Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 44ème épisode de ce podcast.
Il est enregistré dans des circonstances un peu spéciales, en plein cœur des attentats à Paris, mais je veux vraiment poster cet épisode pour continuer à transmettre du savoir, des connaissances, de l’actualité qui fait rêver. C’est ma petite pierre à l’édifice d’un monde que j’essaye, à mon humble échelle, de rendre meilleure…
Donc ! Je vais vous parler de l’atterrissage historique de Philae sur la comète, d’avancées dans le domaine de l’exploration habitée, de la vie dans la Station Spatiale Internationale et d’un fabuleux court-métrage…
HISTORIQUE : PHILAE S’EST POSÉ SUR LA COMÈTE !
Et l’événement du moment est évidemment historique, puisque nous nous sommes posés pour la première fois sur une comète ! Et quand je dis nous, c’est certes l’humanité avec un artefact, mais aussi parce que c’est une mission européenne… Pour l’anecdote, la NASA a passé la journée du 12 novembre à expliquer aux internautes qu’elle n’y était pour rien dans cet exploit.
Mais revenons justement sur cette fameuse journée, riche en émotions et surtout en surprises… À la fois tout et rien s’est déroulé comme prévu, c’était des moments absolument dingues à vivre. D’ailleurs pour ma part j’étais à la Cité des Sciences avec le CNES et j’étais bien entourée puisque Bruce, de la chaîne e-penser et Sébastien du Collectif Conscience étaient là aussi pour qu’on puisse vivre cet événement tous ensemble… Et ça restera un souvenir trop génial.
Voici donc une petite rétrospective en images de ce qui s’est passé à 500 millions de kilomètres de la Terre ce jour-là…
Il était une fois, dans l’Univers, Rosetta et Philae. Leur mission fut conçue l’année de ma naissance, en 1983. Son financement arriva plus de 10 ans plus tard, en 1994, et c’est le 2 mars 2004 que la sonde Rosetta et l’atterrisseur Philae quittèrent notre jolie planète.
À ce moment-là, sur la Terre, Twitter n’existait pas encore et un jeune homme du nom de Mark Zuckerberg avait créé Facebook un mois auparavant.
Mais Rosetta et Philae filaient déjà dans l’espace et commençaient leur long périple. Les merveilleux ingénieurs et scientifiques de la Terre leur avaient calculé une trajectoire à peine croyable où elles purent profiter de l’assistance gravitationnelle des planètes pour se propulser à chaque fois plus loin et gagner à chaque fois plus de vitesse.
Pendant leur visite du système solaire intérieur, elles croisèrent des astres et envoyèrent des selfies à la Terre. Là par exemple, avec Mars. Et puis elles firent de drôles de rencontres, aussi. L’astéroïde Steins en forme de diamant en 2008, par exemple.
Et petit à petit, elles s’éloignèrent du Soleil pour mieux se rapprocher de la comète Chury, le but de leur voyage. Alors elles décidèrent de se reposer et commencèrent à hiberner dans le froid interplanétaire. En janvier 2014, presque 10 ans après leur départ, Rosetta se réveilla. Toute l’équipe sur Terre était très heureuse de la retrouver en pleine forme. Commencèrent alors les dernières étapes de leur périple avant la rencontre tant attendue avec la comète Chury. Il y eut des manœuvres à gogo, des séries de freinage à la pelle, et bien sûr… les premières images de la comète que les Terriens attendaient avec grande impatience. Quelle ne fut pas notre surprise alors que nous découvrîmes que Chury avait un double noyau et la forme d’un canard en plastique ! Ce fut un moment de sidération et d’excitation mêlées à la crainte que la mission ne se complexifie pour le petit Philae.
Mais comme la mise en orbite de Rosetta autour de la surprenante comète se déroula absolument sans accroc, on s’inquiéta sans excès. Et puis le grand jour arriva. Le 12 novembre, Philae dut se séparer de Rosetta après plus de 10 ans de vie commune et plus de 6 milliards de kilomètres parcourus. Certes, ça crée des liens, mais le petit Philae prit son indépendance avec une joie non dissimulée. Alors qu’il entamait sa descente vers Chury, il se retourna une dernière fois et pris une photo de Rosetta en guise d’adieu. Rosetta, de son côté, suivit d’un regard tendre le petit Philae… jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Mais Philae était très excité par son aventure et commença à mitrailler Chury. Il prit un premier cliché… puis un deuxième à 40 mètres de la surface. Et enfin, à l’heure prévue et à l’endroit exact calculé par son équipe, Philae toucha pour la première fois le sol de la comète. En voici le son… Encore une fois…
Mais le filou Philae, qui ne s’était pas dégourdi les jambes depuis plus de 10 ans, décida de bloquer ses harpons qui l’auraient tout de suite cloué au sol. Il fit donc un rebond de 2 heures pour visiter Chury et ses sublimes paysages avant de se décider enfin à se poser définitivement. Mais comme il avait pris un peu trop d’élan, il rebondit encore et finit sa course de guingois contre une falaise. Nullement impressionné, le petit Philae, désormais premier artefact à se poser sur le sol d’une comète et définitivement entré dans l’Histoire, prit alors le premier cliché de sa nouvelle maison !
Mais bien décidé à faire une blague à Rosetta et aux Terriens tout là-bas, il resta bien caché de manière à ce qu’on respecte son intimité. À l’heure qu’il est, le filou Philae n’a toujours pas été retrouvé ! Confortablement installé malgré un de ses trois pieds en l’air, il mena à bien la plupart des expériences scientifiques pour lesquelles il avait été programmé. Puis, épuisé, et après avoir pris soin d’envoyer toutes les données précieuses à son équipe et s’être légèrement déplacé pour mieux capter la lumière du soleil à l’approche du gros astre, il s’endormit pour un repos bien mérité. Il pourra être réveillé mars prochain… Pendant ce temps-là, sur Terre, les scientifiques et les ingénieurs bouleversés se remirent de leurs émotions pour continuer à travailler sur la mission… Et voilà pour l’histoire de Philae ! Suite au prochain épisode…
UN TOUR DE LUNE CHINOIS
En Europe, on était tellement excité par l’atterrissage de Philae sur la comète qu’on a un peu éludé l’actualité spatiale du reste du monde… Et pourtant, il s’en est passé, des choses intéressantes ! Après s’être posés sur la Lune il y a maintenant 1 an avec Chang’E 3 et le Lapin de Jade, ils viennent d’en faire le tour avec Chang’E-5-T1… Ils ont décollé le 24 octobre dernier et le but de cette mission était de tester la rentrée dans l’atmosphère d’une capsule qui contiendra des échantillons lunaires prélevés lors d’une mission future… Chang’E-5-T1 était juste un test, en fait. Après 4 jours de voyage, elle a contourné la Lune à environ 13 000 kilomètres de distance – et elle en a profité pour prendre cette photo très très très impressionnante et très très très émouvante…
Elle a ensuite largué la capsule qui s’est posée comme prévu le 31 octobre en Mongolie… Toute cette mission est une réussite pour la Chine, qui rapportera donc un jour des échantillons lunaires, mais qui semble également préparer des futurs vols habités vers notre satellite – comme le montre ce montage publié sur le site Enjoy Space et qui compare Chang’E-5-T1 à leur capsule habitée… Rien d’officiel du côté chinois, cependant, mais on peut raisonnablement le penser étant donné leurs ambitions.
LE PREMIER TEST RÉUSSI DE LA CAPSULE AMÉRICAINE ORION
Il n’y a pas que la Chine qui a des ambitions de missions habitées ! Le 5 décembre dernier était un jour historique pour les Etats-Unis qui ont fait le premier pas vers une mission martienne habitée en testant leur nouvelle capsule Orion ! Elle a décollé de Cap Canaveral sans aucun problème et on a pu tout suivre en direct grâce à la web TV de la NASA qui a retransmis la mission. Tous les lanceurs sont équipés de caméras, maintenant, grâce auxquelles on peut regarder, en direct, donc, la Terre s’éloigner doucement… C’est toujours incroyablement émouvant… La capsule Orion a atteint 5800 kilomètres d’altitude, bien loin des 400 kilomètres de la Station Spatiale, elle a traversé deux fois la ceinture de Van Allen intérieure qui nous protège des vents solaires et des rayons cosmiques, puis elle est revenue vers la Terre. L’objectif était de tester le bouclier thermique, qui a donc très bien résisté à une température de 2200 degrés en entrant dans l’atmosphère, mais aussi l’ordinateur de bord et les parachutes. Evidemment, les scientifiques et les ingénieurs ont profité de ce vol de test – donc à vide, hein, il n’y avait pas d’astronautes dedans – pour y placer plus de 1000 capteurs qui ont transmis des données notamment sur les vibrations, le bruit, et la température. Orion servira à envoyer des hommes et des femmes sur la Lune sans doute, dans un premier temps, mais l’objectif visé est le voyage habité vers Mars.
Elle a amerri de manière très gracieuse dans le Pacifique après un vol qui s’est déroulé à la perfection… Bravo à la NASA pour cet exploit !!
Et comme tous les évènements liés à l’espace, je rappelle que c’est retransmis en direct sur Internet – je live-tweete quand je le peux, donc n’hésitez pas à me suivre sur Twitter si vous voulez suivre ça également en direct dans un coin de votre ordinateur ou de votre bureau…
WANDERERS
En attendant que des Américaines et des Américains voyagent vers la Lune ou Mars, je vous conseille très, très, très vivement d’aller regarder ce court-métrage qui est tout simplement le plus sublime que j’ai jamais vu.
Il s’appelle Wanderers, qui veut dire vagabonds, et il traite justement en moins de 4 minutes des voyages futurs de l’humanité dans le système solaire, sur la voix de Carl Sagan et avec les paysages les plus réalistes qu’il m’ait été donné de voir dans une fiction.
Il a beaucoup été partagé sur les réseaux sociaux, mais si vous ne l’avez pas vu, courez-y.
Je l’intégrerai évidemment dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog et dans les liens sous la vidéo Youtube.
Wanderers – a short film by Erik Wernquist from Erik Wernquist on Vimeo.
Et puisqu’on est dans la culture, je vous conseille également à nouveau l’Exoconférence, le spectacle d’Alexandre Astier sur la question de la vie extraterrestre, qui est actuellement en tournée d’hiver et qui reprendra à partir de septembre prochain dans toute la France à nouveau. C’est passionnant, intelligent, drôle, et émouvant. Un beau spectacle d’un grand artiste – ne le manquez pas si vous pouvez vous l’offrir, il fait voyager presque autant que le court-métrage Wanderers…
ROMAIN CHARLES, DE MARS500 À MDRS147
Pour rester dans le thème du voyage… Je vais bientôt partir aux Etats-Unis pour simuler une mission sur Mars dans le désert de l’Utah, au sein de la 148ème équipe à se relayer dans la Mars Desert Research Station. Mais avant de vous en parler en détail, j’ai enfin pu rencontrer Romain Charles, le Français qui a fait partie de l’expérience Mars 500. Mars500, c’était une équipe de 6 hommes qui ont justement une mission vers Mars, aller-retour, pendant environ 500 jours. Et Romain fait également partie de l’équipe 147, celle juste avant nous dans l’Utah que nous allons relever, donc…
Autant de raisons pour lesquelles j’ai voulu lui poser tout plein de questions sur Mars500, sur son métier, sur son rapport à la communication dans le domaine du spatial sur les réseaux sociaux… Et il m’a fait l’honneur de me raconter une très jolie histoire qu’il n’avait jamais racontée publiquement jusqu’ici, ça concerne les mineurs chiliens qui étaient restés bloqués sous terre il y a quelques années de ça – je vous laisse écouter…
Et ce sera notre tour à partir du 24 janvier jusqu’au 8 février, donc. La Mars Desert Research Station, c’est un module d’habitation qui accueille des équipes depuis une petite quinzaine d’années pour recueillir le plus de données possibles pour préparer les futures missions habitées vers Mars. C’est géré par la Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif, qui promeut l’exploration humaine de Mars et qui met en œuvre des tas de choses pour aller dans ce sens. Donc voilà, je fais partie de l’équipage 148 grâce à Lucie Poulet, notre commandant, dont je vous avais déjà parlé, et mon rôle sera de communiquer autour de la mission. Je posterai donc des nouvelles toujours sur notre blog, sur Twitter et sur les réseaux sociaux – mais en respectant toujours un décalage de 20 minutes pour respecter la simulation d’un vrai séjour sur Mars qui se trouve à environ 20 minutes-lumière de la Terre, donc.
Je ferai des photos, des vidéos, des billets bilingues, j’organiserai sans doute des petits évènements sur les réseaux sociaux… N’hésitez pas à suivre tout ça si ça vous intéresse, en tout cas moi j’ai vraiment hâte, ça va être beaucoup de travail mais je suis sûre que ça va être une expérience super fun aussi !!
FRIENDS IN SPACE
Et justement, en parlant d’interactions avec les réseaux sociaux, j’en viens au bidule 2.0 et à Samantha Cristoforetti, l’astronaute italienne actuellement dans l’ISS dont parlait Romain tout à l’heure…
On peut lui faire coucou grâce à une application : quand la Station passe au-dessus de nos têtes, il suffit de la « poker », en quelque sorte, elle peut nous répondre depuis l’espace.
Ça s’appelle « Friends In Space » et c’est aussi un réseau social entre passionnés du spatial qui ne durera que les 6 mois de sa mission.
L’IMPRESSION 3D DANS L’ESPACE : ÇA FONCTIONNE !
Restons dans la Station Spatiale avec l’image de cet épisode : il s’agit du premier objet imprimé en 3 dimensions dans l’espace ! C’est un rectangle en plastique blanc, avec un trou dans chaque coin du bas, et sur lequel est inscrit en lettres en relief « made in space, NASA ». Ce n’est pas juste un premier test pour rien puisqu’il s’agit d’une pièce de l’imprimante 3D – le but étant évidemment à terme qu’elles puissent se répliquer.
La chef de projet de la NASA, Niki Werkheiser, a d’ailleurs déclaré, je la cite : « Cette impression réussie est le premier pas vers la mise en place d’un véritable banc de fabrication extra-terrestre. Si demain nous utilisons des imprimantes 3D dans l’espace pour remplacer rapidement des pièces, la priorité est d’être capable de fabriquer l’imprimante elle-même. »
Imprimer des pièces de rechange pour des réparations et créer des nouvelles imprimantes, ça a l’air donc bien parti, mais le plus rigolo, c’est que la chef de projet avait précisé qu’il suffirait d’envoyer des objets par e-mail, désormais – et c’est chose faite, déjà !
Parce que si ce premier test a été rendu public le 25 novembre, les astronautes ont eu besoin d’une nouvelle manivelle en décembre et hop ! un mail de la NASA pour leur fournir le fichier de l’objet réalisé à l’aide d’un logiciel 3D et bim ! la manivelle toute neuve a été imprimée dans l’espace.
C’est trop cool, non ? Je trouve ça hyper cool, moi.
3 TWEETS POUR LA TERRE
Et je termine avec le tweet, ou plutôt les tweets puisqu’ils sont au nombre de trois… Ils ont été postés par Alexander Gerst le 8 novembre dernier depuis l’ISS également, et voici ce qu’ils disent…
Pour savoir que les humains peuvent vivre dans l’espace, il m’aura fallu 6 mois là-haut.
Pour réaliser à quel point la Terre est belle, il m’aura fallu une minute.
Et pour prendre conscience de la fragilité de notre petite planète bleue, je n’aurai eu besoin que d’un seul coup d’œil.
C’est la fin du 44ème épisode de la Folle histoire de l’Univers, merci beaucoup de l’avoir regardé ou écouté dans ces circonstances particulières – j’ai beaucoup de choses chouettes à vous signaler mais je n’ai pas trop le cœur de m’y attarder, alors je vous donne les infos un peu brutes, désolée pour ça.
D’abord le prochain mardi de l’espace aura lieu le 20 janvier au Café de Pont Neuf à Paris – l’entrée est libre mais c’est 6 euros la conso – et le thème sera le champ magnétique terrestre, j’y serai sans doute.
Autre date dans l’agenda, c’est Etienne Klein qui se produira sur la scène du théâtre du Rond-Point le 23 janvier à 18h30 pour parler du boson de Higgs – et pour le coup je ne pourrai pas y être parce que je serai dans l’avion en direction de l’Utah et je suis bien dégoûtée. Vous me raconterez…
Ça c’était pour les Parisiens – à tout le monde je conseille « Objectif Mars », un docu de France Culture vraiment très chouette auquel Romain Charles et moi-même avons participé – c’est d’ailleurs dans ce cadre que j’ai pu le rencontrer et lui poser toutes mes questions de tout à l’heure…
J’ai la joie immense de vous annoncer, non sans fierté, je vous avoue, la sortie du « Projet Mars », d’Andreas Eschbach aux éditions L’Atalante. C’est un roman qu’on peut lire à partir de 13 ans mais que j’ai dévoré malgré mon âge canonique, il est en 5 tomes, et j’ai écrit les préfaces des 4 premiers… Voilà, je suis vraiment folle de joie, j’ai hâte de les avoir entre mes mains, et vous me direz ce que vous en aurez pensé – sortie prévue le 22 janvier…
Je vous signale que grâce à des moyens techniques que j’ai enfin pu me procurer, je me suis lancée dans la vidéo où je parle de choses autrement qu’en voix-off, ça s’appelle les Perles du PAF, il y a déjà 4 épisodes, et j’espère que ça vous plaira !! Parce que j’ai d’autres projets de ce genre dans mes tiroirs que je compte bien mener à terme…
Je me suis également créé un compte Tipeee, je ne me sens pas trop de vous expliquer la démarche pour le moment mais j’y reviendrai au prochain épisode, vous saurez tout c’est promis… Dans tout les cas je remercie chaleureusement les 10 premiers tipeurs, merci à vous, vraiment…
Et merci également à tous ceux qui téléchargent ce podcast via iTunes, qui le regardent sur Youtube, n’hésitez pas à laisser des étoiles, des commentaires, à vous abonner à ma chaîne et la page Facebook du blog.
En cette année internationale de la lumière, je vous souhaite une merveilleuse année 2015 – je suis sûre, je suis persuadée, malgré tous les évènements récents, qu’elle sera belle, qu’elle nous offrira des moments magnifiques, et n’hésitez pas à partager vos connaissances autour de vous, c’est l’année de la lumière, pas de l’obscurantisme.
Je vous embrasse, prenez soin de vous et de notre planète, et n’oubliez pas, surtout, de rester le nez en l’air à ne rien faire…