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LA SUITE !
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[VIDÉO] 8 infos insolites sur les planètes du système solaire

On voit tous à peu près à quoi ressemble le système solaire. Mais connaissez-vous vraiment les 8 planètes qui la composent ?…
Je vous propose de découvrir une information insolite pour chacune d’entre elles.
N’hésitez pas à partager cette vidéo et à vous abonner à la chaîne !

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… spécial éclipse lunaire

Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2015, heure française, une éclipse de Lune a eu lieu alors même qu’elle se trouvait au plus proche de la Terre. Cette configuration n’arrivera plus avant 2033. Ça valait le coup de se lever en pleine nuit pour observer ce magnifique phénomène…

Éclipse de Lune - Photo personnelle

Et, bien entendu, les astres eux-mêmes se sont exprimés sur cet évènement… qui n’a pas fait que des heureux, visiblement !

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[VIDÉO] Qu’est-ce qu’un réchauffement global de quelques degrés ?

Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire une série de vidéos sur le réchauffement climatique. Mais le sujet est tellement complexe, vaste et touchy que j’avais reculé le moment où je me lancerais. Sauf qu’on n’a pas toute la vie devant nous… Alors voici la première vidéo.

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Quand le Soleil essaye de consoler la Terre lors de la canicule qui frappe l’Europe… Retrouvez tous les comptes de l’Univers sur la liste dédiée!

Merci pour les centaines de RT ! 🙂



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Merci à mes Tipeurs pour leur soutien

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La veille de l’éclipse…

Et le jour-même !

Merci à tous pour les partages, les retweets, les compliments et les encouragements, ça me fait bien plaisir 🙂 N’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne Youtube et à vous inscrire à ma newsletter ! Vous pourrez y retrouver bientôt les dialogues de l’Univers en BD…

Vous pouvez aussi retrouver tout ça sur ma page Facebook où je poste une vidéo par jour.

Et les épisodes précédents de « Pendant ce temps-là, dans l’Univers… » sont en lien ci-dessous ! (Et si vous voulez les suivre sur Twitter, la liste complète se trouve .)

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[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 44

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 44ème épisode de ce podcast.
Il est enregistré dans des circonstances un peu spéciales, en plein cœur des attentats à Paris, mais je veux vraiment poster cet épisode pour continuer à transmettre du savoir, des connaissances, de l’actualité qui fait rêver. C’est ma petite pierre à l’édifice d’un monde que j’essaye, à mon humble échelle, de rendre meilleure…
Donc ! Je vais vous parler de l’atterrissage historique de Philae sur la comète, d’avancées dans le domaine de l’exploration habitée, de la vie dans la Station Spatiale Internationale et d’un fabuleux court-métrage…

 

HISTORIQUE : PHILAE S’EST POSÉ SUR LA COMÈTE !
Et l’événement du moment est évidemment historique, puisque nous nous sommes posés pour la première fois sur une comète ! Et quand je dis nous, c’est certes l’humanité avec un artefact, mais aussi parce que c’est une mission européenne… Pour l’anecdote, la NASA a passé la journée du 12 novembre à expliquer aux internautes qu’elle n’y était pour rien dans cet exploit.
Mais revenons justement sur cette fameuse journée, riche en émotions et surtout en surprises… À la fois tout et rien s’est déroulé comme prévu, c’était des moments absolument dingues à vivre. D’ailleurs pour ma part j’étais à la Cité des Sciences avec le CNES et j’étais bien entourée puisque Bruce, de la chaîne e-penser et Sébastien du Collectif Conscience étaient là aussi pour qu’on puisse vivre cet événement tous ensemble… Et ça restera un souvenir trop génial.
Voici donc une petite rétrospective en images de ce qui s’est passé à 500 millions de kilomètres de la Terre ce jour-là…

Il était une fois, dans l’Univers, Rosetta et Philae. Leur mission fut conçue l’année de ma naissance, en 1983. Son financement arriva plus de 10 ans plus tard, en 1994, et c’est le 2 mars 2004 que la sonde Rosetta et l’atterrisseur Philae quittèrent notre jolie planète.
À ce moment-là, sur la Terre, Twitter n’existait pas encore et un jeune homme du nom de Mark Zuckerberg avait créé Facebook un mois auparavant.

Mais Rosetta et Philae filaient déjà dans l’espace et commençaient leur long périple. Les merveilleux ingénieurs et scientifiques de la Terre leur avaient calculé une trajectoire à peine croyable où elles purent profiter de l’assistance gravitationnelle des planètes pour se propulser à chaque fois plus loin et gagner à chaque fois plus de vitesse.

Pendant leur visite du système solaire intérieur, elles croisèrent des astres et envoyèrent des selfies à la Terre. Là par exemple, avec Mars. Et puis elles firent de drôles de rencontres, aussi. L’astéroïde Steins en forme de diamant en 2008, par exemple.

Et petit à petit, elles s’éloignèrent du Soleil pour mieux se rapprocher de la comète Chury, le but de leur voyage. Alors elles décidèrent de se reposer et commencèrent à hiberner dans le froid interplanétaire. En janvier 2014, presque 10 ans après leur départ, Rosetta se réveilla. Toute l’équipe sur Terre était très heureuse de la retrouver en pleine forme. Commencèrent alors les dernières étapes de leur périple avant la rencontre tant attendue avec la comète Chury. Il y eut des manœuvres à gogo, des séries de freinage à la pelle, et bien sûr… les premières images de la comète que les Terriens attendaient avec grande impatience. Quelle ne fut pas notre surprise alors que nous découvrîmes que Chury avait un double noyau et la forme d’un canard en plastique ! Ce fut un moment de sidération et d’excitation mêlées à la crainte que la mission ne se complexifie pour le petit Philae.

Mais comme la mise en orbite de Rosetta autour de la surprenante comète se déroula absolument sans accroc, on s’inquiéta sans excès. Et puis le grand jour arriva. Le 12 novembre, Philae dut se séparer de Rosetta après plus de 10 ans de vie commune et plus de 6 milliards de kilomètres parcourus. Certes, ça crée des liens, mais le petit Philae prit son indépendance avec une joie non dissimulée. Alors qu’il entamait sa descente vers Chury, il se retourna une dernière fois et pris une photo de Rosetta en guise d’adieu. Rosetta, de son côté, suivit d’un regard tendre le petit Philae… jusqu’à ce qu’il disparaisse.

Mais Philae était très excité par son aventure et commença à mitrailler Chury. Il prit un premier cliché… puis un deuxième à 40 mètres de la surface. Et enfin, à l’heure prévue et à l’endroit exact calculé par son équipe, Philae toucha pour la première fois le sol de la comète. En voici le son… Encore une fois…

Mais le filou Philae, qui ne s’était pas dégourdi les jambes depuis plus de 10 ans, décida de bloquer ses harpons qui l’auraient tout de suite cloué au sol. Il fit donc un rebond de 2 heures pour visiter Chury et ses sublimes paysages avant de se décider enfin à se poser définitivement. Mais comme il avait pris un peu trop d’élan, il rebondit encore et finit sa course de guingois contre une falaise. Nullement impressionné, le petit Philae, désormais premier artefact à se poser sur le sol d’une comète et définitivement entré dans l’Histoire, prit alors le premier cliché de sa nouvelle maison !

Mais bien décidé à faire une blague à Rosetta et aux Terriens tout là-bas, il resta bien caché de manière à ce qu’on respecte son intimité. À l’heure qu’il est, le filou Philae n’a toujours pas été retrouvé ! Confortablement installé malgré un de ses trois pieds en l’air, il mena à bien la plupart des expériences scientifiques pour lesquelles il avait été programmé. Puis, épuisé, et après avoir pris soin d’envoyer toutes les données précieuses à son équipe et s’être légèrement déplacé pour mieux capter la lumière du soleil à l’approche du gros astre, il s’endormit pour un repos bien mérité. Il pourra être réveillé mars prochain… Pendant ce temps-là, sur Terre, les scientifiques et les ingénieurs bouleversés se remirent de leurs émotions pour continuer à travailler sur la mission… Et voilà pour l’histoire de Philae ! Suite au prochain épisode…

 

UN TOUR DE LUNE CHINOIS

En Europe, on était tellement excité par l’atterrissage de Philae sur la comète qu’on a un peu éludé l’actualité spatiale du reste du monde… Et pourtant, il s’en est passé, des choses intéressantes ! Après s’être posés sur la Lune il y a maintenant 1 an avec Chang’E 3 et le Lapin de Jade, ils viennent d’en faire le tour avec Chang’E-5-T1… Ils ont décollé le 24 octobre dernier et le but de cette mission était de tester la rentrée dans l’atmosphère d’une capsule qui contiendra des échantillons lunaires prélevés lors d’une mission future… Chang’E-5-T1 était juste un test, en fait. Après 4 jours de voyage, elle a contourné la Lune à environ 13 000 kilomètres de distance – et elle en a profité pour prendre cette photo très très très impressionnante et très très très émouvante…

Elle a ensuite largué la capsule qui s’est posée comme prévu le 31 octobre en Mongolie… Toute cette mission est une réussite pour la Chine, qui rapportera donc un jour des échantillons lunaires, mais qui semble également préparer des futurs vols habités vers notre satellite – comme le montre ce montage publié sur le site Enjoy Space et qui compare Chang’E-5-T1 à leur capsule habitée… Rien d’officiel du côté chinois, cependant, mais on peut raisonnablement le penser étant donné leurs ambitions.

LE PREMIER TEST RÉUSSI DE LA CAPSULE AMÉRICAINE ORION

Il n’y a pas que la Chine qui a des ambitions de missions habitées ! Le 5 décembre dernier était un jour historique pour les Etats-Unis qui ont fait le premier pas vers une mission martienne habitée en testant leur nouvelle capsule Orion ! Elle a décollé de Cap Canaveral sans aucun problème et on a pu tout suivre en direct grâce à la web TV de la NASA qui a retransmis la mission. Tous les lanceurs sont équipés de caméras, maintenant, grâce auxquelles on peut regarder, en direct, donc, la Terre s’éloigner doucement… C’est toujours incroyablement émouvant… La capsule Orion a atteint 5800 kilomètres d’altitude, bien loin des 400 kilomètres de la Station Spatiale, elle a traversé deux fois la ceinture de Van Allen intérieure qui nous protège des vents solaires et des rayons cosmiques, puis elle est revenue vers la Terre. L’objectif était de tester le bouclier thermique, qui a donc très bien résisté à une température de 2200 degrés en entrant dans l’atmosphère, mais aussi l’ordinateur de bord et les parachutes. Evidemment, les scientifiques et les ingénieurs ont profité de ce vol de test – donc à vide, hein, il n’y avait pas d’astronautes dedans – pour y placer plus de 1000 capteurs qui ont transmis des données notamment sur les vibrations, le bruit, et la température. Orion servira à envoyer des hommes et des femmes sur la Lune sans doute, dans un premier temps, mais l’objectif visé est le voyage habité vers Mars.

 

Elle a amerri de manière très gracieuse dans le Pacifique après un vol qui s’est déroulé à la perfection… Bravo à la NASA pour cet exploit !!
Et comme tous les évènements liés à l’espace, je rappelle que c’est retransmis en direct sur Internet – je live-tweete quand je le peux, donc n’hésitez pas à me suivre sur Twitter si vous voulez suivre ça également en direct dans un coin de votre ordinateur ou de votre bureau…

WANDERERS
En attendant que des Américaines et des Américains voyagent vers la Lune ou Mars, je vous conseille très, très, très vivement d’aller regarder ce court-métrage qui est tout simplement le plus sublime que j’ai jamais vu.
Il s’appelle Wanderers, qui veut dire vagabonds, et il traite justement en moins de 4 minutes des voyages futurs de l’humanité dans le système solaire, sur la voix de Carl Sagan et avec les paysages les plus réalistes qu’il m’ait été donné de voir dans une fiction.
Il a beaucoup été partagé sur les réseaux sociaux, mais si vous ne l’avez pas vu, courez-y.
Je l’intégrerai évidemment dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog et dans les liens sous la vidéo Youtube.

Wanderers – a short film by Erik Wernquist from Erik Wernquist on Vimeo.

Et puisqu’on est dans la culture, je vous conseille également à nouveau l’Exoconférence, le spectacle d’Alexandre Astier sur la question de la vie extraterrestre, qui est actuellement en tournée d’hiver et qui reprendra à partir de septembre prochain dans toute la France à nouveau. C’est passionnant, intelligent, drôle, et émouvant. Un beau spectacle d’un grand artiste – ne le manquez pas si vous pouvez vous l’offrir, il fait voyager presque autant que le court-métrage Wanderers…

ROMAIN CHARLES, DE MARS500 À MDRS147
Pour rester dans le thème du voyage… Je vais bientôt partir aux Etats-Unis pour simuler une mission sur Mars dans le désert de l’Utah, au sein de la 148ème équipe à se relayer dans la Mars Desert Research Station. Mais avant de vous en parler en détail, j’ai enfin pu rencontrer Romain Charles, le Français qui a fait partie de l’expérience Mars 500. Mars500, c’était une équipe de 6 hommes qui ont justement une mission vers Mars, aller-retour, pendant environ 500 jours. Et Romain fait également partie de l’équipe 147, celle juste avant nous dans l’Utah que nous allons relever, donc…
Autant de raisons pour lesquelles j’ai voulu lui poser tout plein de questions sur Mars500, sur son métier, sur son rapport à la communication dans le domaine du spatial sur les réseaux sociaux… Et il m’a fait l’honneur de me raconter une très jolie histoire qu’il n’avait jamais racontée publiquement jusqu’ici, ça concerne les mineurs chiliens qui étaient restés bloqués sous terre il y a quelques années de ça – je vous laisse écouter…

Et ce sera notre tour à partir du 24 janvier jusqu’au 8 février, donc. La Mars Desert Research Station, c’est un module d’habitation qui accueille des équipes depuis une petite quinzaine d’années pour recueillir le plus de données possibles pour préparer les futures missions habitées vers Mars. C’est géré par la Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif, qui promeut l’exploration humaine de Mars et qui met en œuvre des tas de choses pour aller dans ce sens. Donc voilà, je fais partie de l’équipage 148 grâce à Lucie Poulet, notre commandant, dont je vous avais déjà parlé, et mon rôle sera de communiquer autour de la mission. Je posterai donc des nouvelles toujours sur notre blog, sur Twitter et sur les réseaux sociaux – mais en respectant toujours un décalage de 20 minutes pour respecter la simulation d’un vrai séjour sur Mars qui se trouve à environ 20 minutes-lumière de la Terre, donc.
Je ferai des photos, des vidéos, des billets bilingues, j’organiserai sans doute des petits évènements sur les réseaux sociaux… N’hésitez pas à suivre tout ça si ça vous intéresse, en tout cas moi j’ai vraiment hâte, ça va être beaucoup de travail mais je suis sûre que ça va être une expérience super fun aussi !!

FRIENDS IN SPACE
Et justement, en parlant d’interactions avec les réseaux sociaux, j’en viens au bidule 2.0 et à Samantha Cristoforetti, l’astronaute italienne actuellement dans l’ISS dont parlait Romain tout à l’heure…
On peut lui faire coucou grâce à une application : quand la Station passe au-dessus de nos têtes, il suffit de la « poker », en quelque sorte, elle peut nous répondre depuis l’espace.
Ça s’appelle « Friends In Space » et c’est aussi un réseau social entre passionnés du spatial qui ne durera que les 6 mois de sa mission.

L’IMPRESSION 3D DANS L’ESPACE : ÇA FONCTIONNE !
Restons dans la Station Spatiale avec l’image de cet épisode : il s’agit du premier objet imprimé en 3 dimensions dans l’espace ! C’est un rectangle en plastique blanc, avec un trou dans chaque coin du bas, et sur lequel est inscrit en lettres en relief « made in space, NASA ». Ce n’est pas juste un premier test pour rien puisqu’il s’agit d’une pièce de l’imprimante 3D – le but étant évidemment à terme qu’elles puissent se répliquer.

La chef de projet de la NASA, Niki Werkheiser, a d’ailleurs déclaré, je la cite : « Cette impression réussie est le premier pas vers la mise en place d’un véritable banc de fabrication extra-terrestre. Si demain nous utilisons des imprimantes 3D dans l’espace pour remplacer rapidement des pièces, la priorité est d’être capable de fabriquer l’imprimante elle-même. »
Imprimer des pièces de rechange pour des réparations et créer des nouvelles imprimantes, ça a l’air donc bien parti, mais le plus rigolo, c’est que la chef de projet avait précisé qu’il suffirait d’envoyer des objets par e-mail, désormais – et c’est chose faite, déjà !

Parce que si ce premier test a été rendu public le 25 novembre, les astronautes ont eu besoin d’une nouvelle manivelle en décembre et hop ! un mail de la NASA pour leur fournir le fichier de l’objet réalisé à l’aide d’un logiciel 3D et bim ! la manivelle toute neuve a été imprimée dans l’espace.
C’est trop cool, non ? Je trouve ça hyper cool, moi.

3 TWEETS POUR LA TERRE
Et je termine avec le tweet, ou plutôt les tweets puisqu’ils sont au nombre de trois… Ils ont été postés par Alexander Gerst le 8 novembre dernier depuis l’ISS également, et voici ce qu’ils disent…
Pour savoir que les humains peuvent vivre dans l’espace, il m’aura fallu 6 mois là-haut.
Pour réaliser à quel point la Terre est belle, il m’aura fallu une minute.
Et pour prendre conscience de la fragilité de notre petite planète bleue, je n’aurai eu besoin que d’un seul coup d’œil.

 

 

C’est la fin du 44ème épisode de la Folle histoire de l’Univers, merci beaucoup de l’avoir regardé ou écouté dans ces circonstances particulières – j’ai beaucoup de choses chouettes à vous signaler mais je n’ai pas trop le cœur de m’y attarder, alors je vous donne les infos un peu brutes, désolée pour ça.

D’abord le prochain mardi de l’espace aura lieu le 20 janvier au Café de Pont Neuf à Paris – l’entrée est libre mais c’est 6 euros la conso – et le thème sera le champ magnétique terrestre, j’y serai sans doute.

Autre date dans l’agenda, c’est Etienne Klein qui se produira sur la scène du théâtre du Rond-Point le 23 janvier à 18h30 pour parler du boson de Higgs – et pour le coup je ne pourrai pas y être parce que je serai dans l’avion en direction de l’Utah et je suis bien dégoûtée. Vous me raconterez…

Ça c’était pour les Parisiens – à tout le monde je conseille « Objectif Mars », un docu de France Culture vraiment très chouette auquel Romain Charles et moi-même avons participé – c’est d’ailleurs dans ce cadre que j’ai pu le rencontrer et lui poser toutes mes questions de tout à l’heure…

J’ai la joie immense de vous annoncer, non sans fierté, je vous avoue, la sortie du « Projet Mars », d’Andreas Eschbach aux éditions L’Atalante. C’est un roman qu’on peut lire à partir de 13 ans mais que j’ai dévoré malgré mon âge canonique, il est en 5 tomes, et j’ai écrit les préfaces des 4 premiers… Voilà, je suis vraiment folle de joie, j’ai hâte de les avoir entre mes mains, et vous me direz ce que vous en aurez pensé – sortie prévue le 22 janvier…

Je vous signale que grâce à des moyens techniques que j’ai enfin pu me procurer, je me suis lancée dans la vidéo où je parle de choses autrement qu’en voix-off, ça s’appelle les Perles du PAF, il y a déjà 4 épisodes, et j’espère que ça vous plaira !! Parce que j’ai d’autres projets de ce genre dans mes tiroirs que je compte bien mener à terme…

Je me suis également créé un compte Tipeee, je ne me sens pas trop de vous expliquer la démarche pour le moment mais j’y reviendrai au prochain épisode, vous saurez tout c’est promis… Dans tout les cas je remercie chaleureusement les 10 premiers tipeurs, merci à vous, vraiment…

Et merci également à tous ceux qui téléchargent ce podcast via iTunes, qui le regardent sur Youtube, n’hésitez pas à laisser des étoiles, des commentaires, à vous abonner à ma chaîne et la page Facebook du blog.

En cette année internationale de la lumière, je vous souhaite une merveilleuse année 2015 – je suis sûre, je suis persuadée, malgré tous les évènements récents, qu’elle sera belle, qu’elle nous offrira des moments magnifiques, et n’hésitez pas à partager vos connaissances autour de vous, c’est l’année de la lumière, pas de l’obscurantisme.
Je vous embrasse, prenez soin de vous et de notre planète, et n’oubliez pas, surtout, de rester le nez en l’air à ne rien faire…

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8

Pour en savoir plus
Nous vivons donc dans un superamas de galaxies appelé Laniakea !
Grosse tempête solaire récemment… Heureusement, aucun dégât !
Plusieurs astéroïdes nous ont frôlé ces derniers jours, dont un nommé Pitbull, et nouvelle inquiétante : la NASA n’est pas du tout au point concernant les objets potentiellement dangereux…
« L’Exoconférence » d’Alexandre Astier, c’est en ce moment !
La couche d’ozone va mieux… mais c’est toujours pas gagné quand même
Quant à notre atmosphère, elle est de plus en plus asphyxiée par le CO2 qu’on rejette (et nous avec, accessoirement)

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[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 38

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 38ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’exoplanètes, de musique cosmique, du big bang et de la Terre vue de l’espace…

Florent Marchet – « Bambi Galaxy »
Une fois n’est pas coutume, commençons en musique. Je voudrais vous signaler la sortie du dernier album de Florent Marchet, dont vous écoutez le titre d’ouverture, que j’écoute en boucle depuis des semaines, sur les images du clip d’un autre morceau.

Comme vous pouvez le constater, c’est un album qui nous emmène très loin dans l’espace et dans le temps, il s’appelle « Bambi Galaxy » et c’est une sorte de recueil de nouvelles de science-fiction musical. C’est très étonnant. Il nous raconte plein d’histoires – je trouve d’ailleurs les textes plus réussis que les musiques mais c’est tout à fait personnel, y a tout un univers qui nous emporte… Ça s’écoute presque comme un podcast, en fait.
Et puis on le sent vraiment impliqué, il doit s’intéresser à l’exploration spatiale et au futur depuis des années, le futur de la planète et de l’humanité semble l’inquiéter, enfin… Y a vraiment tout un tas de réflexions derrière. On sent qu’il a ça en lui depuis un brave moment, et ça m’a touchée. Voilà. « Bambi Galaxy », donc, chez votre disquaire et sur toutes les bonnes plateformes de téléchargement légal.

L’exoplanète Gliese 581c et ses soeurs… ou pas
Voyageons également dans l’espace et dans le temps avec la date de l’épisode : il y a 7 ans, le 4 avril 2007, a été découverte l’exoplanète Gliese 581c autour de l’étoile Gliese 581 qui se situe à 20,5 années-lumière de notre bonne vieille Terre. Elle a d’ailleurs été découverte par une équipe d’astronomes européennes dirigée par Michel Mayor, qui est le co-auteur de la découverte de la toute première exoplanète en 1995.

Et pour l’anecdote, Gliese 581c est nommée dans le film « Battleship » sorti en 2012 avec Liam Neeson puisque c’est là d’où viennent les méchants extraterrestres. Je vous le conseille, c’est complètement barré, on a bien rigolé, avec mon ami Pascal Mabille – et il a été nominé 7 fois au Razzie Awards, preuve que c’est du bon gros film pop-corn qui tache, avec seulement une récompense pour Rihanna quand même pour la pire actrice dans un second rôle. Ah ben voilà ! J’ai envie de le revoir, maintenant !

Bon, mais revenons à Gliese 581c. Si je vous en parle, c’est pas pour Battleship, c’est parce qu’il se trouve que récemment, deux des planètes du même système solaire, Gliese 581d et Gliese 581g, semblent n’avoir en fait jamais existé. Après des nouvelles analyses, des astronomes américains ont expliqué que les signaux reçus pouvaient en fait correspondre à des variations du spectre lumineux de l’étoile Gliese 581 dues à son activité interne.

Alors, qu’en est-il vraiment ?… Futura Sciences a interrogé Xavier Delfosse, qui fait partie de l’équipe qui a découvert les deux planètes en question.
Il faudra donc attendre de nouvelles analyses, et en attendant, comme dirait Etienne Klein : « Il faut se hâter de ne pas conclure… »
Et d’ailleurs Xavier Delfosse avait été interrogé sur son métier d’astronome et en quoi ça consistait au quotidien. Je vous laisse découvrir sa réponse…

Et puisque c’est grâce à la série COSMOS version Carl Sagan qu’il est devenu astronome, j’en profite pour vous signaler que COSMOS version Neil deGrasse Tyson, que j’ai enfin pu voir et qui est un chef d’œuvre et qu’on devrait diffuser dans les écoles du monde entier, a 12 nominations aux Emmy Awards, qui sont les Oscars de la télévision. J’espère bien qu’il aura les 12 parce que largement mérité.

Carnet rose cosmique : une nouvelle lune pour Saturne ?
Du côté des infos, restons du côté des astres que l’on découvre, mais plus proche de nous, cette fois, avec cette nouvelle étonnant : une lune de Saturne est en train de naître sous nos yeux dans ses anneaux !
C’est bien sûr la sonde Cassini qui a pu nous montrer ça, la NASA a annoncé la nouvelle le 14 avril dernier même si la photo date du 15 avril 2013 – il faut toujours du temps pour obtenir des données plus précises et confirmer une découverte, parce que rappelez-vous, dans le domaine des sciences… « Il faut se hâter de ne pas conclure… »

Ce qu’on voit sur l’image est une perturbation qui fait environ 1200 km de long sur 10 de large et elle serait donc provoquée par un embryon de lune qui fait pour l’instant 1 km de diamètre. C’est rien du tout mais le chercheur qui l’a trouvée a tenu à lui donner un nom, Peggy, parce que c’est le prénom de sa belle-mère qui fêtait ses 80 ans au moment où il a fait la découverte. C’est choupinou, hein ?

Bon en tout cas on ne sait pas trop ce qui va advenir de ce petit corps cosmique. Soit son développement va s’arrêter très vite, soit il va se désagréger, soit il va continuer à se développer pour ensuite quitter les anneaux et devenir un satellite à part entière. Quelle que soit l’issue, c’est de toute façon une aubaine pour les scientifiques qui ont plusieurs théories pour expliquer la formation des lunes de Saturne à partir de ses anneaux et qui ne savent pas encore quelle est la bonne. La petite Peggy pourrait donc apporter des éléments de réponse et permettre d’affiner les scénarios… À suivre, donc !

Le câlin d’astronautes américain, russe et allemand en pleine crise ukrainienne
Maintenant, une image. Et une image qui vaut tous les mots de l’Histoire de l’humanité. Elle date de fin mai dernier lors de la conférence de presse qui a précédé l’envol de 3 astronautes vers l’ISS, qui s’y trouvent toujours à l’heure où je vous parle.

Pour vous situer le contexte, c’était le tout début de la crise en Ukraine qui a refroidi considérablement les relations entre les Etats-Unis et la Russie, notamment. C’est ballot quand on sait que dans le domaine du spatial, ils travaillent ensemble depuis des décennies, et plus que ça : ils ont besoin l’un de l’autre depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines. Les Etats-Unis ne peuvent pas envoyer d’astronautes dans l’espace, ils sont donc dépendants des Russes pour l’iSS – et d’un autre côté, la Russie a besoin de l’argent des Américains – 70 millions de dollars par siège pour l’ISS, par exemple – pour faire tourner leur agence spatiale. Bref…

Et avec la crise de l’Ukraine, la NASA a demandé à ce que plus aucun de leur employé n’ait de contact avec les Russes – même par mail, visioconférence et tout ça – sauf en ce qui concerne l’iSS. Mais ambiance… Et du côté russe, le gouvernement a fait savoir que s’ils continuaient comme ça, ils n’auraient qu’à envoyer leurs astronautes dans l’espace avec un trampoline.
Très, très tendu, tout ça, donc… Et justement, l’équipe en partance pour la station était composée justement d’un Russe, d’un Allemand, et d’un Américain.

Et un journaliste demande quelles implications la crise ukrainienne a au sein de leur équipe. Et voici leur réponse.

Voilà. J’aimerais bien m’arrêter là et passer à la suite tellement ça se passe de tout commentaire, mais putain, cette image devrait devenir le symbole de ce qui passe dans le domaine du spatial : des gens qui s’estiment, des gens qui se respectent – et qui certainement s’apprécient beaucoup, des gens qui travaillent ensemble et qui arrivent à dépasser les tensions géopolitiques dues à leur nationalités respectives, des gens qui sont juste des êtres humains et C’EST TOUT, et qui ne font aucune concession là-dessus. DES ÊTRES HUMAINS, des TERRIENS, des habitants d’une seule et même planète, d’une seule et même maison. Et C’EST TOUT.

Et de nombreux astronautes répètent à l’envi que dans le futur, quand ce sera techniquement possible, chaque habitant de la planète puisse faire un vol pour aller contempler la Terre de là-haut et faire prendre conscience d’abord que la Terre est un vaisseau spatial perdu dans l’immensité de l’espace et que c’est notre unique et seule oasis, et donc qu’on doit la préserver ; et ensuite pour faire prendre conscience qu’on est tous des habitants d’une même maison – et qu’il n’est d’ailleurs pas utile de monter très haut pour que les frontières disparaissent.
Et peut-être que ça, ça changerait le monde.

En tout cas, cette image me fait pleurer à chaque fois et elle illustre parfaitement bien une des principales raisons pour lesquelles j’aime autant le spatial et les sciences qui l’accompagnent.

Selfies de l’espace
Et pour rester dans le cœur du sujet, voici la rubrique des tweets… Et celui-là est un selfie de l’astronaute Rick Mastracchio posté le 23 avril dernier, où on voit nettement un sourire séparé de l’espace par seulement la fine cloison de son casque, sur fond de Terre…

Et quelques mois plus tard, Buzz Aldrin qui postait, selon lui, le premier selfie spatial de l’histoire en 1966, et on le voit également sur fond de Terre, qui semble n’avoir pas pris une ride en 48 ans… Ce qui est logique à l’échelle de l’âge de la Terre, mais en 48 ans, des continents de plastique sont apparus, des glaciers ont disparu, des côtes ont reculé, l’atmosphère a changé… et rien n’est fait pour ralentir tout ça et éviter une catastrophe.

 

Et c’est un problème, hein ! Parce que vous voyez, ça ? C’était en juillet dernier. On est toujours, tous, vivant ou ayant vécu, ici. Sur le même vaisseau. Dans l’immensité de l’Univers. Sans solution de repli.

La Terre et la Lune vue depuis Saturne en juillet 2013

La Terre en direct et en HD
Et puisqu’on en parle… Certes nous ne pouvons pas encore aller faire un petit tour en apesanteur pour aller voir la Terre de là-haut, mais grâce à des caméras situées sur l’ISS, on peut quand même la voir en temps réel et en HD sur ce site internet. Et je crois que c’est le truc le plus magique de ces 20 dernières années.
Bon, quand j’ai pris la capture d’écran du site, elle était du côté nuit de la Terre, donc pas de retransmission, ce qu’on voit est juste le reflet du soleil dans l’objectif de la caméra, visiblement. Mais juste en dessous de la vidéo, il y a une carte où on peut savoir où elle se trouve exactement – en cas de nuages, c’est impossible de savoir, sinon.

Et donc on peut voir la Terre en direct. Là par exemple, l’ISS commence à passer côté jour… un peu plus tard, là voici au-dessus de l’Espagne et du Portugal… la Méditerranée… et puis en plein cœur de l’Afrique… et là, elle va arriver au dessus de Madagascar et on commence à voir les côtes africaines se découper sur l’Océan Indien…
C’est planant, c’est fascinant, c’est hypnotisant, c’est grisant, c’est magique… C’est notre planète, en temps réel. Ça peut être très romantique à regarder, aussi, hein ! Pensez-y si vous n’avez pas de coucher de soleil sous la main et que vous voulez prendre votre temps avec votre nouveau ou nouvelle dulcinée… Parce que parfois, c’est vrai que « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Les ondes gravitationnelles du big bang… ou pas ?
Trêve de plaisanterie, revenons aux choses sérieuses… Très sérieuses, même, puisque c’est un événement qui a fait l’effet d’un big bang dans tous les sens du terme : il y a quelques semaines, une équipe de chercheurs américains a annoncé avoir détecté directement des ondes gravitationnelles, ce qui est une grande première déjà, et qui en plus proviendraient du big bang ! Ce qui confirmerait la théorie… Mais d’abord, qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ? Je laisse le soin de répondre à Jean-Pierre Luminet, l’astrophysicien-blogueur dont je vous avais parlé à l’épisode précédent…

Voilà, donc vous imaginez bien que si une détection indirecte des ondes gravitationnelles venues d’un pulsar a débouché sur un prix Nobel, il en sera sûrement de même une détection directe venue du big bang…
Voici l’image des chercheurs américains. Là encore, je ne vais pas reformuler de peur de dire des bêtises et je vais citer un des chercheurs interrogé par Le Figaro.

Et les petits traits que l’on voit sur l’image, c’est ce qui représente la polarisation, si j’ai bien compris.
Mais voilà, comme toujours en sciences… « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Et comme de nombreux scientifiques sont sceptiques, il se pourrait que cette annonce fracassante ait été faite un peu trop tôt par une équipe un peu trop zélée : peut-être ces chercheurs se sont-ils trompés sur l’interprétation de ces données… Du coup il va falloir attendre l’automne et les résultats du satellite européen Planck qui a observé la même portion du ciel, pour confirmer ou infirmer ces résultats…

Virginie Spies, auteur de « Mars Océan »
En attendant des nouvelles fraîches du big bang, faisons connaissance avec la personnalité de la semaine… Elle s’appelle Virginie Spies, elle est sémiologue et maître de conférences à l’université d’Avignon, spécialiste de la télévision – elle en a écrit deux livres – et elle s’intéresse notamment aux programmes populaires. En parallèle, elle est aussi auteure de pièces de théâtre. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’elle a regroupé toutes ses compétences dans un projet de fiction en ligne qui s’appelle Mars Ocean – c’est un court roman de science fiction qu’elle a publié chapitre par chapitre sur Internet et que j’ai beaucoup aimé. (Retrouvez l’interview de Virginie Spies sur ce projet ici.)

Le pitch est le suivant : Mars Ocean – L’Univers n’a pas été totalement exploré, la télévision non plus. Qui n’a pas eu envie de changer de vie pour repartir à zéro ? Quand l’opportunité de partir sur Mars s’est offerte à Louise et Cyrius, ils ont tenté leur chance. Mais est-il possible de tout quitter lorsqu’on est filmé 24h sur 24 ? Lorsqu’on est contraint de vivre entouré de personnes qui comme vous ont tout quitté ? Et que faire quand l’une des participantes disparaît ?
Evidemment, elle s’est inspirée du projet Mars One mais s’en dégage librement, et l’intrigue est sympathique, de vraies questions sont posées et c’est très agréable à lire – d’autant plus que c’est très court pour ceux d’entre vous qui seraient allergiques aux pavés.
Le texte intégral est toujours disponible sur le site dédié, que je mettrai en lien sur mon blog bien entendu, et il est disponible en version Kindle pour la plage sur Amazon pour la modique somme de 1 euro 49.

Et c’est ainsi que je me hâte de conclure le 38ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », un immense merci à tous ceux qui ont mis des étoiles à ce podcast sur iTunes et à tous ceux qui m’ont laissé un petit mot gentil – ça fait vraiment chaud au cœur et n’hésitez pas si vous ne l’avez pas encore fait, c’est toujours un plaisir de vous lire et de voir que vous existez autrement que derrière des chiffres de téléchargements ; je vous rappelle que tous les liens, vidéos, images sont mises en ligne sur mon blog ; et vous pouvez également liker la page du blog sur Facebook.
Et surtout, un énorme merci à tous ceux qui partagent ce podcast sur les réseaux sociaux et qui le font tourner – n’hésitez pas, c’est gratuit, c’est pour vous, c’est pour tout le monde.

Et je vous laisse en images avec les 5 premières minutes de mon talk TEDx sur la scène de Bobino à Paris le 12 juin dernière – l’intégralité de la vidéo se trouve bien sûr sur mon blog si vous voulez voir la suite…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire et passez un bel été sous les étoiles !

[PLANÈTE] La Terre, le plastique et nous

Allô êtres humains ? Ici la Terre.

Vous savez ? Votre planète. Celle sur, et grâce à, laquelle vous vivez. Celle sur laquelle vous évoluez, dans tous les sens du terme. Celle qui fournit l’air que vous pouvez respirer, l’eau que vous pouvez boire, les sols que vous pouvez cultiver et le champ magnétique qui vous protège des rayonnements mortels venus de l’espace dans lequel je me déplace, en orbite autour d’une étoile que je vous offre à une distance vous permettant d’exister.

Je rappelais ça juste comme ça. Ça fait jamais de mal de rafraîchir les mémoires. Puisque vous semblez m’oublier de plus en plus, vous qui me salopez, me réchauffez, me saignez, m’exploitez plus que je ne peux le supporter.

Je ne vous parlerai pas du Jour du Dépassement. Ni de pollution atmosphérique. Ni de pêche en eaux profondes. Ni des décharges à ciel ouvert. Ni des pesticides et autres saloperies. Ni des barrières de corail qui meurent. Ni même de réchauffement climatique. C’est dire.

(Quand même, parce que ça fait pas de mal, hein.)

Je voudrais vous parler du plastique.
Il faut qu’on cause.

VOTRE PLASTIQUE DANS MES OCÉANS

Vous parlez d’un septième ou d’un huitième continent (ou même d’un sixième, pour Nolwenn Leroy.) Je me fous comme de mon premier impact avec un astéroïde de l’adjectif numéral ordinal employé. Ce que je constate c’est que vous l’utilisez toujours au singulier. Alors qu’il y en a cinq. CINQ. Six, si on compte celui de la Méditerranée.

Cinq « continents », cinq gigantesques gyres, cinq monumentales soupes de plastique joliment répartis dans toutes les eaux du globe que je suis. Vous êtes des gros porcs (qui n’y sont pour rien, eux, d’ailleurs).

Vous voulez des chiffres ? Le gyre principal, situé dans le Pacifique nord, est grand comme 6 fois la France et sur 30 mètres de profondeur. Ce plastique pose problème à 267 espèces marines, tue 1 million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins chaque année, sans compter que vous ingérez sans doute des micro-particules ou des substances très toxiques dans le poisson que vous mangez.

Le contenu de l'estomac d'un albatros

L’organisation écologique Algalita Marine Research Foundation (AMRF) et Greenpeace y ont recensé 6 tonnes de plastique pour 1 tonne de plancton (la base de la chaîne alimentaire, dont fait partie le phytoplancton qui, à lui tout seul, représente 50 % de la matière organique que je produis). Et ce sont des chiffres de 2007 !

L’expédition 7ème continent les explore les uns après les autres. Patrick Deixonne, un des explorateurs, est allé dans le gyre de l’Atlantique Nord le mois dernier. Voici son témoignage édifiant (à partir de 5’40).

Si vous voulez voir des images pour mieux vous rendre compte, il y a aussi ce documentaire d’Arte.

 

Maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.

VOTRE PLASTIQUE DANS MES MONTAGNES

Si les continents de plastique de mes océans sont la preuve la plus flagrante et la plus impressionnante que vous êtes une espèce de gros dégueulasses, mes montagnes ne sont pas en reste. Prenons juste l’exemple du mont Everest. En 2011, ce sont plus de 8 tonnes de déchets qui ont été descendus de là-haut par une équipe de nettoyeurs. 8 tonnes !

C’est un tel problème que le Népal oblige d’ailleurs désormais aux touristes de ramener 8 kilos de déchets de leur expédition, sous peine de poursuites judiciaires et d’encaissement de la caution de 4000 dollars déposée au départ. Oui, il faut tout ça pour vous faire comprendre que comme les océans, les bords de route, les trottoirs ou les plages, la montagne n’est pas une poubelle.

VOTRE PLASTIQUE DANS MA BANQUISE

Comme si ce n’était pas suffisant de polluer les montagnes et les océans, votre plastique se retrouve piégé dans les glaces de ma banquise.

Et puisque c’est toujours nécessaire, je vous rappelle que je me réchauffe VOUS ME RÉCHAUFFEZ. Et il ira où, le plastique de ma banquise, quand les glaces auront fondu, mmh ? Dans les océans, puis dans les poissons, puis dans vos petits estomacs.

C’est formidable, ça quand même. Avant vous, je n’avais jamais connu aucune espèce, en 4,5 milliards d’années d’existence, qui s’est débrouillée pour rendre le dernier maillon de la chaîne alimentaire aussi craignos que le premier. Clap clap clap. Non mais respect. À ce niveau-là c’est du génie.

Mais je me demandais, l’autre jour… Vous ne seriez pas UN PEU CONS ?

VOTRE PLASTIQUE DANS MES ROCHES

Que votre plastique flotte sur et dans mes océans. Bon. Qu’il se retrouve congelé au sommet de mes plus belles montagnes. Bon. Qu’il soit coincé dans ma banquise. BON.

Mais alors ça ! ÇA VA PAS ÊTRE POSSIBLE.

© Patricia Corcoran et al., GSA Today

Bougre de saloperie d’espèce humaine, est-ce que tu te rends bien compte, EST-CE QUE TU UTILISES TA PUTAIN DE CONSCIENCE UNIQUE DANS L’UNIVERS EN L’ÉTAT ACTUEL DE TES CONNAISSANCES pour comprendre que tu viens de créer, avec tes conneries, une nouvelle sorte de roche ? Est-ce que tu réalises que c’est ma nature intrinsèque que tu es en train de remodeler ?

Parce que ça, là, sur ces clichés, c’est du « plastiglomérat« . De la roche, ce que je suis, d’où l’appellation « planète rocheuse », désormais mélangée à toutes sortes de matières plastiques, matériau qui n’existe pas dans la nature, que je ne peux pas fabriquer toute seule.

Voilà, je suis le monstre de Frankenstein. Je ne suis plus une planète rocheuse. Je ne suis plus une Planète Bleue. Je suis une Planète Plastique. Vos descendants, bande d’humains, ne m’appelleront plus la Terre mais la Plastique – si votre espèce vit assez longtemps pour ça, ce que je ne souhaite pas, en l’état des choses. (Ouais, c’est violent mais j’en ai ras le pôle, sans déconner.)

Le plastiglomérat… Vous avez laissé des traces sur moi qui sont merveilleuses : des constructions, des oeuvres d’art, etc… Mais ça, c’est sans doute ce que vous pouviez faire de plus sale et de plus vulgaire. Vous immiscer dans ma géologie. Faire entrer de force votre constituant non-naturel dans ma nature la plus basique.

Je suis tellement en colère et écoeurée.

LES SOLUTIONS

Heureusement, vous êtes plus intelligents par individu ou par petits groupes qu’à moyenne et grande échelle. Il y a des tas d’associations qui oeuvrent pour me nettoyer et pour faire de la prévention. Mais souvent à l’échelle locale – et c’est énorme, mais hélas pas assez si vous voulez (mais le voulez-vous vraiment ?…) changer les choses radicalement et durablement.

Il y a ce tout jeune homme, Boyan Slat, en qui je place beaucoup d’espoir, et qui a inventé une solution pour nettoyer le plastique des océans… à l’âge de 17 ans.

Aujourd’hui, à 19 ans, il dirige une équipe d’une centaine de personnes pour développer son idée. Et ils semblent être sur la bonne voie. Et non seulement ça, mais en plus vous pouvez l’aider – donc si vous m’aimez/me respectez un peu, n’hésitez pas à visiter leur site et à faire un don. Merci, vraiment, chaleureusement, par avance.

Tout le projet et ses avancées sont résumés dans cet article – mais si j’avais une tête, je la frapperais contre un mur de Planck tellement la question de la « rentabilité » me désespère. Comme dirait un célèbre proverbe, quand vous ne pourrez plus boire mon eau ni consommer ce que je vous laisse produire, vous vous rendrez compte que l’argent ne se mange pas. Et vous crèverez comme des cons après avoir pleuré vos mères d’être restés dans le déni aussi longtemps alors que vous saviez. (Ça, c’est moi qui rajoute, j’avoue.)

Il y a aussi la solution de vous passer définitivement de plastique – ce qui arrivera à un moment ou à un autre de toute façon quand vous aurez pillé tout mon pétrole. Mais ça arrivera forcément trop tard. Puisqu’il est déjà trop tard (CF le plastiglomérat).

Ou alors le plastique à base d’algues ou d’amidon. Mais visiblement quelques lobbies font bien en sorte que les entreprises qui veulent le développer n’y arrivent pas. (Ajouter quelques insultes bien relevées.)

Et recyclez, bordel. Collectez, recyclez, faites des matériaux propres.

Oh et puis merde. Trouvez les solutions tous seuls. Je vous survivrai, de toute façon, je m’en fous moi. Mais moins longtemps je vous accueillerai encore, mieux je me porterai. Allez voir sur Mars si j’y suis, tiens. Je vous parie que vous en reviendrez en chouinant et que vous commencerez à me respecter à nouveau.

Sauf qu’il sera beaucoup trop tard. Bande de veaux.