[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 45

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 45ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de nouvelles excitantes qui nous viennent de Mars, de photos à tomber raide du télescope spatial Hubble, d’un nouvel épisode dans les aventures de SpaceX et d’exoplanètes qui pourraient ressembler à la Terre…

BEAGLE 2 RETROUVÉ SUR MARS 11 ANS PLUS TARD !
Et commençons du côté de la planète Mars, décidément riche en actualité… L’événement du moment, c’est bien sûr la découverte de l’atterrisseur Beagle 2 qu’on avait perdu depuis qu’il avait atterri en décembre 2003 ! Le jour de Noël, plus précisément…
C’est la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter qui a réussi à le trouver et tout le monde est ravie à l’ESA, puisque ce qui s’apparentait à un échec total est en fait un demi-succès !
Plus de 11 ans plus tard, on apprend donc que l’Europe a bien réussi à se poser sur Mars puisque le petit Beagle 2, qui pèse 70 kilos terriens, se trouve toujours, visiblement intact, à seulement 5 kilomètres du point d’atterrissage prévu.

Bravo à nos amis britanniques, en tout cas, puisque Beagle 2 est de conception et de construction anglaise, ils ont réussi à se poser sans problème ! C’est au niveau du déploiement que ça s’est gâté ensuite, puisque l’équipe sur Terre n’avait jamais réussi à communiquer avec le robot…
C’est bien dommage, parce qu’il était conçu pour creuser jusqu’à 2 mètres de profondeur pour rechercher de la vie présente ou passée.
Mais c’est quand même chouette de se savoir qu’il ne s’est pas viandé comme une grosse bouse… Non mais si, ça fait plaisir. L’Europe sait donc se poser sur Mars, ce qui est plutôt de bon augure pour la mission ExoMars de 2016-2018.

SEMI-SUCCÈS POUR SPACEX
Toujours dans le domaine des semis-succès… C’est la mode, tiens ! Il y avait deux ratés dans le spatial privé dans l’épisode 43, dans le 45 ce sont des semis-succès. Si la tendance se poursuit, dans le 47, je vous annonce deux succès extraordinaires !
En attendant, c’est du côté de nos amis de SpaceX que ça se passe, c’était le 10 janvier, et la firme de l’ineffable Elon Musk a réussi à envoyer une capsule Dragon vers la Station Spatiale Internationale – capsule de fret qui s’est amarrée à bon port quelques jours plus tard – mais ce cinquième ravitaillement était aussi l’occasion de tester pour la première fois réellement le retour du premier étage de la fusée – je rappelle que SpaceX est le premier à se lancer, sans mauvais jeu de mot, dans ce genre de technique, dont le but est de réduire les coûts.
L’idée, c’était que le premier étage du lanceur redescende sur Terre et vienne se poser à la verticale sur une plateforme flottante à 320 km au large de la Floride. Vous vous souvenez sans doute du test à vide réussi dont je vous avais parlé dans un épisode précédent – ben voilà, c’était le grand jour pour la récupération en conditions réelles.

Tout s’est parfaitement bien déroulé au début : le premier étage a commencé sa chute libre à 140 kilomètres, et les moteurs se sont allumés comme prévu à différents moments pour ralentir la chute. Mais à quelques centaines de mètres d’altitude, le système de contrôle des ailerons est tombé en panne de fluide hydraulique, du coup quand le moteur principal s’est rallumé pour ralentir une dernière fois la fusée avant atterrissage, ça ne l’a pas ralentie assez et elle n’est pas arrivée tout à fait à la verticale, donc boum…

C’est un cylindre haut comme un immeuble de 14 étages, hein quand même, c’est pas rien…
Donc bon, la plateforme a été endommagée et le test n’est pas totalement réussi mais bon, déjà l’engin est quand même arrivé sur la plateforme, quoi, ce qui est déjà un petit miracle en soi…
Prochain test dans 2 ou 3 semaines, a annoncé Elon Musk, avec plus de fluide hydraulique, cette fois… À suivre !

KEPLER ET LES EXOPLANÈTES
Du côté de l’info, le télescope spatial Kepler nous a encore déniché des merveilles loin de nous… Huit exoplanètes toutes neuves et comme on les aime puisqu’elles ont toutes de grandes chances d’être rocheuses et de se trouver dans la zone habitable de leur étoile. Et notamment deux d’entres elles se rapprochent du seul exemple qu’on connaisse de corps cosmique abritant la vie, à savoir la Terre, puisque Kepler-438b et Kepler-442b ont un diamètre d’une fois et demie celui de la Terre. Elles se trouvent respectivement à 470 et 1100 années-lumière de nous, donc absolument inaccessibles, mais ce sont des candidates sérieuses pour un environnement éventuellement favorable à l’éclosion de la vie.

DESTINATION SYSTÈME SOLAIRE
Plus proche de nous et du côté de la culture, je voudrais vous signaler le beau livre nommé « Destination Système Solaire » aux éditions Marabout. C’est le père-noël qui me l’a apporté et il est très exactement la synthèse parfaite de ce qu’on sait sur le système solaire, ses planètes, ses lunes, ses autres objets, avec les toutes dernières photos des sondes et des télescopes – ce livre est génial. On me demande souvent des conseils pour des enfants, des ados, ou même des adultes qui voudraient quelque chose pour commencer ou s’y remettre, et je pense que c’est le livre idéal. Il est vraiment top.

Je vous signale également la sortie du film « Une merveilleuse histoire du temps », le biopic de Stephen Hawking, qui n’est pourtant pas encore mort et qui a d’ailleurs fêté ses miraculeux 73 ans le 8 janvier, qui a valu le Golden Globe Award du meilleur acteur à Eddy Redmayne, le comédien qui incarne dont le physicien à l’écran, et une nomination aux Oscars également dans la catégorie meilleur acteur, ainsi que dans la catégorie meilleure actrice pour Felicity Jones qui joue la première épouse. Les critiques sont toutes très bonnes, je ne l’ai pas encore vu puisqu’il est sorti aujourd’hui, le 21 janvier, mais j’irai le voir dès que possible.

LA GALAXIE D’ANDROMÈDE VERSION ZOOMABLE
En parlant de voir, il faut absolument que vous alliez admirer le bidule 2.0 que je vous mettrai en lien : il s’agit d’un cliché de la galaxie d’Andromède, ou au moins d’une partie, pris par Hubble.
Mais alors attention, là on parle d’une image de 69 536 sur 22 230 pixels, donc zoomable autant que vous voulez. Et c’est proprement vertigineux. Rendez-vous compte : pour obtenir cette image, il aura fallu à Hubble – un vénérable engin qui a 25 ans, quand même, un âge où quand il a été lancé, y avait pas Internet chez les gens ! – et donc il lui aura fallu 394 heures de pose réparties sur plus de 3 ans. Et ce qu’on peut visiter, c’est juste une partie de cette galaxie, partie qui fait déjà 48 000 années-lumière de large.
Et cette galaxie, la galaxie d’Andromède, qu’on peut voir à l’œil nu quand les conditions s’y prêtent, c’est la plus proche de nous. Mais d’une proximité toute relative puisqu’elle se trouve à 2,5 millions d’années-lumière de nous. 2,5 millions ! d’années-lumière – ça veut dire que quand on regarde cette image, on voit ce qui existait il y a 2,5 millions d’années.
Et vice-versa, hein ! Si y a des machins qui regardent la Voie Lactée depuis cette galaxie à l’heure où je parle, et qu’ils réussissent à voir la Terre – déjà ils sont fortiches, mais passons – ils peuvent regarder quelques hominidés crapahuter mais c’est tout… Hubble est pas là-haut, encore.

LES PILIERS DE LA CRÉATION VERSION HD
Quand vous aurez fini de scruter notre voisine, je vous suggère d’aller baver à nouveau devant une autre image de notre cher Hubble, et une connue puisqu’il s’agit des Piliers de la Création…
Alors les Piliers de la Création, ce sont des colonnes de poussières interstellaires situées dans la nébuleuse de l’Aigle, et c’est une des images mythiques du télescope – on connaît surtout sa version de 1995. Et puis boum, 20 ans plus tard, les mêmes en version HD.

Ah ouais ouais, la grosse claque, hein…
Pis alors regardez-les bien parce qu’il se pourrait fort qu’ils n’existent plus – ils se trouvent à environ 7000 années-lumière de nous mais apparemment une supernova qui a explosé dans le coin les aurait soufflés – il faudra attendre 1000 ans pour refaire une photo et voir un peu ce qu’il en est. Ou d’en faire régulièrement pendant 1000 ans, aussi, pour avoir un petit film, tiens.
Et là c’est pareil, hein, ça fait pas l’équivalent d’un immeuble de 14 étages de haut, des engins pareils, hein, pas comme le premier étage de la fusée de SpaceX, là, non non, on parle en années-lumière, du genre où y a des systèmes solaires qui naissent dedans, en gros.

CROQUIS DE GALILÉE
Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps, du genre en 1610, quand on n’avait pas de télescope spatial pour regarder les objets de l’univers, on les dessinait soi-même… Un petit gars épatant, ce Galilée, quand même !

FRANÇOISE COMBES
Et je termine cet épisode sur une autre personne qui est épatante et il s’agit d’une dame, Françoise Combes, qui est astrophysicienne, grande spécialiste des galaxies et de la matière noire.
Si je vous en parle maintenant, c’est parce qu’elle a été nommée à la Chaire de Cosmologie du Collège de France – première femme, d’ailleurs, a décrocher une chaire d’astrophysique, en 2014 ça paraît hallucinant mais bon…
Elle a donné sa leçon inaugurale le 18 décembre, que je vous conseille d’aller écouter, et elle en donne tout un tas d’autres dans les semaines qui vont venir…

Et c’est la fin du 45ème épisode, merci à tous de l’avoir suivi, voici maintenant quelques petites nouvelles et actualités me concernant dont je ne vous ai pas parlé à l’épisode précédent…
On me pose souvent la question et c’est vrai que je vous ai pas trop tenu au courant alors du côté de Mars One, l’étape des entretiens a commencé mi-décembre et se terminera le 31 janvier – on est 660 à passer et on aura les résultats le 16 février pour savoir qui passe au 3ème tour des sélections. J’ai passé mon entretien et je ne peux absolument rien vous en dire avant le 16 février parce que j’ai signé un contrat de confidentialité – mais voilà, réponse dans 3 semaines – je saurai ce jour-là aussi.
Ça fait très longtemps que beaucoup d’entre vous me demandent, me le proposent, me le conseillent, alors ça y est, j’ai sauté le pas : je me suis créé un compte Tipeee. C’est un peu différent du crowdfunding – là le principe c’est de soutenir financièrement une personne, souvent pour des vidéos, d’ailleurs, soit par vidéo, soit par mois.
Le principe est tout simple et super pratique : vous donnez la somme que vous voulez, à partir d’un euro, et vous décidez de donner cette somme tous les mois ou juste une seule fois. Et puis vous pouvez changer d’avis à tout moment : si pendant 2 mois vous avez donné 5 euros et qu’ensuite vous voulez donner plus ou arrêter, ben vous pouvez changer pour 20 euros par mois ou pour plus rien du tout. C’est vraiment super libre.
Comme toute démarche de ce genre il doit y avoir des contreparties, mais comme ce que je fais ne s’y prête pas vraiment, j’ai proposé vraiment ce que j’ai pu – vous irez voir si ça vous intéresse.
Pourquoi j’ai changé d’avis sur la question ? Parce que mon contrat avec France Inter n’ayant pas été renouvelé, je me trouve sans travail régulier en ce moment, alors du coup, comme ça me trotte dans la tête depuis un bon bout de temps, je me suis dit que c’était le moment de me lancer. Alors voilà, j’ai pris la décision d’essayer de vivre de ce que je fais sur Internet, que ce soit ce podcast ou des vidéos Youtube, mon blog, etc… Ce n’est pas infaisable, il y en a qui y arrivent, alors je vais tout faire pour que ça marche.
Et du coup j’ai ouvert ce Tipeee pour ceux d’entre vous qui auraient envie de me filer un petit coup de pouce pour le travail que je fournis déjà. Ça me servira pour m’acheter du matériel – notamment un micro, j’aimerais bien un logiciel de montage un peu plus élaboré et la petite formation qui va avec, ou encore rémunérer quelqu’un pour me faire des habillages un peu classes… ce genre de chose.
Et qu’on soit bien d’accord : si vous avez envie de donner et que vous en avez les moyens, vous pouvez le faire. Mais si vous n’en avez ni les moyens, ni l’envie, ça n’a aucune importance, dans le sens où tous les contenus que je fournirai seront accessibles à tous – ça, ça ne change absolument pas. Le Tipeee est juste là pour ceux qui veulent et peuvent me filer un coup de pouce, rien de plus.
En tout cas, je dois déjà un énorme merci aux 24 premiers tipeurs – c’est vraiment super gentil et ça me touche beaucoup…

Du côté de mon actu, je l’avais évoqué à l’épisode précédent mais voilà, « Le Projet Mars » d’Andreas Eschbach sort le 22 janvier aux éditions L’Atalante, et j’ai écrit les préfaces des 4 premiers tomes, sur 5 en tout. Là c’est pareil, je vous donne l’info mais sachez que je ne touche absolument rien sur les ventes, c’est juste que ça a toujours été mon rêve d’écrire des livres, alors commencer par des préfaces pour un roman de science-fiction que j’ai adoré, ben ça me fait super plaisir de le partager avec vous, voilà.
C’est à partir de 13 ans et c’est une sorte de Club des Cinq amélioré sur Mars, moi j’ai dévoré ça en quelques jours.

Et enfin sachez que je suis sur le départ pour ma mission de simulation martienne dans l’Utah et je suis absolument surexcitée : je pars 15 jours aux Etats-Unis pour vivre comme si on était sur Mars, et ma mission puisque je l’ai acceptée sera donc de communiquer autour de cette expérience sur le site de la mission, sur les réseaux sociaux, par le biais de vidéos, d’articles, de photos… Je tiendrai notamment un journal de bord quotidien à partir du lundi 26 janvier dans L’Union, amis champenois, et je vous indiquerai évidemment tous les liens où suivre tout ça sous la vidéo Youtube et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

Alors je vous laisse, on se retrouve en février, et en attendant, je vous donnerai plein de nouvelles depuis Mars…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et surtout n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !…

Le site de ma mission de simulation martienne dans l’Utah : MDRS Crew 148
Le compte Twitter : @MDRS148
La page Facebook : MDRS 148

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 43

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 43ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de l’exploration martienne, de sons cosmiques, d’un moment historique à venir et malheureusement de tristes nouvelles…

SEMAINE NOIRE POUR LE SPATIAL PRIVÉ
Et commençons par celles-ci d’ailleurs, elles sont au nombre de deux, ces mauvaises nouvelles : une fusée Antarès a explosé le 28 octobre quelques secondes après son décollage, regardez… attention ça va être rapide.

Voilà, images impressionnantes mais ce n’est que de la tôle. 200 millions de dollars de dégâts quand même pour Orbital Sciences sans compter la casse sur le pas de tir mais il n’y a aucune victime humaine à déplorer au sol, et les astronautes dans la Station Spatiale Internationale qui attendaient la capsule de fret que la fusée devait livrer peuvent s’en passer.
Apparemment, comme pour les satellites de Galileo qui n’ont pas été envoyés sur la bonne orbite, ce serait une défaillance du moteur russe qui serait à l’origine du problème. Mais encore une fois, même si c’est bien dommage et que ça fait jamais plaisir, ce ne sont que des dégâts matériels.

En revanche, du côté de Virgin Galactic, un pilote s’est tué lors d’un vol d’essai de la navette SpaceShipTwo destinée au tourisme spatial. C’était le 31 octobre et l’enquête est toujours en cours pour déterminer exactement ce qui s’est passé. Le deuxième pilote s’en est sorti, heureusement, mais il est blessé et il sera interrogé quand il le pourra.

C’était en tout cas une semaine bien noire pour le spatial privé et ça nous rappelle à quel point ce domaine est dangereux, épouvantablement complexe, et que la moindre erreur peut avoir une issue fatale.

C’est pour ça que quand Mars One prévoit d’envoyer le premier équipage en 2024, ce n’est pas crédible deux secondes, il y a trop de trucs à régler avant et 2024, c’est juste demain.

MDRS CREW 148
Du coup… En attendant de voir comment Mars One va s’y prendre pour régler tous ces problèmes, et en combien de temps ils pensent le faire, je vous présente le premier tweet du compte Twitter officiel de l’équipage 148 de la Mars Desert Research Station.

 

J’en fais partie – et je vous avoue qu’avoir son nom sur ce genre de blason, ça fait un petit quelque chose, et nous simulerons donc une mission martienne dans un module d’habitation perdus dans le désert de l’Utah, aux Etats-Unis, du 24 janvier au 7 février prochain.

C’est la Mars Society qui organise ça – elle existe depuis 15 ans, c’est une organisation internationale à but non lucratif et son objectif est de promouvoir et d’aider l’exploration habitée de la planète Mars. Et donc depuis tout ce temps, elle organise des conférence et des concours, elle promeut l’enseignement des sciences, elle soutient les agences spatiales, et elle monte des tas de projets dont les missions de simulations.
Donc je fais partie de la 148ème à se relayer dans l’habitat de l’Utah pour 2 semaines où nous serons 6 à vivre comme sur Mars. Donc même nourriture que les astronautes, pas de sortie sans combinaison spatiale, temps de douche limité, entretien des modules, délai de communication simulé comme si on était vraiment sur Mars, etc etc… Et tout ceci en anglais bien entendu.
Cela dit le commandant de notre équipe est Lucie Poulet, dont je vous avais parlé dans l’épisode l’épisode 37 puisqu’elle a fait une mission de simulation de 4 mois à Hawaii – tout s’est très bien passé et du coup, elle rempile pour 15 jours !

Alors ce genre de mission, c’est essentiellement pour les scientifiques : Lucie, par exemple, elle est ingénieure et son but dans la vie c’est de réussir à faire pousser des plantes sur la Lune et sur Mars. Donc elle cherche notamment quelle longueur d’onde de lumière est la plus appropriée.
Je ne connais pas du tout les quatre autres mais je vous conseille d’aller sur notre site pour voir un peu quel genre de profils ils ont – en tout cas à part des scientifiques et des ingénieurs, ce genre de mission accepte aussi les communicants – ce sera mon rôle, je serai donc chargée de raconter ce qui se passe sur le site et sur les réseaux sociaux – et des artistes en résidence.

Et d’ailleurs je cherche des sponsors pour financer ma mission, il me faudrait idéalement 2000 € – moitié en billet d’avion que j’ai déjà achetés, et 1000 dollars que demande la Mars Society. Je ne veux pas faire de crowdfunding, mais si vous faites partie d’une société qui fait du mécénat ou ce genre de chose, ça m’intéresse, d’autant plus que je ne sais absolument pas comment m’y prendre.
Dans tous les cas, j’aurai évidemment l’occasion de vous en reparler…

KATE GREENE
Et d’ailleurs je vais continuer tout de suite avec la personnalité de la semaine qui s’appelle Kate Green, c’est une journaliste américaine qui a justement fait une mission de 4 mois et dont j’avais beaucoup aimé l’article sur l’ennui qu’elle en avait fait. Il n’a pas été traduit en français mais si vous lisez l’anglais, je vous le mets en lien dans le billet dédié à cet épisode sur mon blog florenceporcel.com

Et elle a écrit un autre article, qui a récemment été traduit en français sur Slate, et qui se base également sur son expérience lors de sa mission de simulation. Comme elle est scientifique de formation, elle a fait une étude sur le sommeil des membres de l’équipage, elle avait donc aussi toutes les données concernant les dépenses caloriques de chacun. Et elle s’est rendue compte que les femmes avaient besoin de 2 à 3 fois moins de calories par jour que les hommes et que, en gros – je vous résume l’article en une phrase, hein – le plus cohérent, le moins cher, et le plus confortable pour l’équipage serait de n’envoyer que des femmes vers Mars, puisque je rappelle que dans le spatial, moins la charge est lourde, plus le coût est limité – en ce moment on est à 30 000 euros le kilo, si vous voulez. Et en plus, les personnes petites et minces sont évidemment beaucoup plus à l’aise dans un endroit aux dimensions réduites – comme c’est déjà le cas dans l’ISS.
Je vous résume l’article grossièrement mais il est vraiment intéressant, avec plein d’explications d’études qui ont été conduites pendant l’histoire de l’exploration spatiale et tout – à lire, donc.

SIDING SPRING A FRÔLÉ MARS
Mais en attendant de voir la planète à travers des yeux humains, le 19 octobre dernier était un jour historique dans l’histoire du système solaire puisqu’une comète a frôlé Mars – et ça n’arrive que tous les millions d’années – autant vous dire qu’on ne la reverra pas de sitôt, celle-là. Elle s’appelle Siding Spring, elle n’a fait aucun dégât puisque les sondes en orbite avant été rangées derrière la planète pour des raisons de sécurité, et l’image que vous voyez est une vraie photo, prise par le télescope spatial Hubble.

(c) Hubble

Et quand je vous dis qu’elle a frôlé la planète, elle est passée à 136 000 km, ce qui est vraiment rien du tout, c’est le tiers de la distance Terre-Lune – et elle se déplace à 56km/s, soit 202 000 km/h… On n’aurait pas aimé qu’elle heurte un satellite, en effet.
En tout cas les rovers au sol ont pris des images qui devraient nous arriver bientôt. Et voici une autre photo, prise de la Terre cette fois-ci, par l’astrophotographe Damian Peach.

(c) Damian Peach

NOTRE BEAU SYSTÈME SOLAIRE
Restons dans les images et restons d’ailleurs dans notre système solaire avec ces tâches solaires assez impressionnantes… Alors ça n’a pas l’air comme ça sur ce gif parce qu’on n’a jamais d’emblée la taille du Soleil en tête – donc la revoilà, pour info. Oui on est là, en bas à gauche. Voilà voilà.

Donc des taches solaires impressionnantes qui sont d’ailleurs accompagnées d’éruptions de classe X, les plus puissantes.
Ce groupe de taches a été baptisé AR 2192, il est plus gros que Jupiter, ce qui n’est pas rien, et c’est la plus grosse formation observée sur notre étoile depuis 2001. Heureusement qu’elle est dans un cycle d’activité plutôt tranquillou…

Plus proche de nous, voici une photo assez sublime du système Terre-Lune vu par la sonde chinoise Chang-E5 qui a fait un petit tour lunaire et qui est revenu…

Et puisque décidément la Terre aime être accompagnée, voici une photo de la Terre et de Mars.
Mais si, regardez ! Là bas, très loin…

INTERSTELLAR
Du côté de la culture, un film qui nous emmène très loin, c’est Interstellar. Je l’ai vu le jour de sa sortie – et je n’intègre pas la bande-annonce à ce podcast parce que Youtube va bloquer la vidéo – et je n’ai pas voyagé aussi loin et été aussi emportée depuis Contact. C’est une grosse claque visuelle et auditive et ça fait un bien fou d’avoir du spectacle comme ça au cinéma, j’attendais ça depuis un brave moment. Ben depuis Contact, en gros.
Alors bien sûr y a des défauts – mais Contact aussi en avait – et c’est pas super crédible parfois – mais on s’en fout. On demande pas à un film de science-fiction d’être crédible à 100 %. Si vous recherchez ça, regardez un documentaire mais arrêtez de demander à de la fiction de tenir debout. Ça n’a pas de sens. La fiction, c’est justement un truc qui n’a rien à voir avec la réalité. Non je dis ça parce que quand je dis que j’ai aimé c’est l’argument qu’on me ressort tout le temps, alors…
Et puis aussi : arrêtez de comparer n’importe quel film de science-fiction avec 2001, odyssée de l’espace. Il faut arrêter, maintenant. Stop. C’est plus possible. Sérieusement, c’est plus possible. 2001 est sorti en 1968. 1968 !! On a fait autre chose, depuis, hein ! Et des tas de trucs bien, je vous jure ! Il faut arrêter, maintenant !!
C’est comme si on comparait systématiquement le dernier ordinateur sorti à un Minitel. Le Minitel, c’était le top du top, on est d’accord. Mais dans son contexte. Faut vraiment arrêter, avec 2001. On est passé à autre chose, quoi.
Donc, Interstellar, j’ai adoré, j’irai sûrement le revoir parce que ce film regroupe tout ce que j’attends d’un film : me divertir, m’emmener très loin dans l’espace et dans le temps, me faire voir des choses que je ne peux pas voir dans la vraie vie, et me poser des questions sur l’Univers, la vie et le reste.

SUMERKI
Et puisqu’on est dans la culture, je ne peux pas ne pas vous parler de Sumerki, qui a gagné le prix Utopiales européen, et je faisais partie du jury…

Alors Sumerki, c’est le roman le plus étrange et le plus fascinant que j’ai jamais lu. C’est l’histoire toute bête d’un traducteur russe, qui vit à Moscou, qui normalement traduit de l’anglais vers le russe ou inversement, mais qui accepte de traduire un texte espagnol parce qu’il n’a pas beaucoup de travail. Et le texte espagnol en question est un vieux manuscrit du 15ème siècle qui est le journal de bord d’un conquistador en Amérique du Sud à qui il va arriver des choses étranges…
Et ce roman en fait, c’est à la fois l’histoire du traducteur qui traduit le texte à Moscou dans le présent, et l’histoire du conquistador en Amérique du Sud dans le passé. Et on bascule je ne sais pas comment dans le fantastique puis dans la science-fiction avec une fin tellement inattendue qu’on se reprend encore une claque, et on se demande comment l’auteur a fait pour nous emporter dans un univers aussi étrange sans qu’on comprenne à quel moment on est passé d’un quotidien banal à un monde inquiétant et pâteux, gluant. Et je l’ai vécu, ce bouquin, c’est à dire que j’ai vécu une expérience physique, j’avais des palpitations, j’avais du mal à respirer, j’avais les mains qui tremblaient tellement fallait que je connaisse la suite et vite… Et cette fin !… Cette fin…
Bref. Sumerki – ça veut dire crépuscule en russe – aux éditions L’Atalante, je vous le conseille.

LA NASA SUR SOUNDCLOUD
Du côté du bidule 2.0, la NASA continue son exploration des possibilités quasi-infinies du web avec l’ouverture d’un SoundCloud où elle regroupe tout plein de sons trop bien comme des décollages de fusée, des retranscriptions audibles pour l’oreille humaine des ondes sonores des planètes, le bip bip de Spountik, des discours de Kennedy ou encore du fameux « Houston, on a un problème »…
C’est merveilleux, j’y passerai des heures, c’est trop génial.

ALLEZ PHILAE !!!!
Last but not least !… L’événement est bien sûr à venir et c’est l’atterrissage de Philae sur la comète qui se passera le 12 novembre.

Le site J a été baptisé Agilkia du nom d’une île égyptienne et on espère tous que ça lui portera bonheur… Je rappelle que la mission Rosetta a décollé il y a plus de 10 ans et que c’est la première fois dans toute l’histoire de l’humanité qu’un artefact va se poser sur une comète – et je rappelle que c’est l’Agence Spatiale Européenne, avec de nombreux partenaires européens dont le CNES, qui a lancé cette mission.
Je serai à la Cité des Sciences le 12 pour vivre ce moment, et j’espère bien qu’il y aura des dispositifs spéciaux en télé, en radio et sur Internet pour que vous puissiez aussi assister à l’événement. C’est très risqué mais on croise tous les doigts pour que ça se passe bien…
En tout cas j’espère vous apporter de bonnes nouvelles au prochain épisode !

C’est la fin de ce numéro 43, merci à tous de l’avoir regardé. Et je voudrais vous remercier surtout d’avoir été si nombreux à voter pour moi pour les Golden Blog Awards, me voici 2ème derrière les amis d’Agence Tous Geeks, chez qui j’avais été invitée l’année dernière et dont j’avais diffusé un reportage dans le numéro 37, si vous avez la curiosité d’aller voir. Pareil, le résultat des courses ça sera le 12 novembre – quelle journée !! On verra bien si le jury se prononce en ma faveur ou pas.

Je voudrais aussi saluer tous ceux que j’ai pu croiser aux Utopiales, j’ai rencontré beaucoup d’entre vous et ça m’a fait hyper plaisir de vous voir en vrai et de pouvoir échanger – plus ou moins selon les cas, et désolée si j’ai pas eu l’occasion de discuter plus avec vous que vous l’auriez voulu.

J’ai passé un festival extraordinaire et j’en reviens pas d’avoir vécu un truc aussi dingue et je voudrais remercier toutes les équipes des Utopiales pour tout. Et voici une photo de groupie avec Roland Lehoucq, astrophysicien, et président du festival.

Et pour finir en image, voici un extrait de la rencontre avec Alexandre Astier. C’est l’hommage d’un artiste aux sciences, et c’est à la fois juste, riche, brillant et très émouvant. J’espère que vous serez aussi touchés que moi… A très vite et bonne chance à Philae !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 24

Un tweet et un dessin

https://twitter.com/CocoTDS/status/317050490347196416

http://www.sciences-mag.fr/2012/11/colonie-mars-spacex-elon-musk-re/

Le dessin est de @LeelyDessin, ou Aurélie Bordenave, qui illustre les sciences et bien autre chose.

Photo-reportage d’une simulation martienne

http://www.boston.com/bigpicture/2013/03/simulating_mars_on_earth.html

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/03/12/planete-rouge-comment-des-scientifiques-se-preparent-a-vivre-sur-mars/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mars_Society

http://mdrs.marssociety.org/

New Horizons en-dessous du milliard de kilomètres de Pluton

https://twitter.com/NewHorizons2015/status/317297940454580224

Les 100 ans de Science et Vie 

http://www.science-et-vie.com/2013/03/26/numero-special-100-ans-de-sciencevie/

Hubert Reeves en rencontre-dédicace

https://twitter.com/hreevesofficiel/status/317278078122459136

Yaël Nazé : l’astronomie au féminin

http://www.cerimes.fr/articles/article_3302/l-astronomie-au-feminin

http://www.espace-sciences.org/explorer/videos/mysterieuses-etoiles-massives

Ariane 5 en… HTML 5

http://www.arianespace.tv/ariane5-html5/FR/

Le 3ème homme neutrino tau

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sciences/20130327.AFP7999/un-neutrino-tau-observe-pour-la-3e-fois-par-le-detecteur-opera.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Neutrino

http://neutrini.free.fr/Neutrino_intro.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Radioactivit%C3%A9_%CE%B2

Le Vinvinteur n°22 : le sexisme chez les geeks


Le Vinvinteur n°22 – Le sexisme sur Internet par levinvinteur