut… on peut sélectionner les différentes caméras pour avoir les images de chacune d’entre elles… et on peut regarder autour, tranquille, au calme…
Ah mais de toute façon moi c’est bien simple, hein. Le jour où l’Oculus Rift aura un programme avec les images HD d’Opportunity et de Curiosity, on me perdra définitivement.

LE PROJET MARS 5
Bon, mais je suis toujours là, alors je vais vous parler de culture, un petit peu. Restons sur Mars avec la sortie du 5ème tome du « Projet Mars » d’Andreas Eschbach que j’ai préfacé, comme les quatre autres, c’est aux éditions L’Atalante et il se trouve un peu partout. C’est l’histoire d’adolescents qui ont toujours vécu sur Mars et à qui il arrive tout plein d’aventures… C’est rangé en fiction jeunesse, à partir de 13 ans, mais je le savais pas quand je l’ai lu pour la première fois il y a quelques années, et j’ai beau ne plus avoir 13 ans depuis très longtemps, j’ai tout dévoré très vite tellement c’est trop bien. Donc voilà ! La fin de l’histoire vient de sortir…

L’UNIVERS À PORTÉE DE MAIN… EN ANGLAIS !
Côté livre, toujours, je vous en avais déjà parlé à l’épisode 50 avec une interview de l’auteur, mais sachez que la version anglais de « L’Univers à portée de main » de Christophe Galfard est désormais disponible également – comme je sais qu’il y a beaucoup d’expatriés qui m’écoutent, peut-être que ce sera plus facile de vous procurer cette version-là que la version française… Et c’est le livre qu’il faut avoir lu pour tout comprendre, du big bang aux trous noirs en passant par la physique quantique et les vases moches de votre grand-tante, c’est brillant, c’est drôle et c’est limpide, je ne le répèterai jamais assez.

UN POLAR CHEZ LES ASTRONAUTES
Sinon fin août j’ai dû faire un séjour à Paris et j’étais limitée en bagages, donc j’avais pas pu prendre de livre. Et moi sans livre, je suis perdue – alors je m’étais acheté complètement au hasard un polar à Carrefour en faisant mes courses – ma vie est tout à fait fascinante, n’est-ce pas ? – et j’avais adoré. Alors du coup j’ai voulu lire les autres livres de cet auteur, qui s’appelle Bernard Minier, et après « Glacé » il y avait « Le cercle », et après « Le Cercle » il y avait « N’éteins pas la lumière ». Et comme chaque histoire est suivie par le même enquêteur que dans le premier livre et que tout se passe à Toulouse et dans les environs, il fallait bien qu’à un moment, ça se passe un petit peu dans le milieu du spatial ! Et c’est donc chose faite dans « N’éteins pas la lumière » où les astronautes ne sont pas présentés sous leur meilleur jour… Je serais eux, je ferais un peu la gueule, mais l’auteur précise bien à la fin qu’il ne s’agit que de fiction et le polar reste super efficace, comme les deux autres… En tout cas moi j’ai lu les trois en quelques jours, je suis devenu accro à cet auteur et aux personnages.

L’EXOCONFÉRENCE PART À NOUVEAU EN TOURNÉE
Du côté du théâtre, je vous rappelle qu’Alexandre Astier fait une deuxième tournée dans toute la France avec son Exoconférence, qui traite d’astronomie, de physique, d’histoire des sciences et qui règle la question de la vie extraterrestre… C’est drôle, intelligent, et poétique, je l’ai déjà dit, Etienne Klein est l’un des consultants, ce qui pour moi est un gage de qualité, et il me semble qu’il reste quelques places, donc à ne pas manquer si vous le pouvez. Sinon, le DVD sort le 6 octobre. Et moi j’y retourne le 27 septembre à Lyon, donc ne faites pas les timides comme l’autre fois, si vous me croisez vous pouvez venir me dire bonjour, je ne mords pas et ça me fera plaisir !

 

DE L’ART CONTEMPORAIN SPATIAL
Et le week-end du 3 et 4 octobre, il y aura une exposition d’art contemporain au siège du CNES, l’agence spatiale française, située à Châtelet, et cette année le thème est l’interdépendance… Je mets toutes les infos sous cette vidéo et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

LA SEMAINE DE L’ESPACE
Terminons avec un peu d’agenda et tout plein d’évènements à venir… Déjà, sachez que la Semaine mondiale de l’Espace, c’est du 4 au 10 octobre. Comme tous les ans depuis 15 ans, certes, mais du coup il y a sans doute des trucs organisés à côté de chez vous, ça vaut le coup de se renseigner.
En tout cas moi je serai à Bordeaux les 10 et 11 octobre pour assister au Village des Sciences pour un week-end dédié à l’exploration spatiale où je donnerai notamment une conférence le samedi à 16h30.

IMAGINASCIENCES
Le mercredi 14 octobre, vous pourrez me croiser à Annecy, au festival Imaginascience, où j’animerai un atelier avec Boris Burgarella et où je ferai le zouave sur scène aux côtés de Patrick Baud et de Sébastien Carassou, tout ceci animé par Fred de « C’est pas sorcier » – bref, que du beau monde ! Alors par contre il faut s’inscrire, donc pareil, je mets tous les liens sous la vidéo et sur mon blog.

CONFÉRENCE SUR L’EXOBIOLOGIE
Un autre événement, auquel je ne participe pas, cette fois, c’est la deuxième conférence nationale « Exobiologie Jeunes Chercheurs » qui se déroulera à Paris, au siège du CNES, du 16 au 18 novembre, et si je vous en parle maintenant c’est parce qu’il faut s’inscrire avant le 6 octobre pour y participer.

LUCIE POULET CHEZ STÉPHANE BERN
Je vous signale que ma copine Lucie, avec qui j’étais partie simuler Mars dans l’Utah, est venue parler de son expérience de simulation martienne de 4 mois à Hawaii sur le plateau de Stéphane Bern, l’émission est encore visible sur Pluzz, c’est à partir de la 29ème minute et son intervention fait suite bien sûr à la participation d’un autre français, Cyprien Verseux, à la mission de 12 mois dans la même base, en ce moment.

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE, LE RETOUR

Et pour finir, je vous informe que « La conversation scientifique », l’émission d’Etienne Klein sur France Culture, rempile pour une deuxième saison pour mon plus grand bonheur, c’est désormais le samedi à 14h et elle dure 10 minutes que l’année dernière… La vie est belle.

C’est la fin du 51ème épisode de ce podcast, le premier de la quatrième saison – j’arrive pas à y croire… Merci à tous d’être si fidèle et bienvenue à tous ceux qui me rejoignent – n’hésitez pas à laisser des commentaires, des étoiles et des pouces verts sur iTunes et sur Youtube. Ce podcast est également disponible en version audio sur l’application gratuite Stitcher et sur mon blog avec le texte, les images, les vidéos et tous les liens.
Vous pouvez me retrouver sur Twitter ainsi que sur Facebook si vous voulez de l’actu plus régulièrement que par le podcast.
Et bien entendu, un immense merci à tous ceux qui me soutiennent sur Tipeee – c’est grâce à vous que j’ai pu m’acheter du matériel pour vous fournir un contenu de meilleure qualité, et c’est grâce à ce soutien financier que je peux prendre sur mon temps de travail pour aller rencontrer des chercheurs dans leur labo, comme je l’ai fait dans cet épisode avec Anne-Laure Méalier, par exemple. Donc merci infiniment.
Et surtout, n’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne Youtube pour me filer un coup de pouce, et si vous aimez ce programme, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 49

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 49ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de concours de géographie depuis l’espace, de voile solaire, d’une université d’été sur les systèmes orbitaux et des nombreux corps qui composent notre système solaire…

 

PHILAE S’EST RÉVEILLÉ !!! 😀

Et avant toute chose, la nouvelle qui vient de tomber au moment où je m’apprêtais à enregistrer la voix-off !! Alors du coup je l’intègre tout de suite : Philae s’est réveillé !!! Notre petit atterrisseur qui s’était endormi en novembre dernier après une arrivée rocambolesque sur la comète Chury a donné signe de vie et c’est trop cooooooool… Pas plus d’infos pour le moment parce que ça vient donc tout juste de tomber à l’heure où j’enregistre ce podcast mais j’espère qu’on aura tout plein de nouvelles très vite.

 

« C’EST PAS SORCIER » DEVIENT « L’ESPRIT SORCIER »
Et commençons donc avec un peu de culture. Vous connaissez sans doute l’émission « C’est pas sorcier » qui s’est arrêtée il y a un an et demi après 20 ans de bons et loyaux services ? Personnellement je n’ai jamais vu un seul épisode puisque j’ai grandi sans télé mais on m’en a dit beaucoup de bien.
Alors voilà, ils se trouvent qu’ils reviennent sous une nouvelle forme, sur le web et avec un nouveau nom : l’esprit sorcier.
Et pour ce faire, ils ont mis en place une campagne de crowdfunding il y a quelques jours pour pouvoir se financer…

Ils peuvent dire merci à tous effectivement puisque le premier palier de 50 000 euros a été atteint en seulement 5 jours !

Tout ceci est intéressant. Vous ne le savez sans doute pas – puisque ça n’a rien donné – mais j’ai essayé, ces trois dernières années, de proposer des programmes scientifiques à la télévision. Ça allait du programme court de 2 minutes au magazine hebdomadaire en plateau – donc des formats très différents pour des budgets très différents. J’avais des producteurs qui me suivaient, des dossiers que j’ai présentés, etc.
Mais ça n’a jamais pris. On me donnait toujours deux raisons : le manque de budget d’une part – ce qui n’était pas vraiment un argument à mon sens pour les programmes courts – et le fait que la science fait peur, est chiante ou trop compliquée ou les deux, et n’intéresse personne.
Et t’as beau savoir que ça intéresse du monde, que ça devrait être une obligation de service public de parler de sciences à la télé, que c’est loin d’être chiant, effrayant ou les deux, rien n’y fait, tu te retrouves face à un mur et tu peux juste rien faire d’autre que laisser tomber.
Alors oui ça m’a fait chier et oui j’ai dû abandonner mais ce projet d’esprit sorcier est fort instructif.
Déjà c’est cool que eux ne lâchent pas l’affaire (bon moi j’étais personne, aussi, c’était quand même plus compliqué…) et le fait que 50 000 euros aient été collecté en 5 jours prouvent bien que les sciences intéressent du monde et qu’il y a un public. Notez que je le savais déjà, mais ça fait du bien d’avoir une preuve.

Alors voilà, je mettrai tous les liens sous la vidéo pour aller voir ce qu’ils proposent, ça m’a l’air très bien, je leur souhaite bonne chance, et je leur dis surtout merci.

Et pour conclure avec la parenthèse 3615MyLife, sachez que tous les programmes courts que j’avais proposés ou que je voulais proposer, je les fais maison, maintenant, et c’est les vidéos que je vous propose depuis plusieurs mois sur ma chaîne Youtube. J’ai mis un peu de temps à m’y mettre parce que je gardais plus ou moins espoir de les faire produire, mais à un moment il faut se rendre à l’évidence et faire les trucs soi-même parce que sinon on n’avance pas.

Bref ! Bravo à l’équipe de C’est pas sorcier de se lancer dans cette nouvelle aventure et je leur dis un gros merde, voilà.

Mais du coup à force de raconter ma vie, je ne vous parle pas beaucoup d’espace…

UNE UNIVERSITÉ D’ÉTÉ SUR LES SYSTÈMES ORBITAUX
Passons du coup à l’événement de cet épisode qui est quelque chose dont je n’avais jamais parlé et il s’agit d’une université d’été ! Elle se tiendra à Toulouse du 29 juin au 10 juillet et elle s’adresse aux étudiants et aux enseignants qui s’intéressent au spatial – mais c’est aussi accessible pour des passionnés. Toutes les interventions seront en français – et ce seront des ingénieurs, des enseignants, des industriels ou encore des astronautes qui s’en chargeront ; des visites sont prévues, de la plus ludique comme la Cité de l’Espace aux plus costaudes comme Airbus Defence and Space ou Thales Alenia Space ; des dizaines de sujets seront abordées comme les débris spatiaux, le statut juridique de l’espace, les ballons-sondes, Curiosity, Rosetta, ou encore les enjeux du secteur spatial ; bref…
Si vous jetez un œil à l’emploi du temps de ces deux semaines, il y a de quoi avoir le vertige.
Si ça vous intéresse, il faut vous inscrire sur le site univespace.fr – et vous avez jusqu’au 25 juin. Bien sûr ça a un coût : 200 euros pour les étudiants et 720 euros pour les enseignants.
Personnellement j’adorerais mais c’est bien au-delà de mes capacités financières… Mais l’année prochaine, peut-être, sait-on jamais ! En tout cas si vous y êtes, surtout n’oubliez pas de live-tweeter, ce serait cool !!

Et on me signale aussi une nouvelle formation internationale en astrophysique à la fac d’Aix-Marseille pour ceux que ça intéresse – je vous indiquerai le lien sous la vidéo et sur mon site florenceporcel.com si vous voulez plus d’informations. Il y a le programme détaillé des deux années du master, la procédure d’inscription et toutes les infos nécessaires.

SPACE GIRLS SPACE WOMEN
Restons connectés avec le bidule 2.0 de la semaine et il s’agit du projet Space Girls que vous pouvez notamment retrouver en ligne. Space Girls Space Women, ce sont des portraits photo et vidéo de femmes qui travaillent ou qui évoluent dans le milieu du spatial – je vous propose d’en découvrir trois, trois Françaises, en l’occurrence…

Voilà, il y en a bien sûr beaucoup d’autres, qui font des choses très différentes dans différents pays du monde, c’est passionnant de les écouter et c’est surtout un très beau projet qui est également une expo photo itinérante, qui se trouvera à Paris du 18 juin au 1 novembre prochain au Musée des Arts et Métiers et sur les grilles du jardin de l’Observatoire.

STEPHANIE, LA FILLE DE L’ASTRONAUTE
Ma personnalité de la semaine n’est pas vraiment une fille de l’espace mais disons qu’elle y tourne son regard parce que son papa s’y trouvait… Stephanie est une adolescente de 13 ans à qui son père astronaute manquait alors qu’il était en mission là-haut, alors elle a décidé de lui écrire un message qu’il pourrait voir à travers l’objectif d’un appareil photo. Elle s’est donc associée à la marque de voitures Hyundai qui a mis à sa disposition 11 voitures pour écrire à l’aide des traces de leurs roues dans le sol d’un lac asséché du Nevada un message de 5 kilomètres et demi de kilomètres carré – quand même.
Son papa – qui pourrait être Terry Virts – a bien eu le message. Et c’est un très joli coup de com’ pour Hyundai, accessoirement…

UN CONCOURS DE GÉOGRAPHIE DE L’ESPACE
Et puisqu’on lorgne du côté de l’ISS restons-y, avec un concours de géographie par tweets interposés. Figurez-vous que tous les mercredis, Scott Kelly, qui va rester un an à bord de la Station, poste une photo – qu’il aura prise lui-même, évidemment – de quelque part sur Terre avec le hashtag #spacegeo et la première personne à deviner quel est cet endroit recevra une impression de ladite photo que Scott Kelly dédicacera une fois qu’il sera de retour sur Terre.
C’est cool, non ? Pour jouer, il faut le suivre sur Twitter évidemment et lui donner votre réponse le plus rapidement possible et lui répondant directement et en n’oubliant pas le hashtag #spacegeo.

 

200 JOURS DANS L’ISS POUR SAMANTHA CRISTOFORETTI
Et si Scott Kelly est toujours dans l’ISS à l’heure où je vous parle, trois de ses collègues sont revenus sur Terre le 11 juin dernier, dont l’astronaute européenne Samantha Cristoforetti qui a d’ailleurs battu le record du séjour le plus long dans l’espace pour une femme – 200 jours d’affilée ! comme elle le montre sur cette photo – et on peut la voir ici être extraite de la capsule Soyouz juste après leur atterrissage dans les plaines du Kazakhstan. Ils sont quand même incroyables, les astronautes – ils arrivent après 200 jours en apesanteur et quelques heures les plus dangereuses qui soient pour rentrer dans l’atmosphère et atterrir, et ils sont là, frais comme des gardons, à pouvoir soulever leurs bras tranquillou. Ah ils m’épatent. Grand sourire radieux de l’astronaute italienne, en tout cas, qui fait bien plaisir à voir.

 

LES 25 ANS DE HUBBLE
Autre date d’importance – qui date un peu si je puis dire – ce sont les 25 ans du télescope spatial Hubble qui a donc fêté son quart de siècle en orbite le 24 avril dernier et pour l’occasion, des images toutes plus belles les unes que les autres ont été dévoilées, que ce soit des animations comme ce que vous êtes en train de voir ici, ou bien des photos et des diaporamas, ou encore des livres qui font honneur à cette incroyable machine qui sonde jusqu’aux astres les plus lointains – et donc les plus vieux – de notre Univers… Joyeux anniversaire en retard, Hubble, et on attend évidemment avec impatience le James Webb Space Telescope qui prendra la relève très vite.

 

UNE VOILE SOLAIRE TESTÉE GRÂCE À DES FONDS PRIVÉS
Restons en orbite autour de notre jolie planète avec un projet novateur et citoyen : la voile solaire LightSail a été testée avec succès, même si ce fut un peu laborieux, et elle est ensuite retombée dans l’atmosphère comme prévue.
C’est l’organisation privée à but non lucratif Planetary Society, qui avait été fondée entre autres par Carl Sagan et qui promeut l’exploration spatiale, qui a mis au point ce projet de voile qui devra permettre l’année prochaine de propulser une sonde spatiale juste par la force des photons, les particules de lumière, qui la pousseront à travers l’espace en heurtant la voile. Alors ce ne sera certes pas bien rapide, mais ce sera au moins économique.
Pour ce test – qui aura été financé par les membres de l’association et qui aura coûte 4,3 millions de dollars – c’est un nano-satellite qui a été lancé pour tester 4 choses : des logiciels, des systèmes mécaniques, des systèmes de communication, et évidemment le matériau de la voile.
Et ça, c’est sûrement le plus impressionnant. Vous voyez le film alimentaire transparent qu’on arrive jamais à utiliser correctement ? Bon, eh ben cette voile solaire, elle est de 2 à 4 fois moins épaisse que ce truc-là. Truc de malade, quand même.

Bref – après deux pannes, la voile a réussi à se déployer et la caméra embarquée a pu en envoyer une image avant de retomber se consumer dans l’atmosphère quelques jours plus tard. Bravo à toute l’équipe qui a dû subir un grand huit émotionnel pendant la vingtaine de jours qu’a duré la mission. Cette expérience uniquement financée par des fonds privés ouvre donc une voie nouvelle à la propulsion spatiale, et c’est pas rien !

DE MERCURE À PLUTON/CHARON, EN IMAGES…
Et justement, tiens, pour finir cet épisode, je vous propose qu’on se propulse par le biais d’images dans notre système solaire… Tout d’abord cette image de Mercure, qui n’est pas très intéressante en soi sauf quand on sait que c’est la toute dernière qu’a prise la sonde Messenger avant de se crasher sur son sol… C’était le 30 avril dernier.

Du côté de Vénus j’ai pas grand-chose – bon après c’est Terre-Lune mais on connaît pas mal – Mars ! tiens. Alors du côté de Mars j’ai du lourd. Ça, déjà. Ça, on dirait un peu un mélange des menhirs de Carnac et d’une œuvre d’art contemporain. C’est 100% naturel et pris en photo par Opportunity. Je trouve ça trop chouette.

Pendant ce temps-là, de l’autre côté de la planète, Curiosity continue son petit bonhomme de chemin et sachez qu’elle a dépassé les 1000 jours martiens. C’est super classe.

Juste après Mars et avant Jupiter, dans la ceinture d’astéroïdes, se cache la planète naine Cérès et ses mystérieuses taches blanches… On sait toujours pas ce que c’est. Peut-être de la glace. Les scientifiques attendent d’autres images et d’autres données pour se prononcer.

Autour de Saturne, Cassini tourne toujours et elle avait déjà fait ce cliché très impressionnant d’Hypérion – qui ressemble à une grosse éponge – mais à chaque fois qu’elle passait près de cette lune, elle photographiait le même côté.

Mais enfin, il y a quelques jours, elle a pu la voir sous un autre angle… La photo est moins dingue mais au moins on change de profil !

Et enfin, aux confins de notre système solaire, la sonde New Horizons est à moins d’un mois de son arrivée autour de Pluton et Charon. Voici la dernière image en date de cette planète naine double… Rendez-vous le 14 juillet pour la rencontre !

Et voilà, c’est la fin de ce 49ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », merci beaucoup de l’avoir suivi – vous pouvez le regarder ou l’écouter sur différents supports, à savoir sur iTunes, sur mon blog, directement sur Youtube où vous pouvez vous abonner à la chaîne pour me filer un coup de pouce, et sur l’application gratuite Stitcher en version audio si vous êtes au volant.
Dans ma dernière newsletter c’est Aurélie Bordenave qui m’a fait l’honneur de mettre en images la bouderie de Messenger qui s’est fait voler la vedette par un vilain cargo russe qui s’est viandé sur Terre alors que c’était pas prévu… Je l’en remercie – Aurélie, pas le Progress évidemment – parce que c’est toujours super émouvant de voir ce qu’on imagine dans sa tête prendre forme en dessin. Et dans la prochaine, ce sera un strip de Pascal Mabille ! Si vous voulez le voir, il faut vous inscrire à ma newsletter, il suffit juste de donner votre mail sur mon site et j’en envoie une tous les mois.

Vous pouvez également liker ma page Facebook où je poste des infos ou des vidéos tous les jours, mon compte Twitter où je live-tweete des décollages de fusée dès que je le peux, et je remercie chaleureusement tous ceux qui ont la gentillesse de m’aider sur Tipeee – ça me sert à acheter du matériel qui me serait complètement inaccessible si je n’avais pas ce genre de cagnotte. Un grand merci, donc.
Désolée d’avoir mis autant de temps à sortir ce numéro 49 mais en plus de tout le reste, j’ai déménagé à l’autre bout de la France, alors forcément, c’était pas simple…
Merci en tout cas de me suivre toujours, de m’encourager, de commenter, de me suggérer des liens, des infos… Ça me fait plaisir de savoir que vous êtes derrière, nombreux. Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[VIDÉO] Les perles du PAF – Chère Ségolène…

L’autre jour, je suis tombée sur ça… (à partir de 5’15)


Royal ou l’art d’esquiver les questions qui… par FranceInfo

Alors du coup, j’explique à Ségolène Royal en quoi l’atterrissage de Philae sur la comète Chury n’a pas grand-chose à voir avec le réchauffement climatique…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 48

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers et je vous souhaite la bienvenue dans le 48ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’astéroïdes, d’une photo historique, de tweets de l’espace et d’une expo lumineuse…

PLUTON (ET CHARON) EN COULEURS POUR LA PREMIÈRE FOIS !
Et commençons justement avec la photo historique : ça y est ! La sonde New Horizons se trouve à moins de 100 jours de Pluton et elle a réussi à faire ce cliché qui est donc la toute première photo en couleurs que l’œil humain puisse voir de Pluton et Charon… Faut quand même avouer que c’est vachement mieux qu’un des clichés précédents qui ne montrait pas grand-chose… Bon, certes, c’est encore un peu flou mais on distingue nettement les deux corps dans les tons beige, rapprochés l’un de l’autre. Je rappelle que la sonde doit arriver le 14 juillet à destination après une traversée du système solaire qui aura duré 9 ans et demi…

UNE MISSION ESA/NASA POUR ÉVITER L’IMPACT AVEC UN ASTÉROÏDE
Outre New Horizons, il y a des corps naturels qui traversent le système solaire, et ceux qui nous inquiètent le font dans l’autre sens puisqu’il s’agit des astéroïdes… Les experts de l’Agence Spatiale Européenne ont identifié environ 500 astéroïdes qui pourraient menacer la Terre dans les 100 prochaines années – ce qui n’est pas négligeable – mais la probabilité pour qu’un impact ait lieu reste très faible donc pas de panique.

Enfin… pas de panique, c’est quand même vite dit, parce qu’on risque à tout moment de se faire méchamment frapper par un gros caillou – la météorite de Tcheliabinsk que personne n’avait vu venir nous l’avait rappelé – et pour des raisons de sécurité il faudrait à tout prix que les agences gouvernementales aient une mission toute prête à envoyer en cas de menace réelle.

On n’y est pas encore, mais il y a des groupes de travail qui commencent quand même à plancher dessus. Le 13 avril dernier, justement, l’Agence Spatiale Européenne a réuni plusieurs scientifiques pendant quelques jours pour travailler sur une étude de cas. Cette année, le scénario – fictif évidemment – impliquait la détection d’un astéroïde qui nous foncerait droit dessus et qui heurterait la Terre le 3 septembre 2022. Il faut savoir que lors d’un exercice de ce genre précédent, personne n’avait réussi à se mettre d’accord et que l’astéroïde serait tombé sur Nice…

Mais du coup, on en est où, concrètement, des solutions à ce problème ? Eh ben figurez-vous qu’en 2022, on va tester une technique dans des conditions réelles. C’est une mission conjointe ESA/NASA et le but de l’opération est simple : l’ESA va envoyer une sonde vers l’astéroïde Didymos pour recueillir des données sur sa lune, qui a été nommée Didymoon, du coup, et ensuite la NASA ira y crasher un impacteur à grande vitesse pour tenter de la dévier de sa trajectoire – et on verra si ça marche. Tout ceci à 11 millions de kilomètres de la Terre et sans aucun danger pour nous, évidemment.
Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer pour qu’un gros caillou ne nous menace pas vraiment avant 2022, quoi…

UNE APPLICATION POUR DÉTECTER DES ASTÉROÏDES
Et justement, si vous êtes astronome amateur et que vous avez un télescope, vous pouvez aidez la NASA à repérer une éventuelle menace – et contribuer à sauver le monde, du coup – si si c’est classe.
Pour ça, il vous suffit de télécharger une application – compatible PC, Mac et Linux – et d’y télécharger les images prises par votre télescope. Ensuite, un algorithme qui est plus efficace de 15% par rapport à celui utilisé pour repérer les objets de la Ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter analysera les images et pourra y détecter d’éventuels nouveaux objets.
Il n’y a pas de configuration à faire et en plus elle est en open source, donc modifiable si ça vous chante.
Je vous mets évidemment tous les liens sous la vidéo, et dans le billet dédié à ce podcast sur florenceporcel.com

MÊME JOUEUR ESSAYE ENCORE POUR SPACEX
Plus terre à terre, maintenant… Le 14 avril dernier, SpaceX a envoyé une capsule de fret Dragon vers la Station Spatiale Internationale – rien de bien incroyable jusque-là, même si le fait que tout se soit bien passé reste quand même du domaine de l’incroyable dans ce secteur à risque qu’est le spatial, ne l’oublions pas – mais c’était surtout l’occasion pour la firme d’Elon Musk de tenter une deuxième fois de faire revenir le 1er étage du lanceur à la verticale sur une barge flottante.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’essai précédent que je vous avais déjà montré, mais là quand même, mais si c’est encore loupé, y a une nette amélioration.
Le truc arrive tranquille, bien verticalement, à l’endroit prévu – ce qui est déjà hyper bluffant – et tout se passe bien jusqu’à l’arrivée – jusqu’à ce que ça explose après avoir malencontreusement basculé. Bon. Mais on avance, on avance !
En tout cas je sais pas vous, mais moi je kiffe trop de voir l’évolution de tout ça, c’est vraiment chouette de la part de SpaceX de partager tous ces essais avec le grand public…

#YEARINSPACE
La capsule avec des vivres et des expériences scientifiques est arrivée à bon port, et justement dans la Station se trouvent désormais 2 astronautes, sur les 6 actuellement à bord, qui vont y passer 1 an au lieu de 6 mois.
À ce propos je vous présente mes excuses pour avoir dit une grosse ânerie dans l’épisode précédent, ce ne sont pas du tout les deux Russes qui vont rester un an, mais Scott Kelly, un Américain, qui a son jumeau resté sur Terre pour comparaison, et Mikhaïl Kornienko, un Russe, donc.
Le but de cette mission est évidemment de voir comment se comportent les astronautes, d’un point de vue physique, physiologique et psychologique, pendant un an dans l’espace, en apesanteur, dans un endroit confiné – et ce pour préparer les futurs vols habités vers Mars même si un an dans l’ISS, c’est le Club Med par rapport à une mission de plus de 2 ans à des dizaines de millions de kilomètres de la Terre…

QUAND SAM PARLE À THOMAS DEPUIS L’ESPACE
Le tweet de cet épisode nous arrive directement depuis l’ISS, justement, il s’agit de Samantha Cristoforetti qui répond avec beaucoup d’humour à notre astronaute Thomas Pesquet qui s’entraîne en vue d’une future mission et qui visiblement a appris à ses dépends que ranger correctement ses affaires évite de perdre sa serviette… et de se retrouver avec une autre – héhéhé.
Et Samantha de lui répondre depuis l’espace qu’elle est très fière de lui, qu’il apprend vite, et qu’il répète après elle : la réponse est 42 !
Mais surtout, dans ce tweet, elle lui envoie également une photo de la France prise de là-haut la nuit… et c’est très beau.
Voilà.

 

LE PROJET DE KAREN URIOT
La personnalité de cet épisode s’appelle Karen Uriot, elle a 26 ans et elle termine sa thèse en biophysique à l’institut Jacques Monod à Paris – elle travaille sur la caractérisation des interactions entre deux protéines à la surface des cellules, pour les connaisseurs.
Quel est le rapport avec la choucroute, vous allez me demander – et vous aurez raison. En fait, cette jeune femme a un projet génial : elle veut ouvrir un espace de co-working dédié aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie, aux arts, et aux maths – donc environ à tout ce qui me parle – qui serait aussi un salon de thé – donc environ le paradis sur Terre en ce qui me concerne.
Mais le mieux, c’est encore qu’elle vous le présente elle-même…

J’adorerais vraiment qu’un tel lieu puisse se monter – et pas que à Paris, d’ailleurs – et si vous voulez l’encourager, elle participe à un concours dont le premier prix est un kit pour l’aider à monter son entreprise. Alors je suis très à la bourre, je sais, on n’a que jusqu’à samedi, le 25 avril, pour voter, mais si on s’y met à plusieurs et qu’on vote tous les jours, ça peut faire la différence parce qu’elle est dans le top 3 à l’heure où je vous parle. Donc n’hésitez pas à lui filer un coup de pouce si le projet vous parle, c’est vraiment une démarche que je voudrais encourager à fond.

CULTURE
Et finissons avec un peu de culture et je voudrais vous signaler l’exposition « L’odyssée de la lumière » dont voici le teaser…

Alors d’accord, c’est à la Cité des Sciences à Paris, mais si vous êtes loin ce n’est pas grave, il y a un super webdoc qui est fait autour de l’expo et que je vous indiquerai dans les liens, évidemment. En tout cas c’est cool d’avoir des contenus comme ça en parallèle, ça permet de profiter de la culture sans avoir forcément le musée dans son secteur géographique…
Je l’ai vue, cette expo, évidemment, et si vous y passez, n’hésitez pas à faire un tour dans cette salle un peu magique et totalement planante où on se croirait flotter dans l’Univers…

Voilà, c’est sur ces paroles emplies de modestie et d’humilité que se termine ce 48ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », merci beaucoup de l’avoir suivi.

Je vous rappelle que vous pouvez le trouver sur plusieurs supports : sur ma chaîne Youtube d’abord, n’hésitez pas à vous abonner et à partager la vidéo, tout ça me rend bien service ; il est disponible également sur iTunes où vous pouvez mettre des étoiles et des commentaires qui me donnent la force de continuer quand je suis un peu fatiguée (parce que créer un contenu comme ça, c’est énormément de travail et que ça m’arrive comme tout le monde d’avoir des coups de mou) ; vous pouvez également le retrouver en version audio sur Stitcher, une application gratuite, pour l’écouter dans les transports en commun, dans une voiture ou au bord de la plage, que sais-je, mais surtout envoyez-moi une photo si c’est un endroit qui peut m’envoyer du rêve, et là c’est pareil, vous pouvez mettre des étoiles et poster un commentaire. Et bien sûr, je le relaye sur mon blog avec tous les liens, les images, les vidéos etc si vous voulez aller plus loin.

Sur mon blog, d’ailleurs, vous pouvez vous inscrire à ma newsletter, j’envoie des nouvelles une fois par mois avec un petit strip inédit – voici le premier si ça vous amuse de le voir… Il suffit de laisser votre adresse mail et je m’occupe du reste.

Du côté de Facebook, je poste une vidéo par jour en fonction de l’actualité de l’espace et des sciences sur ma page « La galaxie de Florence Porcel » et vous pouvez bien sûr me retrouver sur Twitter où j’essaye de live-tweeter le plus d’évènements possibles en rapport avec l’espace.
Et bien sûr, merci, merci beaucoup à tous les tipeurs qui me filent un coup de pouce financier – ce qui me permet d’enregistrer ce podcast avec un meilleur son et d’avoir pu m’acheter un bon logiciel de montage. Avec la très grosse cagnotte du mois dernier que je toucherai bientôt, je vais m’acheter du son pour mes autres vidéos, pour info. D’ailleurs n’hésitez pas à faire un tour sur ma chaîne Youtube pour aller voir les autres contenus que je propose en plus de mon podcast…

Et je vous laisse avec quelques images… Elles sont tournées par un astronaute qui s’appelle Michel Tognini, qui est allé deux fois dans l’espace, et qui m’a emmenée faire un tour en avion. Si. Siiiii si si. Donc voilà, si vous voulez savoir ce que ça fait de voler avec un astronaute, regardez ça – et attention, c’est moi qui pilote… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air… à ne rien faire. À très vite !

[VIDÉO] 3 choses à savoir sur…

Dans ma démarche de développement de ma chaîne Youtube, voici un nouveau format de vidéo ! Le concept : donner 3 informations en 3 minutes environ sur un sujet précis, par le biais de 3 personnages différents. N’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne !

Voici d’ores et déjà les deux premiers numéros, sur Olympus Mons et l’Univers…

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… Spécial éclipse

La veille de l’éclipse…

Et le jour-même !

Merci à tous pour les partages, les retweets, les compliments et les encouragements, ça me fait bien plaisir 🙂 N’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne Youtube et à vous inscrire à ma newsletter ! Vous pourrez y retrouver bientôt les dialogues de l’Univers en BD…

Vous pouvez aussi retrouver tout ça sur ma page Facebook où je poste une vidéo par jour.

Et les épisodes précédents de « Pendant ce temps-là, dans l’Univers… » sont en lien ci-dessous ! (Et si vous voulez les suivre sur Twitter, la liste complète se trouve .)

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LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

Merci à mes Tipeurs pour leur soutien

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9

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Ne manquez pas l’éclipse du 20 mars prochain ! Mais munissez-vous absolument de lunettes spéciales, en vente avec le dernier numéro de Ciel & Espace

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Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

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Alors du coup, j’explique pourquoi le système solaire compte 8 planètes et non… 9.

Et il reste quelques places pour l’Exoconférence d’Alexandre Astier, je vous la conseille !

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L’autre jour, je suis tombée sur ça :


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Il se trouve que ça fait des années que je voudrais faire un peu de vulgarisation scientifique en vidéo – sous un tout autre format que « La folle histoire de l’Univers ». Je ne le pouvais pas jusqu’ici par manque de moyens techniques. Mais j’ai désormais un petit caméscope tout à fait honorable, alors je me suis lancée.
Attention : c’est une première vidéo – et comme toutes les premières fois, c’est maladroit et très imparfait. C’est du work in progress, comme on dit.

Notes :
– Quand Emmett me demande de lui expliquer les « Ch’tis », il s’agit évidemment de l’émission dont il est question dans cette vidéo, et non des personnes, bien entendu. Amis ch’tis, toutes mes excuses, j’aurais dû le préciser !
– La prochaine fois, il y aura du vrai son, promis.
– Je n’ai pas pu intégrer les séquences de l’émission pour des questions de droits, malheureusement.
– La prochaine fois, je ne cacherai pas non plus ma bibliothèque avec un drap.