[CHANSON] Berceuse pour Philae

J’ai la joie de vous présenter ma « Berceuse pour Philae », l’atterrisseur de la mission européenne Rosetta à destination de la comète Churyumov-Gerasimenko.
Bravo et merci à toutes les équipes de l’ESA, du CNES, des institutions, des centres de recherche, des laboratoires et des industries pour les succès de cette mission historique… à rebondissements.

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Clip écrit et réalisé par Virginie Sarrazin.
Étalonnage, effets additionnels et générique par Antoine Sarrazin.
Montage par Florence Porcel et Virginie Sarrazin.

Chanson écrite, composée et interprétée par Florence Porcel.
Enregistrement et mixage par Arnaud Léonard.
Arrangements par Véronique Fruchart.
Arrangements pour cordes et cordes par Arnaud Léonard.

Tourné en Champagne en août 2015 sous un soleil à faire fondre cent comètes, avec la participation de Wifi.

Merci au blog Ciloubidouille pour les plans de la fusée, et merci à Pythagore pour m’avoir permis de calculer les longueurs des triangles du toit de notre fusée au millimètre près.

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 50

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officiel de l’Univers et je vous souhaite la bienvenue dans le 50ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de Pluton, bien sûr, mais aussi d’exoplanète, des premiers résultats scientifiques de Philae et de recherche de signaux extraterrestres…

ON A SURVOLÉ PLUTON !
Et commençons évidemment avec l’événement de cet épisode puisqu’il est historique : ça y est, on a survolé Pluton et Charon ! La sonde New Horizons est enfin arrivée à bon port après 9 ans et demi de voyage et elle nous a envoyé notamment cette image absolument sublime de Pluton où l’on voit distinctement le désormais célèbre cœur qui fait sa particularité…

Si vous n’avez pas suivi en direct toutes les pérégrinations de la sonde et les données qui nous arrivaient au fur et à mesure, sachez que c’était assez dingue en émotions – moins que Philae parce qu’il ne s’agissait que d’un survol, finalement – mais tout de même, c’était chouette à vivre.
Si ça l’était pour moi, ça l’était évidemment pour les scientifiques qui travaillent sur la mission, et c’est notamment le cas de François Forget, qui est directeur de recherches au CNRS et qui est planétologue – il étudie notamment les astres, que ce soit des planètes, des lunes ou des planètes naines, qui sont pourvus d’une atmosphère – et je lui ai demandé comment il avait vécu ce survol tant attendu…
Et justement, ce nouveau monde, on en a déjà des images détaillées où on peut voir des montagnes, qui sont hautes d’environ 3000 mètres, les fameux glaciers, et tout un tas d’autres choses qui font que ce monde est assez fascinant – en tout cas personne ne s’attendait à ça et c’est hyper exaltant. Du coup, j’ai demandé à François Forget de me résumer ce qu’on savait déjà avec les premières données…

Voilà pour Pluton et Charon – mais du coup, c’est sans doute une véritable aubaine que ces deux corps soient aussi exotiques, pour reprendre ses termes, et j’ai voulu savoir quels étaient les enjeux d’une telle recherche – est-ce que ça vous nous aider à la compréhension de la formation du système solaire, par exemple ?
C’est là qu’on se rend compte quand même qu’étudier un si petit corps permet de faire avancer les connaissances dans des domaines beaucoup plus vastes et ça c’est vraiment tout ce qui fait l’incroyable force et tout l’intérêt de la recherche scientifique.
Mais quand même, parce que les Américains restent les Américains, ils ont été vraiment relou – et ils le sont toujours d’ailleurs, avec des pétitions qui tournent, et tout – sur le fait de réhabiliter Pluton au rang de planète. Du coup, j’ai demandé son avis à François Forget…
Voilà !! Voilà un discours tout à fait positif sur le statut de ce petit corps incroyable – ça me fait penser qu’il faudra que je l’intègre au compte Twitter de Pluton, tiens.

Mais pour revenir à ce que je disais, c’est que là où ces personnes ne sont pas cohérentes, c’est que les Américains ont également une sonde qui étudie la planète naine Cérès depuis plusieurs mois, avec le fameux mystère de ses taches blanches, et que j’ai jamais entendu personne vouloir la réhabiliter à travers des pétitions, des prises de bec sur Twitter, etc… Donc bon. Hein ! Je vais traduire les propos de François Forget et l’envoyer à tout ce petit monde, tiens…
Bon je râle, je râle, mais en tout cas, quand même, la NASA a fait un truc formidable que je tiens à souligner : ils ont baptisé une partie de Pluton du nom de « la Plaine de Spoutnik » du nom du tout premier satellite artificiel mis en orbite autour de la Terre – qui était soviétique et qui a mis une très très grande baffe aux Américains à l’époque. Dans ces temps un peu tendus entre les USA et la Russie, je trouve que c’est classe, élégant et presque bisounours. Et c’est ça aussi que je trouve génial, et émouvant, dans l’exploration spatiale, c’est que ben voilà, on n’oublie jamais longtemps qu’on vit sur un même vaisseau, la Terre, et qu’au fond on doit tous – à défaut de l’être toujours – être copains.
Alors la Plaine de Spoutnik, ben moi je dis oui, bravo, et surtout, merci.

Et pour conclure sur Pluton, il faut savoir que les données arrivent kilobit par kilobit et à raison d’un ou deux kilobits par seconde, donc autant vous dire qu’on n’aura pas tout tout de suite – surtout que New Horizons filoche toujours à grande vitesse dans la Ceinture de Kuiper et qu’elle se trouve à environ 4,5 heures-lumière de nous. En gros, on devrait récupérer les 50 gigabits de données au grand complet dans 16 mois. On n’a donc pas fini de faire des découvertes et d’en entendre parler !

LES PREMIERS RÉSULTATS DE PHILAE
Et justement, comme c’est toujours le cas dans les missions spatiales, une des infos de cet épisode est qu’on a enfin les premiers résultats de Philae, plus de 6 mois après son atterrissage sur la comète Churyumov-Gerasimenko. Tout ce qui va suivre provient des 63 heures qui ont suivi sa séparation d’avec Rosetta, pendant lesquelles 10 instruments ont effectué leurs mesures – sachant qu’en plus le fait qu’il ait rebondi a fourni des informations supplémentaires, donc c’était une aubaine.
Et justement, 25 minutes après le premier contact avec le sol cométaire, l’instrument COSAC a reniflé le nuage de poussières que ça a provoqué, et il a détecté des molécules organiques donc 4 qui n’avaient jamais été détectés sur une comète. Je rappelle que ces molécules organiques ne sont pas du vivant, ce sont seulement, et là je cite l’article, « des précurseurs de molécules importantes pour la vie » comme par exemple des sucres, des acides aminés ou des bases de l’ADN.
En tout cas, toutes ces molécules donnent de nouvelles informations sur les processus chimiques en cours au moment de la formation du système solaire.

COSAC a également montré, grâce aux rebonds de Philae, que la comète n’était pas faite de la même manière partout et que sa composition dépend de l’endroit où on regarde. Du coup, un noyau cométaire c’est un bloc moins homogène que ce qu’on pensait jusqu’à présent, ce qui explique pourquoi Rosetta et Philae ne détectent pas toujours les mêmes choses et pourquoi aussi les résultats varient d’une comète à l’autre – notamment au niveau de l’eau. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces résultats de Rosetta, mais elle avait détecté que l’eau qui compose Chury est différente de celle qu’on trouve sur Terre – alors que dans d’autres comètes, on avait trouvé la même que chez nous, ce qui avait mené au modèle qui propose que l’eau a été apportée sur Terre par les comètes. Le fait que l’eau soit pas la même sur Chury avait surpris les scientifiques, du coup – c’est une question de composition isotopique, très précisément, de rapport deutérium sur hydrogène qui peut varier d’un astre à l’autre. Bref, tout ça pour dire que toutes les comètes sont pas faites pareilles, ce que confirment les mesures de Philae.
Un autre instrument, CIVA, a révélé – et je cite encore l’article – que « les terrains proches du site d’atterrissage final de Philae sont dominés par des agglomérats sombres qui sont vraisemblablement de gros grains de molécules organiques. Les matériaux des comètes ayant été très peu modifiés depuis leurs origines, cela signifie qu’aux premiers temps du système solaire, les composés organiques étaient déjà agglomérés sous forme de grains, et pas uniquement sous forme de petites molécules piégées dans la glace comme on le pensait jusqu’à présent. Ce sont de tels grains qui, introduits dans des océans planétaires, auraient pu y favoriser l’émergence du vivant. »
Donc là encore, on avance. On pensait que les molécules organiques étaient mélangées à la glace, mais non, en fait ils se regroupaient déjà entre eux et restaient entre eux. Enfin je personnifie un peu en disant ça, ce qui n’est pas pertinent puisque ce n’est pas vivant mais vous m’avez comprise.

Ensuite, une image panoramique a été prise par Philae là où il se trouve, donc une image à 360°, et non seulement elle révèle que les fractures qu’on peut voir à grande échelle avec Rosetta sont les mêmes que celles que voit Philae à l’échelle millimétriques – elles sont causées par les différences de température entre les moments où elle est proche du soleil et où elle dégaze et les moments où elle s’en éloignent et où elle se refroidit – mais en plus cette photo, prise avec 7 micro-caméras, montre que Philae se trouve dans un trou qui fait sa taille avec deux pieds sur trois qui touchent le sol.
Et enfin, l’instrument CONSERT a réussi à déterminer une zone de 21 mètres sur 34 mètres où se trouverait Philae, ce qui réduit fortement les endroits où chercher.
Et voilà tout ce qu’on sait aujourd’hui avec les premières données qu’il nous a envoyées suite à son atterrissage mouvementé !
Ça remet pas mal en question tout ce qu’on savait jusqu’ici sur d’autres comètes – le truc c’est qu’on en a pas étudié beaucoup non plus, même pas une petite dizaine. Il faudrait des données sur des centaines, j’imagine, pour commencer à avoir une idée globale de ce que sont ces gros blocs de glace cosmiques…
Mais cette mission est quand même assez hallucinante – et le plus beau dans tout ça c’est qu’on n’a pas fini d’en apprendre…

MAIS QU’EST-CE QUE KEPLER-452b A-T-ELLE DE SI SPÉCIAL ?
Autre info de taille dans cet épisode, c’est l’annonce de la découverte de l’exoplanète Kepler-452b qui serait une énième cousine de la Terre… Là encore, justement, j’ai demandé à François Forget de m’en dire un peu plus…

Au-delà des précisions que François Forget a données concernant Kepler-452b, ce qu’il y a d’intéressant dans son propos c’est qu’en l’espace de 30 ans, soit environ la durée de mon existence, la question de la vie extraterrestre a complètement évolué. C’est-à-dire que quand j’étais petite, c’était même pas un sujet scientifique – à part de blagues ou de ricanements, et le SETI ou les plaques envoyées à bord de sondes étaient plus un symbole qu’autre chose – et maintenant, il n’y a plus un scientifique, en tout cas dans ceux que je rencontre, qui n’a pas cette question-là dans un coin de sa tête. Et encore plus loin, et c’est vraiment emblématique, c’est que les scientifiques que je croise ne se demandent même plus si cette vie ailleurs existe mais quand on pourra la détecter ou en voir des traces. C’est fou quand on y pense.

100 MILLIONS DE DOLLARS POUR LA RECHERCHE DE SIGNAUX ALIENS
Et d’ailleurs pour info, et pour appuyer un peu tout ça, même Stephen Hawking qui est pourtant connu pour sa position de « oui ils existent, et ce serait pas mal d’arrêter d’envoyer des signaux à tort et à travers sinon on va se faire bouffer », il a lancé un programme qui s’appelle « Breakthrough Listen », qui sera doté de 100 millions de dollars sur 10 ans et qui cherchera mieux que jamais des signaux extraterrestres, sous forme d’onde radio ou de rayon laser. Les moyens mis en œuvre pourront récolter des données sur une plus grande zone, cent fois plus vite et sur cinq fois plus de fréquences que ce que fait le SETI depuis qu’il existe. En gros, il faudra seulement 24 heures pour recevoir les données que le SETI récolte en un an – ce qui n’est pas rien. Ça reste un gros pari évidemment, mais Stephen Hawking a dit dans son discours au lancement du programme, je le cite : « Il n’est pas de plus grande question. Il est temps de s’engager à trouver la réponse, de rechercher la vie au-delà de la Terre. Il faut que nous sachions ». Mais il a réinsisté sur le fait qu’il valait mieux éviter d’envoyer un message pour le moment, par prudence.

CHRISTOPHE GALFARD
En parlant de Stephen Hawking… La personnalité de cet épisode a justement travaillé avec lui puisqu’il a passé son doctorat de physique théorique à Cambridge sous sa direction – excusez du peu… Il s’appelle Christophe Galfard et il vient de sortir un livre dont le titre est « L’univers à portée de main » et qui est devenu pour moi pour LA référence absolue en vulgarisation scientifique pour tout ce qui concerne les sciences de l’Univers, de la cosmologie à la physique quantique. Ce livre est un voyage et ce n’est pas une image, puisque le narrateur s’adresse directement au lecteur et lui prend la main pour l’emmener partout dans l’espace et dans le temps, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. C’est intelligent, divertissant, drôle, instructif et absolument brillant. Mais je crois que c’est encore son auteur qui en parle le mieux – il en a donné une définition qui est parfaitement exacte…

Et puisqu’avoir travaillé avec Stephen Hawking et avoir même co-écrit un livre avec lui n’est pas suffisant, il a aussi eu Etienne Klein comme prof à Centrale. Du coup, j’ai pas pu m’empêcher de lui poser la question suivante…
Et pour en revenir à Stephen Hawking, je lui ai demandé ce qu’il lui devait…
Voilà, et quand même, je voulais en savoir plus à propos du livre. Je vous laisse écouter notre échange à ce propos…
Voilà ! Ce garçon est formidable, que voulez-vous que je vous dise, il a toutes les qualités, c’est assez agaçant.
Sérieux, son bouquin, il devrait être au programme de tous les collégiens. C’est limpide. Si vous voulez vraiment tout comprendre de l’Univers dans lequel on vit, et ça inclut la redoutable physique quantique, foncez. Et il tient la promesse qu’il fait à la première page, à savoir qu’il n’y a qu’une seule équation, et c’est E=mc2. C’est tout, et il l’explique évidemment quand elle doit intervenir. Bref ! C’est donc une référence.

LE FESTIVAL D’ASTRONOMIE DE FLEURANCE
Restons dans la culture, tiens. Plusieurs choses à vous signaler, déjà évidemment le Festival d’astronomie de Fleurance du 7 au 14 août qui fête ses 25 ans cette année. Il y a des ateliers, des conférences, des soirées d’observations, tout un tas d’activités excitantes et vous pourrez par exemple y voir François Forget, justement, qui parlera de Pluton, mais aussi Sylvie Vauclair à propos du Soleil et la matière noire, l’astronaute Jean-François Clervoy qui expliquera le lien entre les sciences et l’apesanteur, ou encore Marc Lachièze-Rey sur le temps, Roland Lehoucq qui décryptera Interstellar, et Cédric Villani, Hubert Reeves, enfin… voilà j’arrête le name-dropping, mais ce festival c’est un Disneyland puissance un million pour moi. Ah mais j’irai, un jour, j’irai ! Si vous y passez, amusez-vous bien, en tout cas.

MES VACANCES SUR MARS
Si vous n’êtes pas du côté du sud-ouest, je vous signale que du côté de Lyon, le planétarium de Vaulx-en-Velin organise des « Vacances sur Mars » ! Ça a l’air trop chouette mais j’ai pas eu l’occasion d’y faire un tour, malheureusement. Vous pourrez simuler un vol spatial, voyager dans l’Univers avec un Oculus Rift (les lunettes de réalité virtuelle), mais aussi construire votre habitat martien avec le logiciel Minecraft, faire de la recherche scientifique comme si vous étiez sur Mars guidé par un médiateur, fabriquer l’élément de votre choix d’une base martienne imprimé en 3D qui sera ensuite intégré à la construction, prendre un selfie martien, etc etc… C’est jusqu’au 7 août, et si j’avais été à Lyon à cette période j’avoue que je vous aurais bien piqué un ou deux enfants pour y aller avec eux, c’est plus rigolo comme ça !

ENVOYEZ VOS DESSINS DANS L’ESPACE !
En parlant d’enfant, si vous avez entre 8 et 14 ans ou si vous êtes entouré de personnes de cet âge, sachez que l’Agence Spatiale Européenne vous propose de faire un dessin qui sera ensuite gravé sur le télescope spatial CHEOPS actuellement en cours de construction et qui servira à observer les exoplanètes. Alors pour qu’il puisse gravé il faut qu’il soit en noir et blanc, il y en aura 3000, mais c’est quand même trop la classe de se dire qu’un de ses dessins sera envoyé dans l’espace sur un engin qui observera peut-être des planètes habitées. Enfin moi je dis ça, je dis rien, vous faites ce que vous voulez. Je mettrai évidemment le lien avec toutes les infos pour participer sous la vidéo et sur mon blog, et sachez que CHEOPS sera mis en orbite fin 2017.

SPACE GIRLS SPACE WOMEN
Et enfin pour cette rubrique culture, j’aimerais revenir sur l’exposition Space Girls Space Women parce que j’ai été conviée à l’inauguration au musée des Arts et Métiers à Paris au mois de juin et pas mal de participantes étaient là, dont celles dont j’avais diffusé une partie des vidéos dans l’épisode précédent, d’ailleurs. Voici un sélection de leurs interventions… (Alors juste une chose, l’image et le son sont pas terribles parce que des photographes passaient tout le temps devant moi et j’avais un interprète italien juste à côté…)
Evidemment on ne peut pas organiser un événement autour des femmes dans le spatial sans l’implication de Claudie Haigneré, la seule Française qui soit allée dans l’espace, et elle a fait un discours également…

J’ai pu aller lui poser des questions – mais dehors donc c’est tout aussi bruyant, mais bref – et je lui ai d’abord demandé son point de vue sur l’évolution de la place des femmes dans le spatial…
C’était super émouvant pour moi d’avoir pu lui poser quelques questions en face à face, si jamais elle tombe sur ce podcast, je la remercie infiniment de m’avoir consacré ces quelques minutes, et sa réponse à propos de la Lune m’avait beaucoup surprise. Et puis quelques jours plus tard, le tout nouveau directeur général de l’Agence Spatiale Européenne, que Claudie Haigneré conseille, a annoncé vouloir construire une base scientifique sur la Lune pour l’après Station Spatiale – donc du coup ses propos prennent sens. Et sérieux, ça aurait de la gueule. Moi je veux bien aider, hein, si faut des volontaires. Même si c’est pour faire le ménage ou organiser le planning de construction du bousin, je vous préviens.

LE RECORD DE GUENNADI PADALKA
Bon enfin on n’y est pas encore, surtout que la Station Spatiale Internationale se porte très bien, et justement la date de l’épisode, c’est un record ! Le 29 juin dernier, le cosmonaute Guennadi Padalka est devenu l’être humain ayant passé le plus de temps dans l’espace en battant le précédent record de 803 jours. Et puis il ne va pas s’arrêter là puisqu’il fait partie, avec l’américain Scott Kelly, de la mission d’un à bord de l’ISS pour préparer les futures missions habitées vers Mars, donc il va carrément exploser son propre record en descendant – ce qui devrait faire en tout 878 jours, soit presque 2 ans et demi en tout passé en apesanteur… Le veinard.

UNE CARTE DES PHOTOS PRISES DEPUIS L’ISS
En tout cas ça lui donnera le temps de faire des tas de photos, et ça nous amène au bidule connecté de cet épisode qui est une carte interactive justement des photos prises depuis la Station Spatiale avec la première lettre du prénom de l’astronaute qui les a prises – on peut voir d’un seul coup d’œil que l’italienne Samantha Cristoforetti en a pris beaucoup – même si elle revenue sur Terre, maintenant – et évidemment on peut cliquer sur chaque petit repère pour découvrir la photo. C’est une bien jolie façon de visiter notre planète…

LOU CAILLOU TOUT CHELOU
Restons dans les photos avec les images de l’épisode, et alors là on est gâté côté martien. Déjà, y a ce caillou hyper chelou sur lequel est tombé Curiosity.

LES CARTES POSTALES D’OPPORTUNITY
Mais pour du rêve, voici deux photos d’Opportunity où je trouve la lumière absolument sublimissime.

11 ANS DE BALADE MARTIENNE
Et surtout cette vidéo où la NASA a compilé 11 ans des pérégrinations du petit rover sur le sol martien, et ça donne un résultat aussi hypnotique qu’émouvant…

LE SOLEIL SANS TACHE
Et finissons sur un tweet qui est aussi une image, en l’occurrence une photo du soleil que l’on peut voir quasiment sans tache solaire… C’est assez impressionnant et en tout cas, on vit autour d’une bien belle étoile…

 

Et voilà, c’est la fin du dernier épisode de la 3ème saison de ce podcast – j’arrive pas à croire que ce soit déjà le cas – 50 épisodes ! Et vous êtes toujours plus nombreux à le suivre, vous n’avez pas idée d’à quel point ça me fait plaisir… C’est pour ça que je continue, aussi, parce qu’au risque de me répéter, c’est un boulot de malade. J’espère que les entretiens que j’ai faits vous auront plu – bon c’était pas toujours dans des conditions idéales mais ça me tient à cœur de vous proposer des images à moi puisque j’ai la chance de côtoyer des gens incroyables – autant en faire profiter tout le monde.

Je voudrais vous signaler deux courts-métrages de science-fiction, le premier qui traite du voyage dans le temps, qui a super scénario et des super comédiens – il s’appelle « One-minute Time Machine »,

et un autre qui a un scénario tout pourri, mais qui a la particularité d’avoir été entièrement filmé à la lumière de la Lune.

REFUGE // A Moonlit Short Film from Sam Shapson on Vimeo.

Je vous signale aussi le projet conquest.space qui regroupe les témoignages de différents acteurs de « la nouvelle conquête spatiale » – je cite, c’est pas moi qui le dis – et en l’occurrence j’ai témoigné. Chaque témoignage s’achète au prix de 2 euros 99 à lire sur Kindle, celui de Thomas Pesquet est disponible gratuitement en PDF sur le site, mais il y a aussi Romain Charles, le Français qui a participé à Mars500, Thomas Pesquet, le prochain Français à partir dans l’espace et Marie-Mirage, comme elle se nomme, une femme incroyable de 76 ans qui pilote des avions de chasse (alors qu’elle est civile) et qui sera l’une des premières à effectuer un vol dans une navette de tourisme spatial.

J’ai la chance de l’avoir reçu en version papier, avec tous les témoignages, mais je ne crois pas qu’elle soit disponible à la vente… En tout cas je vous mets tous les liens sous la vidéo et dans le billet dédié à ce podcast sur mon blog florenceporcel.com

Pour rester dans le moi-je-myself, j’ai la chance de figurer dans le dernier numéro de Geek avec des questions sur ma mission dans l’Utah – c’était chouette de parler d’autre chose que Mars One – et au-delà de mon interview, je vous le conseille vivement parce qu’il est entièrement consacré aux femmes dans la culture geek – et c’est là qu’on se rend compte (enfin je le savais déjà mais passons) qu’il ne faut pas aller chercher bien loin pour en trouver touuuuuut plein mais qu’il y a un fossé immense entre la présence de ces femmes dans ces domaines et leur quasi-absence dans les médias. Bref… c’est un chouette numéro.

Si vous aimez ce podcast n’hésitez pas à mettre des étoiles sur iTunes et à y laisser un commentaire, ça me fait super plaisir et ça vous rend présent – c’est con mais je ne sais pas forcément qui m’écoute… et pareil sur Stitcher pour la version audio. Vous pouvez liker ma page Facebook si vous voulez des infos tous les jours, que ce soit pour l’actu du spatial ou l’actu de ce que je sors comme contenu – et c’est l’occasion d’avoir des échanges en commentaires si vous le souhaitez. Vous pouvez me suivre sur Twitter où je partage aussi pas mal d’infos et où je live-tweete des évènements comme les conférences de presse de la NASA ou des lancements de fusée ; et bien sûr si vous voulez m’aider, abonnez-vous à ma chaîne Youtube et partagez mes vidéos le plus possible si vous trouvez qu’elles en valent le coup.
Je tiens à remercier l’ensemble de mes Tipeurs pour leur générosité qui m’a permis d’acheter du beau matériel, qui m’a notamment permis de filmer Christophe Galfard et Claudie Haigneré pour ce numéro 50.

Je vous souhaite un bel été, n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire, à regarder les étoiles, filantes ou pas, et les passages de l’ISS au-dessus de nos têtes (y a des applis et des sites qui vous indiqueront les horaires exacts pour la voir) ; bien entendu prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et je vous dis à très bientôt…

[VIDÉO] Tirer des plans sur la comète

Quand on prend les expressions au pied de la lettre, ça donne toujours des résultats un peu étranges… Mais alors… que veut dire réellement « tirer des plans sur la comète » ? Et l’expression peut-elle avoir la même signification maintenant qu’on a réussi à se poser sur Chury ?…

N’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne Youtube pour me filer un coup de pouce ! 🙂

[VIDÉO] Les perles du PAF – Chère Ségolène…

L’autre jour, je suis tombée sur ça… (à partir de 5’15)


Royal ou l’art d’esquiver les questions qui… par FranceInfo

Alors du coup, j’explique à Ségolène Royal en quoi l’atterrissage de Philae sur la comète Chury n’a pas grand-chose à voir avec le réchauffement climatique…

[VIDÉO] Les perles du PAF – Chère Christine…

Dans la série « je teste des trucs », voici le numéro 2. J’ai encore des problèmes de son à régler et 2/3 choses qui ne sont pas au point mais j’avance.
Emmett apparaît encore en guest-star après le générique et je mets les liens vers mes sources sous la vidéo.

La FAQ de l’ESA concernant la mission Rosetta
Le coût d’un kilomètre d’autoroute
Le budget annuel de France Télévisions
L’argent public injecté dans les banques françaises en 2008
Le rapport de l’Assemblée Nationale sur le budget de la Défense 2012

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 43

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 43ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de l’exploration martienne, de sons cosmiques, d’un moment historique à venir et malheureusement de tristes nouvelles…

SEMAINE NOIRE POUR LE SPATIAL PRIVÉ
Et commençons par celles-ci d’ailleurs, elles sont au nombre de deux, ces mauvaises nouvelles : une fusée Antarès a explosé le 28 octobre quelques secondes après son décollage, regardez… attention ça va être rapide.

Voilà, images impressionnantes mais ce n’est que de la tôle. 200 millions de dollars de dégâts quand même pour Orbital Sciences sans compter la casse sur le pas de tir mais il n’y a aucune victime humaine à déplorer au sol, et les astronautes dans la Station Spatiale Internationale qui attendaient la capsule de fret que la fusée devait livrer peuvent s’en passer.
Apparemment, comme pour les satellites de Galileo qui n’ont pas été envoyés sur la bonne orbite, ce serait une défaillance du moteur russe qui serait à l’origine du problème. Mais encore une fois, même si c’est bien dommage et que ça fait jamais plaisir, ce ne sont que des dégâts matériels.

En revanche, du côté de Virgin Galactic, un pilote s’est tué lors d’un vol d’essai de la navette SpaceShipTwo destinée au tourisme spatial. C’était le 31 octobre et l’enquête est toujours en cours pour déterminer exactement ce qui s’est passé. Le deuxième pilote s’en est sorti, heureusement, mais il est blessé et il sera interrogé quand il le pourra.

C’était en tout cas une semaine bien noire pour le spatial privé et ça nous rappelle à quel point ce domaine est dangereux, épouvantablement complexe, et que la moindre erreur peut avoir une issue fatale.

C’est pour ça que quand Mars One prévoit d’envoyer le premier équipage en 2024, ce n’est pas crédible deux secondes, il y a trop de trucs à régler avant et 2024, c’est juste demain.

MDRS CREW 148
Du coup… En attendant de voir comment Mars One va s’y prendre pour régler tous ces problèmes, et en combien de temps ils pensent le faire, je vous présente le premier tweet du compte Twitter officiel de l’équipage 148 de la Mars Desert Research Station.

 

J’en fais partie – et je vous avoue qu’avoir son nom sur ce genre de blason, ça fait un petit quelque chose, et nous simulerons donc une mission martienne dans un module d’habitation perdus dans le désert de l’Utah, aux Etats-Unis, du 24 janvier au 7 février prochain.

C’est la Mars Society qui organise ça – elle existe depuis 15 ans, c’est une organisation internationale à but non lucratif et son objectif est de promouvoir et d’aider l’exploration habitée de la planète Mars. Et donc depuis tout ce temps, elle organise des conférence et des concours, elle promeut l’enseignement des sciences, elle soutient les agences spatiales, et elle monte des tas de projets dont les missions de simulations.
Donc je fais partie de la 148ème à se relayer dans l’habitat de l’Utah pour 2 semaines où nous serons 6 à vivre comme sur Mars. Donc même nourriture que les astronautes, pas de sortie sans combinaison spatiale, temps de douche limité, entretien des modules, délai de communication simulé comme si on était vraiment sur Mars, etc etc… Et tout ceci en anglais bien entendu.
Cela dit le commandant de notre équipe est Lucie Poulet, dont je vous avais parlé dans l’épisode l’épisode 37 puisqu’elle a fait une mission de simulation de 4 mois à Hawaii – tout s’est très bien passé et du coup, elle rempile pour 15 jours !

Alors ce genre de mission, c’est essentiellement pour les scientifiques : Lucie, par exemple, elle est ingénieure et son but dans la vie c’est de réussir à faire pousser des plantes sur la Lune et sur Mars. Donc elle cherche notamment quelle longueur d’onde de lumière est la plus appropriée.
Je ne connais pas du tout les quatre autres mais je vous conseille d’aller sur notre site pour voir un peu quel genre de profils ils ont – en tout cas à part des scientifiques et des ingénieurs, ce genre de mission accepte aussi les communicants – ce sera mon rôle, je serai donc chargée de raconter ce qui se passe sur le site et sur les réseaux sociaux – et des artistes en résidence.

Et d’ailleurs je cherche des sponsors pour financer ma mission, il me faudrait idéalement 2000 € – moitié en billet d’avion que j’ai déjà achetés, et 1000 dollars que demande la Mars Society. Je ne veux pas faire de crowdfunding, mais si vous faites partie d’une société qui fait du mécénat ou ce genre de chose, ça m’intéresse, d’autant plus que je ne sais absolument pas comment m’y prendre.
Dans tous les cas, j’aurai évidemment l’occasion de vous en reparler…

KATE GREENE
Et d’ailleurs je vais continuer tout de suite avec la personnalité de la semaine qui s’appelle Kate Green, c’est une journaliste américaine qui a justement fait une mission de 4 mois et dont j’avais beaucoup aimé l’article sur l’ennui qu’elle en avait fait. Il n’a pas été traduit en français mais si vous lisez l’anglais, je vous le mets en lien dans le billet dédié à cet épisode sur mon blog florenceporcel.com

Et elle a écrit un autre article, qui a récemment été traduit en français sur Slate, et qui se base également sur son expérience lors de sa mission de simulation. Comme elle est scientifique de formation, elle a fait une étude sur le sommeil des membres de l’équipage, elle avait donc aussi toutes les données concernant les dépenses caloriques de chacun. Et elle s’est rendue compte que les femmes avaient besoin de 2 à 3 fois moins de calories par jour que les hommes et que, en gros – je vous résume l’article en une phrase, hein – le plus cohérent, le moins cher, et le plus confortable pour l’équipage serait de n’envoyer que des femmes vers Mars, puisque je rappelle que dans le spatial, moins la charge est lourde, plus le coût est limité – en ce moment on est à 30 000 euros le kilo, si vous voulez. Et en plus, les personnes petites et minces sont évidemment beaucoup plus à l’aise dans un endroit aux dimensions réduites – comme c’est déjà le cas dans l’ISS.
Je vous résume l’article grossièrement mais il est vraiment intéressant, avec plein d’explications d’études qui ont été conduites pendant l’histoire de l’exploration spatiale et tout – à lire, donc.

SIDING SPRING A FRÔLÉ MARS
Mais en attendant de voir la planète à travers des yeux humains, le 19 octobre dernier était un jour historique dans l’histoire du système solaire puisqu’une comète a frôlé Mars – et ça n’arrive que tous les millions d’années – autant vous dire qu’on ne la reverra pas de sitôt, celle-là. Elle s’appelle Siding Spring, elle n’a fait aucun dégât puisque les sondes en orbite avant été rangées derrière la planète pour des raisons de sécurité, et l’image que vous voyez est une vraie photo, prise par le télescope spatial Hubble.

(c) Hubble

Et quand je vous dis qu’elle a frôlé la planète, elle est passée à 136 000 km, ce qui est vraiment rien du tout, c’est le tiers de la distance Terre-Lune – et elle se déplace à 56km/s, soit 202 000 km/h… On n’aurait pas aimé qu’elle heurte un satellite, en effet.
En tout cas les rovers au sol ont pris des images qui devraient nous arriver bientôt. Et voici une autre photo, prise de la Terre cette fois-ci, par l’astrophotographe Damian Peach.

(c) Damian Peach

NOTRE BEAU SYSTÈME SOLAIRE
Restons dans les images et restons d’ailleurs dans notre système solaire avec ces tâches solaires assez impressionnantes… Alors ça n’a pas l’air comme ça sur ce gif parce qu’on n’a jamais d’emblée la taille du Soleil en tête – donc la revoilà, pour info. Oui on est là, en bas à gauche. Voilà voilà.

Donc des taches solaires impressionnantes qui sont d’ailleurs accompagnées d’éruptions de classe X, les plus puissantes.
Ce groupe de taches a été baptisé AR 2192, il est plus gros que Jupiter, ce qui n’est pas rien, et c’est la plus grosse formation observée sur notre étoile depuis 2001. Heureusement qu’elle est dans un cycle d’activité plutôt tranquillou…

Plus proche de nous, voici une photo assez sublime du système Terre-Lune vu par la sonde chinoise Chang-E5 qui a fait un petit tour lunaire et qui est revenu…

Et puisque décidément la Terre aime être accompagnée, voici une photo de la Terre et de Mars.
Mais si, regardez ! Là bas, très loin…

INTERSTELLAR
Du côté de la culture, un film qui nous emmène très loin, c’est Interstellar. Je l’ai vu le jour de sa sortie – et je n’intègre pas la bande-annonce à ce podcast parce que Youtube va bloquer la vidéo – et je n’ai pas voyagé aussi loin et été aussi emportée depuis Contact. C’est une grosse claque visuelle et auditive et ça fait un bien fou d’avoir du spectacle comme ça au cinéma, j’attendais ça depuis un brave moment. Ben depuis Contact, en gros.
Alors bien sûr y a des défauts – mais Contact aussi en avait – et c’est pas super crédible parfois – mais on s’en fout. On demande pas à un film de science-fiction d’être crédible à 100 %. Si vous recherchez ça, regardez un documentaire mais arrêtez de demander à de la fiction de tenir debout. Ça n’a pas de sens. La fiction, c’est justement un truc qui n’a rien à voir avec la réalité. Non je dis ça parce que quand je dis que j’ai aimé c’est l’argument qu’on me ressort tout le temps, alors…
Et puis aussi : arrêtez de comparer n’importe quel film de science-fiction avec 2001, odyssée de l’espace. Il faut arrêter, maintenant. Stop. C’est plus possible. Sérieusement, c’est plus possible. 2001 est sorti en 1968. 1968 !! On a fait autre chose, depuis, hein ! Et des tas de trucs bien, je vous jure ! Il faut arrêter, maintenant !!
C’est comme si on comparait systématiquement le dernier ordinateur sorti à un Minitel. Le Minitel, c’était le top du top, on est d’accord. Mais dans son contexte. Faut vraiment arrêter, avec 2001. On est passé à autre chose, quoi.
Donc, Interstellar, j’ai adoré, j’irai sûrement le revoir parce que ce film regroupe tout ce que j’attends d’un film : me divertir, m’emmener très loin dans l’espace et dans le temps, me faire voir des choses que je ne peux pas voir dans la vraie vie, et me poser des questions sur l’Univers, la vie et le reste.

SUMERKI
Et puisqu’on est dans la culture, je ne peux pas ne pas vous parler de Sumerki, qui a gagné le prix Utopiales européen, et je faisais partie du jury…

Alors Sumerki, c’est le roman le plus étrange et le plus fascinant que j’ai jamais lu. C’est l’histoire toute bête d’un traducteur russe, qui vit à Moscou, qui normalement traduit de l’anglais vers le russe ou inversement, mais qui accepte de traduire un texte espagnol parce qu’il n’a pas beaucoup de travail. Et le texte espagnol en question est un vieux manuscrit du 15ème siècle qui est le journal de bord d’un conquistador en Amérique du Sud à qui il va arriver des choses étranges…
Et ce roman en fait, c’est à la fois l’histoire du traducteur qui traduit le texte à Moscou dans le présent, et l’histoire du conquistador en Amérique du Sud dans le passé. Et on bascule je ne sais pas comment dans le fantastique puis dans la science-fiction avec une fin tellement inattendue qu’on se reprend encore une claque, et on se demande comment l’auteur a fait pour nous emporter dans un univers aussi étrange sans qu’on comprenne à quel moment on est passé d’un quotidien banal à un monde inquiétant et pâteux, gluant. Et je l’ai vécu, ce bouquin, c’est à dire que j’ai vécu une expérience physique, j’avais des palpitations, j’avais du mal à respirer, j’avais les mains qui tremblaient tellement fallait que je connaisse la suite et vite… Et cette fin !… Cette fin…
Bref. Sumerki – ça veut dire crépuscule en russe – aux éditions L’Atalante, je vous le conseille.

LA NASA SUR SOUNDCLOUD
Du côté du bidule 2.0, la NASA continue son exploration des possibilités quasi-infinies du web avec l’ouverture d’un SoundCloud où elle regroupe tout plein de sons trop bien comme des décollages de fusée, des retranscriptions audibles pour l’oreille humaine des ondes sonores des planètes, le bip bip de Spountik, des discours de Kennedy ou encore du fameux « Houston, on a un problème »…
C’est merveilleux, j’y passerai des heures, c’est trop génial.

ALLEZ PHILAE !!!!
Last but not least !… L’événement est bien sûr à venir et c’est l’atterrissage de Philae sur la comète qui se passera le 12 novembre.

Le site J a été baptisé Agilkia du nom d’une île égyptienne et on espère tous que ça lui portera bonheur… Je rappelle que la mission Rosetta a décollé il y a plus de 10 ans et que c’est la première fois dans toute l’histoire de l’humanité qu’un artefact va se poser sur une comète – et je rappelle que c’est l’Agence Spatiale Européenne, avec de nombreux partenaires européens dont le CNES, qui a lancé cette mission.
Je serai à la Cité des Sciences le 12 pour vivre ce moment, et j’espère bien qu’il y aura des dispositifs spéciaux en télé, en radio et sur Internet pour que vous puissiez aussi assister à l’événement. C’est très risqué mais on croise tous les doigts pour que ça se passe bien…
En tout cas j’espère vous apporter de bonnes nouvelles au prochain épisode !

C’est la fin de ce numéro 43, merci à tous de l’avoir regardé. Et je voudrais vous remercier surtout d’avoir été si nombreux à voter pour moi pour les Golden Blog Awards, me voici 2ème derrière les amis d’Agence Tous Geeks, chez qui j’avais été invitée l’année dernière et dont j’avais diffusé un reportage dans le numéro 37, si vous avez la curiosité d’aller voir. Pareil, le résultat des courses ça sera le 12 novembre – quelle journée !! On verra bien si le jury se prononce en ma faveur ou pas.

Je voudrais aussi saluer tous ceux que j’ai pu croiser aux Utopiales, j’ai rencontré beaucoup d’entre vous et ça m’a fait hyper plaisir de vous voir en vrai et de pouvoir échanger – plus ou moins selon les cas, et désolée si j’ai pas eu l’occasion de discuter plus avec vous que vous l’auriez voulu.

J’ai passé un festival extraordinaire et j’en reviens pas d’avoir vécu un truc aussi dingue et je voudrais remercier toutes les équipes des Utopiales pour tout. Et voici une photo de groupie avec Roland Lehoucq, astrophysicien, et président du festival.

Et pour finir en image, voici un extrait de la rencontre avec Alexandre Astier. C’est l’hommage d’un artiste aux sciences, et c’est à la fois juste, riche, brillant et très émouvant. J’espère que vous serez aussi touchés que moi… A très vite et bonne chance à Philae !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 40

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 40ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de lunes vivantes, de soleil agité, de comète admirée et de Terre abimée…

TEMPÊTE SOLAIRE
Et commençons par de l’actu chaude, comme on dit dans le jargon, et en l’occurrence de l’actu archi brûlante puisque notre étoile est très agitée, en ce moment, et chose un peu moins courante forcément : elle est très agitée… vers nous ! Une éruption a eu lieu le 10 septembre et on a pu la filmer sous toutes les coutures – donc là par exemple avec la Terre à l’échelle à côté. Autant vous dire que c’est pas de l’éruption de débutant, c’est toujours un peu costaud, et donc ce genre de petites choses mignonnes crée des tempêtes géomagnétiques sur la Terre quand elles sont dirigées vers elle – ce qui est le cas ici, donc.

Pas de panique, c’est pas encore aujourd’hui que tous nos satellites vont se faire griller et où les réseaux électriques vont sauter, mais quand même, il y aura des perturbations à prévoir ce week-end dans les communications radio et les signaux GPS – et quand même un peu dans le réseau de distribution d’électricité canadien.

Et il sera peut-être possible de voir des aurores jusque dans le nord de la France avec un peu de chance – ça c’est pour le côté un peu plus fun de la chose. Donc si votre GPS déconne un peu, n’en changez pas tout de suite, c’est juste à cause d’une éruption solaire. Eh oui. Ne jamais oublier qu’on vit à proximité d’une étoile en pleine forme et que c’est même grâce à elle qu’on est là et même que quand elle se décidera vraiment à nous refaire une grosse tempête comme y en a eu une en 1859, ben c’est ballot ma bonne dame mais maintenant on dépend de l’électricité et de l’électronique absolument partout et pour tout et qu’on va passer du jour au lendemain du 21ème siècle au 19ème.
Et c’est pas moi qui le dis, c’est l’Académie américaine des sciences. Et ces tempêtes ne sont pas rares, on a eu chaud aux fesses en juillet 2012, par exemple. A 9 jours près ça nous tombait dessus. Alors d’ici à ce qu’une un peu costaude soit dirigée vers la Terre… Hein. Voilà. Ça peut arriver. L’espace est un endroit dangereux. On vit dedans, faut toujours le garder à l’esprit !

UNE CAPSULE TEMPORELLE POUR UN ASTÉROÏDE
Allez, on passe de l’anxiogène au rigolo – désolée pour cette entrée en matière – la NASA est en train de mettre en place une capsule temporelle qui se trouvera à bord de la sonde OSIRIS-Rex. Cette sonde partira de la Terre en 2016 et partira à la rencontre d’un astéroïde nommé Bennu pour l’étudier sur place et collecter des échantillons qui seront ensuite renvoyés sur Terre et qui doivent arriver en 2023.
Et l’idée est donc d’imaginer ce que sera l’exploration spatiale en 2023, d’en faire un tweet avec le hashtag #AsteroidMission sur Twitter ou une image sur Instagram en y taggant OSIRIS-Rex et sans oublier le hashtag.
D’après le blog du Monde Big Browser, 50 tweets et 50 images seront sélectionnées – mais la sélection ne sera pas dévoilée – et les 100 prévisions seront donc découvertes en 2023 au retour de l’échantillon. On verra bien à ce moment-là qui a vu juste…
N’hésitez donc pas à tenter votre chance, vous avez jusqu’au 30 septembre !

LE SELFIE DE PHILAE AVEC CHURY
Restons du côté de Twitter avec le tweet de la semaine, et il nous vient du CNES, l’agence spatiale française, qui a partagé cette photo sublimissime d’un panneau solaire de Rosetta pris par Philae, avec la comète Churyumov-Gerasimenko en arrière-plan…
C’est grâce à ce genre de photo qu’on se rend compte que la réalité est souvent bien plus incroyable et plus belle que toutes les images de science-fiction qu’on peut trouver…

EXPÉRIENCE EN APESANTEUR POUR LYCÉENS ET ÉTUDIANTS
L’événement de la semaine c’est peut-être vous qui pourrez le vivre – et ça pourrait bien devenir l’événement de votre vie, croyez-moi. Le CNES – toujours lui, eh oui, et trop peu ou trop mal connu, si c’est pas malheureux… Bref ! Le CNES, donc, organise comme tous les ans un concours à destination des lycéens et des étudiants dont le but est de concevoir une expérience scientifique qui sera réalisée en impensanteur au cours d’un vol zéro-g.
Voici des exemples d’expériences – et pour éviter que YouTube ne bloque mon podcast, j’ai retiré U2 de la vidéo d’origine pour la remplacer par la Sarabande de Corelli que j’ai enregistrée moi-même, désolée pour le son pourri mais c’est fait avec les moyens du bord…
Et parce que c’est quand même un truc de dingue, ces vols, je laisse Jean-François Clervoy, qui est astronaute, rappeler ce que c’est exactement – regardez bien ce que l’avion fait à droite de l’écran et estomacs sensibles s’abstenir…

Je ne résiste pas à l’envie de vous diffuser les images de mon propre vol pour illustrer la suite – sachez que 3 projets lycéens et 3 projets étudiants seront retenus pour la campagne de vol du printemps prochain – ce qui implique donc une semaine à Bordeaux au mois de mars, et que les élèves de plus de 18 ans auront peut-être la chance d’embarquer pour le vol parabolique.
Si ça vous intéresse, dépêchez-vous, il faut renvoyer le dossier de candidature avant le 25 septembre – je mettrai évidemment le lien sur le billet dédié à ce podcast sur monblog, florenceporcel.com – et surtout tenez-moi au courant ! Si vous êtes sélectionnés, ça me ferait plaisir de le savoir, n’hésitez pas à m’envoyer un petit mail, j’essayerai d’en faire un billet dans un épisode futur. Bonne chance à tous, en tout cas !

SÉBASTIEN CARASSOU ET LE COLLECTIF CONSCIENCE
Et en parlant d’étudiant, je voudrais vous parler de Sébastien Carassou – et le plus simple est encore qu’il se présente lui-même…
Voilà qui est dit ! Et qui est fait, surtout, puisque du haut de ses 22 ans, Sébastien est sur le point de démarrer une thèse à l’institut d’astrophysique de Paris où il va passer trois ans à étudier l’évolution de la forme et de la signature lumineuse des galaxies pendant les 10 derniers milliards d’années de l’histoire de l’Univers. Ça me vend un peu du rêve, je vous le cache pas.
Mais ce qui m’a surtout donné envie de le choisir comme personnalité de la semaine, c’est qu’il est à l’origine du Collectif Conscience, un projet très ambitieux et qui a beaucoup d’avenir – et là encore, le mieux est qu’il vous raconte lui-même…
Sébastien est aussi celui qui a importé le concept du compte Twitter de chercheur qui change de scientifique toutes les semaines…
Et avant-première galactique, c’est une exclu offerte par Sébastien, voici le trailer du collectif !…

Voilà, donc n’hésitez pas à suivre ça de très près, à participer et à faire tourner, c’est encore très jeune mais ça ne peut que devenir une référence de la médiation scientifique francophone…

TITAN ET EUROPE TRÈS TERRE À TERRE…
Et si on allait voir ce qui se passe du côté du système solaire, maintenant ?… Et les infos de la semaine nous proviennent des lunes de nos géantes gazeuses préférées, et en l’occurrence des deux cailloux glacés les plus passionnants de notre système – rien que ça.

Titan, d’abord ! On sait depuis longtemps que Titan est le seul corps connu du système solaire en dehors de la Terre à avoir des étendues liquides à sa surface. Pas d’océan d’eau sur le plus grand satellite de Saturne mais des lacs principalement constitués de méthane liquide dont il était connu qu’ils pouvaient être reliés à d’autres étendues liquides cachées sous la croûte.
Olivier Mousis, un chercheur du CNRS, a modélisé les interactions possibles entre les lacs de surface et les lacs souterrains pour mieux comprendre comment ils interagissent. Et son modèle permet d’apporter des explications à des bizarreries comme la faible abondance de gaz rares dans l’atmosphère et le fait que les pôles soient aplatis.
Et il est possible de vérifier tout ça puisque si le modèle dit vrai, alors les lacs alimentés par les pluies et les lacs alimentés par les réservoirs souterrains n’auraient pas du tout les mêmes compositions chimiques. Il suffira alors que Cassini fasse des mesures lors d’un prochain survol pour confirmer ou infirmer la théorie…

Quasiment 11 ans jour pour jour après sa désintégration dans l’atmosphère de Jupiter, la sonde Galileo continue à livrer des secrets puisque les scientifiques n’ont pas encore fini de décortiquer ses données. Et on en apprend de bonnes à propos d’Europe ! Europe, c’est cette lune qui abrite un océan d’eau liquide sous sa surface de glace et où je suis persuadée que ça grouille de méduses extraterrestres, là-dessous.
Mais passons.
Les chercheurs ont trouvé qu’il existe une tectonique des plaques sur ce petit monde ! Alors il ne s’agit pas de plaques océaniques ou continentales comme ici, mais des plaques de glace qui forment sa surface, donc. Et ce qui est incroyable dans l’histoire, c’est que le seul autre corps connu à avoir une tectonique des plaques, c’est la Terre. « La glaciale Europe est plus proche de la Terre rocheuse que tout autre corps planétaire que nous connaissons », a même écrit une chercheuse.
Je me demande ce qu’en pense les méduses europiennes. Ça vaudrait le coup de tailler une bavette, non ?

LA COUCHE D’OZONE VA MIEUX (MAIS C’EST PAS ENCORE ÇA)
En attendant de causer avec nos voisines aquatiques joviennes, sachez que la date de la semaine est le 16 septembre, et que le 16 septembre, c’est la journée internationale de la couche d’ozone.
Y a une bonne nouvelle concernant la couche d’ozone, qui n’est d’ailleurs pas une couche à proprement parler mais plutôt une zone de la stratosphère où la concentration en ozone est plus forte qu’ailleurs, ce qui nous protège des ultraviolets.
Désolée de ne pas paraître plus joyeuse que ça, mais vous imaginez bien qu’il y a un « mais ». Bon. La bonne nouvelle, c’est qu’elle est en train de guérir et qu’elle pourrait être à nouveau en pleine forme autour de 2050 et que le trou, entre guillemets, qui se forme tous les printemps au-dessus de l’Antarctique pourrait, lui, ne plus se former autour de 2100. Comme quoi, quand on veut, on peut.
Mais !… Mais d’abord, il faut continuer nos efforts et donc toujours veiller à respecter scrupuleusement le protocole de Montréal de 1987 qui a notamment interdit les CFC. Et ensuite, il reste de nombreux problèmes comme le tétrachlorure de carbone qui a aussi été interdit mais qui continue de progresser, et le dioxyde d’azote qui lui n’a carrément pas été interdit – mais qui devrait l’être. Et plus important encore, on a remplacé les CFC interdits par des HFC, qui ne détruisent pas l’ozone mais qui sont par contre de puissants gaz à effet de serre… Donc en gros, on déplace le problème de la couche d’ozone au climat. Si ça ne pose pas de problème à l’un, ça pose problème à l’autre. Il faut maintenant trouver des solutions qui ne fiche en l’air aucun des deux… Mais avec un peu de bonne volonté dans la durée, on voit que ça donne des résultats !

HOMO DISPARITUS
Cela dit, plus le temps passe, plus je m’informe sur la question et moins j’arrive à être optimiste sur la question du climat et des joyeusetés qui vont nous tomber sur la gueule si on continue à accélérer droit dans le mur.
Et je voudrais vous conseiller vivement de lire « Homo disparitus », de l’américain Alan Weisman, qui part du postulat suivant : imaginons que l’espèce humaine disparaisse d’un seul coup du jour au lendemain. Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui se passe pour la faune et la flore, pour les infrastructures, pour nos habitations, pour l’atmosphère, pour l’océan ?… Qu’est-ce qui se passe ?
J’avais découvert ce livre à sa sortie, en 2007, et pour tout vous dire je le lisais en cachette lors de mes pauses syndicales à la librairie du Bon Marché quand j’y travaillais – c’est dire si ça date. Je suis partie avant d’avoir fini de le lire et je ne l’avais pas acheté parce que j’étais étudiante et que j’avais d’autres priorités financières. Mais il m’avait déjà marquée au fer blanc et c’est notamment dans ce bouquin que j’ai entendu parler pour la première fois des continents de plastique.
Et il se trouve que j’avais oublié le titre, je ne me souvenais que de la couverture et j’ai cherché à le retrouver pendant des années, en vain… jusqu’à il y a quelques mois. Et là, c’est un peu comme si j’avais retrouvé mon livre préféré de quand j’étais enfant que j’aurais perdu du jour au lendemain – c’était un sentiment un peu magique. Et donc je l’ai lu cet été.
Et on y apprend des milliards de choses : comment s’abiment nos maisons, nos routes, nos ponts ; à quel point garder à sec le métro de New York est un miracle de tous les instants ; ce que deviendront les usines de l’industrie chimique ; j’ai appris des choses édifiantes et très inquiétantes sur les constructions dans les villes turques actuelles, etc etc… Vraiment, prendre 10 minutes pour en lire un chapitre tous les soirs ne sera du temps de perdu pour absolument personne.
Et évidemment, toutes les considérations pas très optimistes sur le CO2 qu’on a déjà balancé dans l’atmosphère et qui n’en partira pas. Et ça, c’est donc pour un livre sorti en 2007, avec donc des recherches entreprises pour l’écrire au tout début du 21ème siècle – et tout a empiré depuis.
A lire, vraiment. Vraiment, vraiment, vraiment. Il existe en poche, en plus, vous n’avez aucune excuse pour ne pas savoir.
Et pour continuer sur le réchauffement climatique, un rapport sorti cette semaine table sur une forte probabilité d’un réchauffement de + 5°C en France à l’horizon 2100.
Alors le climat de la France, ce n’est pas le climat global, qu’on soit bien d’accord. Mais si vous vous dites que 5°C, c’est pas grand-chose, écoutez ça bien attentivement.

Voilà.

C’est la fin de ce 40ème épisode de « La folle histoire de l’Univers » – oui désolée, c’est pas hyper gai tout ça, mais ça me semblait vraiment important d’en parler. Merci à tous de l’avoir suivi, merci à ceux qui m’ont mis des petits mots trop gentils sur iTunes, alors ça c’est trop cool, ça me fait hyper plaisir 😀 et n’hésitez pas à en laisser un avec tout plein d’étoiles si c’est pas encore fait.
Je vous informe que j’ai inscrit ce podcast aux Golden Blog Awards, et que si vous l’appréciez, vous pouvez voter pour lui tous les jours… Un café, un clic, par exemple, comme ça vous pourrez aussi voter pour lui du bureau, tiens.
Je vous informe également que le 27 septembre à 21h je donnerai une conférence au Manoir des Sciences à Réaumur, en Vendée – 2€ l’entrée et gratuit pour les moins de 10 ans, n’hésitez surtout pas à venir me dire bonjour si vous êtes du coin.
Et vous pouvez toujours me retrouver sur Twitter, sur Facebook, sur mon blog florenceporcel.com ainsi que du lundi au jeudi de 14h50 à 15h pour le quiz scientifique de « La tête au carré » sur France Inter, auquel vous pouvez évidemment participer si ça vous amuse.
Merci de m’avoir propulsée en tête de classement des podcasts vidéo catégorie Sciences et médecine sur iTunes, ça me fait super chaud au cœur, toujours, de voir ça…
Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 39

Bonjour à tous, je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 39ème épisode de ce podcast où je vais vous parler de comètes, d’accélérateurs de particules, de Thomas Pesquet et de superamas de galaxies…

LA MISE EN ORBITE DE ROSETTA AUTOUR DE CHURY
Mais commençons d’abord par l’évènement de ces dernières semaines avec la sonde Rosetta et la comète Churyumov-Gerasimenko… Et on en a eu, des surprises !! Tout a commencé mi-juillet avec une première image précise de la comète : elle a un double noyau !! J’ai l’impression que tout le monde a été absolument stupéfait de découvrir la forme de cette comète – et en même temps y a quand même de quoi ! Vous avez vu le machin ?? AH AH 😀 C’est fou !! L’Univers est quand même une petite chose merveilleuse et le plus beau dans l’affaire, c’est qu’il y ait des gens pour avoir su envoyer un engin qui nous a permis de faire la connaissance de ce gros caillou. C’est trop cool. C’est quand même TROP TROP cool.

Ah oui parce qu’on dirait pas comme ça, mais donc c’est un très très gros caillou, hein. Voici un schéma où on le compare à nos montagnes. Ou là, par rapport au centre ville de Los Angeles. Ou bien toujours à l’échelle par rapport à Paris. Un machin assez mastoc, donc, qu’on n’aimerait pas tellement prendre sur le coin du nez.

Bref ! Après avoir découvert qu’on imaginait un gros caillou bien rond pour finalement se retrouver avec un canard en plastique, il a fallu passer à l’étape suivante. C’était le 6 août, et elle était capitale puisque c’était la manœuvre qui devait mettre la sonde Rosetta en orbite à 100km autour de la comète.

Sachez que j’étais collée à mon écran ce matin-là et que j’avais mon petit cœur qui battait, et finalement – attention ça va être très rapide…

On a réussi !!! WOUHOUUUUH !!!

« Après dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage, cinq passages à proximité du Soleil et 6,4 milliards de kilomètres parcourus, nous avons le plaisir d’annoncer que notre but est enfin atteint », a annoncé Jean-Jacques Dordain, le DG de l’agence spatiale européenne.
La com’ sur les réseaux sociaux était digne de l’événement, et par la suite, on a pu avoir des images toutes plus sublimes les unes que les autres…

Mais ce n’est pas du tout la fin de la mission, au contraire, c’est plutôt un autre début, et je vous propose d’écouter un conseiller scientifique de l’ESA nous expliquer pourquoi…

Vaste programme, très excitant donc, mais ce n’est pas tout ! Cette manœuvre enclenche également un autre événement historique à venir – oui parce que se mettre en orbite autour d’une comète A ÉTÉ un événement historique, hein, ça s’était jamais fait avant et les Allemands l’ont bien compris… j’espère qu’un jour on pigera ça en France aussi mais bon… c’est un autre sujet.

Donc ! Autre événement historique à venir, c’est évidemment l’atterrissage de Philae prévu pour le 11 novembre ! Et l’étape du 6 août était évidemment primordiale, et Eric Jurado, qui est responsable des opérations de navigation de Philae au CNES, explique très bien pourquoi…

Voilà ! Donc à l’heure où je vous parle, on est en là – Rosetta se trouve à moins de 50km de Chury (c’est son petit nom, pour les intimes) et 5 emplacements ont été préselectionnés en vue de l’atterrissage de Philae et l’emplacement choisi sera annoncé le 15 septembre. Et le choix ne sera pas facile puisqu’il devra à la fois avoir une surface pour atterrir dans de bonnes conditions, être assez ensoleillé pour que les batteries de l’atterrisseur puissent se recharger et permettre une communication régulière entre le sol et Rosetta qui tournera toujours autour.
Pas simple, pas simple, tout ça… Evidemment je vous tiendrai au courant, et en attendant, vous pouvez suivre les comptes Twitter officiels de Rosetta et de Philae pour avoir les infos en direct…

LE COUP DE PIED AU CUL DE BUZZ ALDRIN
En parlant de Twitter, justement, eh ben passons au tweet de la semaine, avec l’inénarrable Buzz Aldrin, le 2ème homme à avoir marché sur la Lune après Neil Armstrong, qui a 84 ans et qui a toujours une pêche d’enfer – et c’est aussi un champion de la com, du marketing et du personal branding. La preuve donc avec ce tweet où il nous informe qu’on peut enfin se procurer son t-shirt où l’on peut lire « Get your ass to Mars ». Pour les non-anglophones, ça peut se traduire assez vilainement par : « Envoie donc ton petit cul sur Mars ».
Voilà. Buzz Aldrin, mesdames messieurs !

THOMAS PESQUET, UN BEAU GOSSE SUR MARS ?
Et justement… La vie est bien faite, quand même, puisque ça m’amène directement à la personnalité de la semaine qui compte bien mettre ça en pratique, puisqu’il s’agit de Thomas Pesquet !
Thomas Pesquet n’est pas seulement très très beau et très très brillant, il est aussi astronaute et surtout il sera le dixième Français dans l’espace puisqu’il a été sélectionné pour une mission de longue durée dans la Station Spatiale Internationale de décembre 2016 à mai 2017. Et je réserve dès à présent une place à Baïkonour pour le voir décoller.
Mais en attendant, Thomas s’entraîne dur, et puis surtout, son but ultime est donc de mouvoir son musclé fessier jusque sur la planète rouge, et il en parle avec tout plein d’étoiles dans les yeux dans cette interview…

C’est vraiment super touchant, on le sent vraiment sautiller, dans sa tête, genre CHBOUING CHBOUING je veux aller sur Mars !! BOUING j’ai trop hâte j’ai trop hâte, je veux y aller !! wouhouhhh !!
Hein ? Oui je parle bien de Thomas Pesquet, oui – ne croyez pas une seule seconde que je pourrais éventuellement m’identifier à ce… hein ? projet un peu dingue de fouler le sol d’un autre monde… Bon !
Si vous voulez encore voir et entendre Thomas Pesquet d’ailleurs, je vous conseille vivement le talk TEDx qu’il a donné à TEDxPARIS 2012 – allez, je vous en mets un petit bout parce que je suis sympa…

Voilà ! Héhé, si vous voulez connaître la suite, faudra aller sur mon blog, puisqu’évidemment j’embedderai cette vidéo dans le billet dédié à ce podcast…

COSMOLOGIQUEMENT VÔTRE
En parlant de trucs 2.0, j’en profite pour passer au bidule connecté et vous présenter le super blog de Cécile Renault, qui est astrophysicienne et qui a notamment beaucoup travaillé sur la mission Planck et donc le fond diffus cosmologique, et qui fait vraiment des chouettes billets sur plein de trucs différents, mais toujours divisé en deux thématiques : sur la planète Terre et dans l’espace. Voilà, donc Planck, Rosetta, la découverte controversée des ondes gravitationnelles par Bicep2… Un très joli billet sur Kandinskiy, aussi, qui mêle art et science…
Bref, un blog qui vaut le détour ! Et qui s’appelle « Cosmologiquement vôtre »…

17 ÉQUATIONS QUI ONT CHANGÉ LE MONDE
Et puisqu’on est dans la culture, je voudrais vraiment vous conseiller un livre qui s’appelle « 17 équations qui ont changé le monde ». Moi qui voudrais un jour comprendre le langage des mathématiques, ce bouquin est fabuleux !! Le concept est ultra simple : l’auteur choisit une équation, il te décrit chaque des termes dans un schéma, il te résume ce que ça dit, pourquoi c’est important et à quoi ça nous a conduit, et ensuite il te l’explique, il te la décrypte, il te raconte son histoire et à quoi elle sert pendant 20 ou 30 pages. C’est brillantissime. Et ces trucs ont VRAIMENT changé la face du monde. Un truc de dingue.
Bon alors, faut des fois s’accrocher un peu quand t’as niveau collège en maths comme moi tellement t’as tout oublié, mais c’est fabuleusement bon de comprendre et de ressentir tous les horizons qui s’ouvrent grâce à quelques signes mathématiques regroupés dans des formules trouvées par des génies. Voilà.
C’est chez Robert Laffont et ça coûte 22 euros.

TERRE, SYSTÈME SOLAIRE, VOIE LACTÉE, AMAS DE LA VIERGE, SUPERAMAS LANIAKEA
L’info de la semaine a son importance puisqu’elle fait la une de la revue Nature ! Rien que ça… Figurez-vous qu’on vient de nous découvrir une place encore plus précise dans l’Univers. Oubliez l’amas de la Vierge, on se trouve en fait dans un superamas baptisé Laniakea.
C’est une équipe franco-israelo-américaine qui a fait cette découverte et je vous propose de regarder quelques images explicatives, commentées par Hélène Courtois, une des auteures de cette publication…

Laniakea Supercluster – version française from Daniel Pomarède on Vimeo.

Voilà qui donne encore plus le vertige…

CHEZ MA COPINE ALICE
Ce qui donne le vertige, aussi, ce sont les engins du CERN, que j’ai enfin pu approcher de près… J’ai pu encore passer un week-end dans ce merveilleux endroit où les routes s’appellent Einstein et Schrödinger, où le web a été inventé et où il y a un refuge pour des souris informatiques…
Mais surtout il y a des accélérateurs de particules, j’ai pu en approcher quelques-uns de près, toucher les milliards de câbles, et donc avoir le vertige à 100 mètres sous terre en pensant qu’un engin pareil fait faire à des particules 11 200 fois le tour de 27 km en 1 seule seconde…

C’est comme Laniakea, ça dépasse un peu l’entendement humain, mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’on peut le visiter.
Et j’y suis donc retournée il y a 15 jours à l’occasion d’un épisode de Podcastscience en direct du CERN et en public, c’était vraiment top et je vous conseille évidemment d’aller l’écouter.
Et je tiens à remercier chaleureusement mon ami Aurélien, qui travaille au CERN et grâce à qui j’ai passé des week-ends dont je me souviendrai jusqu’à la fin de mes jours dans un endroit qui rassemble certaines des plus grandes prouesses humaines. Voilà. Merci Aurélien, du fond du cœur.

24 SEPTEMBRE
Et terminons par la date qui concerne également le CERN ! Il s’agit du 24 septembre et c’est le jour de leur deuxième TEDx, avec comme l’année dernière un programme assez hallucinant qui sera présenté par Brian Cox, le physicien superstar de la BBC qui travaille justement sur l’expérience ATLAS du LHC.
Ça promet d’être grandiose, alors réservez vite vos places si ça vous donne une occasion d’aller visiter les lieux, parce que c’est un événement très couru.
Moi je pourrai pas y aller parce que le 24 septembre, j’ai Exoconférence ! C’est quasi la même chose, vous allez me dire, un gars tout seul sur scène qui raconte des trucs à base de sciences – je suis sûre que ce sera tout aussi réjouissant même si c’est pas vraiment le même délire. Quoique… Faut voir.

Et c’est la fin du 39ème épisode de ce podcast, un grand merci à vous de l’avoir suivi – n’hésitez pas à mettre des étoiles et un petit message sur iTunes pour me prouver qu’il y a des cœurs humains derrière ces chiffres glaciaux de téléchargements, n’hésitez pas non plus à partager la vidéo Youtube autant que vous voudrez. Vous pouvez me suivre sur Twitter, sur Facebook, et nouveauté de la rentrée ! Je suis toujours sur France Inter et vous pouvez désormais me retrouver tous les jours du lundi au jeudi dans « La tête au carré », le magazine scientifique de Mathieu Vidard, pendant les 10 dernières minutes de l’émission où je co-anime avec lui un quiz scientifique qui permet d’apprendre plein de choses en s’amusant et où on peut gagner des cadeaux… N’hésitez pas à vous inscrire, je vous appellerai peut-être pour participer…

Et pour finir cet épisode en images, je vous voudrais rendre hommage à Robin Williams dont la disparition m’a beaucoup émue, comme pas mal de gens de ma génération – il ne s’agit pas d’un extrait de l’Homme Bicentenaire, qui restera pour moi la meilleure adaptation d’Isaac Asimov au cinéma, mais de sa participation au réveil de l’équipage de la navette Discovery en 1988 – j’avais 5 ans…

Prenez soin de vous, prenez soin de notre planète, et n’oubliez pas de rester le nez en l’air à ne rien faire !

[PODCAST] La folle histoire de l’Univers 35

Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 35ème épisode de ce podcast (également disponible sur iTunes) où je vais vous parler de Mars, de télescope spatial à étoiles, de sonde à réveiller et de lectures variées…

LA DATE
Et commençons bien sûr par les vœux cosmiques ! Je dirais bien que ceux des astronautes de l’ISS sont les plus classes du monde, mais je ne suis pas sûre de pouvoir dire que l’ISS fait vraiment partie… du monde…


Ensuite ceux de Curiosity, qui en profite pour rappeler que notre 1er janvier 2014 coïncide avec son 500ème jour sur le sol martien ;



et enfin, à l’occasion de la 2014ème révolution de notre ère autour du soleil, le Soleil, justement, s’exprime sur la question…

 

L’INFO

Mais avant d’arriver en 2014, il s’est produit un événement de taille le 19 décembre ! Le télescope spatial européen Gaïa, dont la mission va être entre autres de cartographier plus d’un milliard d’étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, a décollé de Kourou sans aucun problème !
J’ai assisté à l’événement avec les gens qui ont travaillé sur ce projet à l’Observatoire de Paris, et j’en profite pour vous annoncer une nouveauté dans ce podcast : j’ai l’immense chance d’être désormais accompagnée dans mes déplacements par Anne-Sophie, qui m’a concocté ce reportage que je vous laisse découvrir…

Et c’était effectivement très bien parti puisque tout s’est déroulé parfaitement bien : Gaïa est arrivée à bon port 1,5 millions de kilomètres plus loin au Point de Lagrange 2 le 8 janvier ! Il reste peut-être du Champagne du lancement pour fêter ça…
Mais avant qu’il puisse vraiment commencer sa mission, il faudra quelques mois de tests pour être sûr que tout est ok niveau instruments. On devrait avoir les premières données mi-2014… J’ai trop trop hâte !!

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/20140110.OBS1988/gaia-le-telescope-spatial-europeen-est-arrive-a-destination.html

LE BIDULE 2.0

Mais en attendant les premières données venues des étoiles et des confins de notre galaxie, il y a une sonde qui voyage dans l’espace depuis 10 ans, qui est en veille depuis 2 ans et demi parce qu’elle est trop loin du Soleil pour avoir de l’énergie et qui doit se réveiller dans quelques jours, le 20 janvier précisément…

Il s’agit de Rosetta, la sonde européenne qui doit étudier une comète et y poser un petit atterrisseur le 11 novembre prochain, manip très délicate qui n’a jamais été tentée dans l’histoire de l’exploration spatiale.
L’Agence Spatiale Européenne organise donc pour l’occasion une opération sur Internet baptisée « Wake up, Rosetta » – pour aider la sonde à se réveiller… Le but du jeu est d’envoyer une vidéo avec obligatoirement « Wake up, Rosetta ! » ou « Réveille-toi, Rosetta ». Y a déjà des super exemples, comme ce court-métrage en Lego



 
ou ce Dalek…  



 
Et attention ! Les 10 meilleures vidéos seront envoyées dans l’espace vers la sonde, qui les recevra un peu plus tard en fonction de sa distance à la Terre. Mieux encore : il y a un voyage à Darmstadt à gagner pour aller assister à l’atterrissage de Philae en novembre prochain du centre de contrôle de mission ! 

Si vous voulez participer, c’est jusqu’au 20 janvier sur cette page Facebook.

Rosetta, c’est en tout cas un projet européen d’1 milliard d’euros dont la mission est d’étudier la comète Churyumov-Gerasimenko pour en savoir plus sur la formation du système solaire – les comètes en étant des vestiges, des sortes de fossile qui n’ont pas bougé depuis qu’il s’est formé.

LES TWEETS

Un milliard d’euros ça peut sembler beaucoup – et ça l’est, puisque c’est 30% du budget annuel de l’ESA – mais j’aimerais faire un point rapide sur l’économie du spatial en 2 tweets du CNES, l’agence spatiale française. La France, c’est le 2ème budget par habitant pour l’espace civil avec 30€ par an et par habitant – derrière les Etats-Unis. 

  En 2014, la France a consacré 2,127 milliards d’euros au spatial, contribution à l’ESA comprise. C’est en augmentation car c’est le plus élevé depuis 10 ans.

J’en entends déjà hurler que c’est un scandale, qu’en période de crise on ferait mieux de mettre autant d’argent ailleurs, etc etc… C’est mal connaître le sujet : le spatial, c’est 16 000 emplois en France, déjà.

Un autre chiffre qui est souvent donné, c’est que pour 1 euro investi dans le spatial en France, c’est 30 euros qui retombent dans l’économie française. Et c’est parce que c’est aussi bon pour l’économie que l’Etat ne touche pas à ce genre d’enveloppe, même en cas de crise.

Et enfin et surtout, le spatial est partout dans notre quotidien. Le GPS et la géolocalisation, ce sont des satellites qui tournent autour de la Terre. La coque de votre iPhone 5, ça vient d’un brevet développé dans l’ISS. La météo et la surveillance des catastrophes naturelles, c’est encore des satellites.

Et beaucoup des technologies de pointe utilisées dans la médecine viennent de la recherche et développement dans l’industrie du spatial – comme l’explique par exemple cette image que je vous traduis.

 

 

« Quand le télescope spatial Hubble a été mis en orbite en 1990, les scientifiques se sont rendus compte que son miroir présentait des défauts. Toutes les images étaient floues… Bien qu’une mission de réparation a corrigé le problème quelques années plus tard, ils ont voulu tirer le meilleur d’une mauvaise situation. Du coup, ils ont développé un logiciel pour rendre les images nettes. (Petite aparté, on parle des débuts des années 90, hein). Plus tard, l’algorithme qui a été utilisé pour rendre nettes les images floues de Hubble a aidé à améliorer les images des mammographies. Donc si vous vous demandez si la NASA doit vraiment recevoir 1 centime par dollar du budget fédéral… pensez aux survivantes du cancer du sein. »

Et c’est loin d’être le seul exemple de ce que peut apporter le spatial à la médecine. D’ailleurs si vous êtes à Paris ou pas loin autour, ne manquez pas à ce sujet le Mardi de l’espace du 21 janvier au café du Pont-Neuf à Paris intitulé « Soigner grâce à l’espace » et qui traitera justement de la médecine et du spatial.

L’ÉVÈNEMENT

L’événement de cet épisode… Nous y voilà. Vous êtes sans doute déjà au courant, j’ai un peu monopolisé les rubriques insolite des médias divers et variés ces derniers jours… Alors voilà : je fais partie des 1058 shortlistés pour la sélection des futurs astronautes que Mars One veut envoyer sur Mars d’ici une dizaine d’années. 

 

Vous dire que je suis contente serait un euphémisme… Je suis folle de joie, et surtout plus que surprise de faire partie du 0,5 % des candidats qui ont réussi le passage au second tour ! On était 202 586 au départ, pour 1058 maintenant, et ce nombre se réduit de jour en jour puisque nous devons désormais fournir un certificat médical pour accéder à la suite du processus de sélection.

Dans le quotidien national du Bangladesh

Et justement, j’en profite pour vous dire un truc. J’ai été dépassée par la médiatisation dont j’ai fait l’objet. Attention, hein, je ne suis pas en train de me plaindre, j’ai eu l’occasion de transmettre ma passion pour le spatial et parler de mon rêve martien et c’est carrément chouette.
Mais nous sommes 1058, dont 22 en France. D’abord, c’est profondément injuste pour mes 21 camarades qui ont des parcours souvent plus bien intéressants que le mien et qui ont aussi des choses passionnantes à partager. Et surtout, ce n’est jamais très sain de se focaliser sur une seule personne. Surtout qu’en ce qui me concerne, j’ai des antécédents médicaux qui pourraient me fermer définitivement la porte de cette aventure.
Alors que d’autres ont déjà leur certificat médical…

Vous n’imaginez pas le nombre de messages que je reçois, de personnes qui me soutiennent, qui me remercient de leur apporter un peu de rêve, qui ont ressorti grâce à moi leur vieux télescope d’enfance du fin fond d’un grenier, qui veulent déjà que je sois l’ambassadrice française sur Mars…
Et vous n’imaginez pas à quel point ça me touche. Et c’est justement parce que ça me touche que j’ai terriblement peur de décevoir.

Alors bien sûr, je n’ai rien demandé. Je n’ai sollicité aucun journaliste, j’ai juste accepté toutes les demandes qui m’étaient faites.
Mais plus j’étais sollicitée, plus je me suis mis la pression toute seule, et j’ai vraiment peur de décevoir en n’ayant pas ce certificat médical. Il y a vraiment un risque que je ne l’aie pas, et ça s’arrêtera là pour moi.

Alors en attendant d’avoir la réponse, s’il vous plaît : intéressez-vous aux autres candidats. Ne mettez pas trop d’espoirs en moi…

Et merci pour vos messages d’encouragements et de soutien, vraiment, vous n’imaginez pas à quel point ça fait chaud au cœur.

LA PERSONNALITÉ

Et donc du coup, pour donner l’exemple, je voudrais vous présenter Jacques Ferrari ! J’ai rencontré Jacques sur le plateau du Grand 8 sur D8 et c’était un vrai bonheur de ne pas être la seule candidate pour parler de Mars One.

Jacques a 25 ans, il est voltigeur équestre en équipe de France et coach sportif de profession.
Il habite à Saumur dans le Maine et Loire, et il est en train de monter un spectacle équestre qu’il va produire.

Et en plus, il est super sympa. Et on n’est pas très grands, certes, mais à côté d’une miss qui fait déjà 1m82 et qui rajoute 12cm de talons, on ressemble carrément à 2 hobbits.
Bref ! N’hésitez pas à aller lire son interview sur le site français de Mars One géré par une association, ainsi que les interviews des autres candidats.

LES IMAGES

Et puisqu’on parle de Mars, je ne peux pas m’empêcher de vous montrer les dernières images en date… Vous voyez, ça ? Ce sont les traces de roues de Curiosity vues de l’espace. C’est génial, quand même. J’adore. Les satellites la suivent littéralement à la trace.

Alors par contre, du point de vue des roues, c’est tout de suite un peu moins fun. Elles commencent à fatiguer et ça inquiète un peu les ingénieurs et les scientifiques…

En tout cas, Curiosity n’est pas seulement sur Mars, elle est aussi devenue un Lego ! Et j’en profite pour remercier Jean-Baptiste qui me l’a offerte, je n’aurai jamais assez de 12 podcasts pour le remercier encore et encore pour cet incroyable cadeau qui ne pouvait pas me faire plus plaisir.

Il est tellement bien fait, ce Lego, en plus ! C’est un vrai bonheur. Je crois qu’il est en rupture de stock et je ne connais pas son prix, mais en tout cas, vous ne serez pas déçu par le rendu si vous souhaitez vous l’offrir…

 

UN PEU DE LECTURE

Et terminons avec un peu de lecture… J’ai beaucoup aimé le manga Terra Formars, ou en tout cas son premier tome, qui raconte l’expédition d’une équipe de hors-la-loi sur la planète Mars dont la mission est d’éradiquer les cafards qui ont proliféré après une tentative de terraformation. Et évidemment, rien ne se passe comme prévu… C’est mon premier manga et même si c’est un peu trop gore à mon goût, j’ai hâte de lire la suite.

 

De la BD, ensuite… Ça s’appelle « Le complexe du chimpanzé », et s’il y a des scénaristes, des producteurs ou des réalisateurs qui m’écoutent, si vous voulez l’adapter au cinéma, je vous en conjure, laissez-moi passer une audition pour le premier rôle. Le pitch ? On est en 2035, et une capsule spatiale tombe soudain dans l’océan Indien. A l’intérieur, Neil Armstrong et Buzz Aldrin. C’est un peu fâcheux, parce qu’après vérification, c’est vraiment eux, mais avant qu’on puisse comprendre comment c’est possible, pouf, on les retrouve momifiés comme s’ils étaient morts à la date où ils sont vraiment morts. Comme c’est un peu curieux, tout ça, une mission lunaire est mise en place pour aller voir là-haut si on peut trouver la réponse à toutes ces bizarreries… Et c’est à la meilleure astronaute du moment, Hélène Freeman, qu’on confie cette mission.
C’est en trois tomes, je les ai dévorés. Les dessins sont de toute beauté, des fois on dirait de la peinture. Ça m’est arrivé de passer 5 minutes sur une vignette pour vraiment l’apprécier. Bon par contre, j’ai été hyper déçue par la fin. On aurait dit que l’éditeur était à la bourre et qu’il a appelé le mec en disant « eh oh, c’est bon Jojo, là, on va pas y passer 15 plombes, je veux les dernières planches pour demain ! » C’est vraiment l’impression que ça donne. Enfin vous me direz.

Et enfin, Nouvelle Vie et autres récits de Pierre Bordage, ce sont 5 nouvelles de science-fiction comme je les aime, et en plus c’est pas cher parce que le livre coûte 3,80€.

Et voilà, c’est la fin de cet épisode numéro 35, merci à tous de l’avoir suivi et bienvenue à ceux qui me rejoignent dans cette aventure !… Je rappelle que vous pouvez suivre la page Facebook du blog, je suis également sur Twitter, et le plus beau cadeau que vous puissiez me faire si vous avez envie de me remercier pour ce travail que je fournis, c’est d’aller mettre plein d’étoiles sur iTunes et de m’y laisser un commentaire… ça me fait vraiment plaisir.

Et une fois n’est pas coutume, on se quitte en musique ! Le reportage sur le lancement de Gaïa que vous avez vu tout à l’heure a donc été filmé et monté par Anne-Sophie Drouet, qui est caméraman et monteuse le jour, et batteuse et chanteuse le reste du temps… Son nom de scène, c’est Phie, l’autre moitié d’Anne-So, et je mettrai tous les liens sur mon blog pour aller liker sa page Facebook et aller la voir en concert… Un immense merci à elle, et je vous laisse la découvrir… Prenez du temps pour être dans la Lune, faites des choses qui vous mettent des étoiles dans les yeux, et à très bientôt !…