Bonjour à tous ! Je suis Florence Porcel, community manager officielle de l’Univers, et je vous souhaite la bienvenue dans le 1er épisode de cette saison 2 de « La folle histoire de l’Univers » (disponible également sur iTunes) !
Je vais vous parler de toutes sortes d’infinis, de Saturne, d’astéroïde, et du moyen de transport du futur…
LA DATE
Mais commençons par la date avec quelque chose qui me tient à cœur puisque ça y est, depuis le 31 août dernier, l’appel à candidatures du projet Mars One est clos ! Et puis depuis le 5 septembre, les candidats qui avaient payé leur droit d’entrée et qui n’avaient pas encore mis leur vidéo en ligne ne peuvent plus le faire… C’est donc officiel, le premier tour est terminé !
Je rappelle que le projet Mars One consiste à envoyer des êtres humains sur Mars pour y fonder une base scientifique sans billet retour et que la première équipe, composée de 2 femmes et de hommes de 4 nationalités différentes, est censée partir en 2022 pour une arrivée en 2023.
Et comme je vous l’avais déjà annoncé, et malgré le fait qu’il y a un an, je vous en parlais déjà et que j’étais ni convaincue ni emballée par le projet, je suis candidate…
Vous pouvez retrouver ma candidature sur le site de Mars One, et si vous voulez me mettre des étoiles pour m’envoyer sur cette planète, vous pouvez, ça me fera plaisir, mais ça ne fera que ça, parce que ça n’aura absolument aucune influence sur le choix des personnes qui passeront aux second tour.
Ah, et j’ai interviewée par VSD à propos, comme 2 ou 3 autres, alors si pareil, dans les prochaines semaines vous tombez sur mon nom chez mémé ou chez le dentiste, ne vous étonnez pas.
LA PERSONNALITÉ
Mais quand je ne suis pas interviewée, je suis intervieweuse… Il n’est pas candidat à Mars One et il n’est même pas astronaute, mais j’ai absolument voulu avoir l’avis de Romain Charles parce qu’il fait partie des 6 personnes qui ont participé à Mars500.
Mars500, c’était une expérience qui a duré 520 jours et qui consistait à simuler un aller-retour sur Mars avec 1 mois « sur place ».
Ça voulait dire que les 6 volontaires sont restés dans leur module pendant tout ce temps, qu’ils ne pouvaient communiquer qu’avec l’équipe « au sol », et évidemment la simulation prenait aussi en compte l’éloignement virtuel et donc le décalage temporel quand ils devaient communiquer avec « la Terre ».
C’était organisé par l’Institut des problèmes bio-médicaux (IBMP), l’Académie des sciences de Russie, l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale fédérale russe (Roscosmos).
Et le but, c’était bien sûr de savoir si psychologiquement et physiologiquement, une équipe de 6 personnes était capable de faire un tel voyage.
Il n’y avait pas de femme, hélas, dans cet équipage, mais il y avait un Français, Romain Charles, donc, et j’ai fait un Hangout avec lui pour savoir ce qu’il pensait de Mars One. L’entretien dure une demi-heure, je le mettrai en ligne sur mon blog, mais voici un court extrait où il me raconte comment il a changé d’avis sur Mars One alors qu’au début il n’était pas convaincu du tout…
Voilà ! C’est Buzz Aldrin qui l’a fait réfléchir, c’est quand même la grosse grosse classe… Et en parlant de Mars One et de réfléchir, j’ai créé une sous-URL à mon blog, mars-one.florence.com, où vous pouvez justement retrouver des billets où je réfléchis sur différents aspects de ce que propose Mars One…
LE BIDULE 2.0
De côté 2.0, c’est le site Brain Magazine qui a mis en ligne un scan de 2 documents, 2 lettres, qui expliquent que vous êtes bien gentilles et mignonnes, mesdames, mais que vous allez le rester parce que ni la NASA ni Disney ne veut de vous.
Evidemment, ça ne date pas d’aujourd’hui, mais c’était il y a seulement une cinquantaine d’années quand même…
Voilà, prends ça dans ta face.
Heureusement, la NASA a récemment recruté 8 nouveaux astronautes, dont 4 femmes… Alleluia !
Et merci aux amis de Ciel et Espace chez qui j’ai trouvé l’info – d’ailleurs je vous conseille vraiment le numéro de septembre, il est très, très bon.
LA CULTURE
En parlant de lecture, je vous conseille aussi vivement « Désir d’infinis » de Trinh Xuan Thuan, que j’ai dévoré.
En-dessous du titre sur la couverture il y a aussi écrit « des chiffres, des univers et des hommes », et c’est exactement ça : ce bouquin est génial, il est passionnant, j’ai appris des milliards de choses sur l’histoire du concept d’infini, sur l’histoire des mathématiques et des mathématiciens dont certains sont devenus fous, sur les expériences de pensées qui te retournent le cerveau, sur les théories en cosmologie…
D’ailleurs vous aviez été tout plein à retweeter cette citation que j’avais partagée, cet été :
La racine carrée de 2 m’a tuer o_O pic.twitter.com/0MwPua6BPM
— Florence Porcel (@FlorencePorcel) July 9, 2013
Et vous saviez, vous, que c’était Descartes qui avait inventé le système de coordonnées en X Y ? Moi je savais pas. Mais c’est génial de savoir ça !!
Et le paradoxe de Zénon, une des expériences de pensée qui te retournent le cerveau ! En fait, c’est l’histoire d’un coureur qui ne peut jamais atteindre la ligne d’arrivée, parce qu’en fait, de son point de départ A à son point d’arrivée B, il doit d’abord parcourir la moitié de la distance entre les deux points, puis la moitié de la distance restante, puis encore la moitié de ce qui reste, et ainsi de suite, mais du coup… Il n’y arrivera jamais puisqu’il y aura toujours une moitié de distance qui restera à parcourir !
Tu m’étonnes que les mathématiciens qui ont travaillé sur l’infini sont devenus fous…
Bref, « Désir d’infinis » de Trinh Xuan Thuan chez Fayard, et ça coûte 21 euros 50. Vous m’en direz des nouvelles. Si c’est trop cher mais que vous voulez quand même découvrir cet astrophysicien bouddhiste qui vulgarise à merveilles, alors je vous conseille « Le cosmos et le lotus », en Livre de Poche pour 6 euros 60.
L’ÉVÈNEMENT
Et en parlant d’infini, il y a un événement à inscrire dans votre agenda dès maintenant pour ceux qui habitent à Paris et pas loin autour, c’est justement le festival des deux infinis du 28 septembre au 6 octobre, avec notamment des conférences tous les soirs à 19h à Jussieu du lundi 30 au vendredi 4 et des randonnées astronomiques à thème, avec notamment un circuit cadrans de Paris ou un circuit Louvre-Observatoire.
Toutes les activités sont gratuites, il faut juste s’inscrire pour les randonnées ou les visites, et, alors ça c’est vraiment cool, on peut voir les conférences sur Internet en envoyant une demande par mail pour avoir les codes d’accès au live. Merci à eux !
Et le Collège de la Cité des Sciences fait sa rentrée le 1er octobre avec un premier intervenant de poids puisqu’il s’agit de notre prix Nobel de physique, Serge Haroche, qui tiendra une conférence sur la physique quantique 100 ans après l’atome de Bohr.
J’avais dit que j’irais, mais ce jour-là je ferai un truc incroyable le matin à Bordeaux… oui !!!! oui, je vais faire un vol parabolique !!! je suis totalement surexcitée… donc je ne sais pas si je serai rentrée à temps pour aller voir cette conférence, et surtout si je serai assez fraîche… On verra bien !
LE TWEET
Je vais donc faire un vol parabolique et je vais découvrir les joies de l’apesanteur dans un vol où il y aura plein d’expériences scientifiques qui se tiendront, et ça se passe dans un avion spécialement équipé pour, mais il y en a justement un que j’admire, dont je vous parle souvent, et qui trouve que l’avion, c’est quand même un peu surfait – d’ailleurs, il construit des fusées – et qui travaille donc sur le 5ème moyen de transport : l’hyperloop.
Il l’a annoncé sur son compte Twitter pendant l’été
Pulled all nighter working on Hyperloop (as did others). Hopefully not too many mistakes. Will publish link at 1:30 PDT.
— Elon Musk (@elonmusk) August 12, 2013
Et le lien est effectivement arrivé juste après.
Hyperloop Alpha at http://t.co/ZRTcT2b8bP and http://t.co/7cucKKprPB pic.twitter.com/LYhuRxUntA
— Elon Musk (@elonmusk) August 12, 2013
Voici une vidéo qui explique très bien ce que c’est, avec plein d’explications et un témoignage de sceptique.
Voilà ! Donc l’hyperloop, peut-être bientôt – pour l’overboard, Elon Musk ne s’est pas exprimé sur la question.
L’IMAGE
Et si on faisait un petit tour du côté de l’espace, maintenant ? Regardez cette image… Elle est belle, hein ?… Et ce petit point, là, ce n’est pas Titan ou une autre lune de Saturne, non… C’est nous…
Cette photo a une jolie histoire puisqu’elle a été prise le 19 juillet dernier, et c’était la première fois dans l’histoire de l’humanité que les terriens savaient exactement à quel moment ils allaient se faire tirer le portrait depuis le système solaire extérieur.
Et comme la NASA trouvait super dommage qu’on sache ça mais qu’on nous voie pas vraiment sur la photo, comme vous pouvez le constater, et comme elle savait sous quel profil se présenterait la Terre au moment de la prise de vue – celui-ci précisément mais c’est une image de simulation – eh ben elle a organisé une campagne qui s’appelait Wave At Saturn, et le but du jeu c’était de sortir lui faire coucou au moment de la photo et de se faire prendre en photo à ce moment-là et de leur envoyer. Ensuite, ils ont reconstruits l’image de la Terre avec toutes les photos qu’ils ont reçue. Et là voilà !
J’ai trouvé l’idée géniale. Il faisait nuit en France donc j’ai pas envoyé de photo, mais je suis bien sortie faire coucou et j’aime même mon certificat. Ouais.
Et quelques chiffres quand même : c’est la première fois que Cassini voit la Terre et la Lune comme 2 objets distincts. Elle se trouvait à 1,44 milliards de kilomètres au moment de la prise de vue, donc à 80 minutes-lumière, ce qui a été compté dans l’horaire donné par la NASA pour sortir faire coucou. Et le lendemain, la sonde Messenger nous a également pris en photo, mais sous un autre angle, depuis Mercure.
Et ça me fascine toujours autant.
L’INFO
Mais si les planètes nous observe, nous, on continue à observer le ciel aussi… Et un astronome français, Jean-Claude Merlin, a découvert un astéroïde il y a quelques mois à l’aide d’un télescope de 80 centimètre basé en Arizona qu’il contrôlait directement depuis sa maison via internet, et il a demandé à l’appeler Jodorowsky en hommage au scénariste de BD de science-fiction du même nom qui est toujours vivant, qui a 84 ans, et le Centre des Planètes Mineures, qui est une branche de l’Union Astronomique Internationale, a accepté.
Depuis le 24 juillet dernier, il y a donc un astéroïde qui s’appelle officiellement 261690 Jodorowsky. Il rejoint 2675 Tolkien et 13070 Seanconnery, entre autres. Ça doit être des barres de rire, entre Mars et Jupiter, ma parole !
Voilà, je suis absolument ravie de vous retrouver, même si là tout de suite je ne vous vois pas et je ne vous entends pas…
Par contre, je ne pourrai pas faire comme l’année dernière, je ne peux plus sacrifier mes week-ends et ma vie privée pour faire ce podcast. J’ai essayé de le faire financer pour pouvoir un minimum gagner ma vie avec mais plus personne n’a de budget, et j’ai pensé à le crowdfunder comme beaucoup d’entre vous me l’avait suggéré mais après réflexion ce n’était pas une bonne solution non plus.
Alors les épisodes arriveront comme ils arriveront, quand j’aurai le temps, et j’en suis désolée mais c’est la seule solution que j’ai trouvée.
Dans tous les cas, vous pouvez quand même m’entendre parler de toutes ces choses de l’espace les lundis et les jeudis à 14h45 sur France Inter, dans « La tête au carré« , et ça, c’est carrément trop génial !
Je vous souhaite une excellente rentrée, et à très vite !