[VIDÉO] Tirer des plans sur la comète

Quand on prend les expressions au pied de la lettre, ça donne toujours des résultats un peu étranges… Mais alors… que veut dire réellement « tirer des plans sur la comète » ? Et l’expression peut-elle avoir la même signification maintenant qu’on a réussi à se poser sur Chury ?…

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[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 43

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 43ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de l’exploration martienne, de sons cosmiques, d’un moment historique à venir et malheureusement de tristes nouvelles…

SEMAINE NOIRE POUR LE SPATIAL PRIVÉ
Et commençons par celles-ci d’ailleurs, elles sont au nombre de deux, ces mauvaises nouvelles : une fusée Antarès a explosé le 28 octobre quelques secondes après son décollage, regardez… attention ça va être rapide.

Voilà, images impressionnantes mais ce n’est que de la tôle. 200 millions de dollars de dégâts quand même pour Orbital Sciences sans compter la casse sur le pas de tir mais il n’y a aucune victime humaine à déplorer au sol, et les astronautes dans la Station Spatiale Internationale qui attendaient la capsule de fret que la fusée devait livrer peuvent s’en passer.
Apparemment, comme pour les satellites de Galileo qui n’ont pas été envoyés sur la bonne orbite, ce serait une défaillance du moteur russe qui serait à l’origine du problème. Mais encore une fois, même si c’est bien dommage et que ça fait jamais plaisir, ce ne sont que des dégâts matériels.

En revanche, du côté de Virgin Galactic, un pilote s’est tué lors d’un vol d’essai de la navette SpaceShipTwo destinée au tourisme spatial. C’était le 31 octobre et l’enquête est toujours en cours pour déterminer exactement ce qui s’est passé. Le deuxième pilote s’en est sorti, heureusement, mais il est blessé et il sera interrogé quand il le pourra.

C’était en tout cas une semaine bien noire pour le spatial privé et ça nous rappelle à quel point ce domaine est dangereux, épouvantablement complexe, et que la moindre erreur peut avoir une issue fatale.

C’est pour ça que quand Mars One prévoit d’envoyer le premier équipage en 2024, ce n’est pas crédible deux secondes, il y a trop de trucs à régler avant et 2024, c’est juste demain.

MDRS CREW 148
Du coup… En attendant de voir comment Mars One va s’y prendre pour régler tous ces problèmes, et en combien de temps ils pensent le faire, je vous présente le premier tweet du compte Twitter officiel de l’équipage 148 de la Mars Desert Research Station.

 

J’en fais partie – et je vous avoue qu’avoir son nom sur ce genre de blason, ça fait un petit quelque chose, et nous simulerons donc une mission martienne dans un module d’habitation perdus dans le désert de l’Utah, aux Etats-Unis, du 24 janvier au 7 février prochain.

C’est la Mars Society qui organise ça – elle existe depuis 15 ans, c’est une organisation internationale à but non lucratif et son objectif est de promouvoir et d’aider l’exploration habitée de la planète Mars. Et donc depuis tout ce temps, elle organise des conférence et des concours, elle promeut l’enseignement des sciences, elle soutient les agences spatiales, et elle monte des tas de projets dont les missions de simulations.
Donc je fais partie de la 148ème à se relayer dans l’habitat de l’Utah pour 2 semaines où nous serons 6 à vivre comme sur Mars. Donc même nourriture que les astronautes, pas de sortie sans combinaison spatiale, temps de douche limité, entretien des modules, délai de communication simulé comme si on était vraiment sur Mars, etc etc… Et tout ceci en anglais bien entendu.
Cela dit le commandant de notre équipe est Lucie Poulet, dont je vous avais parlé dans l’épisode l’épisode 37 puisqu’elle a fait une mission de simulation de 4 mois à Hawaii – tout s’est très bien passé et du coup, elle rempile pour 15 jours !

Alors ce genre de mission, c’est essentiellement pour les scientifiques : Lucie, par exemple, elle est ingénieure et son but dans la vie c’est de réussir à faire pousser des plantes sur la Lune et sur Mars. Donc elle cherche notamment quelle longueur d’onde de lumière est la plus appropriée.
Je ne connais pas du tout les quatre autres mais je vous conseille d’aller sur notre site pour voir un peu quel genre de profils ils ont – en tout cas à part des scientifiques et des ingénieurs, ce genre de mission accepte aussi les communicants – ce sera mon rôle, je serai donc chargée de raconter ce qui se passe sur le site et sur les réseaux sociaux – et des artistes en résidence.

Et d’ailleurs je cherche des sponsors pour financer ma mission, il me faudrait idéalement 2000 € – moitié en billet d’avion que j’ai déjà achetés, et 1000 dollars que demande la Mars Society. Je ne veux pas faire de crowdfunding, mais si vous faites partie d’une société qui fait du mécénat ou ce genre de chose, ça m’intéresse, d’autant plus que je ne sais absolument pas comment m’y prendre.
Dans tous les cas, j’aurai évidemment l’occasion de vous en reparler…

KATE GREENE
Et d’ailleurs je vais continuer tout de suite avec la personnalité de la semaine qui s’appelle Kate Green, c’est une journaliste américaine qui a justement fait une mission de 4 mois et dont j’avais beaucoup aimé l’article sur l’ennui qu’elle en avait fait. Il n’a pas été traduit en français mais si vous lisez l’anglais, je vous le mets en lien dans le billet dédié à cet épisode sur mon blog florenceporcel.com

Et elle a écrit un autre article, qui a récemment été traduit en français sur Slate, et qui se base également sur son expérience lors de sa mission de simulation. Comme elle est scientifique de formation, elle a fait une étude sur le sommeil des membres de l’équipage, elle avait donc aussi toutes les données concernant les dépenses caloriques de chacun. Et elle s’est rendue compte que les femmes avaient besoin de 2 à 3 fois moins de calories par jour que les hommes et que, en gros – je vous résume l’article en une phrase, hein – le plus cohérent, le moins cher, et le plus confortable pour l’équipage serait de n’envoyer que des femmes vers Mars, puisque je rappelle que dans le spatial, moins la charge est lourde, plus le coût est limité – en ce moment on est à 30 000 euros le kilo, si vous voulez. Et en plus, les personnes petites et minces sont évidemment beaucoup plus à l’aise dans un endroit aux dimensions réduites – comme c’est déjà le cas dans l’ISS.
Je vous résume l’article grossièrement mais il est vraiment intéressant, avec plein d’explications d’études qui ont été conduites pendant l’histoire de l’exploration spatiale et tout – à lire, donc.

SIDING SPRING A FRÔLÉ MARS
Mais en attendant de voir la planète à travers des yeux humains, le 19 octobre dernier était un jour historique dans l’histoire du système solaire puisqu’une comète a frôlé Mars – et ça n’arrive que tous les millions d’années – autant vous dire qu’on ne la reverra pas de sitôt, celle-là. Elle s’appelle Siding Spring, elle n’a fait aucun dégât puisque les sondes en orbite avant été rangées derrière la planète pour des raisons de sécurité, et l’image que vous voyez est une vraie photo, prise par le télescope spatial Hubble.

(c) Hubble

Et quand je vous dis qu’elle a frôlé la planète, elle est passée à 136 000 km, ce qui est vraiment rien du tout, c’est le tiers de la distance Terre-Lune – et elle se déplace à 56km/s, soit 202 000 km/h… On n’aurait pas aimé qu’elle heurte un satellite, en effet.
En tout cas les rovers au sol ont pris des images qui devraient nous arriver bientôt. Et voici une autre photo, prise de la Terre cette fois-ci, par l’astrophotographe Damian Peach.

(c) Damian Peach

NOTRE BEAU SYSTÈME SOLAIRE
Restons dans les images et restons d’ailleurs dans notre système solaire avec ces tâches solaires assez impressionnantes… Alors ça n’a pas l’air comme ça sur ce gif parce qu’on n’a jamais d’emblée la taille du Soleil en tête – donc la revoilà, pour info. Oui on est là, en bas à gauche. Voilà voilà.

Donc des taches solaires impressionnantes qui sont d’ailleurs accompagnées d’éruptions de classe X, les plus puissantes.
Ce groupe de taches a été baptisé AR 2192, il est plus gros que Jupiter, ce qui n’est pas rien, et c’est la plus grosse formation observée sur notre étoile depuis 2001. Heureusement qu’elle est dans un cycle d’activité plutôt tranquillou…

Plus proche de nous, voici une photo assez sublime du système Terre-Lune vu par la sonde chinoise Chang-E5 qui a fait un petit tour lunaire et qui est revenu…

Et puisque décidément la Terre aime être accompagnée, voici une photo de la Terre et de Mars.
Mais si, regardez ! Là bas, très loin…

INTERSTELLAR
Du côté de la culture, un film qui nous emmène très loin, c’est Interstellar. Je l’ai vu le jour de sa sortie – et je n’intègre pas la bande-annonce à ce podcast parce que Youtube va bloquer la vidéo – et je n’ai pas voyagé aussi loin et été aussi emportée depuis Contact. C’est une grosse claque visuelle et auditive et ça fait un bien fou d’avoir du spectacle comme ça au cinéma, j’attendais ça depuis un brave moment. Ben depuis Contact, en gros.
Alors bien sûr y a des défauts – mais Contact aussi en avait – et c’est pas super crédible parfois – mais on s’en fout. On demande pas à un film de science-fiction d’être crédible à 100 %. Si vous recherchez ça, regardez un documentaire mais arrêtez de demander à de la fiction de tenir debout. Ça n’a pas de sens. La fiction, c’est justement un truc qui n’a rien à voir avec la réalité. Non je dis ça parce que quand je dis que j’ai aimé c’est l’argument qu’on me ressort tout le temps, alors…
Et puis aussi : arrêtez de comparer n’importe quel film de science-fiction avec 2001, odyssée de l’espace. Il faut arrêter, maintenant. Stop. C’est plus possible. Sérieusement, c’est plus possible. 2001 est sorti en 1968. 1968 !! On a fait autre chose, depuis, hein ! Et des tas de trucs bien, je vous jure ! Il faut arrêter, maintenant !!
C’est comme si on comparait systématiquement le dernier ordinateur sorti à un Minitel. Le Minitel, c’était le top du top, on est d’accord. Mais dans son contexte. Faut vraiment arrêter, avec 2001. On est passé à autre chose, quoi.
Donc, Interstellar, j’ai adoré, j’irai sûrement le revoir parce que ce film regroupe tout ce que j’attends d’un film : me divertir, m’emmener très loin dans l’espace et dans le temps, me faire voir des choses que je ne peux pas voir dans la vraie vie, et me poser des questions sur l’Univers, la vie et le reste.

SUMERKI
Et puisqu’on est dans la culture, je ne peux pas ne pas vous parler de Sumerki, qui a gagné le prix Utopiales européen, et je faisais partie du jury…

Alors Sumerki, c’est le roman le plus étrange et le plus fascinant que j’ai jamais lu. C’est l’histoire toute bête d’un traducteur russe, qui vit à Moscou, qui normalement traduit de l’anglais vers le russe ou inversement, mais qui accepte de traduire un texte espagnol parce qu’il n’a pas beaucoup de travail. Et le texte espagnol en question est un vieux manuscrit du 15ème siècle qui est le journal de bord d’un conquistador en Amérique du Sud à qui il va arriver des choses étranges…
Et ce roman en fait, c’est à la fois l’histoire du traducteur qui traduit le texte à Moscou dans le présent, et l’histoire du conquistador en Amérique du Sud dans le passé. Et on bascule je ne sais pas comment dans le fantastique puis dans la science-fiction avec une fin tellement inattendue qu’on se reprend encore une claque, et on se demande comment l’auteur a fait pour nous emporter dans un univers aussi étrange sans qu’on comprenne à quel moment on est passé d’un quotidien banal à un monde inquiétant et pâteux, gluant. Et je l’ai vécu, ce bouquin, c’est à dire que j’ai vécu une expérience physique, j’avais des palpitations, j’avais du mal à respirer, j’avais les mains qui tremblaient tellement fallait que je connaisse la suite et vite… Et cette fin !… Cette fin…
Bref. Sumerki – ça veut dire crépuscule en russe – aux éditions L’Atalante, je vous le conseille.

LA NASA SUR SOUNDCLOUD
Du côté du bidule 2.0, la NASA continue son exploration des possibilités quasi-infinies du web avec l’ouverture d’un SoundCloud où elle regroupe tout plein de sons trop bien comme des décollages de fusée, des retranscriptions audibles pour l’oreille humaine des ondes sonores des planètes, le bip bip de Spountik, des discours de Kennedy ou encore du fameux « Houston, on a un problème »…
C’est merveilleux, j’y passerai des heures, c’est trop génial.

ALLEZ PHILAE !!!!
Last but not least !… L’événement est bien sûr à venir et c’est l’atterrissage de Philae sur la comète qui se passera le 12 novembre.

Le site J a été baptisé Agilkia du nom d’une île égyptienne et on espère tous que ça lui portera bonheur… Je rappelle que la mission Rosetta a décollé il y a plus de 10 ans et que c’est la première fois dans toute l’histoire de l’humanité qu’un artefact va se poser sur une comète – et je rappelle que c’est l’Agence Spatiale Européenne, avec de nombreux partenaires européens dont le CNES, qui a lancé cette mission.
Je serai à la Cité des Sciences le 12 pour vivre ce moment, et j’espère bien qu’il y aura des dispositifs spéciaux en télé, en radio et sur Internet pour que vous puissiez aussi assister à l’événement. C’est très risqué mais on croise tous les doigts pour que ça se passe bien…
En tout cas j’espère vous apporter de bonnes nouvelles au prochain épisode !

C’est la fin de ce numéro 43, merci à tous de l’avoir regardé. Et je voudrais vous remercier surtout d’avoir été si nombreux à voter pour moi pour les Golden Blog Awards, me voici 2ème derrière les amis d’Agence Tous Geeks, chez qui j’avais été invitée l’année dernière et dont j’avais diffusé un reportage dans le numéro 37, si vous avez la curiosité d’aller voir. Pareil, le résultat des courses ça sera le 12 novembre – quelle journée !! On verra bien si le jury se prononce en ma faveur ou pas.

Je voudrais aussi saluer tous ceux que j’ai pu croiser aux Utopiales, j’ai rencontré beaucoup d’entre vous et ça m’a fait hyper plaisir de vous voir en vrai et de pouvoir échanger – plus ou moins selon les cas, et désolée si j’ai pas eu l’occasion de discuter plus avec vous que vous l’auriez voulu.

J’ai passé un festival extraordinaire et j’en reviens pas d’avoir vécu un truc aussi dingue et je voudrais remercier toutes les équipes des Utopiales pour tout. Et voici une photo de groupie avec Roland Lehoucq, astrophysicien, et président du festival.

Et pour finir en image, voici un extrait de la rencontre avec Alexandre Astier. C’est l’hommage d’un artiste aux sciences, et c’est à la fois juste, riche, brillant et très émouvant. J’espère que vous serez aussi touchés que moi… A très vite et bonne chance à Philae !

[TWITTER] Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 8

Pour en savoir plus
Nous vivons donc dans un superamas de galaxies appelé Laniakea !
Grosse tempête solaire récemment… Heureusement, aucun dégât !
Plusieurs astéroïdes nous ont frôlé ces derniers jours, dont un nommé Pitbull, et nouvelle inquiétante : la NASA n’est pas du tout au point concernant les objets potentiellement dangereux…
« L’Exoconférence » d’Alexandre Astier, c’est en ce moment !
La couche d’ozone va mieux… mais c’est toujours pas gagné quand même
Quant à notre atmosphère, elle est de plus en plus asphyxiée par le CO2 qu’on rejette (et nous avec, accessoirement)

LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 1
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 2
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 3
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 4
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 5
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 6
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 7

LA SUITE !
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 9 (à venir)
Pendant ce temps-là, dans l’Univers… 10 (à venir)

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 39

Bonjour à tous, je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 39ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de comètes, d’accélérateurs de particules, de Thomas Pesquet et de superamas de galaxies…

LA MISE EN ORBITE DE ROSETTA AUTOUR DE CHURY
Mais commençons d’abord par l’évènement de ces dernières semaines avec la sonde Rosetta et la comète Churyumov-Gerasimenko… Et on en a eu, des surprises !! Tout a commencé mi-juillet avec une première image précise de la comète : elle a un double noyau !! J’ai l’impression que tout le monde a été absolument stupéfait de découvrir la forme de cette comète – et en même temps y a quand même de quoi ! Vous avez vu le machin ?? AH AH 😀 C’est fou !! L’Univers est quand même une petite chose merveilleuse et le plus beau dans l’affaire, c’est qu’il y ait des gens pour avoir su envoyer un engin qui nous a permis de faire la connaissance de ce gros caillou. C’est trop cool. C’est quand même TROP TROP cool.

Ah oui parce qu’on dirait pas comme ça, mais donc c’est un très très gros caillou, hein. Voici un schéma où on le compare à nos montagnes. Ou là, par rapport au centre ville de Los Angeles. Ou bien toujours à l’échelle par rapport à Paris. Un machin assez mastoc, donc, qu’on n’aimerait pas tellement prendre sur le coin du nez.

Bref ! Après avoir découvert qu’on imaginait un gros caillou bien rond pour finalement se retrouver avec un canard en plastique, il a fallu passer à l’étape suivante. C’était le 6 août, et elle était capitale puisque c’était la manœuvre qui devait mettre la sonde Rosetta en orbite à 100km autour de la comète.

Sachez que j’étais collée à mon écran ce matin-là et que j’avais mon petit cœur qui battait, et finalement – attention ça va être très rapide…

On a réussi !!! WOUHOUUUUH !!!

« Après dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage, cinq passages à proximité du Soleil et 6,4 milliards de kilomètres parcourus, nous avons le plaisir d’annoncer que notre but est enfin atteint », a annoncé Jean-Jacques Dordain, le DG de l’agence spatiale européenne.
La com’ sur les réseaux sociaux était digne de l’événement, et par la suite, on a pu avoir des images toutes plus sublimes les unes que les autres…

Mais ce n’est pas du tout la fin de la mission, au contraire, c’est plutôt un autre début, et je vous propose d’écouter un conseiller scientifique de l’ESA nous expliquer pourquoi…

Vaste programme, très excitant donc, mais ce n’est pas tout ! Cette manœuvre enclenche également un autre événement historique à venir – oui parce que se mettre en orbite autour d’une comète A ÉTÉ un événement historique, hein, ça s’était jamais fait avant et les Allemands l’ont bien compris… j’espère qu’un jour on pigera ça en France aussi mais bon… c’est un autre sujet.

Donc ! Autre événement historique à venir, c’est évidemment l’atterrissage de Philae prévu pour le 11 novembre ! Et l’étape du 6 août était évidemment primordiale, et Eric Jurado, qui est responsable des opérations de navigation de Philae au CNES, explique très bien pourquoi…

Voilà ! Donc à l’heure où je vous parle, on est en là – Rosetta se trouve à moins de 50km de Chury (c’est son petit nom, pour les intimes) et 5 emplacements ont été préselectionnés en vue de l’atterrissage de Philae et l’emplacement choisi sera annoncé le 15 septembre. Et le choix ne sera pas facile puisqu’il devra à la fois avoir une surface pour atterrir dans de bonnes conditions, être assez ensoleillé pour que les batteries de l’atterrisseur puissent se recharger et permettre une communication régulière entre le sol et Rosetta qui tournera toujours autour.
Pas simple, pas simple, tout ça… Evidemment je vous tiendrai au courant, et en attendant, vous pouvez suivre les comptes Twitter officiels de Rosetta et de Philae pour avoir les infos en direct…

LE COUP DE PIED AU CUL DE BUZZ ALDRIN
En parlant de Twitter, justement, eh ben passons au tweet de la semaine, avec l’inénarrable Buzz Aldrin, le 2ème homme à avoir marché sur la Lune après Neil Armstrong, qui a 84 ans et qui a toujours une pêche d’enfer – et c’est aussi un champion de la com, du marketing et du personal branding. La preuve donc avec ce tweet où il nous informe qu’on peut enfin se procurer son t-shirt où l’on peut lire « Get your ass to Mars ». Pour les non-anglophones, ça peut se traduire assez vilainement par : « Envoie donc ton petit cul sur Mars ».
Voilà. Buzz Aldrin, mesdames messieurs !

THOMAS PESQUET, UN BEAU GOSSE SUR MARS ?
Et justement… La vie est bien faite, quand même, puisque ça m’amène directement à la personnalité de la semaine qui compte bien mettre ça en pratique, puisqu’il s’agit de Thomas Pesquet !
Thomas Pesquet n’est pas seulement très très beau et très très brillant, il est aussi astronaute et surtout il sera le dixième Français dans l’espace puisqu’il a été sélectionné pour une mission de longue durée dans la Station Spatiale Internationale de décembre 2016 à mai 2017. Et je réserve dès à présent une place à Baïkonour pour le voir décoller.
Mais en attendant, Thomas s’entraîne dur, et puis surtout, son but ultime est donc de mouvoir son musclé fessier jusque sur la planète rouge, et il en parle avec tout plein d’étoiles dans les yeux dans cette interview…

C’est vraiment super touchant, on le sent vraiment sautiller, dans sa tête, genre CHBOUING CHBOUING je veux aller sur Mars !! BOUING j’ai trop hâte j’ai trop hâte, je veux y aller !! wouhouhhh !!
Hein ? Oui je parle bien de Thomas Pesquet, oui – ne croyez pas une seule seconde que je pourrais éventuellement m’identifier à ce… hein ? projet un peu dingue de fouler le sol d’un autre monde… Bon !
Si vous voulez encore voir et entendre Thomas Pesquet d’ailleurs, je vous conseille vivement le talk TEDx qu’il a donné à TEDxPARIS 2012 – allez, je vous en mets un petit bout parce que je suis sympa…

Voilà ! Héhé, si vous voulez connaître la suite, faudra aller sur mon blog, puisqu’évidemment j’embedderai cette vidéo dans le billet dédié à ce podcast…

COSMOLOGIQUEMENT VÔTRE
En parlant de trucs 2.0, j’en profite pour passer au bidule connecté et vous présenter le super blog de Cécile Renault, qui est astrophysicienne et qui a notamment beaucoup travaillé sur la mission Planck et donc le fond diffus cosmologique, et qui fait vraiment des chouettes billets sur plein de trucs différents, mais toujours divisé en deux thématiques : sur la planète Terre et dans l’espace. Voilà, donc Planck, Rosetta, la découverte controversée des ondes gravitationnelles par Bicep2… Un très joli billet sur Kandinskiy, aussi, qui mêle art et science…
Bref, un blog qui vaut le détour ! Et qui s’appelle « Cosmologiquement vôtre »…

17 ÉQUATIONS QUI ONT CHANGÉ LE MONDE
Et puisqu’on est dans la culture, je voudrais vraiment vous conseiller un livre qui s’appelle « 17 équations qui ont changé le monde ». Moi qui voudrais un jour comprendre le langage des mathématiques, ce bouquin est fabuleux !! Le concept est ultra simple : l’auteur choisit une équation, il te décrit chaque des termes dans un schéma, il te résume ce que ça dit, pourquoi c’est important et à quoi ça nous a conduit, et ensuite il te l’explique, il te la décrypte, il te raconte son histoire et à quoi elle sert pendant 20 ou 30 pages. C’est brillantissime. Et ces trucs ont VRAIMENT changé la face du monde. Un truc de dingue.
Bon alors, faut des fois s’accrocher un peu quand t’as niveau collège en maths comme moi tellement t’as tout oublié, mais c’est fabuleusement bon de comprendre et de ressentir tous les horizons qui s’ouvrent grâce à quelques signes mathématiques regroupés dans des formules trouvées par des génies. Voilà.
C’est chez Robert Laffont et ça coûte 22 euros.

TERRE, SYSTÈME SOLAIRE, VOIE LACTÉE, AMAS DE LA VIERGE, SUPERAMAS LANIAKEA
L’info de la semaine a son importance puisqu’elle fait la une de la revue Nature ! Rien que ça… Figurez-vous qu’on vient de nous découvrir une place encore plus précise dans l’Univers. Oubliez l’amas de la Vierge, on se trouve en fait dans un superamas baptisé Laniakea.
C’est une équipe franco-israelo-américaine qui a fait cette découverte et je vous propose de regarder quelques images explicatives, commentées par Hélène Courtois, une des auteures de cette publication…

Laniakea Supercluster – version française from Daniel Pomarède on Vimeo.

Voilà qui donne encore plus le vertige…

CHEZ MA COPINE ALICE
Ce qui donne le vertige, aussi, ce sont les engins du CERN, que j’ai enfin pu approcher de près… J’ai pu encore passer un week-end dans ce merveilleux endroit où les routes s’appellent Einstein et Schrödinger, où le web a été inventé et où il y a un refuge pour des souris informatiques…
Mais surtout il y a des accélérateurs de particules, j’ai pu en approcher quelques-uns de près, toucher les milliards de câbles, et donc avoir le vertige à 100 mètres sous terre en pensant qu’un engin pareil fait faire à des particules 11 200 fois le tour de 27 km en 1 seule seconde…

C’est comme Laniakea, ça dépasse un peu l’entendement humain, mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’on peut le visiter.
Et j’y suis donc retournée il y a 15 jours à l’occasion d’un épisode de Podcastscience en direct du CERN et en public, c’était vraiment top et je vous conseille évidemment d’aller l’écouter.
Et je tiens à remercier chaleureusement mon ami Aurélien, qui travaille au CERN et grâce à qui j’ai passé des week-ends dont je me souviendrai jusqu’à la fin de mes jours dans un endroit qui rassemble certaines des plus grandes prouesses humaines. Voilà. Merci Aurélien, du fond du cœur.

24 SEPTEMBRE
Et terminons par la date qui concerne également le CERN ! Il s’agit du 24 septembre et c’est le jour de leur deuxième TEDx, avec comme l’année dernière un programme assez hallucinant qui sera présenté par Brian Cox, le physicien superstar de la BBC qui travaille justement sur l’expérience ATLAS du LHC.
Ça promet d’être grandiose, alors réservez vite vos places si ça vous donne une occasion d’aller visiter les lieux, parce que c’est un événement très couru.
Moi je pourrai pas y aller parce que le 24 septembre, j’ai Exoconférence ! C’est quasi la même chose, vous allez me dire, un gars tout seul sur scène qui raconte des trucs à base de sciences – je suis sûre que ce sera tout aussi réjouissant même si c’est pas vraiment le même délire. Quoique… Faut voir.

Et c’est la fin du 39ème épisode de ce podcast, un grand merci à vous de l’avoir suivi – n’hésitez pas à mettre des étoiles et un petit message sur iTunes pour me prouver qu’il y a des cœurs humains derrière ces chiffres glaciaux de téléchargements, n’hésitez pas non plus à partager la vidéo Youtube autant que vous voudrez. Vous pouvez me suivre sur Twitter, sur Facebook, et nouveauté de la rentrée ! Je suis toujours sur France Inter et vous pouvez désormais me retrouver tous les jours du lundi au jeudi dans « La tête au carré », le magazine scientifique de Mathieu Vidard, pendant les 10 dernières minutes de l’émission où je co-anime avec lui un quiz scientifique qui permet d’apprendre plein de choses en s’amusant et où on peut gagner des cadeaux… N’hésitez pas à vous inscrire, je vous appellerai peut-être pour participer…

Et pour finir cet épisode en images, je vous voudrais rendre hommage à Robin Williams dont la disparition m’a beaucoup émue, comme pas mal de gens de ma génération – il ne s’agit pas d’un extrait de l’Homme Bicentenaire, qui restera pour moi la meilleure adaptation d’Isaac Asimov au cinéma, mais de sa participation au réveil de l’équipage de la navette Discovery en 1988 – j’avais 5 ans…

Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 33

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 33ème épisode de ce podcast (également disponible sur iTunes) où je vais vous parler de la comète ISON, de Saturne, de l’ISS, d’une BD à offrir, de Mars, d’anecdotes sur Gravity et de jeu-concours de Lego de l’espace…

 

Commençons par un anniversaire puisque le 1er novembre dernier, le télescope d’Arecibo a fêté ses 50 ans ! Le télescope d’Arecibo, c’est d’abord cette incroyable construction qui est à la fois une prouesse technologique et un magnifique exemple d’artefact qui utilise la nature avec intelligence, puisqu’il a été construit sur une cavité naturelle.

Et ce n’est pas un télescope qui voit les choses grâces à la lumière, lui il utilise les ondes radio – c’est ce qu’on appelle donc un radiotélescope, et c’est le plus grand télescope simple du monde.
Quelques chiffres pour s’en rendre compte : son antenne est la plus grande antenne convergente incurvée jamais construite avec un diamètre de 305 mètres et une surface composée de 38 778 panneaux d’aluminium. Il a fallu 3 ans pour construire, le tout, quand même !

Et à la base, il n’a pas du tout été conçu pour écouter l’espace mais pour étudier la ionosphère, c’est à dire la partie supérieure de notre atmosphère ! Et puis en fait, les scientifiques se sont rendus compte qu’il était tellement puissant qu’ils ont très vite élargi leurs champs de recherche.
Du coup, Arecibo étudie quand même la ionosphère, il regarde des astéroïdes, il a découvert des choses à propos de Vénus et de Mercure, il trouve des pulsars, ce qui a valu un prix Nobel aux deux scientifiques qui travaillaient sur ce sujet, il file des petits coups de pouce à la NASA, et ses données sont celles qui servent au projet Seti@Home qui consiste à utiliser l’ordinateur des personnes qui le souhaitent pour augmenter la puissance de calcul de SETI pour trouver un signal radio extraterrestre.

Et il a joué dans de nombreuses fictions, d’ailleurs : vous l’avez sûrement vu dans le James Bond « Goldeneye », dans la série « X-Files », dans le jeu « Battlefield 4 » ou bien sûr dans le film « Contact » où le personnage de Jodie Foster est inspiré de Jill Tarter qui a dirigé l’institut SETI pendant des années.
Et d’ailleurs Arecibo ne fait pas que recevoir des ondes radio puisqu’il a à son tour envoyé un message destiné à une éventuelle civilisation intelligente qui se trouverait dans l’amas M13. Mais comme il est situé à 25 000 années-lumière et que le message est parti en 1974, on n’est pas près de recevoir une réponse, c’est moi qui vous le dis.

 

Ah !… La vie ailleurs… Eternelle question qui n’est toujours pas résolue. Cependant, on a quand même fait un sacré bond en avant quand Curiosity nous a confirmé que Mars avait bel et bien été habitable. Habitée on n’en sait rien, mais habitable oui. Et ce que vous voyez là, c’est une reconstitution de Mars il y a 4 milliards d’années…

 

En tout cas, je ne sais plus trop bien si on cherche de la vie ailleurs juste par curiosité ou parce qu’on commence à en avoir ras-le-bol de la nature humaine… et ce tweet de Astronomy Blog l’illustre très bien.

 

Il dit : « Si jamais je devais expliquer à une force extraterrestre sur le point de nous envahir pourquoi ils devraient épargner l’humanité, j’espère que ça n’arrivera pas juste après avoir lu des commentaires sur Internet. »

Et c’est tellement vrai… Internet est la plus merveilleuse chose qui soit arrivée ces derniers temps à l’humanité, mais c’est aussi là que personnellement, je perds complètement foi en elle assez régulièrement. (Oui, parce qu’en vrai je suis une éternelle optimiste et je reste persuadée qu’on est capable de trop belles choses pour être foncièrement mauvais, mais bon… régulièrement, je me prends de jolies baffes dans la gueule quand même.)

Mais là où c’est vraiment grave – parce que mes états d’âme personnels, on s’en fout un peu – c’est qu’un journal américain historique comme Popscience, qui existe depuis 141 ans, ce qui est considérable par rapport à l’histoire des Etats-Unis – eh ben ce média a décidé de purement et simplement fermer les commentaires sous ses articles.

La directrice des contenus, Suzanne LaBarre, a expliqué que les commentaires étaient « mauvais pour la science ». Quand elle développe, ça donne ça, je la cite : « Les personnes qui publient des commentaires forgent l’opinion publique, l’opinion publique forge la politique publique, la politique publique forge comment, si et quoi la recherche va être financée, vous commencez à comprendre pourquoi nous nous sentons obligés de désactiver ces commentaires. »

Je n’arrive pas à savoir si cette solution extrême est bonne ou pas, mais en tout cas, il faut bien avouer que cet argument-là se tient. Parce que je suis quand même tombée récemment sur quelqu’un dans des commentaires qui te soutient mordicus qu’on nous ment qu’on n’est jamais allé dans l’espace et que la Terre est plate… Donc quand tu lis ça, ben oui, t’as juste envie de pleurer.

En tout cas si vous aviez encore un doute sur ces questions, je peux vous l’assurer : bien sûr que si nous sommes allés dans l’espace, et même qu’on y est en permanence depuis 13 ans, et même qu’on y emmène des objets, dis donc ! Et pour le coup c’est une première historique, la torche olympique a fait un petit séjour dans l’espace, accompagnée par deux astronautes russes en sortie extravéhiculaire le 10 novembre dernier…

 

Et 10 jours plus tard, le 20 novembre, on fêtait les 15 ans de l’ISS ! 15 ans ! 15 ans pour mettre en place le plus grand artefact jamais construit dans l’espace. Et cette vidéo montre à quel point c’est un exploit scientifique, technique et humain, une sorte de Lego spatial construit dans les 3 dimensions de l’espace par 6 agences spatiales représentant 16 pays qui, en plus ! n’utilisent pas les mêmes normes.

 

Longue de 110 mètres, large de 74 mètres, haute de 30 mètres, 400 tonnes et 400m3 habitables, 2500 m2 de panneaux solaires pour un coût total estimé à 115 milliards de dollars…
Des équipes de 3 se relayent tous les 6 mois, on en est à la 38ème, 1500 expériences scientifiques y ont été réalisées en médecine, physiologie humaine, biologie, physique, sciences de la terre, haute-technologie…

Tout ça à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes à la vitesse de 28000km/h, ce qui est plus rapide qu’une balle de revolver, et je vous rappelle qu’il existe une appli permettant de savoir quand exactement elle passe au-dessus de nos têtes. Et j’ai passé mon été à la regarder passer, c’est assez magique. Il s’agit de ISS Spotter pour les iPhones et ISS Detector pour Android.

Et plus magique encore, c’est que non seulement on peut la regarder passer, mais elle nous observe également… La preuve avec ces photos de la Terre prises par de nombreux astronautes à bord…

La pointe de la Floride vue de l'ISS

Elle est belle notre planète, hein… couverte d’océans… Elle est d’autant plus belle qu’elle est unique – dans l’état actuel de nos connaissances – et nos océans avec. Nos océans surtout, qui contiennent à eux seuls des centaines de milliers d’espèces et où seulement 1% des espèces des océans profonds a été échantillonnée. Donc non seulement tout ça est unique mais en plus on est loin de tout connaître et de tout savoir.

Et il se trouve qu’il y a une sorte de pêche qui racle ces fonds marins en détruisant tout sur leur passage, donc 99% d’espèces qu’on ne connaît pas, et dans le pourcent restant, des coraux âgés de 4000 ans et des tas d’espèces dont le cycle de reproduction est très lent et qui risque donc de disparaître très très vite.

Je vous la fais courte parce qu’on s’éloigne des sciences de l’univers et de l’exploration spatiale, mais le chalutage profond est 3000 fois plus destructif que n’importe quelle activité marine humaine, y compris l’extraction de gaz ou de pétrole ; qu’il y a 11 navires en Europe qui utilisent cette technique donc 9 sont français ; que cette pêche est uniquement financée par des subventions – et donc par nos impôts – qu’en plus elle est déficitaire et qu’elle ne représente qu’une portion congrue des emplois marins français !

Pénélope Bagieu en a fait un post sur son blog, ce sont ces illustrations que j’utilise depuis tout à l’heure, et il ne reste que quelques jours avant qu’une loi ne puisse être votée au Parlement Européen pour interdire ce genre de pratique. Donc il n’est pas trop tard pour signer la pétition, il reste quelques jours pour rejoindre les plus de 600 000 personnes qui ont signé.
J’ai signé, bien sûr, parce que je pars du principe qu’en signant, je sauve un peu le monde. Voilà.

Après ce petit intermède, revenons à des choses moins terre à terre…

La comète ISON photographiée par Damian Peach

Elle est belle, hein.
Enfin elle était, parce que cette facétieuse comète ISON ne ressemble plus du tout à ça depuis le 28 novembre où elle est passée au plus près du Soleil.
Mais avant ça, regardez… Ce gif extraordinaire où on la voit, d’ailleurs il y a 2 comètes sur cette image, ISON étant celle en bas de l’image, dans son approche du soleil…

On voit très bien comment le vent solaire influence les queues des comètes, à des vitesses évidemment très accélérées, mais quand même… Moi je n’ai pas pu m’empêcher de penser à des spermatozoïdes et de voir les planètes comme des ovules. Ce n’est pas une comparaison si triviale quand on sait que la théorie de la panspermie, qui pense que ce sont les comètes qui ont apporté l’eau des océans et les premières briques de la vie sur Terre, est de plus en plus admise. Voilà. C’était pour la digression un peu philosophique du jour…

Pour en revenir à ISON, elle a donc frôlé le soleil le 28 novembre dernier, et comme elle est composée de glace, on s’inquiétait pour elle… Elle nous a d’ailleurs fait une sacrée farce en disparaissant complètement des radars pendant plusieurs heures… avant de réapparaître, certes diminuée, mais bel et bien là ! Cependant, il semble que plus rien ne subsiste d’elle à l’heure où j’écris ces lignes… On n’aura pas le spectacle incroyable promis pour Noël. Tant pis !

En parlant de Noël ! Vous êtes sûrement en pleine course aux cadeaux, alors si vous manquez d’idées pour un enfant ou un ado – ou même pour un adulte, d’ailleurs !, je vous conseille cette BD, « L’Europe dans l’espace », ou l’exploration spatiale côté ESA est racontée de différentes façons.

Déjà par le personnage de Tania, une astronaute, dans une BD en 2 parties où elle doit faire face à des terroristes qui veulent qu’elle emmène des diamants jusque dans la station MIR. Et une troisième BD, inédite, où elle doit aller secourir des astronautes sur la Lune.
C’est amusant, c’est frais, et surtout c’est super bien documenté. Les bâtiments existants sont les mêmes, les procédures sont respectées, bref… c’est un peu Gravity en BD – en plus légers, moins solitaire et surtout moins catastrophique.
Et entre les BD, l’histoire de l’exploration spatiale est racontée avec du texte, des photos d’archives, des explications, des images magnifiques, des schémas…

Bref, c’est un très beau cadeau de Noël à offrir pour tous ceux qui s’intéressent à tout ça, à partir de 8-9 ans. Il fait 176 pages, il coûte 25 euros, et il est préfacé par Jean-François Clervoy et Claudie Haigneré, entre autres…

En parlant de gens du spatial qui s’impliquent dans des livres… Voici la personnalité que j’ai envie de mettre en avant dans cet épisode. Il fait partie de la liste très sélect de mes héros, il s’appelle Sébastien Rouquette, il est docteur en planétologie – déjà rien que ça il me vend du rêve sur 12 générations d’immortels – mais en plus il est passé à ça d’entrer dans le corps des astronautes de l’ESA, il est entré au CNES en tant que médiateur spatial, il s’est occupé de la sélection des expériences éducatives des vols paraboliques, il a travaillé à la conception de satellites d’astrophysique, et il est désormais responsable des vols paraboliques.

J’ai d’ailleurs volé avec lui lors de mon expérience zéro-g – voilà, il est là en bleu à l’arrière-plan en milieu de l’image et c’est lui qui nous dit d’arrêter de lutter et d’y aller tranquille. Et ne me demandez pas comment il fait pour rester debout, je n’en ai aucune idée ! Ce garçon n’est pas humain.

Bon. Et en plus, il dit des choses géniales que je vais encadrer chez moi, du genre ça :

« On entend souvent des commentaires « le spatial ça coûte cher »… C’est faux. C’est environ 10€ par français et par an, 0,1% de l’évasion fiscale.
1 euros investi dans le spatial rapporte même 19€ à l’économie de notre pays. C’est énorme !
C’est très bien mais cela n’est qu’une partie du « bénéfice ». Le plus important à mes yeux, n’est pas ce qui brille, ce qui est monnayable. Non, la vérité est ailleurs. On vit dans un monde où l’humain doit être pesé, mesuré, évalué, chiffré, rentabilisé ! Et je pense que c’est une erreur. Ce qui fait le bénéfice maximal c’est la connaissance. La science est à préserver de même que la musique, le théâtre, la littérature,… L’expression scientifique est le 10e art !
La connaissance est à prendre au premier degré. Elle nous éveille à ce que nous sommes. Un peu comme lorsque les premiers satellites nous ont renvoyé l’image de la Terre, notre propre place dans l’Univers. Mais bien sûr, il a aussi la connaissance qui nous permettra d’acquérir de nouvelles compétences. On n’en a pas toujours conscience, la recherche fondamentale pose les jalons des inventions majeures de demain.
Juste un exemple, on imaginait dans les années 70 que l’apport de l’espace se ferait en particulier dans le domaine des communications. Aujourd’hui c’est plus dans le domaine de l’environnement que le spatial est une pierre angulaire, par la vision globale est précise qu’il rapporte de notre monde.
C’est finalement pour cela qu’on intente souvent des procès aux sciences en les accusant du mal qu’elles combattent. En vérité, elles rendent l’homme meilleur et plus malin. Tout ce qu’il faut pour ne pas être un agneau victime des systèmes et des dogmes.
Je suis heureux et fier de contribuer à cet élan humaniste. »

Voilà. C’est un extrait d’une longue interview que j’ai mise en ligne sur mon blog. C’est un homme passionnant, je vous invite vraiment à la lire.
Et d’ailleurs dans cette interview, je lui ai demandé comment on pouvait devenir monsieur en orange qui rattrape littéralement les gens au vol – parce qu’on ne sait jamais, hein, je pense à une reconversion – et ça a inspiré ce dessin absolument génial à la blogueuse dessinatrice AnneKa, que je remercie chaleureusement et qui illustrera peut-être régulièrement des sujets abordés dans ce podcast.

Dessin : AnneKa.

En attendant, vous pouvez aller voir ce qu’elle fait sur anneka.fr, c’est très chouette ! Et une version humoristique de ce dessin est en ligne sur mon blog, dans le billet dédié à ce podcast…

Dessin : AnneKa.

En tout cas il devrait y avoir des milliers de Sébastien Rouquette, et sachez qu’il a également sorti 2 livres pour les enfants, sans doute parce qu’il en a quatre : « Le papillon et la Lune » et « Mon premier atlas du ciel et de l’espace« .

Prenons un peu de distance avec un autre bidule connecté !… Un site qui s’appelle chromoscope.net propose de regarder la Voie Lactée, notre galaxie, dans toutes les longueurs d’onde, des rayons X aux ondes radio. Et c’est fou comme ça change et qu’on n’y voit jamais la même chose.

Ça permet aussi de rappeler que les sens humains sont limités. Rien que sur Terre, déjà, des animaux ont par exemple une ouïe beaucoup plus fine que la nôtre, ou entendent dans d’autres fréquences. On a un sens de l’odorat extrêmement peu développé et notre vue, donc, est limitée au visible – ce qui est une tautologie, je vous l’accorde – d’où notre besoin de fabriquer des instruments qui voient pour nous dans d’autres longueurs d’onde.

Alors imaginez… imaginez qu’une autre espèce intelligente existe, qu’elle soit dotée d’une vue, mais qu’elle ne puisse voir que dans les micro-ondes. Vous voyez la différence entre notre vision du monde et la leur ? Ça n’a rien à voir – sans mauvais jeu de mot. Alors on risque pas de se comprendre, donc de s’entendre, donc de se respecter.
Déjà qu’on y arrive pas ici, au sein de la même espèce vivant sur la même planète, parfois même dans le même pays, parfois même dans le même immeuble… Alors un alien, hein. Comment dire. C’est pas gagné.

Voilà. Non rien, en fait c’était juste comme ça.

Mais justement, tiens, restons dans le bidule connecté et l’humain… Je ne sais pas si vous savez, mais 2013 est l’année des mathématiques de la planète Terre. Pour l’occasion, Tasse de Sciences propose une série de vidéos sur ce thème illustrées par Aurélie Bordenave, qui illustre déjà les semaines dessinées de « La tête au carré » pour France Inter.
Je vous fais cadeau du 4ème épisode sur 5, c’est du génie.

 

(Et à propos de mathématiques, courez voir le docu « Comment j’ai détesté les maths » au ciné !!)

Bon, mais quand même, malgré nos désaccords, nous vivons tous sur une même planète. Qui, je le rappelle, est unique en son genre. Et des fois, on organise des trucs à l’échelle internationale qui mobilisent tout le monde… C’est pas souvent, ce sont souvent des évènements sportifs… mais des fois, c’est lié à l’espace. Et récemment, je vous en avais longuement parlé lors de l’épisode 31, les êtres humains tout autour du globe avait fait signe au même moment en direction de Saturne parce qu’on savait qu’une photo allait être prise de là-bas, par Cassini, à ce moment-là.
Et d’autres clichés viennent d’arriver… Le temps de traiter les données, de reconstituer les images, etc etc…
Voici donc Saturne.

C’est une vraie photo. Ce sont les vraies couleurs. Et nous sommes dessus. Vous ne vous voyez pas ?…
Alors voici la même photo légendée.

Truc de ouf, hein… 🙂

Et c’est avec ce genre de photo qu’on se peut se rendre compte à quel point nous vivons sur un vaisseau spatial. Seuls les astronautes qui ont volé en ont profondément conscience, dans leur âme et dans leurs tripes, si j’ose dire, et c’est vraiment cette prise de conscience qui les change tous – en tout cas, tous ceux que j’ai pu rencontrer, lire ou écouter.
Et justement le mois dernier, j’ai été invitée à une séance privée de Gravity par l’association Women In Aerospace – Europe en compagnie justement de Jean-François Clervoy, astronaute, et de Tiffany Tavernier, scénariste. Ecoutez Jean-François Clervoy parler de la Terre vue de l’espace…

Il nous a aussi raconté que la première fois qu’il a vu le film, il a vraiment cru que les premières images, la réparation de Hubble et tout ça, étaient des images d’archives tellement c’était réaliste. Je rappelle qu’il a volé 3 fois, la dernière fois en 99 justement dans une mission de réparation de Hubble.
Il nous a raconté aussi que rien n’avait jamais été aussi catastrophique dans le film dans l’histoire des stations spatiales, mais que la station Mir a quand même eu chaud aux fesses…

Il nous a parlé aussi des deux autres grosses incohérences du film – tout en disant que c’était pas si grave, ça reste du cinéma, pas un documentaire – c’est qu’une combinaison spatiale, ça se retire pas comme ça, en général on s’y met à plusieurs, ça tient plus de l’armure que de la combinaison de mécano quand même, il y a notamment tout le circuit de refroidissement rempli d’eau pour rafraîchir quand on est côté soleil et réchauffer côté nuit, qui avait d’ailleurs été à l’origine de la fuite d’eau dans le casque de Luca Parmitano au mois de juillet.

Et deuxième grosse incohérence, physique cette fois-ci, c’est quand George Clooney est au bout du câble et que Sandra Bullock essaye de le rattraper. En vrai, il suffirait qu’elle le tire vers elle pour qu’il la rattrape. Et d’ailleurs, on le voit bien après quand elle tente de s’échapper de l’ISS en Soyouz, il est attaché à la station par son parachute, et elle a beau vouloir s’en aller, les câbles la ramènent tout le temps vers elle. Mais bon. Le scénario voulait que Clooney disparaisse, alors il s’est arrangé avec les lois de la physique.

Et d’ailleurs il n’y avait pas que Jean-François Clervoy à cette projection, il y avait aussi Tiffany Tavernier qui est scénariste et qui nous a donc parlé du scénario…

Voilà, donc si quelqu’un connaît Mathieu Kassovitz, dites-lui que je veux bien un rôle, hein !
Et Jean-François Clervoy nous a d’ailleurs apporté quelques précisions sur la préparation de Gravity. L’équipe a fait un vol parabolique dans l’avion de Novespace, mais pas Sandra Bullock. En fait elle a failli y passer dans le crash d’un jet privé il y a quelques années et depuis elle a peur, alors son staff avait demandé les CV de chaque personne à bord du zéro-g, leurs qualifications, leurs parcours, leurs heures de vol… Novespace a dit ok ben non, en fait, ça va pas être pas possible. Donc pas d’apesanteur pour Sandra Bullock, mais pour préparer son rôle, elle a quand même fait un Skype avec Cady Coleman qui était dans l’ISS à l’époque. Et c’est elle qui lui a dit que quand on se relâche complètement en apesanteur, on retrouve une position fœtale. Donc ce que vous voyez là c’est pas faux, mais pour l’avoir expérimenté moi-même, moi ce que j’ai constaté c’est que les bras s’envolent aussi, et avec les coudes écartés. Alors ça fait moins sexy que ça, c’est sûr, et moins fœtal, donc je pense que c’est pour ça qu’ils ont gardé cette position.

Vous avez dit symbole ?

Par contre, ce que je savais pas du tout, c’est que toutes les scènes d’apesanteur qu’il y a dans Apollo 13, c’est du vrai apesanteur ! Ils ont tourné tout ça dans un avion de la NASA, 12 minutes en tout je crois, j’imagine même pas le nombre de paraboles de 20 secondes que ça fait. Oh, 36, remarque, mais je crois qu’il a fallu 3 fois plus de prises pour que ce soit dans la boîte. Et Jean-François Clervoy nous a dit aussi que du coup, le vomi dans Apollo 13, c’est du vrai vomi – ce qui me rassure, je me sens vachement moins seule, du coup !

Cela dit la NASA n’a pas été consultante sur Gravity – en revanche elle a donné accès à toute la documentation qui était demandée. Mais elle l’avait été sur Armageddon et Space Cowboys, et d’ailleurs Jean-François Clervoy nous a raconté qu’en sortant d’un exercice de simulation, il avait croisé Clint Eastwood qui était là pour préparer son rôle ! Ah on croise de tout, à la NASA, hein…

Et il nous dit deux autres choses à propos du film également, c’est que en vrai les stations ne sont pas sur la même orbite, alors que dans le film si mais que ce n’est pas si grave parce que ça pourrait arriver ; et que la scène que j’ai trouvée un peu ridicule où elle se propulse vers la station chinoise à l’aide d’un extincteur n’est pas si ridicule puisque le premier américain dans l’espace avait le même système pour se déplacer, une sorte de pistolet à gaz. Donc comme quoi, hein…

Et ensuite, la conversation a porté sur les femmes dans l’espace, puisque c’est la raison d’être de l’association, et j’ai appris qu’il y avait une femme dans l’équipage de la mission qui avait mis Hubble en orbite en 1990 ; et que ben homme ou femme, c’est la même chose, aucune différence n’est faite. Chacun a un rôle bien défini, un poste, chacun sait ce qu’il a à faire et… voilà. C’est tout. Juste que quand il n’y a qu’une femme dans l’ISS parmi un équipage majoritairement masculin, les américaines ont un quart d’heure d’intimité matin et soir derrière un rideau pour se changer – alors que la russe, elle s’en fout complètement.

Voilà ! En tout cas si vous voulez rejoindre l’association Women In Aerospace – Europe c’est ouvert à tous, hommes et femmes, travaillant ou pas dans l’aérospatial. Je mettrai tous les liens dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog.

Et pour finir, je vous informe le magazine Ciel et Espace organise un grand jeu en partenariat avec Lego, l’ESA, le CNES, Universciences et plein d’autres… Il y a 3 catégories, enfants ado et adultes, et le but du jeu est de proposer une maquette en Lego la plus fidèle possible de Philae, l’atterrisseur de la sonde Rosetta actuellement en route vers une comète et qui devra se poser dessus.

Y a des sacrés cadeaux à gagner, comme des Lego de l’espace évidemment, mais aussi des abonnements, des maquettes d’Ariane 5, des livres, et le 1er prix catégorie adulte, c’est rien d’autre qu’un séjour au centre de contrôle de l’ESA à Darmstadt en Allemagne pour assister en direct à l’atterrissage de Philae sur une comète qui se trouve euh… très loin.
Un truc de ouf, quand même. Tout est expliqué dans le dernier numéro de Ciel et Espace – un abonnement à ce magazine est aussi une très bonne idée de cadeau de noël, quand j’y pense – et sur leur site internet.

Et c’est la fin de cet épisode 33, merci à tous de continuer à suivre ce podcast malgré le rythme beaucoup moins soutenu qu’il a pris, et sachez que la meilleure manière de me dire que vous l’appréciez, c’est de lui mettre une note sur iTunes et surtout de me laisser un petit commentaire… Ça me fait super plaisir.
Entre 2 podcasts, vous pouvez m’écouter tous les lundis et les jeudis sur France Inter dans « La tête au carré » à 14h45, je suis sur Twitter, vous pouvez liker la page de mon blog où je relaye non seulement mes billets mais aussi quand il y a des live de décollage de fusée, par exemple ; et j’espère qu’au prochain épisode, je pourrai vous dire si oui ou non je passe au second tour dans la sélection des astronautes qui iront s’installer définitivement sur Mars…

Prenez du temps pour être dans la Lune, faites des choses qui vous mettent des étoiles dans les yeux, et à très bientôt !…

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 27

8 rubriques, 8 bonnes nouvelles, cette semaine ! Ça équilibrera avec la semaine dernière où j’étais un peu ronchon… :p Bonne émission !


André Brahic, mon héros <3

 

Saturne au plus près de la terre

http://www.science-et-vie.com/2013/04/11/saturne-au-plus-pres-de-la-terre/

Ils ont pris ISON en photo

http://www.cieletespace.fr/node/10367

Premier essai réussi pour la fusée Antarès

http://www.lepoint.fr/science/premier-lancement-reussi-pour-la-fusee-antares-d-orbital-sciences-24-04-2013-1659397_25.php

 

 

Un vol habité avec un ticket de métro

https://twitter.com/Thom_astro/status/327066924238376962

Voyager 1 et l’Histoire de l’Humanité 

http://jcml.fr/~jacomyal/lv/

Comment le spatial nous est utile au quotidien

http://spaceonearth.ubimix.com/

Hello Alien ! 

http://helloalien.herokuapp.com/

Mars One, et ça part

http://applicants.mars-one.com/
http://www.lepoint.fr/science/une-telerealite-en-direct-de-mars-23-04-2013-1658034_25.php

 

Le Vinvinteur, le data journalisme et Patrick Juvet (attention à la rétine)

Vinvinteur n°26 – Le datajournalisme par levinvinteur

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 8

Ce fut laborieux…. Ma voisine du dessus s’est mis dans la tête d’user ses talons aiguilles sur le parquet tout le week-end. J’ai donc visé entre ses 100 pas pour enregistrer le son. Bon ! On y est arrivé quand même. La prochaine fois, j’enregistre sur Mars, j’aurai moins de problèmes de voisinage.

Tirer des plans sur la grande comète de septembre 1882


http://www.expressio.fr/expressions/tirer-des-plans-sur-la-comete.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_com%C3%A8te_de_septembre_1882

 

Le passage de l’ISS par e-mail
http://spotthestation.nasa.gov/

Des étoiles et des ailes

Les Utopiales,Festival internationalde Science-Fiction


http://www.desetoilesetdesailes.com/

Des nébuleuses en 3D animées
http://www.laboiteverte.fr/des-nebuleuses-en-gif-3d/
http://astroanarchy.blogspot.fr/search/label/animations

 

HD 40307g, Super-Terre potentiellement habitable… (par des chatons mignons ?)
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/hd-40307g-lexoplanete-si-semblable-a-la-terre_42487/#xtor=AL-27-1%5BACTU%5D-42487%5Bhd_40307g__l_exoplanete_si_semblable_a_la_terre___

Les captures d’écran utilisés dans la vidéo viennent de l’application Exoplanet

 

Anne-Marie Lagrange, photographe d’exoplanète (et donc ma nouvelle meilleure amie)
http://www.cieletespaceradio.fr/photographes_d_exoplanetes.882

Le transit de Mercure
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transit_de_Mercure

La guerre du retour de Jafar contre-attaque