[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 50

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officiel de l’Univers et je vous souhaite la bienvenue dans le 50ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Pluton, bien sûr, mais aussi d’exoplanète, des premiers résultats scientifiques de Philae et de recherche de signaux extraterrestres…

ON A SURVOLÉ PLUTON !
Et commençons évidemment avec l’événement de cet épisode puisqu’il est historique : ça y est, on a survolé Pluton et Charon ! La sonde New Horizons est enfin arrivée à bon port après 9 ans et demi de voyage et elle nous a envoyé notamment cette image absolument sublime de Pluton où l’on voit distinctement le désormais célèbre cœur qui fait sa particularité…

Si vous n’avez pas suivi en direct toutes les pérégrinations de la sonde et les données qui nous arrivaient au fur et à mesure, sachez que c’était assez dingue en émotions – moins que Philae parce qu’il ne s’agissait que d’un survol, finalement – mais tout de même, c’était chouette à vivre.
Si ça l’était pour moi, ça l’était évidemment pour les scientifiques qui travaillent sur la mission, et c’est notamment le cas de François Forget, qui est directeur de recherches au CNRS et qui est planétologue – il étudie notamment les astres, que ce soit des planètes, des lunes ou des planètes naines, qui sont pourvus d’une atmosphère – et je lui ai demandé comment il avait vécu ce survol tant attendu…
Et justement, ce nouveau monde, on en a déjà des images détaillées où on peut voir des montagnes, qui sont hautes d’environ 3000 mètres, les fameux glaciers, et tout un tas d’autres choses qui font que ce monde est assez fascinant – en tout cas personne ne s’attendait à ça et c’est hyper exaltant. Du coup, j’ai demandé à François Forget de me résumer ce qu’on savait déjà avec les premières données…

Voilà pour Pluton et Charon – mais du coup, c’est sans doute une véritable aubaine que ces deux corps soient aussi exotiques, pour reprendre ses termes, et j’ai voulu savoir quels étaient les enjeux d’une telle recherche – est-ce que ça vous nous aider à la compréhension de la formation du système solaire, par exemple ?
C’est là qu’on se rend compte quand même qu’étudier un si petit corps permet de faire avancer les connaissances dans des domaines beaucoup plus vastes et ça c’est vraiment tout ce qui fait l’incroyable force et tout l’intérêt de la recherche scientifique.
Mais quand même, parce que les Américains restent les Américains, ils ont été vraiment relou – et ils le sont toujours d’ailleurs, avec des pétitions qui tournent, et tout – sur le fait de réhabiliter Pluton au rang de planète. Du coup, j’ai demandé son avis à François Forget…
Voilà !! Voilà un discours tout à fait positif sur le statut de ce petit corps incroyable – ça me fait penser qu’il faudra que je l’intègre au compte Twitter de Pluton, tiens.

Mais pour revenir à ce que je disais, c’est que là où ces personnes ne sont pas cohérentes, c’est que les Américains ont également une sonde qui étudie la planète naine Cérès depuis plusieurs mois, avec le fameux mystère de ses taches blanches, et que j’ai jamais entendu personne vouloir la réhabiliter à travers des pétitions, des prises de bec sur Twitter, etc… Donc bon. Hein ! Je vais traduire les propos de François Forget et l’envoyer à tout ce petit monde, tiens…
Bon je râle, je râle, mais en tout cas, quand même, la NASA a fait un truc formidable que je tiens à souligner : ils ont baptisé une partie de Pluton du nom de « la Plaine de Spoutnik » du nom du tout premier satellite artificiel mis en orbite autour de la Terre – qui était soviétique et qui a mis une très très grande baffe aux Américains à l’époque. Dans ces temps un peu tendus entre les USA et la Russie, je trouve que c’est classe, élégant et presque bisounours. Et c’est ça aussi que je trouve génial, et émouvant, dans l’exploration spatiale, c’est que ben voilà, on n’oublie jamais longtemps qu’on vit sur un même vaisseau, la Terre, et qu’au fond on doit tous – à défaut de l’être toujours – être copains.
Alors la Plaine de Spoutnik, ben moi je dis oui, bravo, et surtout, merci.

Et pour conclure sur Pluton, il faut savoir que les données arrivent kilobit par kilobit et à raison d’un ou deux kilobits par seconde, donc autant vous dire qu’on n’aura pas tout tout de suite – surtout que New Horizons filoche toujours à grande vitesse dans la Ceinture de Kuiper et qu’elle se trouve à environ 4,5 heures-lumière de nous. En gros, on devrait récupérer les 50 gigabits de données au grand complet dans 16 mois. On n’a donc pas fini de faire des découvertes et d’en entendre parler !

LES PREMIERS RÉSULTATS DE PHILAE
Et justement, comme c’est toujours le cas dans les missions spatiales, une des infos de cet épisode est qu’on a enfin les premiers résultats de Philae, plus de 6 mois après son atterrissage sur la comète Churyumov-Gerasimenko. Tout ce qui va suivre provient des 63 heures qui ont suivi sa séparation d’avec Rosetta, pendant lesquelles 10 instruments ont effectué leurs mesures – sachant qu’en plus le fait qu’il ait rebondi a fourni des informations supplémentaires, donc c’était une aubaine.
Et justement, 25 minutes après le premier contact avec le sol cométaire, l’instrument COSAC a reniflé le nuage de poussières que ça a provoqué, et il a détecté des molécules organiques donc 4 qui n’avaient jamais été détectés sur une comète. Je rappelle que ces molécules organiques ne sont pas du vivant, ce sont seulement, et là je cite l’article, « des précurseurs de molécules importantes pour la vie » comme par exemple des sucres, des acides aminés ou des bases de l’ADN.
En tout cas, toutes ces molécules donnent de nouvelles informations sur les processus chimiques en cours au moment de la formation du système solaire.

COSAC a également montré, grâce aux rebonds de Philae, que la comète n’était pas faite de la même manière partout et que sa composition dépend de l’endroit où on regarde. Du coup, un noyau cométaire c’est un bloc moins homogène que ce qu’on pensait jusqu’à présent, ce qui explique pourquoi Rosetta et Philae ne détectent pas toujours les mêmes choses et pourquoi aussi les résultats varient d’une comète à l’autre – notamment au niveau de l’eau. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces résultats de Rosetta, mais elle avait détecté que l’eau qui compose Chury est différente de celle qu’on trouve sur Terre – alors que dans d’autres comètes, on avait trouvé la même que chez nous, ce qui avait mené au modèle qui propose que l’eau a été apportée sur Terre par les comètes. Le fait que l’eau soit pas la même sur Chury avait surpris les scientifiques, du coup – c’est une question de composition isotopique, très précisément, de rapport deutérium sur hydrogène qui peut varier d’un astre à l’autre. Bref, tout ça pour dire que toutes les comètes sont pas faites pareilles, ce que confirment les mesures de Philae.
Un autre instrument, CIVA, a révélé – et je cite encore l’article – que « les terrains proches du site d’atterrissage final de Philae sont dominés par des agglomérats sombres qui sont vraisemblablement de gros grains de molécules organiques. Les matériaux des comètes ayant été très peu modifiés depuis leurs origines, cela signifie qu’aux premiers temps du système solaire, les composés organiques étaient déjà agglomérés sous forme de grains, et pas uniquement sous forme de petites molécules piégées dans la glace comme on le pensait jusqu’à présent. Ce sont de tels grains qui, introduits dans des océans planétaires, auraient pu y favoriser l’émergence du vivant. »
Donc là encore, on avance. On pensait que les molécules organiques étaient mélangées à la glace, mais non, en fait ils se regroupaient déjà entre eux et restaient entre eux. Enfin je personnifie un peu en disant ça, ce qui n’est pas pertinent puisque ce n’est pas vivant mais vous m’avez comprise.

Ensuite, une image panoramique a été prise par Philae là où il se trouve, donc une image à 360°, et non seulement elle révèle que les fractures qu’on peut voir à grande échelle avec Rosetta sont les mêmes que celles que voit Philae à l’échelle millimétriques – elles sont causées par les différences de température entre les moments où elle est proche du soleil et où elle dégaze et les moments où elle s’en éloignent et où elle se refroidit – mais en plus cette photo, prise avec 7 micro-caméras, montre que Philae se trouve dans un trou qui fait sa taille avec deux pieds sur trois qui touchent le sol.
Et enfin, l’instrument CONSERT a réussi à déterminer une zone de 21 mètres sur 34 mètres où se trouverait Philae, ce qui réduit fortement les endroits où chercher.
Et voilà tout ce qu’on sait aujourd’hui avec les premières données qu’il nous a envoyées suite à son atterrissage mouvementé !
Ça remet pas mal en question tout ce qu’on savait jusqu’ici sur d’autres comètes – le truc c’est qu’on en a pas étudié beaucoup non plus, même pas une petite dizaine. Il faudrait des données sur des centaines, j’imagine, pour commencer à avoir une idée globale de ce que sont ces gros blocs de glace cosmiques…
Mais cette mission est quand même assez hallucinante – et le plus beau dans tout ça c’est qu’on n’a pas fini d’en apprendre…

MAIS QU’EST-CE QUE KEPLER-452b A-T-ELLE DE SI SPÉCIAL ?
Autre info de taille dans cet épisode, c’est l’annonce de la découverte de l’exoplanète Kepler-452b qui serait une énième cousine de la Terre… Là encore, justement, j’ai demandé à François Forget de m’en dire un peu plus…

Au-delà des précisions que François Forget a données concernant Kepler-452b, ce qu’il y a d’intéressant dans son propos c’est qu’en l’espace de 30 ans, soit environ la durée de mon existence, la question de la vie extraterrestre a complètement évolué. C’est-à-dire que quand j’étais petite, c’était même pas un sujet scientifique – à part de blagues ou de ricanements, et le SETI ou les plaques envoyées à bord de sondes étaient plus un symbole qu’autre chose – et maintenant, il n’y a plus un scientifique, en tout cas dans ceux que je rencontre, qui n’a pas cette question-là dans un coin de sa tête. Et encore plus loin, et c’est vraiment emblématique, c’est que les scientifiques que je croise ne se demandent même plus si cette vie ailleurs existe mais quand on pourra la détecter ou en voir des traces. C’est fou quand on y pense.

100 MILLIONS DE DOLLARS POUR LA RECHERCHE DE SIGNAUX ALIENS
Et d’ailleurs pour info, et pour appuyer un peu tout ça, même Stephen Hawking qui est pourtant connu pour sa position de « oui ils existent, et ce serait pas mal d’arrêter d’envoyer des signaux à tort et à travers sinon on va se faire bouffer », il a lancé un programme qui s’appelle « Breakthrough Listen », qui sera doté de 100 millions de dollars sur 10 ans et qui cherchera mieux que jamais des signaux extraterrestres, sous forme d’onde radio ou de rayon laser. Les moyens mis en œuvre pourront récolter des données sur une plus grande zone, cent fois plus vite et sur cinq fois plus de fréquences que ce que fait le SETI depuis qu’il existe. En gros, il faudra seulement 24 heures pour recevoir les données que le SETI récolte en un an – ce qui n’est pas rien. Ça reste un gros pari évidemment, mais Stephen Hawking a dit dans son discours au lancement du programme, je le cite : « Il n’est pas de plus grande question. Il est temps de s’engager à trouver la réponse, de rechercher la vie au-delà de la Terre. Il faut que nous sachions ». Mais il a réinsisté sur le fait qu’il valait mieux éviter d’envoyer un message pour le moment, par prudence.

CHRISTOPHE GALFARD
En parlant de Stephen Hawking… La personnalité de cet épisode a justement travaillé avec lui puisqu’il a passé son doctorat de physique théorique à Cambridge sous sa direction – excusez du peu… Il s’appelle Christophe Galfard et il vient de sortir un livre dont le titre est « L’univers à portée de main » et qui est devenu pour moi pour LA référence absolue en vulgarisation scientifique pour tout ce qui concerne les sciences de l’Univers, de la cosmologie à la physique quantique. Ce livre est un voyage et ce n’est pas une image, puisque le narrateur s’adresse directement au lecteur et lui prend la main pour l’emmener partout dans l’espace et dans le temps, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. C’est intelligent, divertissant, drôle, instructif et absolument brillant. Mais je crois que c’est encore son auteur qui en parle le mieux – il en a donné une définition qui est parfaitement exacte…

Et puisqu’avoir travaillé avec Stephen Hawking et avoir même co-écrit un livre avec lui n’est pas suffisant, il a aussi eu Etienne Klein comme prof à Centrale. Du coup, j’ai pas pu m’empêcher de lui poser la question suivante…
Et pour en revenir à Stephen Hawking, je lui ai demandé ce qu’il lui devait…
Voilà, et quand même, je voulais en savoir plus à propos du livre. Je vous laisse écouter notre échange à ce propos…
Voilà ! Ce garçon est formidable, que voulez-vous que je vous dise, il a toutes les qualités, c’est assez agaçant.
Sérieux, son bouquin, il devrait être au programme de tous les collégiens. C’est limpide. Si vous voulez vraiment tout comprendre de l’Univers dans lequel on vit, et ça inclut la redoutable physique quantique, foncez. Et il tient la promesse qu’il fait à la première page, à savoir qu’il n’y a qu’une seule équation, et c’est E=mc2. C’est tout, et il l’explique évidemment quand elle doit intervenir. Bref ! C’est donc une référence.

LE FESTIVAL D’ASTRONOMIE DE FLEURANCE
Restons dans la culture, tiens. Plusieurs choses à vous signaler, déjà évidemment le Festival d’astronomie de Fleurance du 7 au 14 août qui fête ses 25 ans cette année. Il y a des ateliers, des conférences, des soirées d’observations, tout un tas d’activités excitantes et vous pourrez par exemple y voir François Forget, justement, qui parlera de Pluton, mais aussi Sylvie Vauclair à propos du Soleil et la matière noire, l’astronaute Jean-François Clervoy qui expliquera le lien entre les sciences et l’apesanteur, ou encore Marc Lachièze-Rey sur le temps, Roland Lehoucq qui décryptera Interstellar, et Cédric Villani, Hubert Reeves, enfin… voilà j’arrête le name-dropping, mais ce festival c’est un Disneyland puissance un million pour moi. Ah mais j’irai, un jour, j’irai ! Si vous y passez, amusez-vous bien, en tout cas.

MES VACANCES SUR MARS
Si vous n’êtes pas du côté du sud-ouest, je vous signale que du côté de Lyon, le planétarium de Vaulx-en-Velin organise des « Vacances sur Mars » ! Ça a l’air trop chouette mais j’ai pas eu l’occasion d’y faire un tour, malheureusement. Vous pourrez simuler un vol spatial, voyager dans l’Univers avec un Oculus Rift (les lunettes de réalité virtuelle), mais aussi construire votre habitat martien avec le logiciel Minecraft, faire de la recherche scientifique comme si vous étiez sur Mars guidé par un médiateur, fabriquer l’élément de votre choix d’une base martienne imprimé en 3D qui sera ensuite intégré à la construction, prendre un selfie martien, etc etc… C’est jusqu’au 7 août, et si j’avais été à Lyon à cette période j’avoue que je vous aurais bien piqué un ou deux enfants pour y aller avec eux, c’est plus rigolo comme ça !

ENVOYEZ VOS DESSINS DANS L’ESPACE !
En parlant d’enfant, si vous avez entre 8 et 14 ans ou si vous êtes entouré de personnes de cet âge, sachez que l’Agence Spatiale Européenne vous propose de faire un dessin qui sera ensuite gravé sur le télescope spatial CHEOPS actuellement en cours de construction et qui servira à observer les exoplanètes. Alors pour qu’il puisse gravé il faut qu’il soit en noir et blanc, il y en aura 3000, mais c’est quand même trop la classe de se dire qu’un de ses dessins sera envoyé dans l’espace sur un engin qui observera peut-être des planètes habitées. Enfin moi je dis ça, je dis rien, vous faites ce que vous voulez. Je mettrai évidemment le lien avec toutes les infos pour participer sous la vidéo et sur mon blog, et sachez que CHEOPS sera mis en orbite fin 2017.

SPACE GIRLS SPACE WOMEN
Et enfin pour cette rubrique culture, j’aimerais revenir sur l’exposition Space Girls Space Women parce que j’ai été conviée à l’inauguration au musée des Arts et Métiers à Paris au mois de juin et pas mal de participantes étaient là, dont celles dont j’avais diffusé une partie des vidéos dans l’épisode précédent, d’ailleurs. Voici un sélection de leurs interventions… (Alors juste une chose, l’image et le son sont pas terribles parce que des photographes passaient tout le temps devant moi et j’avais un interprète italien juste à côté…)
Evidemment on ne peut pas organiser un événement autour des femmes dans le spatial sans l’implication de Claudie Haigneré, la seule Française qui soit allée dans l’espace, et elle a fait un discours également…

J’ai pu aller lui poser des questions – mais dehors donc c’est tout aussi bruyant, mais bref – et je lui ai d’abord demandé son point de vue sur l’évolution de la place des femmes dans le spatial…
C’était super émouvant pour moi d’avoir pu lui poser quelques questions en face à face, si jamais elle tombe sur ce podcast, je la remercie infiniment de m’avoir consacré ces quelques minutes, et sa réponse à propos de la Lune m’avait beaucoup surprise. Et puis quelques jours plus tard, le tout nouveau directeur général de l’Agence Spatiale Européenne, que Claudie Haigneré conseille, a annoncé vouloir construire une base scientifique sur la Lune pour l’après Station Spatiale – donc du coup ses propos prennent sens. Et sérieux, ça aurait de la gueule. Moi je veux bien aider, hein, si faut des volontaires. Même si c’est pour faire le ménage ou organiser le planning de construction du bousin, je vous préviens.

LE RECORD DE GUENNADI PADALKA
Bon enfin on n’y est pas encore, surtout que la Station Spatiale Internationale se porte très bien, et justement la date de l’épisode, c’est un record ! Le 29 juin dernier, le cosmonaute Guennadi Padalka est devenu l’être humain ayant passé le plus de temps dans l’espace en battant le précédent record de 803 jours. Et puis il ne va pas s’arrêter là puisqu’il fait partie, avec l’américain Scott Kelly, de la mission d’un à bord de l’ISS pour préparer les futures missions habitées vers Mars, donc il va carrément exploser son propre record en descendant – ce qui devrait faire en tout 878 jours, soit presque 2 ans et demi en tout passé en apesanteur… Le veinard.

UNE CARTE DES PHOTOS PRISES DEPUIS L’ISS
En tout cas ça lui donnera le temps de faire des tas de photos, et ça nous amène au bidule connecté de cet épisode qui est une carte interactive justement des photos prises depuis la Station Spatiale avec la première lettre du prénom de l’astronaute qui les a prises – on peut voir d’un seul coup d’œil que l’italienne Samantha Cristoforetti en a pris beaucoup – même si elle revenue sur Terre, maintenant – et évidemment on peut cliquer sur chaque petit repère pour découvrir la photo. C’est une bien jolie façon de visiter notre planète…

LOU CAILLOU TOUT CHELOU
Restons dans les photos avec les images de l’épisode, et alors là on est gâté côté martien. Déjà, y a ce caillou hyper chelou sur lequel est tombé Curiosity.

LES CARTES POSTALES D’OPPORTUNITY
Mais pour du rêve, voici deux photos d’Opportunity où je trouve la lumière absolument sublimissime.

11 ANS DE BALADE MARTIENNE
Et surtout cette vidéo où la NASA a compilé 11 ans des pérégrinations du petit rover sur le sol martien, et ça donne un résultat aussi hypnotique qu’émouvant…

LE SOLEIL SANS TACHE
Et finissons sur un tweet qui est aussi une image, en l’occurrence une photo du soleil que l’on peut voir quasiment sans tache solaire… C’est assez impressionnant et en tout cas, on vit autour d’une bien belle étoile…

 

Et voilà, c’est la fin du dernier épisode de la 3ème saison de ce podcast – j’arrive pas à croire que ce soit déjà le cas – 50 épisodes ! Et vous êtes toujours plus nombreux à le suivre, vous n’avez pas idée d’à quel point ça me fait plaisir… C’est pour ça que je continue, aussi, parce qu’au risque de me répéter, c’est un boulot de malade. J’espère que les entretiens que j’ai faits vous auront plu – bon c’était pas toujours dans des conditions idéales mais ça me tient à cœur de vous proposer des images à moi puisque j’ai la chance de côtoyer des gens incroyables – autant en faire profiter tout le monde.

Je voudrais vous signaler deux courts-métrages de science-fiction, le premier qui traite du voyage dans le temps, qui a super scénario et des super comédiens – il s’appelle « One-minute Time Machine »,

et un autre qui a un scénario tout pourri, mais qui a la particularité d’avoir été entièrement filmé à la lumière de la Lune.

REFUGE // A Moonlit Short Film from Sam Shapson on Vimeo.

Je vous signale aussi le projet conquest.space qui regroupe les témoignages de différents acteurs de « la nouvelle conquête spatiale » – je cite, c’est pas moi qui le dis – et en l’occurrence j’ai témoigné. Chaque témoignage s’achète au prix de 2 euros 99 à lire sur Kindle, celui de Thomas Pesquet est disponible gratuitement en PDF sur le site, mais il y a aussi Romain Charles, le Français qui a participé à Mars500, Thomas Pesquet, le prochain Français à partir dans l’espace et Marie-Mirage, comme elle se nomme, une femme incroyable de 76 ans qui pilote des avions de chasse (alors qu’elle est civile) et qui sera l’une des premières à effectuer un vol dans une navette de tourisme spatial.

J’ai la chance de l’avoir reçu en version papier, avec tous les témoignages, mais je ne crois pas qu’elle soit disponible à la vente… En tout cas je vous mets tous les liens sous la vidéo et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

Pour rester dans le moi-je-myself, j’ai la chance de figurer dans le dernier numéro de Geek avec des questions sur ma mission dans l’Utah – c’était chouette de parler d’autre chose que Mars One – et au-delà de mon interview, je vous le conseille vivement parce qu’il est entièrement consacré aux femmes dans la culture geek – et c’est là qu’on se rend compte (enfin je le savais déjà mais passons) qu’il ne faut pas aller chercher bien loin pour en trouver touuuuuut plein mais qu’il y a un fossé immense entre la présence de ces femmes dans ces domaines et leur quasi-absence dans les médias. Bref… c’est un chouette numéro.

Si vous aimez ce podcast n’hésitez pas à mettre des étoiles sur iTunes et à y laisser un commentaire, ça me fait super plaisir et ça vous rend présent – c’est con mais je ne sais pas forcément qui m’écoute… et pareil sur Stitcher pour la version audio. Vous pouvez liker ma page Facebook si vous voulez des infos tous les jours, que ce soit pour l’actu du spatial ou l’actu de ce que je sors comme contenu – et c’est l’occasion d’avoir des échanges en commentaires si vous le souhaitez. Vous pouvez me suivre sur Twitter où je partage aussi pas mal d’infos et où je live-tweete des évènements comme les conférences de presse de la NASA ou des lancements de fusée ; et bien sûr si vous voulez m’aider, abonnez-vous à ma chaîne Youtube et partagez mes vidéos le plus possible si vous trouvez qu’elles en valent le coup.
Je tiens à remercier l’ensemble de mes Tipeurs pour leur générosité qui m’a permis d’acheter du beau matériel, qui m’a notamment permis de filmer Christophe Galfard et Claudie Haigneré pour ce numéro 50.

Je vous souhaite un bel été, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire, à regarder les étoiles, filantes ou pas, et les passages de l’ISS au-dessus de nos têtes (y a des applis et des sites qui vous indiqueront les horaires exacts pour la voir) ; bien entendu prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et je vous dis à très bientôt…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 45

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 45ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de nouvelles excitantes qui nous viennent de Mars, de photos à tomber raide du télescope spatial Hubble, d’un nouvel épisode dans les aventures de SpaceX et d’exoplanètes qui pourraient ressembler à la Terre…

BEAGLE 2 RETROUVÉ SUR MARS 11 ANS PLUS TARD !
Et commençons du côté de la planète Mars, décidément riche en actualité… L’événement du moment, c’est bien sûr la découverte de l’atterrisseur Beagle 2 qu’on avait perdu depuis qu’il avait atterri en décembre 2003 ! Le jour de Noël, plus précisément…
C’est la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter qui a réussi à le trouver et tout le monde est ravie à l’ESA, puisque ce qui s’apparentait à un échec total est en fait un demi-succès !
Plus de 11 ans plus tard, on apprend donc que l’Europe a bien réussi à se poser sur Mars puisque le petit Beagle 2, qui pèse 70 kilos terriens, se trouve toujours, visiblement intact, à seulement 5 kilomètres du point d’atterrissage prévu.

Bravo à nos amis britanniques, en tout cas, puisque Beagle 2 est de conception et de construction anglaise, ils ont réussi à se poser sans problème ! C’est au niveau du déploiement que ça s’est gâté ensuite, puisque l’équipe sur Terre n’avait jamais réussi à communiquer avec le robot…
C’est bien dommage, parce qu’il était conçu pour creuser jusqu’à 2 mètres de profondeur pour rechercher de la vie présente ou passée.
Mais c’est quand même chouette de se savoir qu’il ne s’est pas viandé comme une grosse bouse… Non mais si, ça fait plaisir. L’Europe sait donc se poser sur Mars, ce qui est plutôt de bon augure pour la mission ExoMars de 2016-2018.

SEMI-SUCCÈS POUR SPACEX
Toujours dans le domaine des semis-succès… C’est la mode, tiens ! Il y avait deux ratés dans le spatial privé dans l’épisode 43, dans le 45 ce sont des semis-succès. Si la tendance se poursuit, dans le 47, je vous annonce deux succès extraordinaires !
En attendant, c’est du côté de nos amis de SpaceX que ça se passe, c’était le 10 janvier, et la firme de l’ineffable Elon Musk a réussi à envoyer une capsule Dragon vers la Station Spatiale Internationale – capsule de fret qui s’est amarrée à bon port quelques jours plus tard – mais ce cinquième ravitaillement était aussi l’occasion de tester pour la première fois réellement le retour du premier étage de la fusée – je rappelle que SpaceX est le premier à se lancer, sans mauvais jeu de mot, dans ce genre de technique, dont le but est de réduire les coûts.
L’idée, c’était que le premier étage du lanceur redescende sur Terre et vienne se poser à la verticale sur une plateforme flottante à 320 km au large de la Floride. Vous vous souvenez sans doute du test à vide réussi dont je vous avais parlé dans un épisode précédent – ben voilà, c’était le grand jour pour la récupération en conditions réelles.

Tout s’est parfaitement bien déroulé au début : le premier étage a commencé sa chute libre à 140 kilomètres, et les moteurs se sont allumés comme prévu à différents moments pour ralentir la chute. Mais à quelques centaines de mètres d’altitude, le système de contrôle des ailerons est tombé en panne de fluide hydraulique, du coup quand le moteur principal s’est rallumé pour ralentir une dernière fois la fusée avant atterrissage, ça ne l’a pas ralentie assez et elle n’est pas arrivée tout à fait à la verticale, donc boum…

C’est un cylindre haut comme un immeuble de 14 étages, hein quand même, c’est pas rien…
Donc bon, la plateforme a été endommagée et le test n’est pas totalement réussi mais bon, déjà l’engin est quand même arrivé sur la plateforme, quoi, ce qui est déjà un petit miracle en soi…
Prochain test dans 2 ou 3 semaines, a annoncé Elon Musk, avec plus de fluide hydraulique, cette fois… À suivre !

KEPLER ET LES EXOPLANÈTES
Du côté de l’info, le télescope spatial Kepler nous a encore déniché des merveilles loin de nous… Huit exoplanètes toutes neuves et comme on les aime puisqu’elles ont toutes de grandes chances d’être rocheuses et de se trouver dans la zone habitable de leur étoile. Et notamment deux d’entres elles se rapprochent du seul exemple qu’on connaisse de corps cosmique abritant la vie, à savoir la Terre, puisque Kepler-438b et Kepler-442b ont un diamètre d’une fois et demie celui de la Terre. Elles se trouvent respectivement à 470 et 1100 années-lumière de nous, donc absolument inaccessibles, mais ce sont des candidates sérieuses pour un environnement éventuellement favorable à l’éclosion de la vie.

DESTINATION SYSTÈME SOLAIRE
Plus proche de nous et du côté de la culture, je voudrais vous signaler le beau livre nommé « Destination Système Solaire » aux éditions Marabout. C’est le père-noël qui me l’a apporté et il est très exactement la synthèse parfaite de ce qu’on sait sur le système solaire, ses planètes, ses lunes, ses autres objets, avec les toutes dernières photos des sondes et des télescopes – ce livre est génial. On me demande souvent des conseils pour des enfants, des ados, ou même des adultes qui voudraient quelque chose pour commencer ou s’y remettre, et je pense que c’est le livre idéal. Il est vraiment top.

Je vous signale également la sortie du film « Une merveilleuse histoire du temps », le biopic de Stephen Hawking, qui n’est pourtant pas encore mort et qui a d’ailleurs fêté ses miraculeux 73 ans le 8 janvier, qui a valu le Golden Globe Award du meilleur acteur à Eddy Redmayne, le comédien qui incarne dont le physicien à l’écran, et une nomination aux Oscars également dans la catégorie meilleur acteur, ainsi que dans la catégorie meilleure actrice pour Felicity Jones qui joue la première épouse. Les critiques sont toutes très bonnes, je ne l’ai pas encore vu puisqu’il est sorti aujourd’hui, le 21 janvier, mais j’irai le voir dès que possible.

LA GALAXIE D’ANDROMÈDE VERSION ZOOMABLE
En parlant de voir, il faut absolument que vous alliez admirer le bidule 2.0 que je vous mettrai en lien : il s’agit d’un cliché de la galaxie d’Andromède, ou au moins d’une partie, pris par Hubble.
Mais alors attention, là on parle d’une image de 69 536 sur 22 230 pixels, donc zoomable autant que vous voulez. Et c’est proprement vertigineux. Rendez-vous compte : pour obtenir cette image, il aura fallu à Hubble – un vénérable engin qui a 25 ans, quand même, un âge où quand il a été lancé, y avait pas Internet chez les gens ! – et donc il lui aura fallu 394 heures de pose réparties sur plus de 3 ans. Et ce qu’on peut visiter, c’est juste une partie de cette galaxie, partie qui fait déjà 48 000 années-lumière de large.
Et cette galaxie, la galaxie d’Andromède, qu’on peut voir à l’œil nu quand les conditions s’y prêtent, c’est la plus proche de nous. Mais d’une proximité toute relative puisqu’elle se trouve à 2,5 millions d’années-lumière de nous. 2,5 millions ! d’années-lumière – ça veut dire que quand on regarde cette image, on voit ce qui existait il y a 2,5 millions d’années.
Et vice-versa, hein ! Si y a des machins qui regardent la Voie Lactée depuis cette galaxie à l’heure où je parle, et qu’ils réussissent à voir la Terre – déjà ils sont fortiches, mais passons – ils peuvent regarder quelques hominidés crapahuter mais c’est tout… Hubble est pas là-haut, encore.

LES PILIERS DE LA CRÉATION VERSION HD
Quand vous aurez fini de scruter notre voisine, je vous suggère d’aller baver à nouveau devant une autre image de notre cher Hubble, et une connue puisqu’il s’agit des Piliers de la Création…
Alors les Piliers de la Création, ce sont des colonnes de poussières interstellaires situées dans la nébuleuse de l’Aigle, et c’est une des images mythiques du télescope – on connaît surtout sa version de 1995. Et puis boum, 20 ans plus tard, les mêmes en version HD.

Ah ouais ouais, la grosse claque, hein…
Pis alors regardez-les bien parce qu’il se pourrait fort qu’ils n’existent plus – ils se trouvent à environ 7000 années-lumière de nous mais apparemment une supernova qui a explosé dans le coin les aurait soufflés – il faudra attendre 1000 ans pour refaire une photo et voir un peu ce qu’il en est. Ou d’en faire régulièrement pendant 1000 ans, aussi, pour avoir un petit film, tiens.
Et là c’est pareil, hein, ça fait pas l’équivalent d’un immeuble de 14 étages de haut, des engins pareils, hein, pas comme le premier étage de la fusée de SpaceX, là, non non, on parle en années-lumière, du genre où y a des systèmes solaires qui naissent dedans, en gros.

CROQUIS DE GALILÉE
Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps, du genre en 1610, quand on n’avait pas de télescope spatial pour regarder les objets de l’univers, on les dessinait soi-même… Un petit gars épatant, ce Galilée, quand même !

FRANÇOISE COMBES
Et je termine cet épisode sur une autre personne qui est épatante et il s’agit d’une dame, Françoise Combes, qui est astrophysicienne, grande spécialiste des galaxies et de la matière noire.
Si je vous en parle maintenant, c’est parce qu’elle a été nommée à la Chaire de Cosmologie du Collège de France – première femme, d’ailleurs, a décrocher une chaire d’astrophysique, en 2014 ça paraît hallucinant mais bon…
Elle a donné sa leçon inaugurale le 18 décembre, que je vous conseille d’aller écouter, et elle en donne tout un tas d’autres dans les semaines qui vont venir…

Et c’est la fin du 45ème épisode, merci à tous de l’avoir suivi, voici maintenant quelques petites nouvelles et actualités me concernant dont je ne vous ai pas parlé à l’épisode précédent…
On me pose souvent la question et c’est vrai que je vous ai pas trop tenu au courant alors du côté de Mars One, l’étape des entretiens a commencé mi-décembre et se terminera le 31 janvier – on est 660 à passer et on aura les résultats le 16 février pour savoir qui passe au 3ème tour des sélections. J’ai passé mon entretien et je ne peux absolument rien vous en dire avant le 16 février parce que j’ai signé un contrat de confidentialité – mais voilà, réponse dans 3 semaines – je saurai ce jour-là aussi.
Ça fait très longtemps que beaucoup d’entre vous me demandent, me le proposent, me le conseillent, alors ça y est, j’ai sauté le pas : je me suis créé un compte Tipeee. C’est un peu différent du crowdfunding – là le principe c’est de soutenir financièrement une personne, souvent pour des vidéos, d’ailleurs, soit par vidéo, soit par mois.
Le principe est tout simple et super pratique : vous donnez la somme que vous voulez, à partir d’un euro, et vous décidez de donner cette somme tous les mois ou juste une seule fois. Et puis vous pouvez changer d’avis à tout moment : si pendant 2 mois vous avez donné 5 euros et qu’ensuite vous voulez donner plus ou arrêter, ben vous pouvez changer pour 20 euros par mois ou pour plus rien du tout. C’est vraiment super libre.
Comme toute démarche de ce genre il doit y avoir des contreparties, mais comme ce que je fais ne s’y prête pas vraiment, j’ai proposé vraiment ce que j’ai pu – vous irez voir si ça vous intéresse.
Pourquoi j’ai changé d’avis sur la question ? Parce que mon contrat avec France Inter n’ayant pas été renouvelé, je me trouve sans travail régulier en ce moment, alors du coup, comme ça me trotte dans la tête depuis un bon bout de temps, je me suis dit que c’était le moment de me lancer. Alors voilà, j’ai pris la décision d’essayer de vivre de ce que je fais sur Internet, que ce soit ce podcast ou des vidéos Youtube, mon blog, etc… Ce n’est pas infaisable, il y en a qui y arrivent, alors je vais tout faire pour que ça marche.
Et du coup j’ai ouvert ce Tipeee pour ceux d’entre vous qui auraient envie de me filer un petit coup de pouce pour le travail que je fournis déjà. Ça me servira pour m’acheter du matériel – notamment un micro, j’aimerais bien un logiciel de montage un peu plus élaboré et la petite formation qui va avec, ou encore rémunérer quelqu’un pour me faire des habillages un peu classes… ce genre de chose.
Et qu’on soit bien d’accord : si vous avez envie de donner et que vous en avez les moyens, vous pouvez le faire. Mais si vous n’en avez ni les moyens, ni l’envie, ça n’a aucune importance, dans le sens où tous les contenus que je fournirai seront accessibles à tous – ça, ça ne change absolument pas. Le Tipeee est juste là pour ceux qui veulent et peuvent me filer un coup de pouce, rien de plus.
En tout cas, je dois déjà un énorme merci aux 24 premiers tipeurs – c’est vraiment super gentil et ça me touche beaucoup…

Du côté de mon actu, je l’avais évoqué à l’épisode précédent mais voilà, « Le Projet Mars » d’Andreas Eschbach sort le 22 janvier aux éditions L’Atalante, et j’ai écrit les préfaces des 4 premiers tomes, sur 5 en tout. Là c’est pareil, je vous donne l’info mais sachez que je ne touche absolument rien sur les ventes, c’est juste que ça a toujours été mon rêve d’écrire des livres, alors commencer par des préfaces pour un roman de science-fiction que j’ai adoré, ben ça me fait super plaisir de le partager avec vous, voilà.
C’est à partir de 13 ans et c’est une sorte de Club des Cinq amélioré sur Mars, moi j’ai dévoré ça en quelques jours.

Et enfin sachez que je suis sur le départ pour ma mission de simulation martienne dans l’Utah et je suis absolument surexcitée : je pars 15 jours aux Etats-Unis pour vivre comme si on était sur Mars, et ma mission puisque je l’ai acceptée sera donc de communiquer autour de cette expérience sur le site de la mission, sur les réseaux sociaux, par le biais de vidéos, d’articles, de photos… Je tiendrai notamment un journal de bord quotidien à partir du lundi 26 janvier dans L’Union, amis champenois, et je vous indiquerai évidemment tous les liens où suivre tout ça sous la vidéo Youtube et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

Alors je vous laisse, on se retrouve en février, et en attendant, je vous donnerai plein de nouvelles depuis Mars…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et surtout n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !…

Le site de ma mission de simulation martienne dans l’Utah : MDRS Crew 148
Le compte Twitter : @MDRS148
La page Facebook : MDRS 148

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 38

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 38ème épisode de ce podcast où je vais vous parler d’exoplanètes, de musique cosmique, du big bang et de la Terre vue de l’espace…

Florent Marchet – « Bambi Galaxy »
Une fois n’est pas coutume, commençons en musique. Je voudrais vous signaler la sortie du dernier album de Florent Marchet, dont vous écoutez le titre d’ouverture, que j’écoute en boucle depuis des semaines, sur les images du clip d’un autre morceau.

Comme vous pouvez le constater, c’est un album qui nous emmène très loin dans l’espace et dans le temps, il s’appelle « Bambi Galaxy » et c’est une sorte de recueil de nouvelles de science-fiction musical. C’est très étonnant. Il nous raconte plein d’histoires – je trouve d’ailleurs les textes plus réussis que les musiques mais c’est tout à fait personnel, y a tout un univers qui nous emporte… Ça s’écoute presque comme un podcast, en fait.
Et puis on le sent vraiment impliqué, il doit s’intéresser à l’exploration spatiale et au futur depuis des années, le futur de la planète et de l’humanité semble l’inquiéter, enfin… Y a vraiment tout un tas de réflexions derrière. On sent qu’il a ça en lui depuis un brave moment, et ça m’a touchée. Voilà. « Bambi Galaxy », donc, chez votre disquaire et sur toutes les bonnes plateformes de téléchargement légal.

L’exoplanète Gliese 581c et ses soeurs… ou pas
Voyageons également dans l’espace et dans le temps avec la date de l’épisode : il y a 7 ans, le 4 avril 2007, a été découverte l’exoplanète Gliese 581c autour de l’étoile Gliese 581 qui se situe à 20,5 années-lumière de notre bonne vieille Terre. Elle a d’ailleurs été découverte par une équipe d’astronomes européennes dirigée par Michel Mayor, qui est le co-auteur de la découverte de la toute première exoplanète en 1995.

Et pour l’anecdote, Gliese 581c est nommée dans le film « Battleship » sorti en 2012 avec Liam Neeson puisque c’est là d’où viennent les méchants extraterrestres. Je vous le conseille, c’est complètement barré, on a bien rigolé, avec mon ami Pascal Mabille – et il a été nominé 7 fois au Razzie Awards, preuve que c’est du bon gros film pop-corn qui tache, avec seulement une récompense pour Rihanna quand même pour la pire actrice dans un second rôle. Ah ben voilà ! J’ai envie de le revoir, maintenant !

Bon, mais revenons à Gliese 581c. Si je vous en parle, c’est pas pour Battleship, c’est parce qu’il se trouve que récemment, deux des planètes du même système solaire, Gliese 581d et Gliese 581g, semblent n’avoir en fait jamais existé. Après des nouvelles analyses, des astronomes américains ont expliqué que les signaux reçus pouvaient en fait correspondre à des variations du spectre lumineux de l’étoile Gliese 581 dues à son activité interne.

Alors, qu’en est-il vraiment ?… Futura Sciences a interrogé Xavier Delfosse, qui fait partie de l’équipe qui a découvert les deux planètes en question.
Il faudra donc attendre de nouvelles analyses, et en attendant, comme dirait Etienne Klein : « Il faut se hâter de ne pas conclure… »
Et d’ailleurs Xavier Delfosse avait été interrogé sur son métier d’astronome et en quoi ça consistait au quotidien. Je vous laisse découvrir sa réponse…

Et puisque c’est grâce à la série COSMOS version Carl Sagan qu’il est devenu astronome, j’en profite pour vous signaler que COSMOS version Neil deGrasse Tyson, que j’ai enfin pu voir et qui est un chef d’œuvre et qu’on devrait diffuser dans les écoles du monde entier, a 12 nominations aux Emmy Awards, qui sont les Oscars de la télévision. J’espère bien qu’il aura les 12 parce que largement mérité.

Carnet rose cosmique : une nouvelle lune pour Saturne ?
Du côté des infos, restons du côté des astres que l’on découvre, mais plus proche de nous, cette fois, avec cette nouvelle étonnant : une lune de Saturne est en train de naître sous nos yeux dans ses anneaux !
C’est bien sûr la sonde Cassini qui a pu nous montrer ça, la NASA a annoncé la nouvelle le 14 avril dernier même si la photo date du 15 avril 2013 – il faut toujours du temps pour obtenir des données plus précises et confirmer une découverte, parce que rappelez-vous, dans le domaine des sciences… « Il faut se hâter de ne pas conclure… »

Ce qu’on voit sur l’image est une perturbation qui fait environ 1200 km de long sur 10 de large et elle serait donc provoquée par un embryon de lune qui fait pour l’instant 1 km de diamètre. C’est rien du tout mais le chercheur qui l’a trouvée a tenu à lui donner un nom, Peggy, parce que c’est le prénom de sa belle-mère qui fêtait ses 80 ans au moment où il a fait la découverte. C’est choupinou, hein ?

Bon en tout cas on ne sait pas trop ce qui va advenir de ce petit corps cosmique. Soit son développement va s’arrêter très vite, soit il va se désagréger, soit il va continuer à se développer pour ensuite quitter les anneaux et devenir un satellite à part entière. Quelle que soit l’issue, c’est de toute façon une aubaine pour les scientifiques qui ont plusieurs théories pour expliquer la formation des lunes de Saturne à partir de ses anneaux et qui ne savent pas encore quelle est la bonne. La petite Peggy pourrait donc apporter des éléments de réponse et permettre d’affiner les scénarios… À suivre, donc !

Le câlin d’astronautes américain, russe et allemand en pleine crise ukrainienne
Maintenant, une image. Et une image qui vaut tous les mots de l’Histoire de l’humanité. Elle date de fin mai dernier lors de la conférence de presse qui a précédé l’envol de 3 astronautes vers l’ISS, qui s’y trouvent toujours à l’heure où je vous parle.

Pour vous situer le contexte, c’était le tout début de la crise en Ukraine qui a refroidi considérablement les relations entre les Etats-Unis et la Russie, notamment. C’est ballot quand on sait que dans le domaine du spatial, ils travaillent ensemble depuis des décennies, et plus que ça : ils ont besoin l’un de l’autre depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines. Les Etats-Unis ne peuvent pas envoyer d’astronautes dans l’espace, ils sont donc dépendants des Russes pour l’iSS – et d’un autre côté, la Russie a besoin de l’argent des Américains – 70 millions de dollars par siège pour l’ISS, par exemple – pour faire tourner leur agence spatiale. Bref…

Et avec la crise de l’Ukraine, la NASA a demandé à ce que plus aucun de leur employé n’ait de contact avec les Russes – même par mail, visioconférence et tout ça – sauf en ce qui concerne l’iSS. Mais ambiance… Et du côté russe, le gouvernement a fait savoir que s’ils continuaient comme ça, ils n’auraient qu’à envoyer leurs astronautes dans l’espace avec un trampoline.
Très, très tendu, tout ça, donc… Et justement, l’équipe en partance pour la station était composée justement d’un Russe, d’un Allemand, et d’un Américain.

Et un journaliste demande quelles implications la crise ukrainienne a au sein de leur équipe. Et voici leur réponse.

Voilà. J’aimerais bien m’arrêter là et passer à la suite tellement ça se passe de tout commentaire, mais putain, cette image devrait devenir le symbole de ce qui passe dans le domaine du spatial : des gens qui s’estiment, des gens qui se respectent – et qui certainement s’apprécient beaucoup, des gens qui travaillent ensemble et qui arrivent à dépasser les tensions géopolitiques dues à leur nationalités respectives, des gens qui sont juste des êtres humains et C’EST TOUT, et qui ne font aucune concession là-dessus. DES ÊTRES HUMAINS, des TERRIENS, des habitants d’une seule et même planète, d’une seule et même maison. Et C’EST TOUT.

Et de nombreux astronautes répètent à l’envi que dans le futur, quand ce sera techniquement possible, chaque habitant de la planète puisse faire un vol pour aller contempler la Terre de là-haut et faire prendre conscience d’abord que la Terre est un vaisseau spatial perdu dans l’immensité de l’espace et que c’est notre unique et seule oasis, et donc qu’on doit la préserver ; et ensuite pour faire prendre conscience qu’on est tous des habitants d’une même maison – et qu’il n’est d’ailleurs pas utile de monter très haut pour que les frontières disparaissent.
Et peut-être que ça, ça changerait le monde.

En tout cas, cette image me fait pleurer à chaque fois et elle illustre parfaitement bien une des principales raisons pour lesquelles j’aime autant le spatial et les sciences qui l’accompagnent.

Selfies de l’espace
Et pour rester dans le cœur du sujet, voici la rubrique des tweets… Et celui-là est un selfie de l’astronaute Rick Mastracchio posté le 23 avril dernier, où on voit nettement un sourire séparé de l’espace par seulement la fine cloison de son casque, sur fond de Terre…

Et quelques mois plus tard, Buzz Aldrin qui postait, selon lui, le premier selfie spatial de l’histoire en 1966, et on le voit également sur fond de Terre, qui semble n’avoir pas pris une ride en 48 ans… Ce qui est logique à l’échelle de l’âge de la Terre, mais en 48 ans, des continents de plastique sont apparus, des glaciers ont disparu, des côtes ont reculé, l’atmosphère a changé… et rien n’est fait pour ralentir tout ça et éviter une catastrophe.

 

Et c’est un problème, hein ! Parce que vous voyez, ça ? C’était en juillet dernier. On est toujours, tous, vivant ou ayant vécu, ici. Sur le même vaisseau. Dans l’immensité de l’Univers. Sans solution de repli.

La Terre et la Lune vue depuis Saturne en juillet 2013

La Terre en direct et en HD
Et puisqu’on en parle… Certes nous ne pouvons pas encore aller faire un petit tour en apesanteur pour aller voir la Terre de là-haut, mais grâce à des caméras situées sur l’ISS, on peut quand même la voir en temps réel et en HD sur ce site internet. Et je crois que c’est le truc le plus magique de ces 20 dernières années.
Bon, quand j’ai pris la capture d’écran du site, elle était du côté nuit de la Terre, donc pas de retransmission, ce qu’on voit est juste le reflet du soleil dans l’objectif de la caméra, visiblement. Mais juste en dessous de la vidéo, il y a une carte où on peut savoir où elle se trouve exactement – en cas de nuages, c’est impossible de savoir, sinon.

Et donc on peut voir la Terre en direct. Là par exemple, l’ISS commence à passer côté jour… un peu plus tard, là voici au-dessus de l’Espagne et du Portugal… la Méditerranée… et puis en plein cœur de l’Afrique… et là, elle va arriver au dessus de Madagascar et on commence à voir les côtes africaines se découper sur l’Océan Indien…
C’est planant, c’est fascinant, c’est hypnotisant, c’est grisant, c’est magique… C’est notre planète, en temps réel. Ça peut être très romantique à regarder, aussi, hein ! Pensez-y si vous n’avez pas de coucher de soleil sous la main et que vous voulez prendre votre temps avec votre nouveau ou nouvelle dulcinée… Parce que parfois, c’est vrai que « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Les ondes gravitationnelles du big bang… ou pas ?
Trêve de plaisanterie, revenons aux choses sérieuses… Très sérieuses, même, puisque c’est un événement qui a fait l’effet d’un big bang dans tous les sens du terme : il y a quelques semaines, une équipe de chercheurs américains a annoncé avoir détecté directement des ondes gravitationnelles, ce qui est une grande première déjà, et qui en plus proviendraient du big bang ! Ce qui confirmerait la théorie… Mais d’abord, qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ? Je laisse le soin de répondre à Jean-Pierre Luminet, l’astrophysicien-blogueur dont je vous avais parlé à l’épisode précédent…

Voilà, donc vous imaginez bien que si une détection indirecte des ondes gravitationnelles venues d’un pulsar a débouché sur un prix Nobel, il en sera sûrement de même une détection directe venue du big bang…
Voici l’image des chercheurs américains. Là encore, je ne vais pas reformuler de peur de dire des bêtises et je vais citer un des chercheurs interrogé par Le Figaro.

Et les petits traits que l’on voit sur l’image, c’est ce qui représente la polarisation, si j’ai bien compris.
Mais voilà, comme toujours en sciences… « il faut se hâter de ne pas conclure ».

Et comme de nombreux scientifiques sont sceptiques, il se pourrait que cette annonce fracassante ait été faite un peu trop tôt par une équipe un peu trop zélée : peut-être ces chercheurs se sont-ils trompés sur l’interprétation de ces données… Du coup il va falloir attendre l’automne et les résultats du satellite européen Planck qui a observé la même portion du ciel, pour confirmer ou infirmer ces résultats…

Virginie Spies, auteur de « Mars Océan »
En attendant des nouvelles fraîches du big bang, faisons connaissance avec la personnalité de la semaine… Elle s’appelle Virginie Spies, elle est sémiologue et maître de conférences à l’université d’Avignon, spécialiste de la télévision – elle en a écrit deux livres – et elle s’intéresse notamment aux programmes populaires. En parallèle, elle est aussi auteure de pièces de théâtre. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’elle a regroupé toutes ses compétences dans un projet de fiction en ligne qui s’appelle Mars Ocean – c’est un court roman de science fiction qu’elle a publié chapitre par chapitre sur Internet et que j’ai beaucoup aimé. (Retrouvez l’interview de Virginie Spies sur ce projet ici.)

Le pitch est le suivant : Mars Ocean – L’Univers n’a pas été totalement exploré, la télévision non plus. Qui n’a pas eu envie de changer de vie pour repartir à zéro ? Quand l’opportunité de partir sur Mars s’est offerte à Louise et Cyrius, ils ont tenté leur chance. Mais est-il possible de tout quitter lorsqu’on est filmé 24h sur 24 ? Lorsqu’on est contraint de vivre entouré de personnes qui comme vous ont tout quitté ? Et que faire quand l’une des participantes disparaît ?
Evidemment, elle s’est inspirée du projet Mars One mais s’en dégage librement, et l’intrigue est sympathique, de vraies questions sont posées et c’est très agréable à lire – d’autant plus que c’est très court pour ceux d’entre vous qui seraient allergiques aux pavés.
Le texte intégral est toujours disponible sur le site dédié, que je mettrai en lien sur mon blog bien entendu, et il est disponible en version Kindle pour la plage sur Amazon pour la modique somme de 1 euro 49.

Et c’est ainsi que je me hâte de conclure le 38ème épisode de « La folle histoire de l’Univers », un immense merci à tous ceux qui ont mis des étoiles à ce podcast sur iTunes et à tous ceux qui m’ont laissé un petit mot gentil – ça fait vraiment chaud au cœur et n’hésitez pas si vous ne l’avez pas encore fait, c’est toujours un plaisir de vous lire et de voir que vous existez autrement que derrière des chiffres de téléchargements ; je vous rappelle que tous les liens, vidéos, images sont mises en ligne sur mon blog ; et vous pouvez également liker la page du blog sur Facebook.
Et surtout, un énorme merci à tous ceux qui partagent ce podcast sur les réseaux sociaux et qui le font tourner – n’hésitez pas, c’est gratuit, c’est pour vous, c’est pour tout le monde.

Et je vous laisse en images avec les 5 premières minutes de mon talk TEDx sur la scène de Bobino à Paris le 12 juin dernière – l’intégralité de la vidéo se trouve bien sûr sur mon blog si vous voulez voir la suite…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire et passez un bel été sous les étoiles !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 37

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 37ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Mars, du système solaire, de rencontres et de petits hommes verts…

LA DATE
Et commençons avec une date et ce sera le 30 avril, c’est un événement qui me concerne personnellement puisque c’est le jour où Mars One m’a confirmé que je faisais partie des 705 – oui c’est marqué 706 dans le mail mais en fait y a eu un désistement depuis – des 705, donc, candidats toujours en course pour un aller simple vers Mars. Je vous en parle ici parce que vous êtes nombreux à me demander où ça en est, tout ça, alors voilà : j’ai passé tous les tests médicaux qu’ils demandaient avec succès, j’ai donc pu fournir le certificat obligatoire pour rester en lice.
C’est parti pour la prochaine étape, maintenant ! On sera convoqués dans les prochains mois pour des entretiens individuels et le principe sera simple : la planète sera découpée en région, je ne sais pas combien et je ne sais pas lesquelles, mais sans doute un truc du genre amérique du nord, amérique du sud, afrique, europe, etc ; et ils garderont 20 candidats par région qui pourront accéder à l’étape 3.

Je ne sais pas exactement sur quoi portera l’entretien, mais ça sera en anglais évidemment, et surtout, ce sera déjà filmé puisque Mars One a récemment signé un contrat d’exclusivité avec DSP, une boîte de prod anglaise, pour s’occuper de la diffusion internationale du programme associé au projet – dont les revenus tirés de la pub serviront au financement.
Alors la première fois que j’ai lu le communiqué de presse, j’ai vu Endemol, et effectivement DSP est une filiale d’Endemol. Même si c’était logique parce que Mars One et Endemol sont toutes les deux néerlandaises et qu’Endemol est la plus grosse société indépendante de productions audiovisuelles du monde, en fait ! Donc puisque Mars One souhaite faire un programme international, c’était plus facile pour eux de s’associer à une société déjà implantée un peu partout que d’aller démarcher les pays un par un. Choix logique, donc, même si j’en espérais un autre.
Mais je ne suis pas du genre à m’arrêter à mes réflexes épidermiques, je me suis donc renseignée… Et j’ai appris qu’Endemol, en fait, c’était un groupe énorme qui ne fait pas que ! de la télé-réalité abominable. Il fait aussi des jeux, des documentaires, des fictions – la série « Black Mirror », par exemple, que j’ai pas vue mais dont on m’a beaucoup parlé en bien, eh ben c’est eux !
Alors ils font beaucoup de merde aussi, hein, soyons bien d’accord – mais un peu d’honnêteté intellectuelle ne nuit pas et il faut aussi dire ce qui est, même si ça m’arrangeait pas à la base.

Donc ! que fait exactement DSP, puisque c’est ça qui nous intéresse ?… Eh ben des très très bons programmes, il faut bien l’avouer. Figurez-vous qu’ils sont spécialisés dans les documentaires historiques, scientifiques et techniques, comme on peut le voir sur leur page d’accueil notamment et c’est eux qui ont fait « Hawking », par exemple, qui a reçu 3 Emmy Awards et dont voici la bande-annonce… Voilà, désolée pour les non-anglophones mais je ne l’ai pas trouvée en VF. Et je vous mettrai la vidéo du docu en entier sur mon blog.

Pareil pour le magnifique « Earth From Space » que je vous conseille absolument, il est un peu long mais qu’est-ce que c’est sublime – et on apprend des milliards de choses sur la Terre, son fonctionnement, comment tout est lié, et à quel point c’est une machinerie extrêmement complexe qu’on est en train de zigouiller…

Voilà ! Donc visiblement, Mars One cherche plus à faire un programme sous la forme d’un docu plutôt que de la télé-réalité pourrie, ce qui m’arrange évidemment. On verra, hein, croisons les doigts, mais si DSP reste dans ce qu’ils savent faire, ce serait quand même vachement bien.

LA PERSONNALITÉ
Restons dans les projets d’exploration martienne avec la personnalité de la semaine : je voudrais vous présenter Lucie Poulet. Et c’est une histoire 2.0 trop rigolote : je ne sais pas si vous vous souvenez, mais l’année dernière, Axe avait lancé un concours dont le premier prix était un voyage dans une navette de tourisme spatial – dont aucune n’est encore au point, d’ailleurs, mais c’est un autre sujet.
Une des manière d’accéder à la finale était d’avoir un maximum de votes sur un site – j’en profite pour remercier tous ceux qui ont voté pour moi, d’ailleurs, j’ai fini 2ème derrière l’humoriste Cyril Garnier – et Lucie faisait partie des candidats les mieux placés. Quelques mois plus tard, elle m’envoyait un mail pour une raison que j’ai oubliée depuis, mais du coup voilà, de fil en aiguille j’ai appris que c’est une passionnée du spatial – et de Mars, entre autres – et j’ai eu l’occasion de l’interviewer pour France Inter quelques jours avant qu’elle ne parte faire une simulation martienne de 4 mois à Hawaii – rien que ça.

Lucie a 28 ans et elle a déjà un parcours long comme 20 fois mon bras. Elle a fait maths sup maths spé, l’école des Mines de Nancy, puis 1 an de stage à l’ESA – l’agence spatiale européenne. Ensuite elle est partie dans l’Arizona pour faire un master d’ingénierie aérospatiale. Elle est donc ingénieur, « orienté biologie » comme elle le dit elle-même, parce qu’en fait, elle se spécialise dans les systèmes d’éclairage pour pouvoir faire pousser au mieux des plantes sur la Lune ou sur Mars. Eh, c’est pas génial, sans déconner ? Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Oh, ben je fais en sorte qu’on puisse cultiver des salades lunaires et martiennes. OKAY.
Bon, et donc en ce moment, elle se trouve sur un volcan d’Hawaii en pleine mission de simulation martienne depuis plus de 3 mois puisque ça en dure 4 en tout, et elle devrait en sortir le 28 juillet. En fait, elle poursuit ses recherches sur les effets des différentes longueurs d’onde sur la culture de plantes pour sa thèse qu’elle prépare au sein de l’agence spatiale allemande.
Et dans ce genre de simulation, tout est vraiment reconstruit comme s’ils étaient sur Mars ! Ils sont six, enfermés dans un habitat, avec des panneaux solaires, de la nourriture lyophilisée, un quota limitée d’eau à utiliser, ils ne sortent jamais sans scaphandre, etc etc…
De temps en temps, elle arrive à nous donner des nouvelles sur son blog, et elle a récemment fait une vidéo pour des scolaires dont voici un extrait…

Avant de participer à une mission de 4 mois, elle avait déjà fait une simulation de 15 jours organisé par la Mars Society, et il se trouve qu’elle vient de monter un dossier pour en refaire une début 2015, en me proposant de m’intégrer à l’équipe… On aura la réponse avant la fin de l’été si tout se passe bien, et j’ai trop trop hâte – en attendant, je croise les doigts !! parce que ce serait quand même trop génial… Je vous tiendrai au courant.

 

 

L’ÉVÈNEMENT

L’événement que j’ai retenu pour cet épisode, c’est l’annonce de 715 exoplanètes découvertes… d’un seul coup !! Ça a été annoncé par la NASA le 26 février dernier lors d’une conférence de presse diffusée en direct sur Internet, et c’était surtout historique puisque jamais autant de nouvelles planètes n’avaient été validées d’un seul coup !! En fait, elles n’ont pas été vues d’un seul coup d’œil à un télescope, c’est jamais aussi simple, c’est plutôt un événement technique, en fait.

En l’occurrence, il s’agit du télescope spatial Kepler qui servait – parce qu’il est hors service, maintenant – à scruter les étoiles pour y détecter des passages de planètes. Dès qu’il trouve quelque chose, on dit qu’il s’agit d’une exoplanète candidate, et ensuite chaque candidate est vérifiée une par une par d’autres moyens de détections. Autant vous dire que c’est long, déjà donc parce qu’on ne peut le faire qu’une par une, et ensuite parce qu’avec cette méthode de détection, il faut attendre que la planète repasse devant son étoile. En d’autres termes, si des extraterrestres voulaient découvrir la Terre avec cette méthode, ils la classeraient dans les candidates quand ils la verraient passer devant le soleil. Et il faudrait attendre un an, le temps qu’elle boucle une orbite complète, pour qu’ils la revoient passer et qu’ils la confirment en tant que planète. Du coup bah pour nous c’est pareil, ça prend du temps, et c’est aussi la raison pour laquelle on découvre beaucoup plus de planètes qui se trouvent très proche de leur étoile, et donc qui en font le tour complet très rapidement, que de planètes qui en sont plus éloignées.

Et donc, pourquoi 715 d’un coup d’un seul, comme ça ? En utilisant une autre technique, évidemment, appelée « vérification par multiplicité » et qui se base sur une méthode utilisant les probabilités. Le principe est simple : Kepler repère des systèmes solaires potentiels. Il y en a où un seul astre tourne autour d’une étoile. Dans ces cas-là, l’astre qui tourne peut être une étoile compagnon, et pas forcément une planète. Mais dans le cas des systèmes où plusieurs astres ont été repérés, alors ce sont forcément des planètes – la certitude est d’autant plus grande que le nombre d’astres l’est aussi. Et le tour est joué, sans mauvais de mot ! En étudiant les systèmes candidats à plusieurs exoplanètes, on en arrive à en détecter 715 d’un coup. Et ce qu’il y a d’incroyable dans l’histoire, c’est que ça a quasiment doublé en une fois le nombre total d’exoplanètes découvertes depuis 1995…

M’enfin quand même… je me demandais, l’autre jour… On va les compter jusqu’à quand, comme ça ? Parce qu’à un moment ça ne va plus tellement avoir de sens, maintenant qu’on sait qu’il y en a partout… Ce serait pas plus intéressant de s’intéresser à leurs caractéristiques plutôt qu’à leur nombre ? Enfin moi je dis ça, c’est sûrement ce qui va se passer de plus en plus, mais on en est toujours à les compter. Et elles s’interrogent aussi, d’ailleurs…

 

 

LE BIDULE 2.0
Quelques images inédites et exclusives, maintenant… J’ai eu l’immense plaisir d’être invitée à l’épisode 42, ça ne s’invente pas, du podcast de l’Agence Tous Geeks sur l’exploration spatiale, dont l’intervenant principal était Michel Felet, un journaliste spécialisé justement dans le spatial et dont j’avais écouté attentivement les interventions lors d’un épisode précédent. Ça a été filmé et monté par Anne-Sophie qui me suivait régulièrement avant qu’elle ne parte s’installer en Norvège et on y parle de Gravity avec le témoignage de l’astronaute Michel Tognini, le 3ème français dans l’espace, on y parle également de vols paraboliques, mais aussi des toutes premières fusées françaises, tout ça mâtiné du fameux rire de Pascal Mabille…

Voilà ! Et pour la petite histoire, Michel Felet a tenu sa promesse de me faire rencontrer Michel Tognini puisque quelques semaines plus tard, nous avons dîné tous les trois – et j’espère que ça se reproduira parce que j’étais tellement intimidée que j’ai même pas osé lui poser des questions de peur de l’ennuyer… On verra bien ! En tout cas c’était adorable de sa part et Michel Tognini est sympathique, ouvert, humain, passionnant, brillant… enfin… tout ça quoi… hein… voilà voilà.

Du côté 2.0 toujours, je voudrais vous signaler 2 blogs : le premier s’appelle Luminesciences, c’est le blog de l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet (dont je vous conseille tous les livres, d’ailleurs) et qui est aussi musicien, poète, scénariste… Il est très riche, il parle toujours de sciences mais à travers des prismes souvent originaux et ce sont des billets parfois exigeants, parfois très bien vulgarisés, souvent personnels… C’est vraiment chouette et c’est un des très rares scientifiques en exercice à tenir un blog – à souligner, donc.

Le deuxième blog est en fait plutôt un site d’information scientifique destiné au grand public, mais avec la particularité d’avoir des articles uniquement écrit par des chercheurs du CNRS. Et c’est une double réussite : déjà parce que l’interface est claire, pratique et fonctionnelle ; et ensuite parce qu’il y a des centaines de sujets traités dans toutes les disciplines et que c’est toujours passionnant. Entre autres exemples on peut trouver un portrait d’un scientifique travaillant sur Rosetta, des infographies sur les supercalculateurs, une vidéo sur la restauration du château de Pierrefonds, ou encore comment la chimie s’appréhende comme un jeu de Lego…
C’est vraiment un excellent exemple de service public et big up à l’équipe qui l’a monté et qui le fait vivre – à faire connaître, vraiment.

L’INFO
Une grande première maintenant pour l’info de cet épisode !… Non seulement une première, mais surtout une découverte qu’on n’imaginait même pas possible… Une équipe d’astronome, dont certains travaillent à l’Observatoire de Paris, a donc trouvé un astéroïde… avec des anneaux ! Il s’appelle Chariklo et il a été découvert comme la plupart des exoplanètes, par la méthode de l’occultation d’étoile, comme on peut le voir sur cette animation. Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ne sont donc plus les seuls objets du système solaire à être munis d’anneaux…

LES IMAGES
En parlant du système solaire, justement… Et si je vous y emmenais en voyage ?… Allez venez, on va y faire un petit tour ensemble, ça va être trop bien.
Pour commencer évidemment, je vous propose d’admirer notre étoile sous toutes ses coutures… Ce sont les plus belles images prises par la sonde SDO ces 4 dernières années…

Éloignons-nous légèrement et passons voir ce qui se passe du côté de Vénus… Et c’est un arc-en-ciel extraterrestre tout neuf que voilà ! Cette image a été prise le 24 juillet 2011 à 70 kilomètres d’altitude par la sonde Venus Express, et il s’agit bien évidemment de la lumière du soleil reflétée par des gouttes de liquide contenues dans les nuages de l’atmosphère de Vénus – là-bas il ne s’agit pas d’eau, mais d’acide sulfurique… C’est joli quand même.

Encore plus proche de nous… On connaît bien la face de la Lune tournée vers nous, mais on la connaît moins vue du dessus… Voici donc le Pôle Nord de la Lune. Profil étonnant mais néanmoins tout aussi joli que l’arc-en-ciel vénusien.

Et je ne résiste pas à l’envie de vous montrer une photo du petit rover chinois Yutu, le Lapin de Jade, sur le sol lunaire… Pris en photo par l’atterrisseur Change’E. Ça a l’air tellement paisible, là-haut… Enfin surtout parce que c’est très mort, aussi, hein, y a pas de secret.

Un qui est moins paisible, par contre, c’est Buzz Aldrin qui n’aime pas trop trop qu’on lui dise qu’il n’est jamais allé sur la Lune et que c’est un gros lâche et un menteur. Héhéhé. Ne refaites pas ça chez vous, hein, c’est pas bien du tout de casser la gueule des gens – mais venant d’un très honorable papy de 79 ans face à un taré de conspirationniste, faut bien avouer que ça soulage…

Mais quittons le plancher des vaches et ses violences pour s’éloigner un peu…
Cette photo a été prise le 3 juillet 2003 par la sonde Mars Express alors qu’elle entamait son voyage vers la planète rouge…

Quelques années plus tard, c’était au tour de Curiosity de partir de la Terre pour atteindre Mars. Et il y a quelques semaines, elle a pris ce cliché de la Terre vue du sol martien… Voilà, vous êtes ici.

Vous ne vous voyez pas ? Alors zoomons un peu… En fait, il y a également la Lune, sur cette photo…

Maintenant, sortons du système solaire intérieur pour entrer dans le système solaire extérieur et faisons une petite halte par Jupiter… Figurez-vous que sa célèbre tâche rouge, qui est en fait une grosse tempête (mais très très grosse, hein, du genre à mesurer 3 fois la Terre quand elle est en forme), la grande tâche rouge, donc, qui est de moins en moins grande ! Elle n’est plus ovale mais ronde, et si elle continue à perdre en moyenne 933 kilomètres par an, elle pourrait avoir disparu dans 20 ans. Merci au télescope spatial Hubble pour cette fine observation…

Après Jupiter, Saturne ! Et comme notre bonne vieille Terre, Saturne a des aurores boréales… Ces images ont été prises le 5 avril et le 20 mai 2013 par Hubble également en ultraviolet, et par la sonde Cassini en infrarouge et en lumière visible…

Et pour finir ce petit voyage au sein de notre système solaire, Uranus n’est pas en reste puisqu’elle a été photographiée par Cassini, qui orbite atour de Saturne et de ses lunes depuis 2004… Oui, c’est un autre point bleu pâle, tout là-bas…

Alors certes, on n’a pas eu d’image de Mercure et de Neptune, les première et dernière planètes, mais j’espère que ça vous aura plu quand même…

Les TWEETS
Revenons à du terre-à-terre avec le tweet !… Ben le voilà, donc.

Et il se passe de commentaire. Ça fait quelques mois, maintenant, mais je ne sais toujours pas de qui je suis la plus jalouse, dans l’histoire. D’Astier qui va chez Etienne Klein, ou d’Etienne Klein qui a dû passer quelques heures à papoter avec Astier ? Je ne sais pas. J’arrive pas à trancher. Dans tous les cas, si cette entrevue entre deux des esprits français les plus brillants de notre époque n’a pas été filmée, je pense que c’est un coup à qualifier ça de crime contre l’humanité. Au moins. (Eh, c’est de 42ème degré, hein, je préfère préciser, sait-on jamais…) En tout cas, je compte bien qu’au moins l’un des deux me raconte tout ça un jour…

Ah et puis d’ailleurs à ce propos ! Vous avez été quelques-uns à me demander si Etienne Klein m’a déposé son dernier livre sur mon bureau le 1er juillet, comme demandé au précédent épisode de ce podcast. Eh ben figurez-vous que non. J’en conclus donc qu’il ne m’écoute pas. Diantre !! Ou alors, ceci peut s’expliquer aussi par le fait que je n’ai pas du bureau. Peut-être. Allez savoir, hein ! C’est un facteur qui pourrait jouer.

Bon ! Mais en fait le tweet suivant est plus intéressant – en tout cas il annonce un événement d’envergure… Ta daaaaaam !!!!

 

L’Exoconférence, mesdames messieurs !!!! Alexandre Astier va nous causer des extraterrestres. Eh ben j’ai jamais été aussi impatiente de voir un spectacle. D’ailleurs j’ai déjà ma place !! Je ne vous dis pas tout de suite quand j’y vais – par contre c’est l’occasion de vous signaler que des dates à Nantes viennent d’être rajoutées à l’occasion des Utopiales, et que je serai aux Utopiales… Au plaisir de vous croiser si vous comptez y faire un tour aussi, du coup.
Et concernant l’Exoconférence, je vous mettrai en lien sur mon blog une interview d’Astier où il commence à en parler… Han !! Han la la j’ai trop trop hâte.

LA CULTURE
En attendant il faudra bien patienter et dans la rubrique culture de cet épisode, je vous propose une petite spéciale Mars qui devrait faire passer le temps bien agréablement !

D’abord, le Projet Mars, d’Andreas Eschbach, publié aux éditions L’Atalante – qui sont d’ailleurs basées à Nantes, si je ne m’abuse. Mais comment c’est trop bien, ce bouquin !! C’est en 3 volumes (parce que la suite n’est pas encore publiée en France) et c’est une sorte de Club des Cinq martiens – en plus moderne évidemment. On est un peu dans le futur, une ville martienne en sous-sol est parfaitement opérationnelle, et on suit les aventures des enfants de Mars – 4 adolescents entre 12 et 15 ans qui sont les premiers humains nés sur Mars et à qui il arrive des tas d’aventures trépidantes… C’est super agréable à lire, on s’y croit vraiment, l’intrigue est chouette… C’est un super, super moment. Et je pense que ça peut se lire assez tôt, à partir de 10 ans si vos gnomes sont des bons lecteurs. Maintenant, j’attends la suite avec impatience parce que le 3ème tome se finit comme une saison de Lost, là, avec une ouverture de ouf. Aaaaah. Non mais en fait, quand on y pense, du coup c’est aussi frustrant que d’attendre l’Exoconférence.

Et là, la dame se rencontre que la BD dont elle va parler ensuite a exactement le même problème… Genre c’est la mode ! Hop, un auteur nous raconte des histoires martiennes, et puis pouf ! on nous laisse là à la fin de l’ouvrage en train de les maudire parce qu’on a pas la suite… Ah je vous jure… On n’est pas aidés, hein.

Cette BD s’appelle « Romance de Mars », de Bruno Bellamy, publié en auto-édition, et je vous avoue que j’ai mis longtemps avant de l’ouvrir parce que ça me faisait un peu peur… Des femmes à poil sans vraiment de raison, du noir et blanc… En tant que féministe qui aime la couleur, ça faisait beaucoup.
Mais quand même. Déjà, c’est Bruno Bellamy qui me l’a offert, ce qui est adorable de sa part, ensuite il m’a fait une super trop belle dédicace personnalisée, geste que j’apprécie à sa juste valeur, et enfin je n’aime pas tellement juger sans avoir lu avant. Du coup je m’y suis plongée…

Et j’ai été très, mais alors très très agréablement surprise. Plus que ça, d’ailleurs, j’ai vraiment eu un gros coup de cœur !! Alors déjà, l’édition est généreuse.
Ça commence par l’explication de la genèse du projet – sur le blog de Bruno Bellamy, à la base, donc – ensuite il y a les 15 épisodes de la BD elle-même, et enfin il a demandé à ses potes artistes de faire un dessin sur le même thème, et on a une sorte d’exercice de style de Queneau version BD, c’est ma foi fort agréable à découvrir.
Quant à l’histoire, elle est basique : un dessinateur de BD est amené à aller sur Mars, déjà habitée par des humains depuis un moment, et il tombe amoureux d’une habitante de là-bas qu’il dessine toute nue à chaque fin de chapitre…
Et c’est choupinou. Vraiment. C’est naïf, c’est mignon, c’est tendre, et les dessins sont beaux, c’est très agréable à lire. Mais il y a donc une fin ouverte et j’attends le deuxième volume avec grande impatience, maintenant !
Donc bravo, Bruno Bellamy, et un immense merci, c’est un très joli cadeau que vous m’avez fait.
Si le cœur vous en dit, il coûte donc 12 euros et je vous mettrai le lien pour vous le procurer dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog, avec option dédicace personnalisée – c’est une super idée pour un cadeau, aussi.

Et dernier livre s’appelle « Destination Mars ». Il s’agit cette fois d’un recueil de nouvelles de science-fiction toutes sur une thématique martienne, et c’est vraiment chouette parce que les recueils de nouvelles, c’est ce que je préfère et c’est pas ce qui se publie le plus – en France, en tout cas. Il y a plein d’auteurs différents, certaines nouvelles ont déjà été publiées et d’autres sont inédites – mais comme dans tout recueil, c’est parfois inégal. Mais j’ai été particulièrement touchée par un texte qui traite de la vieillesse sur Mars – si Mars One devient réalité, il faudra y réfléchir et s’y confronter, donc du coup ça m’a bien parlé.
C’est donc un livre publié aux éditions du Riez (ou riez, je sais pas comment ça se prononce, mille excuses…) et il coûte 18 euros 90.

Et voilà, c’est la fin de ce numéro 37 de « La folle histoire de l’Univers », merci de l’avoir regardé ; je vous rappelle que vous pouvez retrouver cette vidéo sur ma chaîne Youtube, sur mon blog florenceporcel.com avec tous les liens, les vidéos, les images ; et bien sûr sur iTunes où il ne faut surtout pas hésiter à mettre plein d’étoiles et un commentaire – c’est ça qui me donne l’énergie de continuer, parce que c’est énormément de travail et que parfois j’ai pas le courage… Mais pour plus d’infos au quotidien, vous pouvez me suivre sur Twitter et il y a aussi une page fan pour mon blog sur Facebook.
Je tiens à signaler que ma copine Anne-Sophie qui fait mes reportages a sorti son 1er single le 25 juin ! A découvrir d’urgence évidemment.

Et je vous laisse en image pour les anglophones d’entre vous avec un excellent sketch sur l’absurdité d’un débat public sur le réchauffement climatique… Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, n’oubliez pas de rester les yeux en l’air à ne rien faire et passez un bel été… À très vite !

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6

Pour en savoir plus
Une nouvelle lune est en train de naître dans les anneaux de Saturne.

La photo du Soleil me vient d’un utilisateur de Twitter. Merci !

Le flash de lumière sur cette photo de Curiosity aura fait couler beaucoup d’encre 2.0… Mais la NASA a vite fait de donner une explication rationnelle à ce phénomène pas si rare.

La nuit du 14 au 15 avril, Mars était effectivement au plus proche de la Terre… pendant que la Lune s’éclipsait dans l’ombre de notre planète…

Comme prévu, la sonde LADEE s’est écrasée sur la face cachée de la Lune après six mois de mission.

Et hors du système solaire, la première exolune semble avoir été découverte… ainsi que la première exoplanète de la taille de la Terre située dans la zone d’habitabilité de son étoile ! Elle s’appelle Kepler-186f et se trouve à 500 années-lumière de nous.

Vue d'artiste de Kepler-186f

Si vous avez un compte Twitter, vous pouvez suivre la liste ou les comptes de l’Univers !

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 26

Veuillez excuser cette petite voix, mais j’ai été en meilleure forme… Bon épisode quand même 🙂

 

 

Festival du film scientifique de la Réunion
http://www.sciences-reunion.net/Festival-du-film-scientifique-de-La-Reunion_a76.html

Toucher le ciel

 

Semaine de l’astronomie à Nice
http://semaine.astronomie.free.fr/

Johannes Kepler
http://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Kepler

Kepler 62f sera ma nouvelle maison (PREM’S)
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/kepler-62-letoile-aux-deux-exoplanetes-peut-etre-habitables_45991/
http://www.nytimes.com/2013/04/19/science/space/2-new-planets-are-most-earth-like-yet-scientists-say.html?ref=science&_r=1&

 

La photo-anniversaire de Hubble
http://www.spacetelescope.org/news/heic1307/#.UXFU_6FJplU.facebook

 

Io et Jupiter
https://twitter.com/FlorencePorcel/status/324276072445267968

Le tweet
https://twitter.com/DieuOfficiel/status/324817073572282368

Oblivion
https://twitter.com/FlorencePorcel/status/325366486048858112
http://www.youtube.com/watch?v=2LA_Na_WJe8

 

Waking Mars
http://www.tigerstylegames.com/wakingmars/
http://tigerstyle.bandcamp.com/

 

Le Vinvinteur n°25 – L’armée accro à Microsoft (à venir)

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 19

Encore Pluton ! Décidément, pour une ex-planète, elle fait beaucoup parler d’elle. Mais je cause aussi beaucoup de Mars sous des angles différents, mais également de la plus petite exoplanète jamais découverte (même taille que la Lune !) Bref… presque la routine, mais j’espère que ça vous plaira quand même.

Pluton a 83 ans (enfin… sa découverte)

https://twitter.com/NewHorizons2015/status/303517956686635008

https://twitter.com/PercivalLowell/status/303521272543989760

https://twitter.com/TitanSaturnMoon/status/303543160670416896

New Horizons plus qu’à 1 milliards de km de Pluton !

https://twitter.com/NewHorizons2015/status/303148038862553089

http://pluto.jhuapl.edu/mission/whereis_nh.php

SpaceX ravitaille (encore) l’ISS

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/deuxieme-mission-commerciale-de-spacex-pour-la-nasa_44728/

https://twitter.com/Cmdr_Hadfield/status/304951578174029825

https://twitter.com/Cmdr_Hadfield/status/305290343623041024

Kepler 37b : record de petitesse

http://www.nasa.gov/mission_pages/kepler/news/kepler-37b.html#

http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/02/21/01008-20130221ARTFIG00684-kepler-37b-le-petit-poucet-de-l-espace.php

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/kepler-37b-une-mini-mercure-la-plus-petite-des-exoplanetes-connues_44782/#xtor=AL-30-1[ACTU]-44782[kepler_37b__une_mini-mercure__la_plus_petite_des_exoplanetes_connues]

https://twitter.com/Exoplanetes_VL/status/305285662138068993

L’homme qui espérait de la vie sur Mars

http://fr.wikipedia.org/wiki/ALH_84001

http://www.aviationweek.com/Blogs.aspx?plckBlogId=Blog:04ce340e-4b63-4d23-9695-d49ab661f385&plckPostId=Blog%3A04ce340e-4b63-4d23-9695-d49ab661f385Post%3Ae26a8898-1b4e-4d96-aa39-66e7a6faa2cd

Calendrier martien

http://www.calendrier-martien.com/fr/

http://www.calendrier-martien.com/pdf/common/calendrier_martien_1071.pdf

Coucher de soleil martien

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 17

Retour à une durée d’émission un peu plus classique… Mais il y a du lourd quand même ! Rendez-vous compte, un duo musical depuis l’espace, un gros astéroïde qui va nous frôler de très, très près et un forage martien… Trois premières historiques en une semaine, c’est incontournable.

Pauvre Pluton… 

https://twitter.com/le_bric_a_brac/status/299514867566649345

http://cdn.iwastesomuchtime.com/252013143158.jpg

Des exoplanètes autour des géantes rouges

http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/07/planete-jumelle-terre-13-annees-lumiere-espace-science_n_2637911.html?utm_hp_ref=tw

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sciences/20130206.AFP2958/des-planetes-potentiellement-habitables-autour-d-etoiles-naines-rouges.html

Un télescope spatial, c’est grand

http://www.nasa.gov/multimedia/imagegallery/image_feature_2444.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_Landsat

Chris Hadfield en duo depuis l’ISS 

2012 DA14 nous frôlera ce vendredi 15 février

http://events.slooh.com/

http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/02/08/01008-20130208ARTFIG00466-un-asteroide-va-froler-la-terre-le-15-fevrier.php

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=rtesZxRlqOE#!

http://www.youtube.com/watch?v=ISSArm_yvtQ&feature=youtu.be&a

Un premier (tout petit) forage martien ! 

Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même)

http://tumourrasmoinsbete.blogspot.ca/

Le boson de Higgs en tweets 

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 14

Si vous appréciez ce podcast, la plus belle façon de me remercier serait de voter pour moi ici : https://www2.axeapollo.com/fr_FR/42500/florence-porcel. Et n’hésitez pas à faire tourner l’info autour de vous… Merci à tous ceux qui m’offriront leur clic !

Voici donc le premier opus de cette année 2013 après une pause bien méritée. Et ça m’avait manqué ! J’en profite pour vous souhaiter à tous une merveilleuse année 2013, qu’elle vous laisse tout plein d’étoiles dans les yeux… 🙂

Stephen Hawking a 71 ans

Joyeux anniversaire Stephen Hawking ! Il a l’air en pleine forme si l’on en croit cette publicité dans laquelle il a tourné.

 

Neige martienne et roche dépoussiérée

http://blog.slate.fr/globule-et-telescope/2013/01/08/pas-de-fleurs-pour-curiosity-sur-mars/

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/curiosity-depoussiere-une-roche-martienne-et-certains-voient-une-fleur_43888/#xtor=AL-29-1[ACTU]-43888[curiosity_depoussiere_une_roche_martienne_et_certains_voient_une_fleur_

 

Le Grand Atlas de l’Astronomie

http://atlas.glenatlivres.com/livre/le-grand-atlas-de-l-astronomie-9782723492065.htm

 

La Lune vue de l’ISS

https://twitter.com/Cmdr_Hadfield/status/289151424531660800

 

Apophis : plus gros que prévu mais moins dangereux

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sciences/20130109.AFP9974/l-asteroide-apophis-plus-gros-qu-on-ne-le-pensait.html

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20130111.OBS5129/apophis-ne-heurtera-pas-la-terre-en-2036.html

 

17 milliards de planètes de même taille que la Terre dans la Voie Lactée

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/01/07/au-moins-17-milliards-de-planetes-de-taille-terrestre-dans-la-voie-lactee_1813838_1650684.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001

Pas d’Étoile Noire pour les USA ! 

https://petitions.whitehouse.gov/response/isnt-petition-response-youre-looking

http://www.lepoint.fr/insolite/l-administration-obama-ne-construira-pas-l-etoile-noire-12-01-2013-1612830_48.php

Et si Axe (et vous !) m’offrait un ticket pour l’espace ?… 

Pour voter pour moi, c’est ici : https://www2.axeapollo.com/fr_FR/42500/florence-porcel

J’ai besoin d’un maximum de votes avant le 24 février. Merci beaucoup pour votre coup de pouce et n’hésitez pas à faire tourner l’information ! 🙂

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 13

Le 13 sera le dernier de 2012 avant 2013 : j’ai décidé de prendre un repos bien mérité ! Un épisode un peu plus court que d’habitude, début de lâcher-prise oblige, avec un petit bonus final pour dépasser quand même les 8 minutes. Et, contrairement à ce que j’avais annoncé, il n’y aura finalement pas de « Spécial fin du monde », décision due à une poussée de feignasserie aigue. Et merci pour vos notes et vos commentaire sur iTunes !! 😀

Sommes-nous une simulation informatique ?

http://news.techeye.net/science/scientists-plan-test-to-see-if-the-entire-universe-is-a-simulation-created-by-futuristic-supercomputers

Hubble, cher Hubble…

Tous les jours à 17h30 en iMax à la Géode. Instructif et planant. Sinon, il a réussi à dénicher 7 très très vieilles galaxies…

http://lci.tf1.fr/science/remonter-au-plus-pres-du-big-bang-l-exploit-du-telescope-hubble-7725313.html
http://www.lageode.fr/programme/imax/hubble/
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/espace/20121218.OBS2808/sept-galaxies-primitives-decouvertes-par-hubble.html

Paris Space Week

http://www.paris-space-week.com/index.html
http://www.paris-space-week.com/PDF/Programme.pdf

Promenons-nous dans la nébuleuse…

https://twitter.com/Nebuleuses_VL/status/278848154957406209
http://www.eso.org/public/france/images/eso1250a/zoomable/

Carte interactive d’exoplanètes

http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=graphic-science-exoplanet-discoveries-date-just-drop-in-bucket-interactive

Promenade sur le Nil de Titan

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Cassini_spots_mini_Nile_River_on_Saturn_moon

Le million, le million ! 

http://www.maxisciences.com/astronaute/les-spationautes-depassent-le-cap-du-million-d-heures-dans-l-espace_art27912.html
http://www.enjoyspace.com/fr/news/un-million-d-heures-dans-l-espace

Le dernier pas sur la Lune a 40 ans

http://www.maxisciences.com/programme-apollo/apollo-17-il-y-a-40-ans-des-astronautes-atterrissaient-sur-la-lune-pour-la-derniere-fois_art27899.html

Yuri Milner, le milliardaire qui aime la physique et les physiciens

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/des-millions-de-dollars-pour-stephen-hawking-et-des-leaders-du-lhc_43344/#xtor=AL-27-1[ACTU]-43344[des_millions_de_dollars_pour_stephen_hawking_et_des_leaders_du_lhc
http://www.fundamentalphysicsprize.org/

 

Et la vidéo bonus… Merci à Vinvin de s’être intéressé à ce podcast dans Le Vinvinteur, malgré l’apparent « copinage »…